Highlife Posté 6 décembre 2007 Signaler Posté 6 décembre 2007 Je viens de tomber sur cet article http://tf1.lci.fr/infos/sciences/recherche…ans-genes-.html En gros une étude montre que la générosité provient de la génétique. Ayant une faible voir une non connaissance du sujet je voulais savoir si certaines personnes pouvaient me renseigner sur la part de la génétique dans notre comportement (comparé à notre vécu, notre libre arbitre etc)
Saucer Posté 6 décembre 2007 Signaler Posté 6 décembre 2007 [Lourdeur]Mais non voyons, la générosité vient de l'impôt.[/Lourdeur]
Boz Posté 6 décembre 2007 Signaler Posté 6 décembre 2007 Je viens de tomber sur cet article http://tf1.lci.fr/infos/sciences/recherche…ans-genes-.htmlEn gros une étude montre que la générosité provient de la génétique. Ayant une faible voir une non connaissance du sujet je voulais savoir si certaines personnes pouvaient me renseigner sur la part de la génétique dans notre comportement (comparé à notre vécu, notre libre arbitre etc) Le libre arbitre est génétiquement codé chez l'être humain Notre vécu n'a le sens qu'on lui prête que parce que notre cerveau est génétiquement codé d'une certaine manière pour faire certaines choses. On peut donc dire que 100% de notre comportement à une origine génétique plus ou moins lointaine.
0100011 Posté 6 décembre 2007 Signaler Posté 6 décembre 2007 Est ce que le fait que vous soyez libéral est génétique ? La question se pose car vu ce qu'on subit à l'école républicaine plus la tonalité des médias on peut se demander ce qui ferait qu'il y ait des libéraux en France si ce n'était la génétique.
Jesrad Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Non, le libéralisme, pas plus que le socialisme, n'est d'origine génétique. Je crois que l'homme n'est tout simplement pas prêt à admettre que l'essentiel de son comportement, en dehors des instincts les plus fondamentaux (reproduction, territorialité) sont acquis d'une manière parfaitement similaire au dressage des chiens.
LaFéeC Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Je crois que l'homme n'est tout simplement pas prêt à admettre que l'essentiel de son comportement, en dehors des instincts les plus fondamentaux (reproduction, territorialité) sont acquis d'une manière parfaitement similaire au dressage des chiens. Je pense le contraire, que la part de génétique en nous est plus importante que ce que l'on veut bien croire. Les féministes enragées refusent ce fait : elles pensent qu'en donnant des jouets asexués, les individus ne seront plus différenciés par le genre (et ce qui va avec). Pour elles justement, l'essentiel du comportement est acquis avec l'éducation, et la "création" de l'homme est faisable. Arg.
Jesrad Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Je ne nie pas l'importance des comportements innés, que je veux bien reconnaître comme prépondérants - c'est la fameuse nature commune - mais je dis juste que les fonctions de "plus haut niveau" tiennent avant tout de simples mécanismes carotte-bâton et démonstration-imitation.
Boz Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Est ce que le fait que vous soyez libéral est génétique ? La question se pose car vu ce qu'on subit à l'école républicaine plus la tonalité des médias on peut se demander ce qui ferait qu'il y ait des libéraux en France si ce n'était la génétique. Le simple fait qu'un être humain puisse être libéral ou non présuppose que son cerveau soit cablé d'une certaine manière qui rende possible l'apprentissage, l'abstraction et le choix raisonné. Ce cablage est déterminé à 100% par nos gènes. Il n'y a aucune contradiction.
0100011 Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Le simple fait qu'un être humain puisse être libéral ou non présuppose que son cerveau soit cablé d'une certaine manière qui rende possible l'apprentissage, l'abstraction et le choix raisonné. Ce cablage est déterminé à 100% par nos gènes. Il n'y a aucune contradiction. Non ce que tu dis est faux le cablage du cerveau dépend de ton environnement : en apprenant tu modifies concrètement la structure de ton cerveau. Pas uniquement la connaissance livresque mais aussi en pratiquant des sports ou la musique (ce ne sont que des exemples). Les connexions neurales justement ont ceci de beau qu'elles évoluent au cours de l'existence en permanence.
