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La justice reconnaît aux parents le droit de tuer leurs enfants


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Posté
Curieusement, pas moi. Les nuances, ça existe. Si tu avais été juré, tu aurais proposé quoi, trente ans incompressibles?

Suivre le Ministère public : condamner avec sursis ; on reconnaît le crime odieux et la société pardonne au vu des tragiques circonstances. La voilà, la justice. Et non pas cet infâmant acquittement sous les applaudissements. Putain ! Merde ! Chié ! Con ! Applaudir une infanticide ! Saloperie de monde !

Invité jabial
Posté
Quel ton pris-je ? Où sembles-tu voir une agression contre LaFéeC. Je relève simplement la sinistre contradiction in terminis dans le fait de parler de "décision de justice" à propos de l'acquittement d'une infanticide.

Imagine maintenant que c'est toi qui utilises une expression innocente et qu'un prog y réponde. Est-ce que tu n'aurais pas un peu l'impression d'être sur la planète Mars?

C'est probablement aussi à cause de ce genre de petits trucs apparemment sans importance que ce fil est parti en sucette.

Moi, je lis qu'elle établit une différence entre tuer un inconnu et tuer son fils. Soit c'est un truisme, soit LaFéeC semble dire que la nature de l'acte diffère. Et partant, pourrait-on considérer que l'un est moins grave que l'autre ?

Est-ce que, sincèrement, LaFéeC te semble fonder cette différence sur le lien de filliation? J'ai plutôt l'impression qu'elle prend en compte le motif du meurtre.

Il y a aura donc 11 autres gens pas comme toi parmis les jurés. La belle affaire.

Je ne comprend pas ce que tu proposes, en fait.

Suivre le Ministère public : condamner avec sursis ; on reconnaît le crime odieux et la société pardonne au vu des tragiques circonstances. La voilà, la justice. Et non pas cet infâmant acquittement sous les applaudissements. Putain ! Merde ! Chié ! Con ! Applaudir une infanticide ! Saloperie de monde !

Mais c'est déjà le début de la pente savonneuse. Condamner un homicide volontaire à 3 mois de sursis, c'est clairement envoyer le message qu'on peut tuer sans aller en prison.

Posté

Je suis tout simplement capable de m'imaginer mère d'une fille gravement malade, dont l'état s'est sérieusement dégradé, qui n'a pas les capacités mentales et qui souffre le martyre… Quel horrible personnage!

Suivre le Ministère public : condamner avec sursis ; on reconnaît le crime odieux et la société pardonne au vu des tragiques circonstances. La voilà, la justice. Et non pas cet infâmant acquittement sous les applaudissements. Putain ! Merde ! Chié ! Con ! Applaudir une infanticide ! Saloperie de monde !

Là dessus, je suis d'accord, condamner sans emprisonner était la solution.

Posté
Je ne comprend pas ce que tu proposes, en fait.

Quelle importance, les 11 autres jurés décideront à ma place. Le procureur et le juge également. C'est ça que je veux t'expliquer. Le droit subit l'influence de notre vie de tous les jours. Etre juste ne suffit pas à ce qu'il reste gravé dans le marbre.

Je suis tout simplement capable de m'imaginer mère d'une fille gravement malade, dont l'état s'est sérieusement dégradé, qui n'a pas les capacités mentales et qui souffre le martyre… Quel horrible personnage!

Ou parent d'une victime qui tue l'assassin. Et donc ? Ce n'est toujours pas rendre justice. On peut comprendre mais pas acquitter. Inutile de faire dans la caricature.

Posté
Mais c'est déjà le début de la pente savonneuse. Condamner un homicide volontaire à 3 mois de sursis, c'est clairement envoyer le message qu'on peut tuer sans aller en prison.

Non, justement, le message envoyé est que tuer est un crime. Et que l'on sera condamné pour cela. Le sursis n'est là que parce que la situation est tragiquement exceptionnelle et que la justice doit tenir compte de cela.

