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Sarkozy et les refus d'offres d'emploi


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Posté
Le débat sur le tarif n'a pas lieu d'etre car il est vraiment très avantageux en regard de la garantie de versement de presque 75% du (salaire + primes) pendant x mois , en cas de perte d'emploi.

Plus sérieusement, parler d'une absence de concurrence entre les compagnies pétrolières empéchant de bénéficier d'un meilleur prix de l'essence à la pompe, oui.

Mais parler d'arnaque pour une si modeste contribution, qui assure un tel niveau d'indemnisation contre la perte d'emploi , non.

Mais c'est faux!

Car ces prestations (75% du salaire pendant 2 ans) sont fournies, donc leurs coûts existent bel et bien. Et donc il faut bel et bien les financer. L'argent ne tombe pas du ciel.

Donc il n'y a rien d'avantageux, il y a une mutualisation du risque. Cela s'appelle de l'assurance. Et le débat sur le tarif a donc bien lieu d'être, au nom de la liberté de pouvoir exercer une concurrence.

Posté

J'entendait hier un chiffre de 500 000 offres d'emplois non pourvues.

Evidemment, si on le met en rapport avec le nombre de chômeurs, il y a matière à s'émouvoir.

Mais ces emplois n'existent pas!

Il n'y a aucune supercherie statistique, aucun truquage.

Le marché de l'emploi est un marché. Avec une offre et une demande. Or si des offres ne prennent pas prenneur, c'est parce qu'elles ne sont pas assez intéressantes pour les demandeurs. Une offre qui ne trouve pas prenneur est une offre qui n'est pas viable économiquement, donc un emploi qui n'existe pas. cqfd.

Là ou le débat devient délicat, c'est sur le niveau d'aides sociales ou d'assurance chômage qui pousse à refuser un emploi jugé trop peu rémunérateur pour le supplément d'effort à fournir…

Posté
Est-ce le role du Président de la République de demander le changement de règlementation de l'ANPE/ASSEDIC ?

Bientôt il va demander à avoir un droit de regard sur les tableaux de service des infirmières dans les hopitaux ?

le Financial Times n'a pas tout à fait tort de se poser la question de savoir s'il va exploser en vol.

Exact, pour une fois je suis d'accord.

Le problème fondamental de cette approche, c'est de définir clairement le type d'offre que l'ANPE/Assédic pourra proposer ou non à une personne : une belle usine à gaz en perspective. En effet, pourquoi ne pas proposer directement deux offres au piv à un chomeur, si il refuse il perd ses allocations. Cela entrainera un nombre de contentieux dans les directions du travail assez énorme.

Derrière, ce trouve la notion administrative de OVE (Offre Valable d'Emploi), dont la CGT demande de préciser la définition exacte.

L'autre problème, de forme, c'est que ce mythe de la punition des mauvais citoyens n'est que du vent, le nombre de cas qu'adresse Sarkozy avec cette proposition (qui n'est pas la sienne mais celle de toute la classe politique, du PS à l'UMP.

Voici les chiffres dont on parle :

Pour Annie Thomas, la présidente (CFDT) de l'Unedic, "les possibilités de sanction existent déjà au premier refus, le problème n'est donc pas là : aujourd'hui, l'ANPE est dans l'incapacité de proposer deux offres d'emploi en adéquation avec les 2 millions de chômeurs".

L'ANPE confirme que le nombre des sanctions pour refus d'offre est infime : 13 672 sur un total de 563 680 radiations, de janvier à novembre 2007, soit 2,4 %.

Bref, un problème négligeable.

Faudrait qu'on s'interroge sur le sens des allocations chômage, est-ce que cette allocation permet à celui qui les reçoit de survivre et à assouvir ses besoins minimum, où est-ce juste pour passer une étape de transition avant de retrouver un autre boulot similaire?

En effet, à l'heure actuelle l'Assurance Chomage gère deux choses distinctes :

- un aspect assurance (je cotise tous les mois pour prévenir le risque de perdre mon emploi)

- un aspect solidarité (distribution de prestations sociales à certains publics).

