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Joyeusetés d'une médecine trop libérale sans contrôle de l'État


maurice b.

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C'est également souvent ceci:

-"Bon, vous n'avez rien. Je vais vous prescrire du Medifake et du Paricileblé. Et pour plus de sécurité, vous allez faire une analyse de sang"

C'est le traitement qu'il faut en général. La moitié des patients ne sont que des hypocondriaques.

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C'est également souvent ceci:

-"Bon, vous n'avez rien. Je vais vous prescrire du Medifake et du Paricileblé. Et pour plus de sécurité, vous allez faire une analyse de sang"

-"Allo Jean-Claude? Salut c'est Yvonne. Tu es libre ce soir? Mouhahaha. Bon , je vais t'envoyer un patient pour une prise de sang… Oui, une analyse P.I.L.P*.

MOUHAHAHAHAHAHA, on ne va tout de même pas lui demander une analyse de sperme! Mouhahahahaha. Oui, c'est ça, amène le vin, je m'occupe du dessert".

-"Voilà, monsieur, le laboratoire est prévenu, allez-y rapidement, pourquoi pas tout de suite? Je vous appelle dés que je reçois les résultats"

-"22 euros s'il vous plait. Au revoir".

*Par Ici Le Pognon

N'importe quoi! Et en meme temps il faut bien trouver un moyen pour regler les cas sociaux qui pensent que leur porte jartel est envoute, ou ceux qui savent mieux que tout le monde? Ou pire ceux qui appellent toujours a 9 heure le soir quand leur gamin est malade depuis le matin…

Le cas 2 fut plus instructif car j'ai appris pourquoi je me suis trompé.

Rien à faire, si Internet est une source très utile de savoir, rien ne remplace l'expérience et le recul d'un professionnel.

:icon_up:

De la meme maniere je n'aimerai pas qu'un medecin me disent comment faire mon travail.

C'est le traitement qu'il faut en général. La moitié des petients ne sont que des hypocondriaques.

On peut bien se le permettre car ce sont les autres qui payent.

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Et toujours plus de scandales et d'escroqueries sur le dos des malades ! ! !

source "La Provence"

Le docteur Michel Maure prend le large».

Selon le quotidien La Provence de lundi, l'ancien chirurgien esthétique, jugé la semaine dernière à Marseille pour avoir mis en danger la vie de dizaines de patientes entre 2001 et 2004, aurait mis les voiles.

Après avoir quitté le port espagnol de Rosas, sur la Costa Brava, dimanche matin, l'homme voguerait en direction de Gibraltar. Ces informations ont été communiquées au quotidien provençal par l'avocat de deux parties civiles, Me Victor Gioia.C'est déjà ce dernier qui, jeudi dernier, avait révélé, photos à l'appui, l'existence en Espagne d'un «trésor caché». Un yacht de 18 mètres de long appartenant à l'ex-médecin qui se déclarait pourtant insolvable. Me Gioia avait expliqué à l'audience avoir recruté une équipe de détectives privés chargés de suivre à la trace «le patrimoine» du Docteur. Le procureur avait ensuite requis contre le Dr Maure une peine de quatre ans de prison ferme.

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Et toujours plus de scandales et d'escroqueries sur le dos des malades ! ! !

Et Laurent Fabius, Georgina Dufoix, Edmond Hervé, Claude Evin, etc. courent toujours ! ! !

Posté
Et toujours plus de scandales et d'escroqueries sur le dos des malades ! ! !

Mais que faisait donc l'Etat ? Ah la la !

Lorsque l'on a la prétention de posséder le meilleur système de santé :icon_up: à tel point que le monde entier (si, si, le monde entier ma brave dame !), comment explique-t-on qu'un chirurgien véreux puisse opérer des années durant dans une clinique désaffectée au vu et au su de tous ? :doigt:

  • 2 months later...
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Vu que le fil de maurice dans la taverne a été fermé, je poste ma réponse ici sur l'affaire du chirurgien esthétique (ça intéresse peut-être notre cher collabo) : Maurice, l'information que vous postez n'illustre pas du tout les dérives d'un système libéral - enfin ce que vous dites, mais c'est bel et bien un cas d'escroquerie. Et l'escroquerie est tout autant répréhensible dans le système actuel que dans un système libéral. Prenez donc un manuel de droit pénal.

