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identité de l'héritier


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Mais de quel droit ? Pourquoi un juge aurait plus son mot a dire que la volonté du défunt ! Un juge peut examiner le testamen pour voir s'il n'est pas frivole, i.e. pour vérifier qu'il reflette bien la volonté du défunt et n'est pas une simple blague, mais je ne pense pas que ce soit de cela que tu parles.

Bon ok, j'admet que mon raisonnement ne tient pas la route. Mais j'y reste attaché. En tout cas tu semble rester sourd à mes développement sur un des pilliers de l'organisation sociale qui repose sur la famille et la transmission du patrimoine.

"Un peu de sociologie nous éloigne du droit; beaucoup de sociologie nous y ramène" écrivait ce cher Hauriou, et il n'avait pas tort.

Est-ce que c'est moche pour les enfants ? Oui. Mais plein de choses sont moches, se faire plaquer par sa femme, se faire virer de son boulot. Ce n'est pas pour ca que ca doit etre interdit.

C'est vrai. Mais là c'est la volonté des vivants. Concernant l'héritage, un mort quelque soit le respect qu'on lui accorde, n'a plus de volonté.

Posté
Bon ok, j'admet que mon raisonnement ne tient pas la route. Mais j'y reste attaché. En tout cas tu semble rester sourd à mes développement sur un des pilliers de l'organisation sociale qui repose sur la famille et la transmission du patrimoine.

Ce n'est pas quelques cas qui vont mettre à mal l'organisation sociale. Cette organisation est apparue naturellement car les parents légaient volontairement a leurs enfants. Il n'y a pas besoin de scleroser cette pratique en la rendant obligatoire.

C'est vrai. Mais là c'est la volonté des vivants. Concernant l'héritage, un mort quelque soit le respect qu'on lui accorde, n'a plus de volonté.

De toute facons un mort peut confier a un vivant de confiance la tache d'accomplir sa volonté

Posté
Ce n'est pas quelques cas qui vont mettre à mal l'organisation sociale. Cette organisation est apparue naturellement car les parents légaient volontairement a leurs enfants. Il n'y a pas besoin de scleroser cette pratique en la rendant obligatoire.

Malheureusement si. Quand le droit positif règle la société à l'opposé de ce dont elle est organisée par la coutume, c'est la révolution. De fait l'organisation sociale entend perdurer.

Mais quand le droit positif modifie l'organisation sociale par petites touches, alors oui, et de façon très sous-jacente il peut mettre à mal l'organisation sociale.

Regarde ce qui se passe avec les homosexuels, il est pratiquement évident qu'au final ils obtiendront le mariage. Donc si on en vient à supprimer l'héritage, les effets sur le long terme, cumulés avec d'autres mesures du même ordre (le droit de vendre ses enfants par exemple), seront une déstructuration, voir une suppression de la famille.

Ce qui soit dit en passant est un objectif communiste :icon_up: .

Invité jabial
Posté
Il y a un conflit sur le capital qui appartient aux parents. Plusieurs personnes sont en désaccord et ont différent points de vue sur ce qu'il faut en faire, parmi ces personnes

- les enfants

- l'association de lutte contre les nains de jardin

- les parents

- Wallace

- ma concierge

Question: Qui a naturellement le droit de décider ?

Wallace et chairacanon bien sûr :icon_up:

C'est fou ce que l'univers peut compter de parasites.

Vous voulez du pognon? Gagnez-le.

Je veux bien répondre à cette question que si tu réponds à la suivante :

Si tes parents décident de tout léguer à une asso contre les nains de jardin. Tu ne tentera pas une action en justice pour récupérer le patrimoine familiale ?

Tu veux dire, le patrimoine de mes parents?

Bah j'arrête de croire que tout m'est dû et je fais ce qu'il faut pour construire mon patrimoine.

Gros balo !

Gros parasite !

