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Les européens plus libéraux que les américains ?


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Les européens dépassent les américains d'un point dans les opinions favorables à la mondialisation. A noter que c'est la France qui fait baisser les stats de l'europe : l'exception culturelle a la peau dure.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-…6-986133,0.html

Hillary Clinton, candidate à l'investiture présidentielle démocrate, l'a dit au Financial Times du 3 décembre : les Etats-Unis doivent "marquer une pause" dans la signature de nouveaux accords commerciaux.

Réalisé des deux côtés de l'Atlantique et publié mercredi 5 décembre par le German Marshall Fund (GMF) of the United States, un sondage confirme cette poussée de défiance des Américains à l'égard d'une mondialisation dont ils s'étaient faits les chantres.

L'institut de sondage TNS Opinion a interrogé, pour le compte de GMF, un échantillon de mille personnes de plus de 18 ans entre le 10 et le 24 septembre, dans les sept pays suivants : Allemagne, Etats-Unis, France, Italie, Pologne, Royaume-Uni et Slovaquie.

Les Américains s'y montrent nettement plus frileux que par le passé. Certes, ils demeurent majoritairement pour la mondialisation, mais d'une courte tête (52 % de favorables) et, en tout cas, moins que les Européens (53 %).

Ils sont moins nombreux à croire aux vertus d'une libéralisation accrue des échanges (62 % contre 68 % en 2006) et moins nombreux aussi à se déclarer partisans d'un accroissement de l'aide aux pays pauvres (66 % contre 72 % en 2006).

La moitié des Américains interrogés pensent que la croissance chinoise est une menace. A noter que les Français (69 %), les Italiens (60 %) et les Allemands (57 %) en ont encore plus peur !

68 % des sondés d'outre-Atlantique considèrent les travailleurs immigrés comme un fardeau social et 63 % estiment que ceux-ci contribueront à réduire les rémunérations des salariés américains non qualifiés. Une majorité se retrouve également pour imputer les destructions d'emplois aux délocalisations, à l'immigration et aux manipulations des changes.

La méfiance des Européens n'est pas très éloignée de celle des Américains, mais la nouveauté est que, de ce côté-ci de l'Atlantique, l'inquiétude est en baisse. Les Britanniques confirment leur indéfectible attachement à la liberté des échanges dont ils continuent à espérer monts et merveilles.

Déjà en progrès l'an dernier, l'optimisme de l'Allemagne a repris le dessus (74 % de partisans d'une libéralisation du commerce) au rythme de ses excédents records. Même la France, si timorée (37 % de partisans), trouve un peu plus d'avantages à la mondialisation.

La baisse du moral américain tient au ralentissement en cours de l'activité qui a porté le pourcentage des Américains mécontents de la marche de leur économie de 56 % en 2006 à 60 % cette année. Difficile de prédire quel candidat à la Maison Blanche profitera du désir de repli qui pointe.

Posté

A noter que les réactions socialistes face à ce genre de sondage :

- Cette enquête vaut peau d'zob, les chiffres sont truqués

ou

- Cela prouve que les français sont plus intelligents en moyenne et qu'ils n'acceptent pas le dictat imposé de la pensée unique acharnée sur la libre et effreinée concurrence acharnée à outrance.

edit : vous trouvez pas qu'il est temps de (re)créer un topic sur le champ lexical métaphorique et emphatique (tout en exagération) du gauchiste, sa rhétorique, ses raccourcis, ses approximations…? Wikiberal est bien, mais je crois incomplet, je vais y faire un tour.

Posté

C'est le enième sondage où l'on apprend que les français sont anti-libéraux.

Ca doit leur exciter le nationalisme aux socialistes quand ils voient ce type de sondage.

Posté
Les Américains s'y montrent nettement plus frileux que par le passé. Certes, ils demeurent majoritairement pour la mondialisation, mais d'une courte tête (52 % de favorables) et, en tout cas, moins que les Européens (53 %).

Comment peut-on encore poser des questions comme "Etes-vous pour la mondialisation ?". C'est complètement ridicule. C'est comme demander si on est pour ou contre la dérive des continents.

La question plus justement posée serait :"etes-vous pour ou contre l'amélioration des performance des moyens d'échange entre les hommes ?"

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Comment peut-on encore poser des questions comme "Etes-vous pour la mondialisation ?". C'est complètement ridicule. C'est comme demander si on est pour ou contre la dérive des continents.

La question plus justement posée serait :"etes-vous pour ou contre l'amélioration des performance des moyens d'échange entre les hommes ?"

Généralement la question est tournée comme suit :

"pensez vous que les effets de la mondialisation sont plutôt a) horribles, elle va vous voler votre emploi b ) néfastes, elle renforce l'exploitation des enfants malades dans les pays sous développés c) dangereux, elle augmente les transports et donc le bilan énergétique global ce qui renforce le changement climatique d) sans opinion".

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Généralement la question est tournée comme suit :

"pensez vous que les effets de la mondialisation sont plutôt a) horribles, elle va vous voler votre emploi b ) néfastes, elle renforce l'exploitation des enfants malades dans les pays sous développés c) dangereux, elle augmente les transports et donc le bilan énergétique global ce qui renforce le changement climatique d) sans opinion".

On reviens toujorus au même point.

Si je dis "pensez vous que les effets de la dérive des continents est plutôt a) horrible, on va tous mourrir b ) néfaste, elle renforce l'exploitation des enfants malades dans les pays sous développés c) dangereux, elle augmente les transports et donc le bilan énergétique global ce qui renforce le changement climatique d) sans opinion".