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Les chirurgiens esthétiques, ils ont une obligation de moyen ou une obligation de résultats? Je pencherais pour le 2ème.

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L'individu est responsable de sa propre incompétence et il ne me semble pas qu'un farouche contrôle étatique y change quoi que ce soit.

La preuve…

Plus de contrôle n'empêche pas les hors la loi comme cet homme, à moins que l'on tombe dans un contrôle physique à la manière de "polices oppressives façon régime totalitaire".

et encore, le soucis viendrait d'ailleurs :s ça ne fonctionne pas non plus …

Il ne me semble pas que le libéralisme ou même que son système y soit pour quoi que ce soit…

Ensuite on peut très bien imaginer que cet homme se soit lancé dans cette arnaque puisque paralysé par l'état, tant quant au contrôle de l'information (sans diplome on exerce pas et on ne peut pas autrement que par l'état accéder à la formation -dans le cadre français, pour la médecine en question- ou difficilement) qu'au contrôle via les taxes, réglementations pour exercer (avec ou sans diplomes), pressions etc etc etc etc

Il est possible que ce monsieur se soit rabattu sur du facile et concret justement parce que l'état…

bref vous m'avez compris.

Si je me projette dans un état libéral je vois :

un hopital privé en concurrence avec les autres, tous offrant des soins de qualité équivalente à ce qui se fait aujourd'hui, sinon plus (concurence -et honnêteté, enfin! un libéral n'est pas un être puant qui ne pense qu'à l'argent…- oblige)

le mec qui ouvre seul son petit cabinet, au premier patient loupé il coule…

dans la société actuelle, le gars qui prétend avoir un diplome de l'état a la confiance des clients et BIM… effet pervers du diplome…

soit parce qu'il n'a pas eu de formation et ment

soit parce que, et ce n'est pas le premier, il a le diplome mais est juste…Mauvais.

je ne dis pas qu'il y a un meilleur, je précise juste que le raccourci enter cette affaire et le libéralisme manque, à mon sens, d'un peu d'honnêté/rigueur intellectuelle et d'approfondissement.

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Non, tu cèdes juste à la tentation du mal. C'est dommage, et tu ne t'en dédouaneras pas en qualifiant ton acte de plus grave qu'il n'est. C'est parce que des gens bien sont infoutus de se retenir d'approuver la violation des droits de leurs ennemis que l'oppression perdure.

Moi non plus. Pour moi, les églises sont des lieux privés qui devraient de droit appartenir au Vatican. Par conséquent, tout intrus… Tu me suis où il faut que je te fasse un dessin?

Je ne cède pas à la tentation du mal, simplement j'estime qu'il y a des choses qui ne doivent pas être salies. En l'occurrence, ceux qui voient leurs droits allègrement piétinés, au mieux dans l'indifférence générale quand ce n'est pas sous les applaudissements et une certaine hilarité sont ceux qui sont pointés du doigt, sont sommés de la fermer au nom de la bien pensance moderniste, parce que c'est ça le progrès. Je ne cherche pas à qualifier plus gravement mes propos, j'exprime seulement ce que certains pensent (ici même et ailleurs) à défaut de le dire lorsque par le plus grand des hasards ils sont nantis d'une certaine retenue qui fait de plus en plus défaut. Et ce que j'ai dit à propos des églises vaut pour les temples, les synagogues, les mosquées, …

L'oppression à l'heure actuelle elle est dans le camp des CMuller et affiliés, pas dans celui des croyants. L'oppression c'est de tenter de faire croire que l'inquisition a été une boucherie horrible alors que les régimes soi-disant démocratiques ont accouché d'horreurs des milliers de fois plus immondes. C'est lorsque l'on tente de faire croire que les croyants n'ont pas changé d'un iota et qu'ils sont encore prêts à se lancer dans une boucherie pour je ne sais quelle raison et qu'au nom de cela on peut se permettre de leur cracher à la gueule.

Ca, c'est la réalité actuelle dans laquelle nous devons nous débattre et c'est celle-là qui m'intéresse et non pas ce qui se passerait dans un hypothétique futur libéral dont je me fiche justement en raison de son caractère spéculatif. A l'heure actuelle, ce particularisme alsaco-mosellan qui fort heureusement ne semble pas prêt d'être remis en cause, fait encore bondir les hystériques de la LDH (entre autres, il y a aussi l'Huma et son fan club officiel) qui se répandent en imprécations dans leurs publications et sur leurs sites. A croire que la défense des droits de l'Homme passe par le droit de faire croâ croâ au passage d'un curé ou de dégueulasser un lieu saint en se livrant à des saloperies qui auraient rebuté le plus anticlérical des potaches chantés par Brassens.

