h16 Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 A mon sens, la prison à vie offre une possiblité d'évolution de l'individu criminel, C'est exact. Il rentre jeune et ressort vieux.
William White Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 C'est simple, il va nous sortir qu'il est plus humain de tuer ces gens que de les enfermer à vie. Un saint homme ce William ! Pas forcément plus humain. Comme je l'ai dit plus haut, je n'ai pas (encore?) de réponse sur le sujet. Je m'efforce de rester dans la réflexion sans ne jamais prendre d'exemple réel, ni mettre de sentiment. Simplement, je trouve la position en faveur de la perpétuité tout aussi indéfendable que celle de la peine de mort, mais pour d'autres raisons.
José Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 C'est simple, il va nous sortir qu'il est plus humain de tuer ces gens que de les enfermer à vie. Je me souviens des souvenirs d'un magistrat français qui avait exercé dans une colonie d'Afrique occidentale et qui expliquait comment pour certaines tribus nomades, la prison était pire que la mort (ce qui obligeait ce magistrat à recourir à de sévères châtiments corporels - extrêmement cruels au regard de la loi française - plutôt qu'aux peines de prison pour sanctionner les crimes et délits dans sa juridiction). …je trouve la position en faveur de la perpétuité tout aussi indéfendable que celle de la peine de mort… De fait, enterrer un homme vivant.
Fëanor Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 La Justice peut toujours se tromper, mais le cas de la peine de mort est encore à part parce qu'elle est particulièrement émotionnelle et non rationnelle. Avant l'abolition, des centaines de beaufs manifestaient devant les cours d'assise pour encourager les jurés à prononcer la peine maximale. La démarche est tout à fait sentimentale, ce qui maximise très largement les risques d'erreur. D'ailleurs, en rouvrant les dossiers, on se rend compte que pour une grosse partie des condamnés à mort, les preuves étaient minces voire absentes. Dans certains cas, on a même condamné sans aucun élément à charge, juste pour faire plaisir à la plèbe ou par pathétisme … pas très funky
Goldberg Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 Marrant de causer de la peine de mort, alors meme que des peines de prison ferme, suite a des condamnations de crimes graves, sont appliqués au 1/3 voire au 1/10, exemple : Fourniret, …
Dardanus Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 Marrant de causer de la peine de mort, alors meme que des peines de prison ferme, suite a des condamnations de crimes graves, sont appliqués au 1/3 voire au 1/10, exemple : Fourniret, … C'est au moins l'avantage de la peine de mort : on ne peut l'appliquer ni au 1/3, ni au 1/10. Cela doit donc vous satisfaire.
Harald Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 je crois beaucoup a cette approche Dans les pays anglo-saxons où la réputation n'est pas un vain mot, oui. En France, je reste plutôt dubitatif.
Goldberg Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 C'est au moins l'avantage de la peine de mort : on ne peut l'appliquer ni au 1/3, ni au 1/10. Cela doit donc vous satisfaire. J'ai l'impression que vous voulez repondre a ce sondage a ma place Mon propos etait qu'il faudrait appliquer l'integralité des peines de justice. Nombreux pensent la necessité de la peine de mort car les peines de prison de sont pas integralement appliqués, surtout pour les crimes graves.
Dardanus Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 J'ai l'impression que vous voulez repondre a ce sondage a ma place Mon propos etait qu'il faudrait appliquer l'integralité des peines de justice. Nombreux pensent la necessité de la peine de mort car les peines de prison de sont pas integralement appliqués, surtout pour les crimes graves. D'un autre coté, on pratique de façon extensive l'emprisonnement des prévenus : donc un certain nombre d'innocents (reconnus tels lors de leur procès) ont fait de la prison.
Taranne Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 Parce que tout le monde s'émeut de la peine de mort, alors que lutter contre la peine de mort revient à soutenir un acte de torture, à moins de considérer que l'enfermement à vie n'est pas une torture. Il peut s'agir dans certains cas d'une mesure de protection élémentaire. Les tueurs en série par exemple sont de leur propre aveu incurable: sitôt dehors, ils recommenceront. Une fois la peine de mort écartée, la perpétuité me semble le seul moyen de s'assurer qu'ils ne puissent plus nuire.
h16 Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 On peut aussi leur couper les deux bras et les deux jambes. Il leur devient alors trèèèèès compliqué de perpétrer des meurtres dans ce cas-là.
NL1 Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 so… poetic justice, or not? Oui c'est assez séduisant, mais ou se situe la réparation dans la poetic justice ?
