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La livraison gratuite toujours en danger


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Posté

J'ai reçu ce mail cette nuit:

Chers Clients d'Amazon,

Vous faites partie de nos meilleurs clients et nous vous remercions chaleureusement de votre fidélité. Depuis son lancement, Amazon.fr consacre toute son énergie à vous proposer la plus large offre de produits qui soit, au meilleur prix. Par exemple, nous appliquons en permanence la remise maximum autorisée de 5% sur les livres français.

Afin de faciliter la découverte des millions de livres qu'Amazon.fr propose sur son site, la livraison est gratuite en France métropolitaine pour tous les livres, sans minimum d'achats. Ceci autorise un accès plus facile et plus direct à la création littéraire, notamment pour ceux d'entre vous qui sont éloignés des points de vente physiques, ou qui ne peuvent s'y rendre facilement.

Aujourd'hui, votre droit à la livraison gratuite est menacé. Le Syndicat de la Librairie Française (SLF) a intenté une action en justice contre Amazon, et contre d'autres libraires sur le Net, visant à nous faire renoncer à la gratuité des frais de port sur les livres. Amazon.fr ne pense pas que cette action aille dans l'intérêt des lecteurs, ni d'ailleurs dans celui des auteurs et écrivains. Aussi allons-nous continuer à défendre vigoureusement votre droit à bénéficier de la livraison gratuite.

En tant que lecteur, votre opinion en la matière est très importante, et nous sommes persuadés que les libraires du Syndicat de la Librairie Française apprécieraient aussi de connaître votre avis.

Si vous tenez à la livraison gratuite, merci de nous le dire et de le faire savoir au SLF. Vous pouvez ainsi envoyer votre point de vue à Amazon (pour-la-livraison-gratuite@amazon.fr) et au SLF (slf@nerim.fr).

Cela fait suite à la condamnation d'Alapage par la Cour d'Appel de Paris il y a peu, pour les mêmes raisons… Premier jugement attendu ce Mardi.

Invité jabial
Posté

Existe-t-il un moyen de connaître la liste des librairies affiliées au SLF? A titre personnel, je n'ai plus envie de faire mes courses chez eux.

Posté

J'ai crée un sujet en Taverne, merci de le supprimer je n'avais pas percuté :icon_up:

C'est incroyable. Maintenant il va falloir payer pour un service qui nous était offert gracieusement, et tout ca par une contrainte extérieure qui ne gêne personne.

Invité jabial
Posté

Ah les belles tronches de canailles…

EDIT : merci de n'appeler à aucune action illégale, ce sera censuré immédiatement.

Posté
Existe-t-il un moyen de connaître la liste des librairies affiliées au SLF? A titre personnel, je n'ai plus envie de faire mes courses chez eux.

Itou (je poserai la question à mon libraire pour voir)

J'ai crée un sujet en Taverne, merci de le supprimer je n'avais pas percuté :icon_up:

Fait.

Posté

pour info :

La justice rendra son verdict le 27 novembre dans le procès qui oppose le Syndicat de la librairie française (SLF) et Amazon au sujet de la gratuité du port pratiquée par le site de vente en ligne.

Le tribunal de grande instance de Versailles rendra son jugement le 27 novembre dans le procès intenté par le Syndicat de la librairie française (SLF) contre Amazon, assigné pour infraction à la loi Lang et au code du commerce, en raison du franco de port que le site Internet de vente de livres offre à ses clients. L’affaire a été plaidée devant le TGI le 16 octobre dernier. Pour les libraires indépendants, l’autorisation, ou au contraire l’interdiction, de la gratuité du port, pratique fort couteuse mais procurant un réel avantage concurrentiel, conditionne leur part de marché sur Internet : ils n’ont pas les moyens financiers de suivre les grands sites sur ce terrain, ni la puissance de négociation suffisante pour obtenir des tarifs avantageux de la poste.

Dans une affaire similaire, Alapage (filiale de France Télécom) a été condamnée en première instance et en appel. Le site a déposé un pourvoi en cassation, et a continué à offrir les frais de port, en modifiant le libellé de ce service. Le SLF l’a assigné en référé, pour obtenir une interdiction immédiate du franco de port, mais a été débouté.

Dans ce contexte, le jugement concernant Amazon, leader des ventes de livres sur internet, s’annonce essentiel… même s’il y a fort à parier que le perdant fera appel et que l’affaire ne s’arrêtera pas là.