Posté
Je ne cède pas à la tentation du mal, simplement j'estime qu'il y a des choses qui ne doivent pas être salies. En l'occurrence, ceux qui voient leurs droits allègrement piétinés…

Tu as le droit de ne pas ecouter les blasphemateurs, qui pietine ton droit ?

Posté
Tu as le droit de ne pas écouter les blasphémateurs, qui piétinent ton droit ?

Effectivement, j'en ai le droit mais j'ai aussi le droit de ne pas en user parce que j'estime que j'ai assez tendu la joue gauche.

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Effectivement, j'en ai le droit mais j'ai aussi le droit de ne pas en user parce que j'estime que j'ai assez tendu la joue gauche.

Concernant l'exemple que tu cite, je suis d'accord avec toi. Je me suis toujours demandé pourquoi certains veulent que l'église et le pape changent de position sur certains sujets, en me disant que rien n'obligeait ces gens à être cathos. Jusqu'à ce que je comprenne que ce sont bien eux les intolérants qui ne supportent pas que quiconque puisse avoir une vision du monde différente de la leur, et qu'il faut par conséquent "convertir" tous les malpensants. Pour le coup, c'est bien une inquisition contre l'église !

Invité jabial
Posté

Sans vouloir être méchant les gars, vous êtes en train de défendre la voyoucratie au service de l'Eglise. Croyez-moi sur parole, une fois qu'on ouvre la boîte de Pandore, ça ne reste pas longtemps au service de l'Eglise. Ou alors, c'est l'Eglise elle-même qui se dénaturera.

Franchement, avec des propos pareils, faut pas venir pleurer quand on ne vous considère plus comme des libéraux, ni accuser les autres d'épuration. Il y a un monde entre l'épuration et le libéralisme cuisses écartées cul en l'air.

Posté
Concernant l'exemple que tu cite, je suis d'accord avec toi. Je me suis toujours demandé pourquoi certains veulent que l'église et le pape changent de position sur certains sujets, en me disant que rien n'obligeait ces gens à être cathos.

Parce que ça ne fait que porter préjudice à l'Église, et la détourne de ses messages vraiment importants.

Jusqu'à ce que je comprenne que ce sont bien eux les intolérants qui ne supportent pas que quiconque puisse avoir une vision du monde différente de la leur, et qu'il faut par conséquent "convertir" tous les malpensants. Pour le coup, c'est bien une inquisition contre l'église !

On ne vient pas chercher les gens chez eux, hein, c'est un peu fort de parler d'inquisition.

Effectivement, j'en ai le droit mais j'ai aussi le droit de ne pas en user parce que j'estime que j'ai assez tendu la joue gauche.

Commandement 5 du satanisme de LaVey : Satan représente la vengeance, au lieu de tendre l'autre joue. ( :icon_up: )

Invité jabial
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Parce que ça ne fait que porter préjudice à l'Église, et la détourne de ses messages vraiment importants.

Ca, je suis désolé mais c'est aux chrétiens d'en juger. En tant que non-chrétien tu es automatiquement disqualifié.

On ne vient pas chercher les gens chez eux, hein, c'est un peu fort de parler d'inquisition.

D'une manière générale je n'ai jamais compris ce désir qu'ont certains de relativiser les errements de l'Eglise passée. Enfin bon, que chacun balaie devant sa porte.

Commandement 5 du satanisme de LaVey : Satan représente la vengeance, au lieu de tendre l'autre joue. ( :icon_up: )

Satan ne représente pas que la vengeance, et LaVey est un bouffon.

Posté

Pour en revenir à Michel Maure, c'est au contraire un cas classique de faille dans le contrôle de l'état sur la médecine. Le témoignage des victimes est très révélateur: elles ont accepté de se faire opérer par Maure parce qu'elles pensaient qu'il était sous le contrôle de l'état, vu qu'il est interdit d'opérer sans un diplôme spécial. Maure faisait de la pub dans les journaux et opérait dans sa propre clinique, en fait des locaux désaffectés qu'il squattait plus ou moins, c'est pourquoi les victimes ont pensé que Maure opérait légalement.