On mélange les deux donc du coup ce qu'est une allocation chomage est trop flou encore.

Ce qui fait des cotisations sociales un impot c'est que l'Unedic est foncièrement controlée par l'état.

Je t'assure que ce n'est pas si clair. L'Etat, les syndicats salariaux, et les syndicats patronaux sont bien des acteurs distincts, avec des logiques distinctes. Actuellement, l'Unédic est géré paritairement par les syndicats (une reprise en main par l'Etat est en cours).

Posté
L'assedic est un organisme privé, mais para-public de par sa mission.

L'assedic est même juridiquement une association de loi 1901.

Mais un truc soit disant "privé" qui vit de cotisations "obligatoires", je ne vois pas comment on peut appeler cela "privé".

C'est un mensonge total d'appeler cela "privé".

C'est l'Etat par la loi qui définit ce que c'est et comment ça prend des taxes.

Le débat pour savoir s'il devrait y avoir une seule ou plusieurs caisses d'assurance- chomage, n'interesse aucun parti politique ni en France ni dans toute l'Europe où la très grande majorité des gens approuvent l'existence d'une seule caisse.

à une époque, la très grande majorité des gens approuvait l'extermination d'une partie de la population. Tu aurais donc été de ceux-là ?

Exact, pour une fois je suis d'accord.

Le problème fondamental de cette approche, c'est de définir clairement le type d'offre que l'ANPE/Assédic pourra proposer ou non à une personne : une belle usine à gaz en perspective. En effet, pourquoi ne pas proposer directement deux offres au piv à un chomeur, si il refuse il perd ses allocations. Cela entrainera un nombre de contentieux dans les directions du travail assez énorme.

Derrière, ce trouve la notion administrative de OVE (Offre Valable d'Emploi), dont la CGT demande de préciser la définition exacte.

L'autre problème, de forme, c'est que ce mythe de la punition des mauvais citoyens n'est que du vent, le nombre de cas qu'adresse Sarkozy avec cette proposition (qui n'est pas la sienne mais celle de toute la classe politique, du PS à l'UMP.

Voici les chiffres dont on parle :

Bref, un problème négligeable.

En effet, à l'heure actuelle l'Assurance Chomage gère deux choses distinctes :

- un aspect assurance (je cotise tous les mois pour prévenir le risque de perdre mon emploi)

- un aspect solidarité (distribution de prestations sociales à certains publics).

On mélange les deux donc du coup ce qu'est une allocation chomage est trop flou encore.

Je t'assure que ce n'est pas si clair. L'Etat, les syndicats salariaux, et les syndicats patronaux sont bien des acteurs distincts, avec des logiques distinctes. Actuellement, l'Unédic est géré paritairement par les syndicats (une reprise en main par l'Etat est en cours).

Les syndicats étant nommés par l'Etat, par décret, c'est bien l'Etat en dernière analyse qui est le boss.

C'est la même chose dans une entreprise. Chaque directeur d'une branche donnée de l'entreprise a son propre agenda, il y a des conflits sur l'usage des ressources. Mais au final, c'est toujours le big boss le responsable parce qu'il peut réorganiser tout ça.

Posté
L'assedic est même juridiquement une association de loi 1901.

Mais un truc soit disant "privé" qui vit de cotisations "obligatoires", je ne vois pas comment on peut appeler cela "privé".

C'est un mensonge total d'appeler cela "privé".

C'est l'Etat par la loi qui définit ce que c'est et comment ça prend des taxes.

Le cas de l'Unédic est plus complexe que celui d'une simple direction d'un ministère.

Son fonctionnement est assuré sur la base d'une convention tripartite entre Etat et les deux types de syndicats.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Assurance_ch%…4mage_en_France

Les syndicats étant nommés par l'Etat, par décret, c'est bien l'Etat en dernière analyse qui est le boss.

Oui, enfin à ce compte-là, la grande distribution aussi c'est l'Etat, étant donné la tonne d'acteurs publics et de règlementations intervenant dans ce secteur.

Posté
Une question juste comme ça : qui s'est déjà vu proposer une offre d'emploi par l'ANPE ?