Si à partir de ça on arrive à traduire que 50% est contre la dérive des continents….. ça parait complètement con.

C'est exactement la même chose pour la mondialisation

Posté

Je trouve compréhensible, qu'évoquant la mondialisation, la plupart des occidentaux des pays riches y sont défavorables. Pour eux c'est synonyme de délocalisations et de licenciement.

Il vaudrait mieux parler de libre marché.

Posté

Je suis toujours fasciné par ce remarquable attachement au libre-échange des Britanniques, eux qui l'ont inventé aux XIXe siècle. Et toujours surpris que la majorité des Allemands n'approuvent pas le libre-échange alors qu'ils sont les premiers dans le monde avec les Japonais à en profiter économiquement…

Posté
Généralement la question est tournée comme suit :

"pensez vous que les effets de la mondialisation sont plutôt a) horribles, elle va vous voler votre emploi b ) néfastes, elle renforce l'exploitation des enfants malades dans les pays sous développés c) dangereux, elle augmente les transports et donc le bilan énergétique global ce qui renforce le changement climatique d) sans opinion".

:icon_up: héhé

Posté
- Cela prouve que les français sont plus intelligents en moyenne et qu'ils n'acceptent pas le dictat imposé de la pensée unique acharnée sur la libre et effreinée concurrence acharnée à outrance.

Pour mémoire:

Le 19 novembre 1986, dans l’enceinte du Sénat on discute, ce jour là, du projet de privatisation des prisons.Du côté des opposants au texte discuté, un sénateur dénonce le projet « libéral, carcéral, immoral » consistant à « faire du fric » avec la sécurité publique, tout en renversant le sens des indicateurs sociaux : « Avec vous, le coefficient de remplissage des prisons et les taux de récidive changent de signification. Hier symptômes d’un certain échec de la société, ces indices deviennent avec ce projet des indices de succès ». Pour Hélène Luc, c'est une « menace grave pour l’avenir de notre société et pour les valeurs républicaines », voire pour la dignité humaine : « Décidément, rien n’échappe à cette machine infernale, à cette logique inhumaine. Le "libéralisme", c’est-à-dire la primauté de l’argent sur l’homme dans tous les domaines, est véritablement une calamité pour notre société et pour notre pays ; c’est bien un recul de notre civilisation ! (…) En acceptant de légaliser la spéculation sur le marché du crime, le Sénat prendrait une lourde responsabilité devant l’Histoire… »

Sur Hélène Luc:

http://www.senat.fr/senfic/luc_helene77044f.html

Posté
Pour mémoire:

Le 19 novembre 1986, dans l’enceinte du Sénat on discute, ce jour là, du projet de privatisation des prisons.Du côté des opposants au texte discuté, un sénateur dénonce le projet …

en dehors de son strawman sur le libéralisme, son argument contre les prisons privées est très juste. La prison privée à un sens économique si elle est couplée à des services d'assurance. Si l'État paye simplement un service d'incarcération, les incitations sont dans le mauvais sens.

Exemples qui marchent: un assureur en sécurité qui emprisonne des criminels (il veut pas les garder trop longtemps ni les remettre en liberté ou ils causent des dégats), un assureur de sécurité qui s'assure lui même auprès d'une prison pour lui envoyer un nombre variable de prisonniers pour des peines variables : la prison gagne a être vide.

Le second modèle est applicable à l'État, mais bien sur ils feront plutot ça avec privatisation + règlementation.

Posté
en dehors de son strawman sur le libéralisme, son argument contre les prisons privées est très juste. La prison privée à un sens économique si elle est couplée à des services d'assurance. Si l'État paye simplement un service d'incarcération, les incitations sont dans le mauvais sens.

En premier lieu il ne s'agit pas de privatisation au sens strict du terme mais de Partenariat Public-Privé.

Globalement, il s'agit d'une délégation de service public inspirée des Private Finance Initiative anglais, permettant de confier à un entrepreneur privé, le financement, la réalisation ou l’entretien d’équipements concourant aux missions de service public de l’administration. Outre le fait d'externaliser un certain nombre de coûts, le but est de confier à une entreprise privée la conception, le financement et l’entretien à un coût global plus faible qu’une administration. Les délais et les coûts étant mieux contrôlés.

Posté
En premier lieu il ne s'agit pas de privatisation au sens strict du terme mais de Partenariat Public-Privé.

Globalement, il s'agit d'une délégation de service public inspirée des Private Finance Initiative anglais, permettant de confier à un entrepreneur privé, le financement, la réalisation ou l’entretien d’équipements concourant aux missions de service public de l’administration. Outre le fait d'externaliser un certain nombre de coûts, le but est de confier à une entreprise privée la conception, le financement et l’entretien à un coût global plus faible qu’une administration. Les délais et les coûts étant mieux contrôlés.

Cette intervention de 1986 est effectivement assez croquignolesque …

Depuis lors, le partenariat public privé s'est imposé, a été pratiqué par un très grand nombre d'administrations et n'est plus vraiment contesté (sauf peut-être par les besancenotistes;-)

Posté
Ce débat à lui seul montre que les français seront toujours à côté de la plaque :

http://www.dailymotion.com/relevance/searc…partie_politics

Ahh par pitié, si j'ai arrêté de regarder les talk-shows à la télé, c'est pas pour les retrouver ici !! Ne plus perdre son temps à se crisper devant des socialo se complaisant dans leur socialisme, c'est autant de minutes gagnées pour mon coeur fragile.

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