Bob Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 On peut aussi leur couper les deux bras et les deux jambes. Il leur devient alors trèèèèès compliqué de perpétrer des meurtres dans ce cas-là. Avec un peu de combativité, on peut toujours essayer, mais effectivement c'est plus compliqué :
DoM P Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 La Justice peut toujours se tromper, mais le cas de la peine de mort est encore à part parce qu'elle est particulièrement émotionnelle et non rationnelle. Avant l'abolition, des centaines de beaufs manifestaient devant les cours d'assise pour encourager les jurés à prononcer la peine maximale. La démarche est tout à fait sentimentale, ce qui maximise très largement les risques d'erreur.D'ailleurs, en rouvrant les dossiers, on se rend compte que pour une grosse partie des condamnés à mort, les preuves étaient minces voire absentes. Dans certains cas, on a même condamné sans aucun élément à charge, juste pour faire plaisir à la plèbe ou par pathétisme … pas très funky Tu as des exemples précis en tête ?
teabag Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 La peine de mort devrait être un choix proposé à un condamné à vie.
William White Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 La peine de mort devrait être un choix proposé à un condamné à vie. Un condamné à vie n'est-il pas un condamné à mort?
john_ross Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 Ne somme-nous pas condamnés à vivre jusqu'à notre mort? Si un être est condamné à mort il est aussi condamné à vie.
alex6 Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 Je m'en tiens a un vieil article, cinquieme de la liste quoiqu'un peu has been Decalogue
teabag Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 Un condamné à vie n'est-il pas un condamné à mort? Ben non, puisqu'il vie.
Wallace Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 Un condamné à vie n'est-il pas un condamné à mort? Question foncièrement pataphysicienne !
POE Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 Je m'en tiens a un vieil article, cinquieme de la liste quoiqu'un peu has beenDecalogue L'assassinat est interdit mais l'exécution d'un coupable n'en est pas un.
Harald Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 Et comment appelez-vous ça alors? Un assassinat légal (comme l'avortement et l'euthanasie).
POE Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 Un assassinat légal (comme l'avortement et l'euthanasie). Je proteste ! C'est différent.
Harald Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 Un meurtre légal, mais c'est bien pour faire plaisir.
Taishar Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 Pour ma part, je trouve la poetic justice intéressante, même s'il n'y pas vraiment justice ou encore que ce soit inapplicable en France. Sachant que cela est possible, ça en dissuaderait certains quand bien même tous les criminels ne soient pas rebutés par cette pratique ; d'ailleurs il doit aussi bien y avoir des criminels n'ayant pas peur d'être exécutés. Concernant, la peine de mort, en mettant de côté la raison, je suis plutôt pour quand je vois ou lis les crimes que peuvent commettre certains (avec des faits avérés, attention). Maintenant, ce n'est pas à un juge de décider de la mort de quelqu'un des années plus tard, quand bien même les criminels aient, eux, pris la vie d'autres. Donc, pour des crimes graves, je suis pour la perpétuité appliquée parfaitement et sans concession, autrement dit pas de libération du prisonnier même s'il a évolué en prison. Je ne crois d'ailleurs pas à une possible réinsertion ; un criminel restera toujours un criminel, point. Et puis comme ça a été évoqué, on peut toujours laisser le choix de l'exécution à un condamné.
0100011 Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 Un meurtre légal, mais c'est bien pour faire plaisir. Une interruption volontaire, dans le cadre de la législation en vigueur, des activités biologiques permettant de maintenir et de reproduire une structure complexe en dépit de conditions thermodynamiques défavorables… serait plus précis. Comment ? J'entend parler de sodomie diptérienne dans le fond de l'amphi ?
Fëanor Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 Tu as des exemples précis en tête ? Précis peut-être pas jusqu'à donner des dates d'arrêts, mais il suffit d'ouvrir les archives de greffes des cours d'assise (que l'on peut consulter parfois à la fac). La peine capitale est souvent prononcée dans les crimes particulièrement odieux : l'émotion qui en découle foce une intime conviction se contentant le plus souvent de présomptions. On a donc pu envoyer des gens à la guillotine parce qu'ils se trouvaient au maivais endroit au mauvais moment.
Wenceslas Posté 19 mai 2008 Signaler Posté 19 mai 2008 La peine de mort devrait être un choix proposé à un condamné à vie. J'ai pensé à ça, je me demande si on devrait pas avoir un "droit à la peine de mort", ça fait peut-être un peu euthanasie comme mesure, mais c'est un concept interessant.
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