Eh bien, je ne prétend pas interdire cela. Je dis juste que dans des cas absurdes, comme l'exemple sur l'asso contre les nains, il faut au moins qu'un juge examine l'affaire. Et je pense que ce dernier doit rediriger une partie du patrimoine vers les enfants, si il apparaît que le choix du leg ou de la donation est vraiment absurde.

Si tu tiens tellement à ce que les enfants reçoivent une somme proportionnelle à la richesse de leurs parents, pourquoi est-ce que tu ne le paierais pas avec l'argent que tu as gagné? Ah oui c'est vrai, j'avais oublié - tu comptes détrousser le cadavre de tes parents pour ça :doigt:

Posté
Si tu tiens tellement à ce que les enfants reçoivent une somme proportionnelle à la richesse de leurs parents, pourquoi est-ce que tu ne le paierais pas avec l'argent que tu as gagné? Ah oui c'est vrai, j'avais oublié - tu comptes détrousser le cadavre de tes parents pour ça :icon_up:

Ce qui est marrant c'est que moi j'ai vraiment expliqué ma position, en disant notamment qu'elle n'avait rien d'intéressé, j'ai mis en avant des valeurs tel que l'attachement au patrimoine (en prenant l'exemple de bibelot à 2frans). Ton post passe complètement a coté de ce que j'ai écrit, en balayant à la hâte ce que tu crois être mes arguments. Ce n'est donc pas une réponse, encore moins une critique de ce que j'ai écrit.

Je note au passage, que vu ce que tu écrits, pour toi le rapport aux choses semble se limiter à la possession d'une valeur monétaire, et tu ne vois dans l'héritage qu'un mode d'acquisition de richesses matérielles. Pour moi non, et c'est précisément ce pour quoi, je pense qu'il doit y avoir un minimum de droit à l'héritage.

Posté
Ce qui est marrant c'est que moi j'ai vraiment expliqué ma position, en disant notamment qu'elle n'avait rien d'intéressé, j'ai mis en avant des valeurs tel que l'attachement au patrimoine (en prenant l'exemple de bibelot à 2frans). Ton post passe complètement a coté de ce que j'ai écrit, en balayant à la hâte ce que tu crois être mes arguments. Ce n'est donc pas une réponse, encore moins une critique de ce que j'ai écrit.

Je note au passage, que vu ce que tu écrits, pour toi le rapport aux choses semble se limiter à la possession d'une valeur monétaire, et tu ne vois dans l'héritage qu'un mode d'acquisition de richesses matérielles. Pour moi non, et c'est précisément ce pour quoi, je pense qu'il doit y avoir un minimum de droit à l'héritage.

Justement, l'Etat a mieux à faire que de légiférer autour de biblots à 2€, à moins que tu considere que la transmission de biblot est une fonction régalienne et qu'il faille payer des fonctionnaires pour effectuer un partage juste et citoyen des-dits bibelots.

Invité jabial
Posté
je pense qu'il doit y avoir un minimum de droit à l'héritage.

Et bien ce que tu penses n'est pas libéral. Tu n'as aucun droit à ce qui a été produit par autrui. La seule légitimité pour transférer la propriété d'une chose bien acquise, c'est le consentement du précédent propriétaire ; tout autre acte ne peut être qu'un vol. Tu veux qu'un de tes biens appartienne à un "patrimoine familial"? Fort bien, crée une société pour le gérer, avec des règles imposant un droit de vote égal pour chaque membre de la famille. Tant que tu n'as pas fait ça, il n'y a pas de "patrimoine familial". Il y a un patrimoine individuel, et un patrimoine du couple, sur lequel les enfants n'ont absolument aucun droit autre que celui qui éventuellement leur est explicitement dévolu. Le fait pour un fils d'exiger les biens de son père alors que celui-ci, saint d'esprit, n'a pas voulu les lui transmettre, est un acte bien plus méprisable encore que de voler un inconnu.