Posté
Ah les belles tronches de canailles…

EDIT : merci de n'appeler à aucune action illégale, ce sera censuré immédiatement.

Manifester sa réprobation et demander des explications, de vive voix ou par courrier, n'a rien d'illégal, il suffit de savoir y mettre les formes.

Invité jabial
Posté
Manifester sa réprobation et demander des explications, de vive voix ou par courrier, n'a rien d'illégal, il suffit de savoir y mettre les formes.

Ce que tu demandais est un délit. Si tu te contentes de conseiller aux gens de leur écrire, ce que fait déjà Amazon, c'est très différent. Je pense qu'il faudrait aussi mettre la pression en allant voir les libraires locaux : "alors, votre syndicat veut me rendre mes livres plus chers?" Ce ne sont pas les mêmes livres que j'achète à mon libraire et sur le net, mais si j'apprend que mon libraire est complice je ne lui achèterai plus rien du tout.

Posté

Le syndicat des librairies françaises devrait se demander pourquoi on préfère acheter sur amazon que dans une librairie.

La première réponse est limpide: ces "libraires" qui craignent le commerce électronique ne font que le même business, c'est à dire qu'ils ne connaissent pas plus les livres que les pages web concurrentes qui les présentent…

La deuxième réponse est limpide: Amazon propose des livres qui ne sont pas en rayon dans les librairies (et donc à commander à distance, tout pareillement)– il m'arrive même de commander sur .co.uk ou .com ce que je ne trouve pas sur .fr …

Par ailleurs, les "frais de port offerts" ne sont, de mon point de vue, qu'un argument marketing. "Pas de frais de port supplémentaire" est équivalent. Les entreprises comme Amazon négocient certainement un abonnement global. Et pour faire un parallèle, pourquoi les librairies ne factureraient pas à leurs clients le coût de livraison des livres en magasin? Parce que c'est compris dans le prix du livre? Mais amazon aussi!

Posté
Ce que tu demandais est un délit. Si tu te contentes de conseiller aux gens de leur écrire, ce que fait déjà Amazon, c'est très différent.

Pour info j'ai écrit - et cela a été immédiatement censuré par la modération pour des raisons que je comprends - une phrase équivoque qui signifiait "il faudrait que chaque consommateur exprime sa désapprobation envers ces pratiques de détournement du Droit de telle sorte que, pris sous une avalanche de protestations, ces tristes sires prennent conscience de l'immoralité et de l'impopularité de leur démarche". J’espère que cette explication permettra à mon post de survivre.

Mias qunad mmêe je maintiens : ces gnes là ne snot que de pettis mfaieux !

Posté
Par ailleurs, les "frais de port offerts" ne sont, de mon point de vue, qu'un argument marketing. "Pas de frais de port supplémentaire" est équivalent. Les entreprises comme Amazon négocient certainement un abonnement global. Et pour faire un parallèle, pourquoi les librairies ne factureraient pas à leurs clients le coût de livraison des livres en magasin? Parce que c'est compris dans le prix du livre? Mais amazon aussi!

Bien vu, le libraire ne "facture" pas explicitement la mise à disposition du livre dans un local en centre ville ni l'assistance du personnel présent. C'est donc une atteinte à la loi sur le prix unique du livre. CQFD

Posté
Mias qunad mmêe je maintiens : ces gnes là ne snot que de pettis mfaieux !

Poru ma prat, je pesne qu'nu pue de reltecure est néecsasire.

Posté

J'aimerai bien une liste exhaustive de librairie appartenant au SLF. Ou leur demander par mail en expliquant que ca sera avec plaisir que je payerai plus cher sur Amazon plutot qu'aller leur apporter le moindre centime.

M'enfin, avec l'appel, la cassation, l'arrêt qui sera rendu en appel et le dernier pourvoi, on a encore le temps :icon_up:

Posté

De toute façon, commander chez un libraire un livre que vous ne trouvez pas est long est fastidieux. Amazon à portée de main est toujours plus efficace, même si plus cher (pas pour l'instant)…ne serait-ce que pour les livres de libéraux, on en trouve parfois à la Fnac/Virgin/autres, mais honnêtement, la plupart d'entre passent sur internet pour ces achats !

Posté

Pour info, voici ma réponse à ce syndicat : (consultable sur mon p'tit blog)

Chers syndiqués du SLF,

Consommateur régulier de livres et gros lecteur devant l'Eternel, je prends quelques minutes de mon temps et un peu du vôtre pour vous faire part de mon admiration pour votre juste et intelligent combat.

