Sekonda Posté 15 mars 2008 Signaler Posté 15 mars 2008 Le philologue Georges Molinié a été élu, vendredi 14 mars, président de la Sorbonne, face au géographe Jean-Robert Pitte. A la tête de l'université de Paris-IV depuis 2003, M. Pitte, connu pour son engagement à droite, briguait un deuxième mandat. Les 20 membres du conseil d'administration ont soutenu à 11 voix contre 8 et une abstention la candidature de M. Molinié, réputé proche de la gauche.L'issue de cette élection était attendue en raison de la personnalité des deux candidats. M. Pitte s'était illustré, en 2006, lors de la crise du contrat première embauche (CPE), en défendant l'augmentation des droits d'inscription et la sélection à l'entrée des universités. Il avait néanmoins, dans sa profession de foi électorale, gommé les aspects les plus polémiques de ses convictions, préférant axer son programme "Excellence des humanités", sur l'ouverture internationale et la professionnalisation. Face à lui, la liste "Avenir de la Sorbonne", de M. Molinié, qui avait soutenu publiquement Ségolène Royal, incarnait aux yeux de beaucoup la résistance à la loi de la ministre de l'enseignement supérieur Valérie Pécresse sur les libertés et responsabilités des universités, dite loi LRU. "Cette victoire est l'alliance des conservatismes", a réagi M. Pitte. "La loi a été votée, tous les présidents d'université seront tenus de l'appliquer", prévient M. Molinié, qui refuse de brandir le drapeau anti-Pécresse mais veut "rétablir la diversité démocratique de l'université". L'échec de M. Pitte, un peu marginalisé au sein de la Conférence des présidents d'université (CPU), risque d'être brandi par les opposants à la loi LRU comme une première victoire. "L'intérêt des adversaires de cette loi est de dramatiser les résultats des scrutins", considère Michel Lussault, porte-parole de la CPU. "Il y aura peut-être dans certaines universités quelques tensions mais, une fois élu, aucun président n'a intérêt à ne pas appliquer la loi." Dans la dizaine d'universités sur 85 qui ont déjà procédé à l'élection ou à la reconduction de leur président, aucun candidat recensé comme ouvertement opposé à la loi n'a été élu. La continuité des équipes dirigeantes, comme à Paris-VI, où Jean-Charles Pomerol a été réélu, jeudi 13 mars, semble de mise. Seules trois nouvelles têtes, Axel Kahn à Paris-V, Manuel Tunon de Lara à Bordeaux-II et Marc Pena à Aix-Marseille-III ont pour l'instant émergé. Catherine Rollot Article paru dans l'édition du 16.03.08. http://www.lemonde.fr/societe/article/2008…23311_3224.html Dommage, Pitte avait au moins le courage de critique le système. Même si son influence administrative et médiatique sera moindre, on peut tout de même espérer reste audible dans les médias. Outre ses ouvrages de géographie, il est l'auteur de et de
h16 Posté 15 mars 2008 Signaler Posté 15 mars 2008 Dommage, Pitte avait au moins le courage de critique le système. Même si son influence administrative et médiatique sera moindre, on peut tout de même espérer reste audible dans les médias. … Disons plutôt qu'il fut débarqué parce qu'il critiquait le système…
Lexington Posté 16 mars 2008 Signaler Posté 16 mars 2008 http://www.lemonde.fr/societe/article/2008…23311_3224.htmlDommage, Pitte avait au moins le courage de critique le système. Même si son influence administrative et médiatique sera moindre, on peut tout de même espérer reste audible dans les médias. Dommage, Paris IV était la fac de droite moins à gauche de la Sorbonne, si même là c'est un socialiste revendiqué qui prend les commandes.. Par contre, le centrage sur la LRU me parait bien excessif dans l'article; les présidents d'université, qui voient leurs pouvoirs renforcés, ont très majoritairement soutenu la loi Pécresse. Le journaliste prend ses fantasmes pour des réalités , je suis chaque jour plus satisfait de m'être abonné à The Economist..
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