Ce qui fonde notre civilisation, ce n'est pas le bonheur clés en mains dû aux enfants, mais, entre autres, le respect dû aux parents. Les parasites qui exigent de ceux qui leur ont donné la vie et qui sont prêts à mépriser leur mémoire au point de détrousser leurs cadavres ne sont que de la racaille dont l'existence même est une tache sur l'honneur de l'humanité.

Invité jabial
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Pour précision, il existe un cas où il peut être légitime d'attaquer un testament : celui où il existe effectivement un patrimoine familial qui remonte plus loin que le testateur. Dans ce cas, on peut légitimement poser la question de la volonté présumée de l'ancêtre qui a apporté ce patrimoine, ou au moins de l'ancêtre dudit testateur. Ceci dit, c'est un cas très rare aujourd'hui.

Posté

Arrêtez de vous acharner sur Wallace comme si ce qu'il disait est absurde. Quand une règle de société a existé partout et toujours, il est ridicule de se dire qu'on peut la balayer au nom de la primauté absolue du consentement.

Quand un vieux sénile donne toute sa fortune à une jeunette recontrée 15 jours avant, il est normal quil y ait des règles pour l'arrêter…

Posté
Arrêtez de vous acharner sur Wallace comme si ce qu'il disait est absurde. Quand une règle de société a existé partout et toujours, il est ridicule de se dire qu'on peut la balayer au nom de la primauté absolue du consentement.

Quand un vieux sénile donne toute sa fortune à une jeunette recontrée 15 jours avant, il est normal quil y ait des règles pour l'arrêter…

Je pense que c'est alors une histoire d'incapacité.

Sinon il ne me paraît pas bien grave que des règles par défaut soient calquées sur la coutume, du moment qu'elles ne sont pas obligatoires.

Invité jabial
Posté
Arrêtez de vous acharner sur Wallace comme si ce qu'il disait est absurde. Quand une règle de société a existé partout et toujours, il est ridicule de se dire qu'on peut la balayer au nom de la primauté absolue du consentement.

Une règle comme, par exemple, le sacrifice rituel du premier né?

Il n'y a pas de droit à l'héritage, point barre.

Quand un vieux sénile donne toute sa fortune à une jeunette recontrée 15 jours avant, il est normal quil y ait des règles pour l'arrêter…

S'il est sénile, de toute façon, il ne peut rien donner du tout.

Posté
Arrêtez de vous acharner sur Wallace comme si ce qu'il disait est absurde. Quand une règle de société a existé partout et toujours, il est ridicule de se dire qu'on peut la balayer au nom de la primauté absolue du consentement.

Quand un vieux sénile donne toute sa fortune à une jeunette recontrée 15 jours avant, il est normal quil y ait des règles pour l'arrêter…

De quelles règles parle-t-on ? La part réservataire n'a a priori pas existé partout et de tout temps. A ma connaissance il est tout à fait possible aux Etats-Unis sauf en Louisiane de déshériter ses enfants et son conjoint, et étant donné le nombre d'œuvres anciennes de fiction sur ce thème, ça m'étonnerait que ça n'ait pas été possible à une certaine époque en France. Ce qui d'après Wallace est censé provoquer un désordre généralisé dans les familles et saper les bases sur lesquelles s'est construit l'occident. Genre.

Après je n'ai pas l'impression que quiconque souhaite balayer les règles de base permettant d'établir la validité du testament (personne saine d'esprit, qui ne rédige pas sous la contrainte etc.) ou utilisant la coutume en l'absence de volonté établie du défunt.

Posté
Pour précision, il existe un cas où il peut être légitime d'attaquer un testament : celui où il existe effectivement un patrimoine familial qui remonte plus loin que le testateur. Dans ce cas, on peut légitimement poser la question de la volonté présumée de l'ancêtre qui a apporté ce patrimoine, ou au moins de l'ancêtre dudit testateur. Ceci dit, c'est un cas très rare aujourd'hui.

