Harald Posté 15 décembre 2007 Signaler Posté 15 décembre 2007 Je viens tout juste de commencer cet ouvrage: Présentation de l'éditeurAu début des années 90, alors que l'empire s'écroule et qu'on croyait tout savoir sur la terreur soviétique, les archives les plus secrètes du régime, du Comité central, du KGB et de la Guépéou vont devenir accessibles pendant une courte période de temps et révéler une barbarie insoupçonnée. Alexander Yakovlev est alors un ancien responsable du régime chargé, sous Gorbatchev, de recenser et de réhabiliter les victimes du communisme dans son pays. De ces archives, il tirera cet inventaire méthodique et détaillé des crimes du système soviétique, de l'époque de Lénine jusqu'à la perestroïka. Il y dénonce la prédilection de Lénine pour les prises d'otages, considérées comme un moyen de consolider le système ; les mauvais traitements de près d'un demi-million de prisonniers de guerre, rentrés au pays après la guerre finno-soviétique ; les terrifiants échanges entre Staline et Romain Rolland sur la punition des enfants et des adolescents ; les nombreuses intrigues et dénonciations visant divers artistes et écrivains ; la persécution des compagnies théâtrales et des cinéastes dans les années 30 ; le sort réservé à la minorité coréenne ; les préparatifs de la déportation des Juifs à l'époque du "complot des blouses blanches", juste avant la mort de Staline… Il revient sur les mesures de répression touchant les minorités ethniques ou nationales dirigées notamment contre les Ukrainiens, les Allemands de la Volga, les Tatars de Crimée, les Ingouches, et étudie - de façon particulièrement pertinente aujourd'hui - les mauvais traitements infligés dès les années 30 par les Soviétiques aux Tchétchènes. Cet ouvrage n'a rien d'un compte rendu clinique et froid. Fondé à la fois sur l'expérience personnelle de l'auteur et sur l'accès privilégié qu'il a pu avoir à certaines sources, c'est un cri de révolte et de honte lancé au soir de sa vie par un homme brisé par ses découvertes. Biographie de l'auteur Membre du Parti communiste de l'Union soviétique dès 1943, Alexander Yakovlev a travaillé au sein du Comité central puis du Politburo. Ambassadeur soviétique au Canada, proche conseiller de Mikhaïl Gorbatchev, il est considéré comme un élément-clé dans la fermentation intellectuelle et spirituelle qui a conduit son pays à la perestroïka et à la glasnost. Il s'est éteint à l'automne 2005, à l'âge de 81 ans. A peine arrivé à la page 44 et l'envie de vomir ne me quitte plus. Un indispensable complément du Livre Noir du Communisme.
Harald Posté 17 décembre 2007 Auteur Signaler Posté 17 décembre 2007 Quelques bonnes lignes afin de vous mettre en appétit: Staline et les autres bolcheviks ont menti en prétendant que la Russie de Tolstoï et Stolypine accusait cent ans de retard sur l'occident. Elle était en train de rattraper ce retard. Ce n'et donc pas que la Russie était attardée : c'est plutôt que les bolcheviks lui ont brisé les jambes, lui ont fracassé la cervelle, et l'ont poussée à faire machine arrière. Par le biais d'une inquisition totale, c'est la fine fleur de la nation qui a été anéantie : des aristocrates, des marchands, des officiers, des professeurs et d'autres encore (ou, selon les termes de Lénine, toute cette "intelligentsia de merde"), étiquetés comme des sorcières, suivant leur degré de culpabilité. Un procès en sorcellerie qui a duré soixante-dix ans. Un camp de concentration qui a eu pour nom socialisme. Avez-vous oublié à quoi ressemblait la vie sur cette "terre de joie" ? Vous achetiez une bouteille de vodka - le bonheur -, un bout de saucisse, ou mieux encore, une paire de bottines pour femme ou un réfrigérateur - autant d'occasions de fêtes débridées, dans un flot d'alcool. Pas question d'échapper à la viande avariée et aux patates pourries - aucune aide non plus à attendre de la part des indicateurs et pas moyens de se libérer de ces débats dénonciateurs au sein du Parti et des commissions syndicales pour savoir qui … et comment … et avec la femme de qui. Le Maréchal Joukov et le metteur en scène de théâtre Georgy Tovstonogov avaient des chambres à coucher pleines de micros. Nos maîtres avaient l'esprit inquisiteur, une soif de connaissance. En URSS et en Russie, la réforme s'est avérée un processus compliqué au plan politique et économique, et encore plus au plan psychologique. En nous efforçant de réformer le pays, nous avons beaucoup sous-estimé cette difficulté (et je fais partie du lot) - surtout l'état psychologique de cette société, qui s'est révélée plus inerte, plus indifférente et plus dépendante que nous ne l'avions imaginé. Encore à ce jour, beaucoup de gens attachent leurs espoirs à un grand homme, à une idole, et ils rêvent d'esclavage et de dirigeants "forts". Et nous y voici : l'"énigme" de l'âme russe. Dans la réalité, rien de plus qu'une psychologie d'esclaves. pages 48 et 49.