Le contrôle de l'état sur la médecine est clairement responsable de ce problème, par son incapacité à tenir les promesses qu'il fait aux patients.

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Sans vouloir être méchant les gars, vous êtes en train de défendre la voyoucratie au service de l'Eglise. Croyez-moi sur parole, une fois qu'on ouvre la boîte de Pandore, ça ne reste pas longtemps au service de l'Eglise. Ou alors, c'est l'Eglise elle-même qui se dénaturera.

Certes mais sur la suite :

Franchement, avec des propos pareils, faut pas venir pleurer quand on ne vous considère plus comme des libéraux, ni accuser les autres d'épuration. Il y a un monde entre l'épuration et le libéralisme cuisses écartées cul en l'air.

Si en l’absence de loi contre le blasphème, la création d’une telle loi ne saurait, en aucun cas, être considérée comme libérale, cela ne signifie en rien qu’elle doive être prioritaire dans la liste des suppressions, j’en vois des milliers d’autres plus urgentes.

Donc en effet, s’il est normal d’être contre cette loi dans l’absolu, perdre des précieuses secondes à lutter contre elle montre une motivation qui n’est libérale que tactiquement, ne commettons pas l’erreur d’être trop ouverts sur le choix de nos compagnons de route et sur les priorités de combat idéologique.

Quand les mêmes qui blasphèment ne seront pas subventionnés avec mon fric, quand les mêmes qui blasphèment n’iront pas porter plainte pour incitation a l’homophobie, quand les mêmes qui blasphèment n’auront plus le droit de pénétrer dans une église sans autorisation, alors il sera bien temps de se battre pour leur liberté de blasphémer… chez eux.

Après tout,

Il est toujours légitime de libérer des esclaves en utilisant la force contre les maîtres ; mais il n'est pas toujours opportun de le faire.
Parce que ça ne fait que porter préjudice à l'Église, et la détourne de ses messages vraiment importants.

Les messages vraiment importants n’ont pas changé, ils sont éternels et le décalogue n’a pas franchement à être mis au gout du jour (tu ne tueras point, sauf les ennemis du peuple, tu ne commettras point l’adultère, sauf si c’est a la mode…)

On ne vient pas chercher les gens chez eux, hein, c'est un peu fort de parler d'inquisition.

En l’absence d’école publique laïque et obligatoire, je serait d’accord avec cela, mais il n’y a pas égalité devant la loi entre l’éducation religieuse et l’éducation laicarde, et le déséquilibre n’est pas en l’avantage de l’Eglise (note : je ne souhaite pas qu’il le soit, mais il ne faut pas faire comme si on était en l’état d’équilibre sauf une loi contre le blasphème prise isolément)

Commandement 5 du satanisme de LaVey : Satan représente la vengeance, au lieu de tendre l'autre joue. ( :icon_up: )

Pour ma part, si un jour je dois voter directement pour ou contre une loi contre le blasphème, je voterai contre, sans hésitation, mais en attendant d’être confronté a ce véritable choix politique, tant qu’on est dans une guerre d’idées (oserais’ je dire, kulturkampf), je ne me placerai pas du coté des ennemis de cette loi, car ce n’est pas a la loi elle-même qu’ils sont opposés, mais a ce qu’elle défend.

Invité jabial
Posté
Si en l’absence de loi contre le blasphème, la création d’une telle loi ne saurait, en aucun cas, être considérée comme libérale, cela ne signifie en rien qu’elle doive être prioritaire dans la liste des suppressions, j’en vois des milliers d’autres plus urgentes.

Cette histoire de priorités, plus ça va et plus ça me semble un moyen de se mentir à nous-mêmes sur le fait qu'ici, de plus en plus de gens redeviennent les demi-libéraux qu'ils avaient appris à ne plus être. Je trouve ça dommage.

Quand les mêmes qui blasphèment ne seront pas subventionnés avec mon fric, quand les mêmes qui blasphèment n’iront pas porter plainte pour incitation a l’homophobie, quand les mêmes qui blasphèment n’auront plus le droit de pénétrer dans une église sans autorisation, alors il sera bien temps de se battre pour leur liberté de blasphémer… chez eux.

Ce ne sont pas toujours les mêmes. On ne peut pas raisonner en terme de masses : il s'agit d'individus. C'est comme si je disais "quand les mêmes qui immigrent clandestinement arrêteront de [insert crimes here], il sera temps de se battre pour leur liberté d'immigrer".