N'en dit pas plus. C'est le cas principal pour lequel je défend un droit à l'héritage, d'ailleurs les exemples que je prenais le montre bien je trouve (le bibelot de famille, ou les terres cultivées par les ancêtres). D'autre part je remarque que ce que tu dis, donne une véritable force exécutoire au concept de patrie. Donc ce n'était pas la peine de m'orienter vers les forums natio. :icon_up:

Je pense que c'est alors une histoire d'incapacité.

Sinon il ne me paraît pas bien grave que des règles par défaut soient calquées sur la coutume, du moment qu'elles ne sont pas obligatoires.

Un vieux peut tout donner à une jeunette sans être incapable. Bref ce qui a été accumulé par une famille sur plusieurs générations, peut partir en fumée, simplement parce qu'un sale type décide de faire ainsi.

Ce qui d'après Wallace est censé provoquer un désordre généralisé dans les familles et saper les bases sur lesquelles s'est construit l'occident. Genre.

Oui, ce genre de chose risque bien d'accentuer la fin de la famille, telle qu'elle se produit actuellement.

Invité jabial
Posté
N'en dit pas plus. C'est le cas principal pour lequel je défend un droit à l'héritage, d'ailleurs les exemples que je prenais le montre bien je trouve (le bibelot de famille, ou les terres cultivées par les ancêtres).

Ceci exclut la notion de "part réservataire", qui inclut de réserver une certaine part de son legs à ses descendants directs, cette part étant exprimée en pourcentage de sa valeur pécuniaire. Rien à voir donc avec la notion de patrimoine familial : c'est la consécration d'un droit à hériter de ses parents, dont il faut se débarrasser d'urgence.

D'autre part je remarque que ce que tu dis, donne une véritable force exécutoire au concept de patrie.

Certes pas. La notion de patrie est une notion collectiviste, alors que le patrimoine familial est privé.

Un vieux peut tout donner à une jeunette sans être incapable. Bref ce qui a été accumulé par une famille sur plusieurs générations, peut partir en fumée, simplement parce qu'un sale type décide de faire ainsi.

S'il donne de son vivant, aucune loi à ce jour ne permet de l'empêcher. C'est pour ça que je recommande à ceux qui ont construit ce qui pourra être un patrimoine pour leurs enfants d'utiliser le système du trust. Malheureusement, en France, la fiducie est assortie d'une durée maximale.

Posté

Vos réflexions semblent suggérer plusieurs pistes d'évolution du droit des successions.

Le droit français, quasi-mécanique et anti-libéral est tout à fait insatisfaisant.

Le droit anglo-saxon est lui, dans une moindre mesure, insatisfaisant, puisqu'en l'absence de gardes-fous (c'est le cas de le dire) il conduit à des détournements infligés à des familles par des caprices de vieux et/ou par l'influence d'aventurier(e)s de dernière minute. Sans aller jusqu'à déclarer la personne incapable en tout, on peut se poser la question de la légitimité d'un coup de tête, de coeur (ou d'un peu plus bas) de dernière minute.

La succession est aussi à rapprocher du don. Tout libéral considérera que, sauf à déclarer une personne incapable, elle est habilitée à donner ses biens. Evidemment la loi française qui est anti-libérale l'interdit puisque les dons sont réintégrés dans les successions qui, elles, sont quasi-mécaniques et indépendantes de la volonté postume du décédé. Evidemment beaucoup de personnes très agées sont incapables par périodes ou en permanence mais ne sont pas déclarées comme telles pour éviter de les froisser. Peut-être faurait-il permettre un droit déclaratif d'alerte, qui sans aller jusqu'à se traduire par une déclaration officielle d'incapacité permettrait de la reconnaitre officiellement sous réserve de preuves postumes. Je crois comprendre que nos amis anglo-saxons qui pratiquent la liberé testamentaire reconnaissent aussi la capacité des héritiers originels à ester en justice pour annuler au motif de sénilité des testaments gatés…

Aujourd'hui les obligations familiales dans le droit français sont des obligations réglementaires. On pourrait imaginer les faire évoluer vers des obligations contractuelles, selon des contrats à long terme.

