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des enseignants rejettent Darwin


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Posté
On parle de hasard lorsqu'on ne connait pas la cause, et on parle de nécessité lorsqu'on la connait.

C'est bien pratique comme formule, cela permet de tout expliquer : lorsqu'on sait : c'est la nécessité ! lorsqu'on ne sait pas : c'est le hasard !

Non, je t'ai déjà répondu : la cause physico-chimique des mutations, c'est l'instabilité atomique des macromolécules réplicatives du vivant (ainsi que les interactions avec le rayonnement ou d'autres molécules). Et si tu veux aller plus loin, tu tomberas de toute façon sur le niveau quantique. Ce qui est hasardeux, c'est leur distribution (mais celle-ci peut néanmoins être décrite mathématiquement : des probabilités de Pascal aux contingences de Kolmogorov, le hasard est un objet d'étude à part entière, n'ayant plus grand chose à voir avec le sens commun).

Il est donc faux de dire : "on ne sait pas". Le caractère aléatoire ou spontané ou contingent des mutations de l'ADN ou des transformations brusques du milieu est expliqué.

Posté
Deux points à éclaircir :

-si la science en tant que telle exclut l'intention dans les processus biologiques du vivant, en réalité les scientifiques, en tant qu'êtres humains, ne peuvent s'empêcher dans leurs analyses, ou dans les intuitions qui guident leur travaux de projeter des sentiments, des intentions sur leur objet. Si bien que cette "humanisation" de la science est en fait présente en filigrane dans la plupart des domaines de la biologie. Il est illusoire de penser que l'homme est capable de ne raisonner que d'une façon abstraite, il lui faut nécessairement mettre du sens ici ou là dans les représentations qu'il se fait du réel.

Je ne vois pas bien ton propos. Pour se limiter à la biologie, où est la subjectivité du chercheur dans l'observation d'une reproduction différentielle dans une population, d'une permutation de base chimique sur un nucléotide ou de sous-expression d'un neurotransmetteur dans un trouble mental ? C'est encore plus évident en physique, bien sûr. La science a justement pour caractéristique qu'elle arrache le discours de la nature (phusis) à la psychologie naïve et à l'anthropomorphisme, c'est-à-dire qu'elle décrit les lois de la nature indépendamment des intentions humaines projetées sur cette nature. Et les pointes les plus "avancées" de la science, comme la mécanique quantique, aboutissent à des conclusions n'ayant plus rien à voir avec notre perception intuitive, commune du temps et de l'espace : cela montre justement combien l'existence du réel vu par la science est indépendant du "sens" que nous donnons à notre existence humaine.

-j'insiste pour dire que le fait de considérer l'homme comme l'être le plus évolué peut être une réalité objective et quantifiable : en effet la quantité d'information contenue et produite à l'intérieur d'un homme dépasse probablement celle des tous les autres êtres vivants. Cela n'est pas facilement démontrable (en tout cas pas par une simple équation), mais c'est relativement facile à comprendre : d'une part, l'homme en tant que structure vivante contient l'ensemble des informations permettant à sa structure de perdurer (organisation biologique), d'autre part, l'homme en tant qu'être social contient l'ensemble des informations lui permettant de vivre à l'intérieur de la société (langage, communication, culture, savoir…).

Oui, je t'avais répondu en ce sens plus haut : Pour la complexité de l'homme, il faut que tu précises où tu la situes, c'est par exemple faux pour le nombre de gènes (un peuplier en a plus que nous), même si la compréhension complète du génome est inachevée. La complexité dont tu parles, c'est probablement le développement récent du cerveau qui, rapporté à la taille, n'a pas d'équivalent connu dans le reste du vivant. Il est évident que les produits de ce cerveau (langage, conscience, etc.) sont uniques dans le vivant. Cela constitue un argument fort pour le matérialisme, puisque l'on peut établir une corrélation interspécifique entre la complexité du répertoire cognitif/comportemental et la complexité du cerveau. (…)

Tu trouveras chez Ray Kurzweil des quantifications de l'information traitée par un cerveau. Cet auteur pense que les ordinateurs dépasseront la complexité humaine en ce domaine au cours de ce siècle.

Posté
Bon, j'ai raison.

Ah, tu ne peux pas te tromper tout le temps. Des fois, tu trébuches aussi sur la vérité.

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