Posté
Suivre le Ministère public : condamner avec sursis ; on reconnaît le crime odieux et la société pardonne au vu des tragiques circonstances. La voilà, la justice. Et non pas cet infâmant acquittement sous les applaudissements. Putain ! Merde ! Chié ! Con ! Applaudir une infanticide ! Saloperie de monde !

Ce serait déjà l'accepter. Je suis bien d'accord pour dire que ce crime n'a rien d'un meurtre "classique" mais il aurait très bien pu être assimilé à un crime passionnel (sanctionné mais moins sévèrement qu'un "vrai" crime) au sens où cette dame n'est pas un danger (direct :icon_up: ) pour la société car elle ne récidivera vraisemblablement pas.

Posté
Non, justement, le message envoyé est que tuer est un crime. Et que l'on sera condamné pour cela. Le sursis n'est là que parce que la situation est tragiquement exceptionnelle et que la justice doit tenir compte de cela.

Mais donc tuer n'est plus un crime. Pas un péché non plus, c'est fini le temps des bondieuseries !

Invité jabial
Posté
Quelle importance, les 11 autres jurés décideront à ma place. Le procureur et le juge également. C'est ça que je veux t'expliquer. Le droit subit l'influence de notre vie de tous les jours. Etre juste ne suffit pas à ce qu'il reste gravé dans le marbre.

On est d'accord.

Ou parent d'une victime qui tue l'assassin. Et donc ? Ce n'est toujours pas rendre justice. On peut comprendre mais pas acquitter. Inutile de faire dans la caricature.

A mon très humble avis ce sont les propos de LaFéeC qui ont été surinterprétés.

Non, justement, le message envoyé est que tuer est un crime. Et que l'on sera condamné pour cela. Le sursis n'est là que parce que la situation est tragiquement exceptionnelle et que la justice doit tenir compte de cela.

A titre personnel j'aurais été plus loin que ça, mais bon, après tout…

Posté
Pas un péché non plus, c'est fini le temps des bondieuseries !

Où est-il écrit que les péchés doivent être criminalisés et jugés par les hommes ?

Posté
C'est vrai, où l'ai-je écrit ?

Tu réponds à Lucilio qui fait remarquer qu'une condamnation "coupable" sans peine suffisait. Tu réponds alors que "donc tuer n'est plus un crime, pas un péché non plus".

Moi je te fais juste remarquer que la criminalisation des péchés est le fait des hommes, pas de Dieu. Le mieux serait que tu arrêtes d'utiliser le terme de péché.

Et toi, tu n'as pas l'air d'accord avec le fait que l'on peut considérer le crime sans pour autant le punir de prison (les circonstances).

Posté

Je suis bien dans la même optique que Lucilio : je trouve plus que sain (ce serait de la folie sinon) qu'il y ait un procès pour chaque cas. Bref qu'à chaque fois on discute le pour, le contre de manière codifiée (un procès quoi) et qu'ensuite si les circonstances l'exigent on adapte la peine (avec sursis, ou une amende symbolique).

En l'occurrence comme il y a eu acquitement cela veut il dire que juridiquement le meurtrier court toujours ? Car il y a bien eu meurtre, cela semble reconnu. Alors on fait quoi ? On continue de faire semblant de chercher le meurtrier ? :icon_up:

Posté

C'est un acquittement, pas un non-lieu. Le crime a eu lieu, mais la criminelle s'en sort sans rien sur le casier.

Posté
C'est un acquittement, pas un non-lieu. Le crime a eu lieu, mais la criminelle s'en sort sans rien sur le casier.

Ok je ne connaissais pas la différence subtile entre les deux.

Invité Arn0
Posté
C'est un acquittement, pas un non-lieu. Le crime a eu lieu, mais la criminelle s'en sort sans rien sur le casier.

Je suis pas juriste mais il me semble qu'un non-lieu signifie qu'il n'y a pas lieu à poursuivre (et non que le crime n'a pas eu lieu), un acquittement signifie que l'innocence à été reconnue après proccès devant une cour d'assise. L'acquittement est une décision sur laquelle il est beaucoup plus difficile de revenir (il faut un appel ou une cassation).