Quant à la liberté testamentaire anglo-saxonne, on pourrait imaginer un mécanisme plus progressif : les testaments accumulaient au bénéfice de chaque héritier testamentaire ses droits à héritage. Pour les valeurs numéraires c'est facile, pour les propriétés spécifiques c'est un peu plus difficile, mais on peut éviter de sombrer systématiquement dans l'indivision, en permettant à l'héritier prééminent sur un bien de racheter d'office les parts de minoritaires. On peut éventuellement coupler ce mécanisme accumulatif avec un mécanisme d'érosion ; on pourrait ainsi privilégier une fenêtre temporelle des 20 dernières années par exemple.

Pas facile d'arbitrer un droit naturel des successions face aux errements de la vieillesse…

Invité jabial
Posté

Soyons clairs : pour moi le droit anglo-saxon est le modèle. Il n'y a rien à "encadrer", et s'il y a une vraie incapacité, tout est déjà dans le droit commun des contrats.

Posté

Notons au passage que la bimbo de 20 ans qui se tape l'octogenaire merite peut-etre plus l'heritage que des enfants distants… certes le "mérite" est hors de propos ici mais il est bon de le préciser.

Posté

Il me semble évident que la succession est un droit de léguer, pas un "droit à hériter". Le système de la part réservataire est une grande perversion du principe qui participe d'ailleurs probablement à l'éclatement de la famille.

Posté
Le système de la part réservataire est une grande perversion du principe qui participe d'ailleurs probablement à l'éclatement de la famille.

N'oublions pas la raison d'être du système de la part réservataire : il s'agissait d'une arme de combat de la bougeoisie contre la noblesse en vue de lutter contre ce qui faisait la force économique de cette classe sociale, le maïorat, qui faisait passer presque dans son intégralité tout le patrimoine de la famille sur la tête du fils aîné. Une fois le système de la part réservataire mis en place, les grands domaines disparaîtront peu à peu, lors des divisions successives du patrimoine. Seules arriveront à se maintenir les très grandes familles aristocratiques par de savantes manoeuvres de recomposition du patrimoine divisé via rachats et mariages, tandis que la moyenne et la petite noblesse dispararaîtront irrémédiablement. C'est ce système, plus que la guillotine, qui fera réduira à peau de chagrin la noblesse de France. Avec la ruine économique de la noblesse et la spoliation des biens de l'Église, la bourgeoisie sera bien la seule maîtresse, politique et économique, du 19e siècle sur le Continent (chose que l'on ne verra pas en Grande-Bretagne).

Posté
S'il donne de son vivant, aucune loi à ce jour ne permet de l'empêcher. C'est pour ça que je recommande à ceux qui ont construit ce qui pourra être un patrimoine pour leurs enfants d'utiliser le système du trust. Malheureusement, en France, la fiducie est assortie d'une durée maximale.

Précisément : il ne donne pas de son vivant et en cela l'héritage constitue un cas un peu à part du don généralisé. Le fait est qu'en mourant la responsabilité de la personne disparaît avec elle => c'est pour cela qu'on peut considérer certains legs posthumes comme discutables à tout le moins me semble-t-il.

Invité jabial
Posté
Précisément : il ne donne pas de son vivant et en cela l'héritage constitue un cas un peu à part du don généralisé. Le fait est qu'en mourant la responsabilité de la personne disparaît avec elle => c'est pour cela qu'on peut considérer certains legs posthumes comme discutables à tout le moins me semble-t-il.

Je ne vois pas le rapport, mis-à-part le fait que le testateur n'est plus là pour se défendre. Dans notre société de "rapport de force", c'est probablement ça qui attire les vautours.