Saucer Posté 17 décembre 2007 Signaler Posté 17 décembre 2007 Encore à ce jour, beaucoup de gens attachent leurs espoirs à un grand homme, à une idole, et ils rêvent d'esclavage et de dirigeants "forts". Et nous y voici : l'"énigme" de l'âme russe. Dans la réalité, rien de plus qu'une psychologie d'esclaves. Merci d'avoir mis des mots sur ce que je pensais depuis fort longtemps.
Noodles Posté 17 décembre 2007 Signaler Posté 17 décembre 2007 C'est quoi ce titre trompeur? Ouais ! Moi qui pensais qu'on allait discuter du fabuleux comics d'Alan Moore
Harald Posté 18 décembre 2007 Auteur Signaler Posté 18 décembre 2007 Merci d'avoir mis des mots sur ce que je pensais depuis fort longtemps. D'autres l'ont pensé il y a fort longtemps. Le royaume rùs trouve ses origines dans les royaumes de de Kiev et de Novgorod fondés par des varègues (suédois) qui faisaient commerce avec Byzance: Les quatre tribus qui avaient été forcées de payer l'impôt aux Varègues - les Chuds, les Slaves, les Mériens, et les Krivichs reconduisirent les Varègues à la mer, et refusèrent de payer plus, et décidèrent de se gouverner eux-mêmes. Mais ils n'avaient pas de lois, et les tribus se disputèrent l'une l'autre. De dispute en dispute, elles en vinrent à se combattre les unes les autres. Elles se dirent : « Trouvons un prince qui règne sur nous et nous juge selon la coutume ». Alors elles allèrent chercher les Varègues de l'autre côté de la mer, les Rus. Ces Varègues-là étaient appelés Rus, certains les nommaient Suédois, et d'autres Normands et Angles, et d'autres encore Gotlanders. Les Chuds, les Slaves, les Krivichs et les Ves dirent alors aux Rus, « Notre pays est grand et riche, mais l'ordre n'y règne pas. Venez nous diriger, soyez nos princes ». On choisit trois frères. Ils furent accompagnés de tous les Rus et déménagèrent.
coebe Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 Quelques bonnes lignes afin de vous mettre en appétit:Encore à ce jour, beaucoup de gens attachent leurs espoirs à un grand homme, à une idole, et ils rêvent d'esclavage et de dirigeants "forts". Et nous y voici : l'"énigme" de l'âme russe. Dans la réalité, rien de plus qu'une psychologie d'esclaves. pages 48 et 49. Si seulement cela ne pouvait être l'apanage que de l'âme russe…(remarque effroyablement générale et qui ne remet aboslument pas en cause le fait que les trotskystes/léninistes et autres maoistes ont battu bine d effroyables records a tous niveaux de la torture)
José Posté 21 décembre 2007 Signaler Posté 21 décembre 2007 Si seulement cela ne pouvait être l'apanage que de l'âme russe… "L'âme russe"… ben voyons… depuis plusieurs posts, ce topic file allègrement tous les lieux communs. Mais oui, de mère on n'en a qu'une et les noirs ont le rythme dans le sang. L'âme russe ? Mort de rire.