Posté
Je suis pas juriste mais il me semble qu'un non-lieu signifie qu'il n'y a pas lieu à poursuivre (et non que le crime n'a pas eu lieu), un acquittement signifie que l'innocence à été reconnue après proccès devant une cour d'assise. L'acquittement est une décision sur laquelle il est beaucoup plus difficile de revenir (il faut un appel ou une cassation).

Donc si elle est innocente le criminel, puisque crime il y a eu, court il toujours (je veux dire d'un strict point de vue juridique) ?

A moins que l'acquittement ne soit vu comme une reconnaissance du fait qu'il n'y a pas eu crime (et pas forcément que l'accué est coupable) ?

Posté
Pour le coup, tu fais preuve d'une mauvaise foi déconcertante (sorry mais je ne vois guère d'autre terme).

Ca fait au moins un an et demi que Ronnie et moi avons posté des dizaines d'articles sur les dérives de l'euthanasie et sur le fait que parfois de simples dépressifs ou des enfants de moins de douze ans étaient euthanasiés et tu fais comme si tu n'en avais jamais entendu parler alors que tu as pourtant participé TRES abondamment aux fils sur l'euthanasie.

Oui mais vous ne postez pas des choses très claires aussi… Le lien web est trop petit sur vos messages.

Invité Arn0
Posté
Donc si elle est innocente le criminel, puisque crime il y a eu, court il toujours (je veux dire d'un strict point de vue juridique) ?

A moins que l'acquittement ne soit vu comme une reconnaissance du fait qu'il n'y a pas eu crime (et pas forcément que l'accué est coupable) ?

Chercher les implications légales d'une décision manifestement illégale n'a pas vraiment de sens.

Pour le reste l'acquittement signifie simplement que la personne poursuivie est innocente. Il peut y avoir plusieurs explications : absence de faits criminels, irresponsabilité pénale (en cas de légitime défense ou de démence par exemple), erreur de personne…

Comme l'homicide et l'identité de la personne qui en est responsable ne sont pas des points discutables j'imagine qu'ici la décision de la cour est assimilable à une déclaration d'irresponsabilité, mais à vrai dire je n'en sais rien.

Invité jabial
Posté
Chercher les implications légales d'une décision manifestement illégale n'a pas vraiment de sens.

:doigt:

Encore que… Il y en a eu, des décisions manifestement illégales qui ont fait, de facto, jurisprudence.

Comme l'homicide et l'identité de la personne qui en est responsable ne sont pas des points discutables j'imagine qu'ici la décision de la cour est assimilable à une déclaration d'irresponsabilité , mais à vrai dire je n'en sais rien.

A vrai dire déclarer la mère démente au moment des faits est probablement une meilleure solution qu'une peine virtuelle : ça permet de dire qu'il y a bien eu meurtre, et qui plus est de le stigmatiser en tant qu'acte de folie, sans pour autant l'envoyer cotoyer en prison des femmes qui vivent du crime.

Mais ce n'est pas du totu ce que ce tribunal a fait : il l'a déclaré innocente en dépit des faits afin d'empêcher l'application de la loi. En quelque sorte, elle a juridiquement raison parce qu'elle est politiquement majoritaire :icon_up:

Posté
Et toi, tu n'as pas l'air d'accord avec le fait que l'on peut considérer le crime sans pour autant le punir de prison (les circonstances).

A la grosse réserve près que les circonstances atténuantes dans ce cas comme dans d'autres sont fondées sur des lacunes, des distorsions, des dysfonctionnements de l'institution médicale comme je le mentionnais hier sur un autre fil.

Du coup on met dans la balance la douleur de l'expérience individuelle (torture psychologique notamment dans ce cas) en occultant totalement le fait que de nombreuses solutions évitant le meurtre pourraient être envisagées si on s'intéressait aux problèmes techniques qui servent justement d'alibi.