Posté
Je ne vois pas le rapport, mis-à-part le fait que le testateur n'est plus là pour se défendre. Dans notre société de "rapport de force", c'est probablement ça qui attire les vautours.

Il n'est plus là non plus pour rendre compte de ses actes (dilapidation par exemple). D'ailleurs de son vivant il ne donne pas sa fortune a sa Bimbo, ce qui montre bien qu'il y a différence fondamentale entre les deux situations. Par exemple si juste pour faire chier je fais enregistrer deux testaments contradictoires chez deux notaires : lequel prime ? pourquoi ? Je ne serais pas là pour m'expliquer par définition.

Je ne préjuge pas mais je pointe le fait que c'est différent et il est compréhensible de voir dans l'héritage autre chose que juste "un don comme un autre".

Invité jabial
Posté
Il n'est plus là non plus pour rendre compte de ses actes non plus (dilapidation par exemple).

Ca, il fallait s'en occuper avant sa mort.

D'ailleurs de son vivant il ne donne pas sa fortune a sa Bimbo, ce qui montre bien qu'il y a différence fondamentale entre les deux situations.

Et après? Je peux vouloir que 90% de mon argent aille à une oeuvre libertarienne plutôt qu'à mon fils noceur, sans vouloir pour autant m'en priver de mon vivant.

Par exemple si juste pour faire chier je fais enregistrer deux testaments contradictoires chez deux notaires : lequel prime ? pourquoi ? Je ne serais pas là pour m'expliquer par définition.

Comme tu n'as pas le don d'apparaître à deux endroits en même temps, la réponse est extrêmement simple, et c'est la même en DP (sous réserve de légalité du second) qu'en DN : c'est le plus récent qui annule et remplace le premier.

Je ne préjuge pas mais je pointe le fait que c'est différent et il est compréhensible de voir dans l'héritage autre chose que juste "un don comme un autre".

C'est un don à terme révocable comme un autre.

Posté
…il est compréhensible de voir dans l'héritage autre chose que juste "un don comme un autre".

Tout à fait. Intuitivement, on discerne bien que certaines situations - qui seraient issues d'un droit d'héritage qui serait seulement considéré comme le droit de léguer son patrimoine à qui l'on veut - seraient en contradiction avec le Droit naturel. En effet, quid de celui qui meurt en déshéritant des enfants en bas âge, incapables de survenir à leurs besoin. Quid, dans une société traditionnelle où l'agriculture est la seule base économique viable, de celui qui prive, au profit d'une tiers, ses enfants des champs qui leur permettront de vivre. Etc.

Invité jabial
Posté

C'est triste d'en arriver là, mais merci d'illustrer encore une fois la différence entre le droit naturel axiomatique et le droit naturel catholique. Le besoin n'est pas une créance, point.

Posté
C'est triste d'en arriver là, mais merci d'illustrer encore une fois la différence entre le droit naturel axiomatique et le droit naturel catholique.

Rien de catholique dans le Droit naturel. Et le "Droit naturel axiomatique" est un oxymore. Faut-il te le rappeler ? Et faut-il te rappeler également que le but du droit, c'est la justice, c'est-à-dire la juste mesure qui doit accorder les relations entre les êtres humains et pas la simple application primaire d'un programme informatique. Que le rôle de la justice - devant le cas d'un père qui pour une jeunette, ou toutes autres raisons, déshérite ses enfants en bas âge - n'est pas de se limiter à dire : "C'est la faute à pas de chance, les enfants, mais votre père fait ce qu'il veut de son patrimoine." Le fait que des centaines de générations d'humains ont estimé que le patrimoine d'un individu devaient plus ou moins retomber sur ses enfants devrait t'inspirer quant à savoir de quel côté penche le Droit naturel à ce sujet.