Invité jabial Posté 21 décembre 2007 Signaler Posté 21 décembre 2007 J'osais pas le dire. J'ai l'impression que les délires racistes sont autorisés dès lors qu'ils ne visent pas leurs victimes habituelles. Pourtant chacun devrait avoir le réflexe : les généralités visant des groupes ethniques sont presque toujours des préjugés dûs à l'ignorance.
Harald Posté 21 décembre 2007 Auteur Signaler Posté 21 décembre 2007 "L'âme russe"… ben voyons… depuis plusieurs posts, ce topic file allègrement tous les lieux communs. Mais oui, de mère on n'en a qu'une et les noirs ont le rythme dans le sang. L'âme russe ? Mort de rire. Il est à noter que ce terme est employé dans ce fil par un russe dans un ouvrage que je cite, que le second texte que je cite est issu d'une chronique médiévale russe (faits concordants avec les découvertes archéologiques et ainsi que par l'onomastique) qui d'une certaine manière arrive aux mêmes conclusions. J'ai l'impression que les délires racistes sont autorisés dès lors qu'ils ne visent pas leurs victimes habituelles. Des russes qui parlent d'eux ainsi seraient donc racistes
Invité jabial Posté 21 décembre 2007 Signaler Posté 21 décembre 2007 Des russes qui parlent d'eux ainsi seraient donc racistes Des gens qui désespèrent de leur propre peuple, ça n'a rien de rare, mais repris de l'extérieur ça n'a plus le même sens. C'est comme ça.
Harald Posté 21 décembre 2007 Auteur Signaler Posté 21 décembre 2007 Des gens qui désespèrent de leur propre peuple, ça n'a rien de rare, mais repris de l'extérieur ça n'a plus le même sens. C'est comme ça. Alors ça va faire près de 1.000 ans que les russes désespèrent d'eux-même si j'en juge par la datation de la Première Chronique. Ceci dit est-ce raciste que de reconnaitre que les peuples ont d'une certaine manière une psychologie qui leur est propre et qui influence peu ou prou les individus qui les composent ? La langue et la culture, entre autres, influent sur les manières d'être, de penser et d'appréhender le monde.
Sous-Commandant Marco Posté 21 décembre 2007 Signaler Posté 21 décembre 2007 Alors ça va faire près de 1.000 ans que les russes désespèrent d'eux-même si j'en juge par la datation de la Première Chronique. Ceci dit est-ce raciste que de reconnaitre que les peuples ont d'une certaine manière une psychologie qui leur est propre et qui influence peu ou prou les individus qui les composent ? La langue et la culture, entre autres, influent sur les manières d'être, de penser et d'appréhender le monde. +1 Si c'est être raciste que dire que les Noirs ont le rythme plus de mélanine dans la peau et que l'âme slave existe, alors raciste je suis.
José Posté 21 décembre 2007 Signaler Posté 21 décembre 2007 Il est à noter que ce terme est employé dans ce fil par un russe dans un ouvrage que je cite… Bah… on doit bien trouver un livre où un Français parle bien de l'esprit français.
Harald Posté 21 décembre 2007 Auteur Signaler Posté 21 décembre 2007 Bah… on doit bien trouver un livre où un Français parle bien de l'esprit français. En relisant Guitry, on en trouvera assurément mention.