Après tout,
Il est toujours légitime de libérer des esclaves en utilisant la force contre les maîtres ; mais il n'est pas toujours opportun de le faire.

Certes. Le problème est que quand on commence à mettre les gens dans des catégories et à raisonner en terme de culpabilité collective, on se prépare à commettre des injustices. Or, le meilleur avocat du libéralisme est la justice qui lui est inhérente.

Les messages vraiment importants n’ont pas changé, ils sont éternels et le décalogue n’a pas franchement à être mis au gout du jour (tu ne tueras point, sauf les ennemis du peuple, tu ne commettras point l’adultère, sauf si c’est a la mode…)

Ca dépend. La plupart de ces commandements sont bien, oui. Mais on sent l'époque. "moi, l'Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent", ça me pose un problème éthique. Et comme par hasard ça tombe dans le seul commandement qui concerne Dieu et non les hommes.

Pour ma part, si un jour je dois voter directement pour ou contre une loi contre le blasphème, je voterai contre, sans hésitation, mais en attendant d’être confronté a ce véritable choix politique, tant qu’on est dans une guerre d’idées (oserais’ je dire, kulturkampf), je ne me placerai pas du coté des ennemis de cette loi, car ce n’est pas a la loi elle-même qu’ils sont opposés, mais a ce qu’elle défend.

Mouais. Pas convaincu. Ca sonne un peu comme "on commence par tuer des gens et on finit par ne plus aller à la synagogue".

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Cette histoire de priorités, plus ça va et plus ça me semble un moyen de se mentir à nous-mêmes sur le fait qu'ici, de plus en plus de gens redeviennent les demi-libéraux qu'ils avaient appris à ne plus être. Je trouve ça dommage.

Je comprends, mais si le compromis idéologique avec l’état est impossible, il faut tout de même bien trouver un modus vivendi avec lui et avec la réalité, et oui, gérer des priorités en fait partie.

Cela ne signifie pas se taire quand une loi est liberticide, mais entre se taire et se battre, il y a toute une gamme de nuance, si elles sont toutes illégitimes, cela ne les rends pas toutes également importantes a combattre dans l’immédiat.

Ensuite, je suis convaincu en effet que parfois cette notion de priorité est utilisée pour défendre des lois liberticides, et en cela, je suis d’accord, il y a déviance, mais cela ne rends pas le concept invalide.

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J'avoue que je comprends pas la polémique.

Oui, il faut que les blasphémateurs de tombes et ceux qui interrompent les messes payent pour les torts occasionnés, c'est ni plus ni moins qu'une atteinte à la propriété de l'Eglise.

Non, il ne faut pas une loi de rien du tout qui serait un traitement spécial pour l'Eglise, en quoi une simple atteinte à la propriété de l'Eglise serait-elle différente d'un type qui vient et qui tague la porte de ton appart et mériterait un sort différent pour l'agresseur ?

Et ceux qui disent du mal de l'Eglise ailleurs que dans une église, ben laissez-les parler, chacun se fera sa propre opinion.

Cette histoire de priorités, plus ça va et plus ça me semble un moyen de se mentir à nous-mêmes sur le fait qu'ici, de plus en plus de gens redeviennent les demi-libéraux qu'ils avaient appris à ne plus être. Je trouve ça dommage.

+1, une tendance que je remarque malheureusment.

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Est-ce que c'est moi, ou est-ce que les propos d'Harald sont, ces dernièrement, assez souvent mal interprétés dans un sens pas très positif ? Il me semble moi qu'Harald ne défendait pas la criminalisation du blasphème, mais exprimait, d'une part, son indignation de voir des crimes contre l'Église (profanation, interruption d'une messe) restés impunis (avec bien sûr une volonté de voir ces crimes un jour punis), et, d'autres part, son légitime mépris des blasphémateurs, qui ne portait pas à conséquence et entrait dans le même cadre de franchise d'expressions que les blasphèmes concernés.

Invité jabial
Posté
Oui, il faut que les blasphémateurs de tombes

C'est quoi un blasphémateur de tombes? Tu confondrais pas avec la profanation des sépultures?

Chez moi, un blasphémateur, c'est quelqu'un qui insulte Dieu.

et ceux qui interrompent les messes payent pour les torts occasionnés, c'est ni plus ni moins qu'une atteinte à la propriété de l'Eglise.