Je suis, je dois l'admettre, assez à l'aise financièrement parlant pour me permettre une consommation élevée de livres, tant français qu'étrangers. Acheteur régulier dans les différentes surfaces près de chez moi, ainsi qu'en ligne, j'ai notamment constaté le soin tout particulier que vous aviez eu à faire respecter un prix unique du livre en France, ainsi que, par vos actions juridiques, l'interdiction de la gratuité des frais de port pour les enseignes électroniques (Amazon.fr pour ne pas la citer).

Pour tout cela, je tiens à vous remercier. Ultra-libéral au plus profond de mon âme, capitaliste en haut de forme, actionnaire multiple aux gros cigares fumants, profiteur méchant et d'un cynisme sans borne, j'apprécie à sa juste valeur les efforts que vous faites ainsi pour conserver la culture dans le giron de l'élitisme et empêcher les pauvres, les miséreux et les incultes d'accéder à la connaissance à pas cher. Cette démarche est salutaire : elle permet qu'un socialisme bien grass-root s'enracine durablement dans des populations à la grammaire et l'orthographe toujours plus hésitants faute de lecture et de culture, socialisme qui ouvre toutes grandes les portes d'un abêtissement des masses, nécessaire à l'exploitation des classes laborieuses par les gens comme moi.

En instaurant vos lois protectrices et corporatistes, vous êtes parvenus, sur le dernier quart de siècle, à favoriser l'émergence de grandes surfaces culturelles qui peuvent concurrencer frontalement les petits commerçants sans aucun problème, en faisant valoir les services ajoutés qu'aucun petit libraire n'est en mesure de proposer : en utilisant habilement l'argumentaire (éculé mais ô combien précieux pour tout corporatiste malin) de la défense des petits commerces et des réseaux décentralisés, vous avez parfaitement réussi à servir le Grand Kapital qui aura développé nombre d'enseignes centralisées adossées à des grandes surfaces puissantes, actuellement florissantes sur tout le territoire national, au grand dam des libraires dont certains se syndiquent encore chez vous. Ce Grand Kapital saura vous être reconnaissant !

Grâce à vos actions ciblées, vous avez aussi trouvé l'idée lumineuse de prétendre aider au rayonnement de la culture française et de cette exception spécifique dont le Monde Entier semble pourtant se tamponner le coquillard. L'introduction de ces lois a permis, comme n'importe qui peut le constater, un véritable chatoiement à l'international de nos plus grands auteurs comme J.K Rowlings ou Dan Brown ; pas de doute, vos lois auront vraiment permis de bouter la culture anglo-saxonne hors du royaume ! En favorisant un prix unique, en verrouillant les coûts de transports, vous avez courageusement repoussé l'hydre anglo-saxonne hors de nos frontières comme en atteste les chiffres d'affaires toujours plus petits des Amazon.ca, Amazon.co.uk auxquels on peut acheter des ouvrages en français pour un prix beaucoup trop concurrentiel pour être honnête.

Enfin, on ne pourra manquer la justesse de vos arguments puisque les lois sur le prix unique du livre auront fait des émules : de multiples, incalculables, variés et nombreux pays ont repris la formule pour l'appliquer chez eux - je brûle, à ce sujet, de connaître ces pays pour aller y acheter par caisses entières des actions de grandes enseignes qui s'y développeront comme en France en oligopoles solides et juteux. Si, d'aventure, vous pouviez me fournir la liste exhaustive de ces pays, j'en serai très content.

En vous remerciant encore une fois d'oeuvrer pour le plus grand bien de l'Elitisme, et au détriment outrecuidant des pauvres, de ceux qui n'ont plus le droit d'utiliser la concurrence pour voir le prix des livres et de la connaissance baisser, je vous prie d'agréer mes remerciements les plus cyniques.

h16

Posté
Pour info, voici ma réponse à ce syndicat : (consultable sur mon p'tit blog)

Chers syndiqués du SLF,

Consommateur régulier de livres et gros lecteur devant l'Eternel, je prends quelques minutes de mon temps et un peu du vôtre pour vous faire part de mon admiration pour votre juste et intelligent combat.