Je vais faire une analogie qui pourra paraître décalée mais qui me semble pertinente.

En entreprise quand les gens sont au bord de la crise de nerfs, totalement désorganisés et surchargés, ils réclament des budgets supplémentaires, des embauches, des moyens sans évaluer à aucun moment les actions correctives à appliquer dans leur comportement et dans leur environnement (est-ce bien géré, est-ce efficace etc…).

Donc plutôt que de tordre le droit aussi vilement en ouvrant la porte (voire la boîte de Pandore) à l'excuse du meurtre sous couvert "d'acte d'amour", on devrait sérieusement se demander pourquoi techniquement on ne s'est pas bougé le c.. pour soulager les douleurs, mieux prendre en charge les patients, mieux former le personnel etc…

Mais c'est sans doute moins digne qu'un bon coup de fusil derrière la nuque.

Posté
A vrai dire déclarer la mère démente au moment des faits est probablement une meilleure solution qu'une peine virtuelle…

C'eût été plus élégant.

Posté
Moi je comprends la décision de justice. Je comprends même son acte. Parce que c'est bien facile de parler d'enfant, comme s'il s'agissait de n'importe quel enfant, alors que c'est un individu adulte qui souffre le martyre.

La mère est coupable, elle a bien assassiné sa fille, mais ce meurtre n'a rien à voir avec celui d'un individu sur un autre, sain de corps et d'esprit et qui ne connaît pas sa victime (du moins qui ne l'aime pas comme une mère peut aimer sa fille).

Au risque de paraître ignoble : et si elle avait mis fin aux jours de sa fille parce qu'elle ne supportait plus ce fardeau ? Tout le monde semble passer à côté de cette question gênante pour se contenter de l'hypothèse ô combien rassurante de l'amour maternel. Ce qui me gêne dans le traitement de ces cas extrêmes et rares, fort heureusement, c'est que l'émotion semble prendre le pas sur la réflexion. Si c'est fait par amour, ça change tout. Le meurtre est maintenant sanctifié par l'intermédiaire d'un jury populaire.

Sur la victime, effectivement elle avait un très lourd handicap, souffrait et son état se détériorait. Je suis père de trois enfants et je n'arrive pas à comprendre comment un parent peut par amour infliger une mort aussi horrible que l'asphyxie par noyade. On m'objectera qu'elle lui avait donné des anxyolitiques, ok, mais ce n'est pas parce qu'un poisson sorti de l'eau meurt par asphyxie en silence qu'il ne souffre pas. Même drogué par des hypnotiques ou des calmants, un être humain qui se noie est pris de violentes convulsions. L'hypothèse de l'amour devient du coup moins crédible d'autant que d'une manière générale les femmes ont rarement recours à des solutions qui nécessitent une certaine violence.

Posté
Pas d'accent circonflexe au passé simple !

:icon_up:

Il eût été plus sage que tu fisses preuve de plus de prudence avant d'imputer à Lucilio une erreur qu'il ne commit point.

Au risque de paraître ignoble : et si elle avait mis fin aux jours de sa fille parce qu'elle ne supportait plus ce fardeau ?

L'administration de la mort pratiquée "par amour" est, en vérité, un terme de novlangue servant à masquer l'égoïsme des bien-portants à l'égard des souffrants.

Posté
L'administration de la mort pratiquée "par amour" est, en vérité, un terme de novlangue servant à masquer l'égoïsme des bien-portants à l'égard des souffrants.

Lorsque la souffrance est tabou dans une société, elle augmente.

Posté
Tout le monde semble passer à côté de cette question gênante pour se contenter de l'hypothèse ô combien rassurante de l'amour maternel.

Ca me semble effectivement assez probable. De la même manière qu'il est assez notoire aujourd'hui (n'en déplaise aux bonnes âmes pro-mort) que Michael Schiavo a voulu se débarrasser de sa femme et idem pour Marie Humbert, la mère de Vincent.

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