Moi. Et c'était nimp.

La part de marché de l'ANPE (nombre de personnes, sur une année, qui a retrouvé un job grâce à l'ANPE divisé par le nombre de personnes qui ont signé un nouveau contrat de travail après une période de chomage) n'a qu'un chiffre, je crois me rappeler que c'est 7% seulement.

Posté
Le cas de l'Unédic est plus complexe que celui d'une simple direction d'un ministère.

Son fonctionnement est assuré sur la base d'une convention tripartite entre Etat et les deux types de syndicats.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Assurance_ch%…4mage_en_France

Oui, enfin à ce compte-là, la grande distribution aussi c'est l'Etat, étant donné la tonne d'acteurs publics et de règlementations intervenant dans ce secteur.

Montre moi le décret disant "les acteurs de la grande distribution sont : Leclerc, carrefour, etc…".

il existe pour les syndicats.

Posté
Moi. Et c'était nimp.

La part de marché de l'ANPE (nombre de personnes, sur une année, qui a retrouvé un job grâce à l'ANPE divisé par le nombre de personnes qui ont signé un nouveau contrat de travail après une période de chomage) n'a qu'un chiffre, je crois me rappeler que c'est 7% seulement.

Peux-tu détailler l'offre en question ?

Dans mon cas on ne m'a jamais rien proposé.

Posté
Le cas de l'Unédic est plus complexe que celui d'une simple direction d'un ministère.

Son fonctionnement est assuré sur la base d'une convention tripartite entre Etat et les deux types de syndicats.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Assurance_ch%…4mage_en_France

C'est bien une loi de l'Etat qui définit son fonctionnement, et d'autres lois de l'Etat qui nomment les acteurs en question : les syndicats.

Je sais bien qu'il ne s'agit pas d'une administration ministérielle. Mais cela reste bien l'Etat qui définit le concept et nomme les acteurs.

Oui, enfin à ce compte-là, la grande distribution aussi c'est l'Etat, étant donné la tonne d'acteurs publics et de règlementations intervenant dans ce secteur.
Posté
Peux-tu détailler l'offre en question ?

En gros, sans détailler mon cas personnel, imagine que je sois pilote chez Air France, les deux offres qu'on m'a proposé étaient :

- chauffeur de taxi (ben oui quoi, transporter en avion ou en voiture c'est le même secteur)

- stewart de cabine chez Zimbabwe Airlines, avec un salaire local (1000 fois inférieur à mon précédent)

Dans mon cas on ne m'a jamais rien proposé.

Si c'était il y a plus de deux ans, le fonctionnement de l'Assurance Chomage a considérablement changé. Maintenant, tu peux avoir un rendez-vous par mois, voire un RDV par semaine (ou même encore plusieurs dans la même semaine) avec l'ANPE.

C'est bien une loi de l'Etat qui définit son fonctionnement, et d'autres lois de l'Etat qui nomment les acteurs en question : les syndicats.

Je sais bien qu'il ne s'agit pas d'une administration ministérielle. Mais cela reste bien l'Etat qui définit le concept et nomme les acteurs.

N'épiloguons pas, je crois que nous sommes d'accord.

Invité jabial
Posté
Je ne connais pas beaucoup d'individus (sauf les fonctionnaires) qui prendraient le risque de se passer d'assurance-chomage actuellement, vu la somme dérisoire qui est prélevé sur le bulletin de salaire.

La somme dérisoire?

Vous habitez sur la planète Mars?

Posté
La somme dérisoire?

Vous habitez sur la planète Mars?

Il voit la partie émergée de l'iceberg, ie. les charges salariales.

Invité jabial
Posté
Il voit la partie émergée de l'iceberg, ie. les charges salariales.

C'est déjà pas mal. Quand on compare à une assurance privée US… Un de mes amis qui bossait là-bas m'avait annoncé qu'une assurance "hospitalisation et maladies graves", ie, prise en charge à 100% de toutes les dépenses en cas de coup dur (cancer, maladie cardiaque, etc) et à 80% des hospitalisations sans gravité (fracture, etc) lui coûtait un tiers de ses anciennes charges au titre de l'assurance santé obligatoire FR, pour un salaire américain (ie, supérieur).