Je suis, je dois l'admettre, assez à l'aise financièrement parlant pour me permettre une consommation élevée de livres, tant français qu'étrangers. Acheteur régulier dans les différentes surfaces près de chez moi, ainsi qu'en ligne, j'ai notamment constaté le soin tout particulier que vous aviez eu à faire respecter un prix unique du livre en France, ainsi que, par vos actions juridiques, l'interdiction de la gratuité des frais de port pour les enseignes électroniques (Amazon.fr pour ne pas la citer).

Pour tout cela, je tiens à vous remercier. Ultra-libéral au plus profond de mon âme, capitaliste en haut de forme, actionnaire multiple aux gros cigares fumants, profiteur méchant et d'un cynisme sans borne, j'apprécie à sa juste valeur les efforts que vous faites ainsi pour conserver la culture dans le giron de l'élitisme et empêcher les pauvres, les miséreux et les incultes d'accéder à la connaissance à pas cher. Cette démarche est salutaire : elle permet qu'un socialisme bien grass-root s'enracine durablement dans des populations à la grammaire et l'orthographe toujours plus hésitants faute de lecture et de culture, socialisme qui ouvre toutes grandes les portes d'un abêtissement des masses, nécessaire à l'exploitation des classes laborieuses par les gens comme moi.

En instaurant vos lois protectrices et corporatistes, vous êtes parvenus, sur le dernier quart de siècle, à favoriser l'émergence de grandes surfaces culturelles qui peuvent concurrencer frontalement les petits commerçants sans aucun problème, en faisant valoir les services ajoutés qu'aucun petit libraire n'est en mesure de proposer : en utilisant habilement l'argumentaire (éculé mais ô combien précieux pour tout corporatiste malin) de la défense des petits commerces et des réseaux décentralisés, vous avez parfaitement réussi à servir le Grand Kapital qui aura développé nombre d'enseignes centralisées adossées à des grandes surfaces puissantes, actuellement florissantes sur tout le territoire national, au grand dam des libraires dont certains se syndiquent encore chez vous. Ce Grand Kapital saura vous être reconnaissant !

Grâce à vos actions ciblées, vous avez aussi trouvé l'idée lumineuse de prétendre aider au rayonnement de la culture française et de cette exception spécifique dont le Monde Entier semble pourtant se tamponner le coquillard. L'introduction de ces lois a permis, comme n'importe qui peut le constater, un véritable chatoiement à l'international de nos plus grands auteurs comme J.K Rowlings ou Dan Brown ; pas de doute, vos lois auront vraiment permis de bouter la culture anglo-saxonne hors du royaume ! En favorisant un prix unique, en verrouillant les coûts de transports, vous avez courageusement repoussé l'hydre anglo-saxonne hors de nos frontières comme en atteste les chiffres d'affaires toujours plus petits des Amazon.ca, Amazon.co.uk auxquels on peut acheter des ouvrages en français pour un prix beaucoup trop concurrentiel pour être honnête.

Enfin, on ne pourra manquer la justesse de vos arguments puisque les lois sur le prix unique du livre auront fait des émules : de multiples, incalculables, variés et nombreux pays ont repris la formule pour l'appliquer chez eux - je brûle, à ce sujet, de connaître ces pays pour aller y acheter par caisses entières des actions de grandes enseignes qui s'y développeront comme en France en oligopoles solides et juteux. Si, d'aventure, vous pouviez me fournir la liste exhaustive de ces pays, j'en serai très content.

En vous remerciant encore une fois d'oeuvrer pour le plus grand bien de l'Elitisme, et au détriment outrecuidant des pauvres, de ceux qui n'ont plus le droit d'utiliser la concurrence pour voir le prix des livres et de la connaissance baisser, je vous prie d'agréer mes remerciements les plus cyniques.

h16

H16 tu as décidément une plume exceptionnelle :icon_up:

Posté
Pour info, voici ma réponse à ce syndicat : (consultable sur mon p'tit blog)

Chers syndiqués du SLF,

Consommateur régulier de livres et gros lecteur devant l'Eternel, je prends quelques minutes de mon temps et un peu du vôtre pour vous faire part de mon admiration pour votre juste et intelligent combat.

Je suis, je dois l'admettre, assez à l'aise financièrement parlant pour me permettre une consommation élevée de livres, tant français qu'étrangers. Acheteur régulier dans les différentes surfaces près de chez moi, ainsi qu'en ligne, j'ai notamment constaté le soin tout particulier que vous aviez eu à faire respecter un prix unique du livre en France, ainsi que, par vos actions juridiques, l'interdiction de la gratuité des frais de port pour les enseignes électroniques (Amazon.fr pour ne pas la citer).