Posté
Rien de catholique dans le Droit naturel. Et le "Droit naturel axiomatique" est un oxymore. Faut-il te le rappeler ? Et faut-il te rappeler également que le but du droit, c'est la justice, c'est-à-dire la juste mesure qui doit accorder les relations entre les êtres humains et pas la simple application primaire d'un programme informatique. Que le rôle de la justice - devant le cas d'un père qui pour une jeunette, ou toutes autres raisons, déshérite ses enfants en bas âge - n'est pas de se limiter à dire : "C'est la faute à pas de chance, les enfants, mais votre père fait ce qu'il veut de son patrimoine." Le fait que des centaines de générations d'humains ont estimé que le patrimoine d'un individu devaient plus ou moins retomber sur ses enfants devrait t'inspirer quant à savoir de quel côté penche le Droit naturel à ce sujet.

+1

Voila un exemple concret d'irresponsabilité induite par la mort : de son vivant on est obligé (à moins qu'à l'instar d'un certain T. on ne désire que les enfants signent un contrat à la naissance) de s'occuper de ses enfants, et le fait de ne pas avoir de part réservataire permet de passer outre cette obligation.

Invité jabial
Posté
Rien de catholique dans le Droit naturel.

D'autres conservateurs te contrediraient.

Et le "Droit naturel axiomatique" est un oxymore. Faut-il te le rappeler ?

Mais oui bien sûr, c'est certain qu'on va avancer comme ça.

Et faut-il te rappeler également que le but du droit, c'est la justice, c'est-à-dire la juste mesure qui doit accorder les relations entre les êtres humains

Oui ben là ce que tu proposes ce n'est pas de la justice, c'est de la justice sociale. Pardon. La justice n'est pas la juste mesure des relations entre les êtres humains, qui est de toute façon hors de portée du domaine du droit ; la justice c'est la protection des droits individuels.

et pas la simple application primaire d'un programme informatique.

Cette accusation est d'autant plus infondée que les réponses conservatrices sont tout aussi automatiques et prévisibles. Vous n'êtes pas plus subtils, vous avez d'autres valeurs, point. Et au nombre de ces valeurs, la liberté n'est que secondaire, comme vous l'avez amplement répété.

Que le rôle de la justice - devant le cas d'un père qui pour une jeunette, ou toutes autres raisons, déshérite ses enfants en bas âge - n'est pas de se limiter à dire : "C'est la faute à pas de chances, les enfants, mais votre père fait ce qu'il veut de son patrimoine."

Mais bien sûr, le rôle de la justice est évidemment de donner aux enfants ce qui a été produit par le travail du père, contre sa volonté. Belle morale.

Le fait que des centaines de générations d'humains ont estimé que le patrimoine d'un individu devaient plus ou moins retomber sur ses enfants devrait t'inspirer quant à savoir de quel côté penche le Droit naturel à ce sujet.

Ce que les gens font librement lorsque le choix leur est permis ne relève pas du droit naturel qui s'impose à tous mais de la coutume qui ne s'impose que par défaut. Le fait que des générations de juges ont estimé que le père avait le droit de faire ce qu'il voulait de son patrimoine devait t'inspirer quant à l'ordre naturel du droit en la matière.

de son vivant on est obligé (à moins qu'à l'instar d'un certain T. on ne désire que les enfants signent un contrat à la naissance) de s'occuper de ses enfants

Ah bon, on ne pourra pas abandonner ses enfants dans votre "libéralisme"? Si c'est pas de l'alter-droit, ça… Trouve moi donc une seule tradition historique où c'ait été interdit.

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Ah bon, on ne pourra pas abandonner ses enfants dans votre "libéralisme"? Si c'est pas de l'alter-droit, ça… Trouve moi donc une seule tradition historique où c'ait été interdit.

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Invité jabial
Posté
Collector :icon_up:

L'Empire du Bien recrute, va donc te présenter dans une association quelconque, je suis sûr qu'on te trouvera quelque chose ou quelqu'un à sauver.

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