Le martien Posté 21 décembre 2007 Signaler Posté 21 décembre 2007 Commandé pour Noël. Merci d'en avoir parlé.
ts69 Posté 22 décembre 2007 Signaler Posté 22 décembre 2007 "L'âme russe"… ben voyons… depuis plusieurs posts, ce topic file allègrement tous les lieux communs. Mais oui, de mère on n'en a qu'une et les noirs ont le rythme dans le sang. L'âme russe ? Mort de rire. On pourrait remplacer "âme russe" par culture russe. Où est le rascisme dedans? Et comme dit Coebe, la psychologie d'esclaves c'est pas l'apanage des russes
Bastiat Posté 22 décembre 2007 Signaler Posté 22 décembre 2007 @ ts69 +1 "L'âme russe"… ben voyons… depuis plusieurs posts, ce topic file allègrement tous les lieux communs. Mais oui, de mère on n'en a qu'une et les noirs ont le rythme dans le sang. L'âme russe ? Mort de rire. Je montrais ya quelques années a un collègue noir mon superbe "moon walk" (mickel Jackson). sa réplique aussi sec: "Pfff Ma fille le connais depuis l'âge de 4 ans. vous les blancs vous êtes raid comme des balais". Ben heu … objectivement pour beaucoup , c'est vrais. La culture ça existe.
Boz Posté 22 décembre 2007 Signaler Posté 22 décembre 2007 Je lis en ce moment le livre noir du communisme et je viens de terminer la partie russe. Ce qui m'a frappé, c'est qu'on ne peut pas dire que la société russe n'ait pas tenté de résister à la transformation violente à laquelle elle était soumise. Entre les "blancs", les paysans, les socialistes non bolchéviques, les libéraux, le paysage en 1917 était contrasté. Il en aura fallu des massacres, purges, déportations et autres joyeusetés pour mater approximativement les russes. Et encore, même au plus fort de l'horreur et malgré l'accumulation continuelle de preuves quant à la folie meurtrière des bolchéviques, il y a régulièrement eu des soulèvements, armés ou non. Ils sont certes allés décroissants dans un pays épuisé et exsangue, mais cela peut-il être qualifié d'anomalie ? Alors peut-on dire que "l'âme russe" aime la servitude ? Ne peut-on pas plutôt expliquer que ce qu'a vécu ce pays met forcément du temps à se résorber, que les traces laissées par l'Etat sur la société sont profondes et peuvent expliquer ce que nous mettons un peu rapidement sur le compte d'une mystérieuse cause culturelle ?
Harald Posté 22 décembre 2007 Auteur Signaler Posté 22 décembre 2007 Il y a l'étymologie: Esclave : emprunté au latin médiéval sclavus (Xe siècle), proprement “slave” (VIIe siècle) qui est probablement une formation régressive à partir de sclavone “slave” issu du slave primitif sloveniu . La même évolution a eu lieu en grec médiéval. L'histoire également n'est pas à négliger. J'ai cité la Première Chronique de Novgorod, mais si l'on veut bien considérer le nombre important de monarques despotiques qui se sont succédés depuis la dynastie des Riourik jusqu'aux Romanov, l'histoire russe n'est qu'une longue succession de tyrans subis. Mon propos ne consiste pas à dire que le russe est un untermensch, mais qu'il y a dans la psychologie russe une lourde propension à l'acceptation résignée. Pour autant, individuellement les russes ont maintes fois fait preuve de courage plus souvent qu'à leur tour.
José Posté 23 décembre 2007 Signaler Posté 23 décembre 2007 Je montrais ya quelques années a un collègue noir mon superbe "moon walk" (mickel Jackson).sa réplique aussi sec: "Pfff Ma fille le connais depuis l'âge de 4 ans. vous les blancs vous êtes raid comme des balais". Quel con ce collègue ! Pour rappel : Mickel Jackson est blanc.
Minus Posté 23 décembre 2007 Signaler Posté 23 décembre 2007 Ce qui est amusant, c’est que l’auteur évoque les tentatives des Russes pour se révolter contre l’oppression communiste, et il en déduit par la suite une âme d’esclave propre aux Russes… Sa logique m’échappe.
Yozz Posté 23 décembre 2007 Signaler Posté 23 décembre 2007 Quel con ce collègue ! Pour rappel : Mickel Jackson est blanc. Erreur. Il est gris.
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