Jesrad Posté 26 avril 2008 Signaler Posté 26 avril 2008 Chef d'œuvre pour l'Humanité, grosse bouse pour les Cahiers du Cinéma… Est-ce que quelqu'un ici l'a vu ? Je voudrais en particulier savoir si le film montre la déshumanisation par la peur ou si c'est une redite stupide de "les pauvres, bien ; les riches, mal".
Ash Posté 26 avril 2008 Signaler Posté 26 avril 2008 Pas vu mais j'aime beaucoup le cinéma sud américain en général.
Ronnie Hayek Posté 26 avril 2008 Signaler Posté 26 avril 2008 Pas vu mais j'aime beaucoup le cinéma sud américain en général. Sauf que c'est mexicain.
Ronnie Hayek Posté 26 avril 2008 Signaler Posté 26 avril 2008 C'est la même culture, donc le même cinéma. Mais mexicain n'est pas sud-américain. Soyons précis.
A.B. Posté 26 avril 2008 Signaler Posté 26 avril 2008 C'est la même culture, donc le même cinéma. Latino-Américain donc Mexico. Trois adolescents des quartiers pauvres pénètrent dans l'enceinte de La Zona, une cité résidentielle aisée, entourée de murs et protégée par un service de sécurité privé. Ils s’introduisent dans une des maisons, mais le cambriolage tourne mal. Plutôt que de prévenir les autorités, les résidents décident de se faire justice eux-mêmes. Une chasse à l'homme sans pitié commence… Pauvres cambrioleurs et méchantes victimes qui ignorent l'état de droit… je sens que je vais pas aimer.
José Posté 26 avril 2008 Signaler Posté 26 avril 2008 Latino-Américain donc L'Amérique latine, ça n'existe pas. C'est seulement une invention de Napoléon III.
pierreyves Posté 26 avril 2008 Signaler Posté 26 avril 2008 Chef d'œuvre pour l'Humanité, grosse bouse pour les Cahiers du Cinéma…Est-ce que quelqu'un ici l'a vu ? Je voudrais en particulier savoir si le film montre la déshumanisation par la peur ou si c'est une redite stupide de "les pauvres, bien ; les riches, mal". J'ai vu ce film un jour où je n'avais pas le choix (mauvais timing, mauvais cinéma etc… j'ai pris le seul film qui me semblait potable) dans un cinéma gauchiste à mort (expo sur le Che à l'intérieur … constuite par l'école primaire du coin). Le film ne se résume pas à "les pauvres, bien ; les riches, mal" … il un peu plus sophistiqué que ça. Les agents de l'état sont en fait corrompus, et il y a des individus de bien dans la zona. Le vrai problème du film est plutôt son nihilisme. Je dirais pas que c'est un bouse, mais je m'en souviendrai pas dans un an. S'ils voulaient montrer la déshumanisation par la peur, c'est raté: on voit surtout des gens qui se sont mis dans des situations serviles et en paient le prix, et des potentiels héros qui loosent. A voir faute de mieux.
Lexington Posté 26 avril 2008 Signaler Posté 26 avril 2008 Chef d'œuvre pour l'Humanité, grosse bouse pour les Cahiers du Cinéma…Est-ce que quelqu'un ici l'a vu ? Je voudrais en particulier savoir si le film montre la déshumanisation par la peur ou si c'est une redite stupide de "les pauvres, bien ; les riches, mal". Le film ne se résume pas à "les pauvres, bien ; les riches, mal" … il un peu plus sophistiqué que ça.Les agents de l'état sont en fait corrompus, et il y a des individus de bien dans la zona. Le vrai problème du film est plutôt son nihilisme. Je dirais pas que c'est un bouse, mais je m'en souviendrai pas dans un an. S'ils voulaient montrer la déshumanisation par la peur, c'est raté: on voit surtout des gens qui se sont mis dans des situations serviles et en paient le prix, et des potentiels héros qui loosent. A voir faute de mieux. Pour compléter le message de Pierre-Yves, d'une part, le film en effet n'est pas un simple "les méchants ce sont les riches, les pauvres sont des victimes". Au contraire, les cambrioleurs ne sont pas épargnés et montrés, pour l'un en particulier, comme une brute sanguinaire, la vieille femme riche étant la victime. Les retours en arrière font en outre que cela n'est pas uniquement cantonné aux deux premières minutes du film. Ensuite, la corruption des forces de police va dans le même sens de la nuance. Sur le nihilisme du film, certes tous les potentiels héros se révèlent être in fine des loosers, incapable de sauver le gamin, mais c'est parce que le poids du groupe est trop fort et opprime les libertés et les volontés individuelles. Et c'est effectivement la peur qui transforme les individus en bêtes aux abois, dans la prison qu'ils se sont eux-même choisie. Si il y a une critique, c'est la peur de l'autre (un jeune qui n'a aucun moyen de leur faire du mal en fait mais qu'ils poursuivent comme un dangereux criminel) et des gated communities qui tirent pour partie leur origine dans cette peur. Film correct donc, qui évite les clichés sans être un monument. Même d'un point de vue libéral
Invité Arn0 Posté 26 avril 2008 Signaler Posté 26 avril 2008 Pauvres cambrioleurs et méchantes victimes qui ignorent l'état de droit… je sens que je vais pas aimer. C'est le libéralisme binaire : d'un coté ce qu'il faut interdire par une prompte exécution si possible (pas de tolérance pour les ennemis de la liberté) et de l'autre tout le reste qui est absolument incritiquable. Et bien sur rien entre les deux, ce serait trop incohérent.
Jesrad Posté 27 avril 2008 Auteur Signaler Posté 27 avril 2008 Merci pierreyves et Lexington C'est bon à savoir s'il me reste des places à utiliser avant péremption. (Et c'est "loser" = perdant, pas "looser" = dénoueur, j'insiste )
Lexington Posté 27 avril 2008 Signaler Posté 27 avril 2008 Merci pierreyves et Lexington C'est bon à savoir s'il me reste des places à utiliser avant péremption.(Et c'est "loser" = perdant, pas "looser" = dénoueur, j'insiste ) My bad
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