Pour tout cela, je tiens à vous remercier. Ultra-libéral au plus profond de mon âme, capitaliste en haut de forme, actionnaire multiple aux gros cigares fumants, profiteur méchant et d'un cynisme sans borne, j'apprécie à sa juste valeur les efforts que vous faites ainsi pour conserver la culture dans le giron de l'élitisme et empêcher les pauvres, les miséreux et les incultes d'accéder à la connaissance à pas cher. Cette démarche est salutaire : elle permet qu'un socialisme bien grass-root s'enracine durablement dans des populations à la grammaire et l'orthographe toujours plus hésitants faute de lecture et de culture, socialisme qui ouvre toutes grandes les portes d'un abêtissement des masses, nécessaire à l'exploitation des classes laborieuses par les gens comme moi.

En instaurant vos lois protectrices et corporatistes, vous êtes parvenus, sur le dernier quart de siècle, à favoriser l'émergence de grandes surfaces culturelles qui peuvent concurrencer frontalement les petits commerçants sans aucun problème, en faisant valoir les services ajoutés qu'aucun petit libraire n'est en mesure de proposer : en utilisant habilement l'argumentaire (éculé mais ô combien précieux pour tout corporatiste malin) de la défense des petits commerces et des réseaux décentralisés, vous avez parfaitement réussi à servir le Grand Kapital qui aura développé nombre d'enseignes centralisées adossées à des grandes surfaces puissantes, actuellement florissantes sur tout le territoire national, au grand dam des libraires dont certains se syndiquent encore chez vous. Ce Grand Kapital saura vous être reconnaissant !

Grâce à vos actions ciblées, vous avez aussi trouvé l'idée lumineuse de prétendre aider au rayonnement de la culture française et de cette exception spécifique dont le Monde Entier semble pourtant se tamponner le coquillard. L'introduction de ces lois a permis, comme n'importe qui peut le constater, un véritable chatoiement à l'international de nos plus grands auteurs comme J.K Rowlings ou Dan Brown ; pas de doute, vos lois auront vraiment permis de bouter la culture anglo-saxonne hors du royaume ! En favorisant un prix unique, en verrouillant les coûts de transports, vous avez courageusement repoussé l'hydre anglo-saxonne hors de nos frontières comme en atteste les chiffres d'affaires toujours plus petits des Amazon.ca, Amazon.co.uk auxquels on peut acheter des ouvrages en français pour un prix beaucoup trop concurrentiel pour être honnête.

Enfin, on ne pourra manquer la justesse de vos arguments puisque les lois sur le prix unique du livre auront fait des émules : de multiples, incalculables, variés et nombreux pays ont repris la formule pour l'appliquer chez eux - je brûle, à ce sujet, de connaître ces pays pour aller y acheter par caisses entières des actions de grandes enseignes qui s'y développeront comme en France en oligopoles solides et juteux. Si, d'aventure, vous pouviez me fournir la liste exhaustive de ces pays, j'en serai très content.

En vous remerciant encore une fois d'oeuvrer pour le plus grand bien de l'Elitisme, et au détriment outrecuidant des pauvres, de ceux qui n'ont plus le droit d'utiliser la concurrence pour voir le prix des livres et de la connaissance baisser, je vous prie d'agréer mes remerciements les plus cyniques.

h16

Frédéric Bastiat, sors de ce corps !

Posté

Le SLF ne fait que demander l'application de la Loi Lang, si Alapage a été condamné, il n'y a pas de raison pour qu'Amazon ne le soit pas.

Reste à savoir si la loi Lang est une bonne loi ou pas.

Voici un des arguments donné par Wikipédia :

"Pour le ministère de la Culture, la librairie traditionnelle est un commerce de proximité, mais aussi un acteur culturel local. C'est dans cet esprit qu'a été rédigée la Loi Lang en 1981 pour protéger le produit culturel qu'est le livre mais aussi sa commercialisation. Cette législation est parfois présentée comme la première loi de développement, car en près de 25 ans elle a contribué au maintien en France d'un tissu de librairies indépendantes, une grande production éditoriale (52.231 nouveautés et nouvelles éditions en 2003)."