Posté
En clair nous serions plus cons que certains de nos voisins qui pratiquent ainsi ?

Le problème c'est que Sarkozy a lancé un pavé dans la mare avec ce concept de refus de deux offres d'emploi convenables car en France,contrairement à beaucoup de pays européens, il n'y a pas de définition juridique de "l'offre convenable".

Aucune réforme de l'UNEDIC ne peut voir le jour, avant d'avoir législativement ou réglementairement défini ce qu'est une "offre convenable".

Actuellement en France,une offre d'emploi convenable est une offre d'emploi qui convient à l'intéréssé , et les syndicats freinent des quatre fers pour que ça reste en l'état !

En Allemagne l'offre d'emploi convenable est une notion qui varie en fonction de la durée au chomage de l'individu.Au cours des trois premiers mois, un chomeur allemand se voit proposer une "offre convenable" , si celle-ci lui procure un salaire qui n'est pas inférieur de 20% à son dernier salaire.Ensuite,entre son 4ème et son 6ème mois au chomage, l'offre est jugée convenable si elle n'est pas inférieure de plus de 30% comparée au dernier salaire.Enfin, à partir du 7 ème mois, toute offre avec salaire supérieur à l'allocation chomage est considérée comme convenable.A cela viennent s'ajouter des considérations sur le temps de transport entre le domicile et le lieu de travail, qui ne doivent pas dépasser deux heures trente maximum A/R ou un certain kilométrage.

En France escompter faire approuver par les organisations syndicales , ces nouvelles définitions, risque d'etre aussi facile que faire asseoir une vache sur un tabouret pour la traire.

Posté
Et de par son financement. Ce qui va à l'encontre de la conception "Mauricebéenne" de la chose. Un versement (peu importe son nom officiel) obligatoire à un organisme monopolistique, c'est un impôt, et un impôt c'est toujours payé par définition par un contribuable.

Plutôt une taxe car l'indépendant ne la paye pas. Comment en effet pourrait il justifier d'un arrêt de travail "contre sa vonté" ?

Est-ce simplement une assurance cependant s'il s'agit d'un monopole? A mon avis non.

Il ne semble pas y avoir de vrai catégorisation du risque à ma connaissance et par conséquent certains cotisants sont défavorisés par rapport aux risques statistiques de leur domaine professionnel.

En effet, il me semble que les responsabilités "adverses" d'un licenciement - condition d'attribution des assedics - peuvent être très variables de prime abord.

Comparez par exemple les risques de licenciement du salarié ouvrier dans une fabrique de chaussure avec celui du chef de projet dans une entreprise de logiciel aéronautique… l'un paye évidemment pour l'autre. Le fait que l'organisme ne soit pas déficitaire au total n'y change rien: c'est un pur instrument de la politique social-démocratique.

Posté
C'est déjà pas mal. Quand on compare à une assurance privée US… Un de mes amis qui bossait là-bas m'avait annoncé qu'une assurance "hospitalisation et maladies graves", ie, prise en charge à 100% de toutes les dépenses en cas de coup dur (cancer, maladie cardiaque, etc) et à 80% des hospitalisations sans gravité (fracture, etc) lui coûtait un tiers de ses anciennes charges au titre de l'assurance santé obligatoire FR, pour un salaire américain (ie, supérieur).

Et avait-il inclus la part "patronale" dans son calcul pour le plateau français de la balance?

Posté
Une question juste comme ça : qui s'est déjà vu proposer une offre d'emploi par l'ANPE ?

Une fois.

J'avais précisé que je n'avais que très peu de connaissances "valables" en compta et ils m'ont envoyé une offre pour bosser dans un cabinet comptable…

Les assedics ne fonctionnent pas comme les assurances, elles mutualisent le risque, certes, mais n'engagent aucune action pour le réduire (ce que font les assurances avec des sensibilisations aux risques, des formations gratuites, des aides spécifiques etc).

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