Boz Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Non ce que tu dis est faux le cablage du cerveau dépend de ton environnement : en apprenant tu modifies concrètement la structure de ton cerveau. Pas uniquement la connaissance livresque mais aussi en pratiquant des sports ou la musique (ce ne sont que des exemples). Les connexions neurales justement ont ceci de beau qu'elles évoluent au cours de l'existence en permanence. On ne s'est pas compris, puisque c'est exactement ce que je voulais dire. Et comment crois-tu qu'existe cette plasticité neuronale ?
0100011 Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 On ne s'est pas compris, puisque c'est exactement ce que je voulais dire. Et comment crois-tu qu'existe cette plasticité neuronale ? Mais si tu prends le problème par ce bout c'est un peu la poule et l'oeuf : on peut dire que la plasticité vient en premier lieu du fait que je vive. Je ne vois pas bien ce que tu voulais dire alors. Que l'apprentissage lui même est "codé" quelque part et d'en déduire que tout est génétique ?
Highlife Posté 7 décembre 2007 Auteur Signaler Posté 7 décembre 2007 Pour ma part, je pense (et je ne me base sur aucune étude scientifique) que nous avons des prédispositions à la naissance du fait de notre génétique mais que la vie et chaque chose que nous vivons nous transforme et nous façonne et que au final, les décisions, les choix qu'on prend librement sont conditionnés par cette combinaison génétique-vécu. J'entend par vécu non pas des grandes actions comme: les études qu'on a fait, quel sport etc mais également le simple fait d'avoir entendu un son et pas un autre a tel moment de notre vie. Je pense que chaque élément, le plus infime même joue un rôle sur nous. Exemple type simplifié: mon arrivée au libéralisme chronologiquement inversé. Mon esprit prêt à accepter - Rothbard: ethique de la liberté - temps de lecture -Volonté de le lire- ami qui a aimé le livre et a souhaité m'en parler - fait que je voie cet ami durant cette période là - relation durable avec cet ami- rencontre de cette personne qui devient mon ami. Et bien sur on a un arbre des causes très très très complexe. (pas comme celui là)
Boz Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Mais si tu prends le problème par ce bout c'est un peu la poule et l'oeuf : on peut dire que la plasticité vient en premier lieu du fait que je vive. Je ne vois pas bien ce que tu voulais dire alors. Que l'apprentissage lui même est "codé" quelque part et d'en déduire que tout est génétique ? La plasticité neuronale est le fruit de l'évolution de notre espèce (elle est codée par des gènes qui ont été sélectionnés). Je ne comprends pas où est le problème.
ts69 Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Je ne nie pas l'importance des comportements innés, que je veux bien reconnaître comme prépondérants - c'est la fameuse nature commune - mais je dis juste que les fonctions de "plus haut niveau" tiennent avant tout de simples mécanismes carotte-bâton et démonstration-imitation. +1, c'est l'histoire d'un individu qui forge ses comportements et ses opinions. C'est pour ça que le collectivisme est un système qui s'auto-renforce (éducation public,…). Je crois que même le libre arbitre, l'esprit critique, la raison comme moyen d'analyse de notre environnement, s'apprennent et ne sont pas innés.
Boz Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 +1, c'est l'histoire d'un individu qui forge ses comportements et ses opinions. C'est pour ça que le collectivisme est un système qui s'auto-renforce (éducation public,…). En fait il y a méprise sur le niveau auquel placer l'argumentation. Dire que nous sommes entièrement constitués à partir des informations contenues dans nos gènes n'est pas contradictoire avec l'idée du libre arbitre. Rien que la phrase "c'est l'histoire d'un individu qui…" implique nécessairement que l'individu soit doté d'un moyen de percevoir, discriminer et organiser l'information que l'univers autour de lui (matériel, social, symbolique) émet. Ce moyen c'est le cerveau, et sa "conception" particulière qui fait que la phrase que tu viens d'écrire peut avoir un sens et n'en aurait pas pour un rhinocéros est entièrement de nature génétique. Le langage, la capacité d'abstraction, la conscience, le sentiment moral, les émotions naissent dans le cerveau dont l'architecture est entièrement codée dans tes gènes. Et cette architecture inclut le fait qu'il est avantageux pour un être humain d'avoir une adaptabilité sociale très importante selon les circonstances (en termes évolutionnistes, cela a conféré un avantage important à nos ancêtres). Après, si le débat est "quel est le niveau de causalité le plus pertinent sur un forum libéral pour déterminer les orientations philosophiques d'un individu ?" il est certain que la génétique n'est pas très intéressante. Mais la question était, si j'ai bien compris, "dans quelle mesure nos comportements ont-ils une origine (première, dans le sens fort) génétique ?", la réponse est : dans une mesure totale. Je crois que même le libre arbitre, l'esprit critique, la raison comme moyen d'analyse de notre environnement, s'apprennent et ne sont pas innés. Ils ne sont pas innés à proprement parler, mais ils ne sont possibles que parce que ton cerveau est conçu d'une certaine manière, entièrement codée par tes gènes. Ils sont donc quasi-innés dans le sens où tout être humain normalement constitué et ayant grandi dans un milieu "normal" les possède.