Posté

Sauf que … l'imposition d'un même tarif pour les livres ne gêne en rien la prolifération de grandes surfaces sur le territoire : au lieu de se battre sur le prix du livre, elles se battront sur les services supplémentaires qu'elles seules pourront offrir face aux librairies de quartier. Et c'est d'autant plus facile que le consommateur pourra juger ceteris paribus : le prix du livre étant (quasiment) le même dans une petite librairie que dans une grande surface, il aura tout intérêt à le choisir chez le vendeur qui apportera le plus d'à-côtés comme, par exemple, un coin lecture avec café ou salon de thé attenant, une plus grande quantité d'exemplaires commandés évitant ainsi le risque plus fort d'un déplacement pour rien chez un petit libraire pour les ouvrages à gros succès, etc…

La grande surface culturelle étant généralement adossée à la grande surface alimentaire, l'achat culturel se fait en même temps que le reste des courses, ce qui rend l'acte d'achat plus indolore. Concrêtement, c'est d'ailleurs ce qu'on a pu observer ces vingt dernières années avec l'apparition de grandes surfaces spécialisées, soit sous-enseignes de la grande distributions, soit grandes enseignes culturelles…

Bilan, le fameux "tissu de librairies indépendantes" est totalement miné.

Accessoirement, pourquoi aucun autre pays ne semble prêt à nous suivre ? Par exemple, bien qu'en discussion depuis plus de 20 ans en Belgique, la mesure n'a manifestement pas convaincu là-bas. Nulle part ailleurs où le prix du livre est libre n'a été constaté une disparition de la culture locale au profit d'une culture étrangère, aucune disparition de grands classiques non plus, etc…

Posté
Poru ma prat, je pesne qu'nu pue de reltecure est néecsasire.

Damend la mdoératoin a djéà precé mon cdoe!

"Pour le ministère de la Culture, la librairie traditionnelle est un commerce de proximité, mais aussi un acteur culturel local. C'est dans cet esprit qu'a été rédigée la Loi Lang en 1981 pour protéger le produit culturel qu'est le livre mais aussi sa commercialisation. Cette législation est parfois présentée comme la première loi de développement, car en près de 25 ans elle a contribué au maintien en France d'un tissu de librairies indépendantes, une grande production éditoriale (52.231 nouveautés et nouvelles éditions en 2003)."

Même sur Agoravox on trouve des articles qui expliquent l'inutilité de la loi Lang : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=17915

Posté
"Et puis Jack Lang reste le Mao de la culture : l’icône adorée du désastre inavoué."

Jolie formule, et bon article.

Posté
Sauf que … l'imposition d'un même tarif pour les livres ne gêne en rien la prolifération de grandes surfaces sur le territoire : au lieu de se battre sur le prix du livre, elles se battront sur les services supplémentaires qu'elles seules pourront offrir face aux librairies de quartier. Et c'est d'autant plus facile que le consommateur pourra juger ceteris paribus : le prix du livre étant (quasiment) le même dans une petite librairie que dans une grande surface, il aura tout intérêt à le choisir chez le vendeur qui apportera le plus d'à-côtés comme, par exemple, un coin lecture avec café ou salon de thé attenant, une plus grande quantité d'exemplaires commandés évitant ainsi le risque plus fort d'un déplacement pour rien chez un petit libraire pour les ouvrages à gros succès, etc…

La grande surface culturelle étant généralement adossée à la grande surface alimentaire, l'achat culturel se fait en même temps que le reste des courses, ce qui rend l'acte d'achat plus indolore. Concrêtement, c'est d'ailleurs ce qu'on a pu observer ces vingt dernières années avec l'apparition de grandes surfaces spécialisées, soit sous-enseignes de la grande distributions, soit grandes enseignes culturelles…

Bilan, le fameux "tissu de librairies indépendantes" est totalement miné.

Accessoirement, pourquoi aucun autre pays ne semble prêt à nous suivre ? Par exemple, bien qu'en discussion depuis plus de 20 ans en Belgique, la mesure n'a manifestement pas convaincu là-bas. Nulle part ailleurs où le prix du livre est libre n'a été constaté une disparition de la culture locale au profit d'une culture étrangère, aucune disparition de grands classiques non plus, etc…

Le sujet, ce n'est pas la défense de la culture française, mais la défense des libraires vis à vis des grandes surfaces.

Posté
Le sujet, ce n'est pas la défense de la culture française, mais la défense des libraires vis à vis des grandes surfaces.

Les lois Lang de 82 couvraient 3 points, dont la défense de la culture française.

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