POE Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Le gène est le support de l'information, mais cela n'implique pas que le gène constitue un déterminisme absolu. En effet, l'information portée par le gène ne prend sens qu'à l'interieur d'un certain environnement. Du point de vue de l'évolution, il n'y a pas de frontière précise entre l'environnement et le gène. C'est justement ce mariage étroit entre l'environnement et le gène qui constitue le propre de l'évolution.
Boz Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Le gène est le support de l'information, mais cela n'implique pas que le gène constitue un déterminisme absolu. En effet, l'information portée par le gène ne prend sens qu'à l'interieur d'un certain environnement. Du point de vue de l'évolution, il n'y a pas de frontière précise entre l'environnement et le gène. C'est justement ce mariage étroit entre l'environnement et le gène qui constitue le propre de l'évolution. Tout à fait. Je suis content qu'on soit d'accord, vu que je n'ai pas dit que nous étions entièrement déterminés par nos gènes, mais entièrement constitués.
POE Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Tout à fait. Je suis content qu'on soit d'accord, vu que je n'ai pas dit que nous étions entièrement déterminés par nos gènes, mais entièrement constitués. Ce que je voulais souligner, c'est que l'esprit a tendance a placer le gène avant ce qu'il détermine, comme une simple relation de cause à effet, alors qu'en réalité, la relation telle qu'elle existe du point de vue de l'évolution est sans doute beaucoup plus complexe.
Boz Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Ce que je voulais souligner, c'est que l'esprit a tendance a placer le gène avant ce qu'il détermine, comme une simple relation de cause à effet, alors qu'en réalité, la relation telle qu'elle existe du point de vue de l'évolution est sans doute beaucoup plus complexe. Dit ainsi, je ne peux qu'approuver.
DiabloSwing Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 A propos : http://www.gizmodo.fr/2007/10/07/craig_ven…ciellement.html Peut-être ouvrir un autre sujet sur cette nouvelle.
Alxandr Posté 8 décembre 2007 Signaler Posté 8 décembre 2007 Ce que je voulais souligner, c'est que l'esprit a tendance a placer le gène avant ce qu'il détermine, comme une simple relation de cause à effet, alors qu'en réalité, la relation telle qu'elle existe du point de vue de l'évolution est sans doute beaucoup plus complexe. Je fais partie de ceux qui pensent que le gêne est vraiment l'élément déterminant premier (au même point où il faut une base physique pour exister, et que cette base physique est plus ou moins contraignante, sachant que la capacité de s'en abstraire est elle-même déterminée par cette même base physique, comme si celle-ci pouvait être soit d'acier, soit de plâtre). Voir par exemple certains maladies génétiques qui, quoi qu'on fasse, vont déterminer absolument la vie de l'individu qui les porte, à moins d'y apporter un traitement génétique. Il y a aussi de la plasticité (d'autres tares génétiques peuvent faire l'objet d'un traitement, soit physiologique, soit psychique, mais c'est uniquement parce que le gêne en question laisse place à cette plasticité, et non parce que tout gêne est dépassable en soi). En clair c'est assez déprimant : les dépassements que nous parvenons à opérer (par l'éducation, les études, la psychanalyse, la vie en général, …) ne sont réalisables parce que nos gênes nous en laissent la possibilité…
h16 Posté 8 décembre 2007 Signaler Posté 8 décembre 2007 Je fais partie de ceux qui pensent que le gêne Là où il y a le gêne, il n'y a pas de la plaisir.
Alxandr Posté 8 décembre 2007 Signaler Posté 8 décembre 2007 Là où il y a le gêne, il n'y a pas de la plaisir. Oh merde !!! 1 partout…
LaFéeC Posté 18 décembre 2007 Signaler Posté 18 décembre 2007 http://www.scienceshumaines.com/intelligen…es_fr_5221.html Intéressant.
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.