À titre personnel, quiconque entre dans un lieu privé dans un but hostile peut être descendu. C'est une invasion de propriété, comme disent les saxons. On traite les envahisseurs par la pique et par l'épée.

Est-ce que c'est moi, ou est-ce que les propos d'Harald sont, ces dernièrement, assez souvent mal interprétés dans un sens pas très positif ? Il me semble moi qu'Harald ne défendait pas la criminalisation du blasphème, mais exprimait, d'une part, son indignation de voir des crimes contre l'Église (profanation, interruption d'une messe) restés impunis (avec bien sûr une volonté de voir ces crimes un jour punis), et, d'autres part, son légitime mépris des blasphémateurs, qui ne portait pas à conséquence et entrait dans le même cadre de franchise d'expressions que les blasphèmes concernés.

Je suis tout aussi indigné des crimes commis contre l'Eglise et je me réjouirais de les voir punis, mais le blasphème n'en fait pas partie et je suis désolé d'être franc et direct mais je pense qu'il n'y a pas du tout d'erreur d'interprétation. Il y a un relâchement général de l'autodiscipline, du "grand djihad" comme disent les musulmans. Je ne crois pas que ce soit un progrès que le libéralisme passe de "un pays où les curés vont en tôle ne peut pas être foncièrement mauvais" à "un pays où les blasphémateurs vont en tôle ne peut pas être foncièrement mauvais". Ca veut juste dire que les opprimés, avant même d'être libérés de l'oppression, se préparent déjà à reproduire le même schéma de merde qu'ont suivi leurs adversaires et qui conduit à l'esclavage généralisé.

Posté
Je suis tout aussi indigné des crimes commis contre l'Eglise et je me réjouirais de les voir punis, mais le blasphème n'en fait pas partie et je suis désolé d'être franc et direct mais je pense qu'il n'y a pas du tout d'erreur d'interprétation. Il y a un relâchement général de l'autodiscipline, du "grand djihad" comme disent les musulmans. Je ne crois pas que ce soit un progrès que le libéralisme passe de "un pays où les curés vont en tôle ne peut pas être foncièrement mauvais" à "un pays où les blasphémateurs vont en tôle ne peut pas être foncièrement mauvais". Ca veut juste dire que les opprimés, avant même d'être libérés de l'oppression, se préparent déjà à reproduire le même schéma de merde qu'ont suivi leurs adversaires et qui conduit à l'esclavage généralisé.

Il existe à l'heure actuelle des textes qui prévoient et répriment l'interruption d'un culte, ces derniers ne sont jamais appliqués comme on a pu le voir lors de l'affaire du mariage gay à Notre-Dame de Paris et il n'existe pas de textes punissant les propos insultants et/ou blasphématoires tenus dans des lieux saints, qui s'ils existaient ne seraient pas plus appliqués d'ailleurs. C'est bien pour cela que je me réjouis de voir que le droit local alsaco-mosellan tenir bon et être appliqué, comme ce fut le cas dans la cathédrale de Strasbourg :

Dimanche 27 octobre 1996, dans la cathédrale de Strasbourg.

Peu avant 11h, la messe va débuter quand, soudain, aux premiers rangs, une douzaine de jeunes vêtus de noir brandissent des panneaux. Sur l’un d’eux : « Elchinger, ta haine des pédés est une maladie ». Une jeune femme tente de s’exprimer au micro pour dénoncer les propos de Mgr Elchinger, auteur d’une tribune libre parue le dimanche précédent dans Les Dernières Nouvelles d’Alsace où il élevait contre la délivrance de certificats de vie commune à des couples homosexuels par des municipalités alsaciennes. Très vite, la police est prévenue, et les militants sont évacués. En Alsace, on ne badine pas avec le culte : le procureur de la République poursuivra cinq des perturbateurs.

A l’origine de cette action spectaculaire, des militants d’Act Up, d’EGALES (association des étudiants gays et lesbiennes de Strasbourg) et de Ras l’front, ont voulu protester contre les propos de l’ancien évêque de Strasbourg. Une petite phrase, en particulier, les a choqués : « La dimension morale de la société est une composante fondamentale de l’homme. L’évacuer, lui préférer la satisfaction des pulsions instinctives, c’est faire régresser l’homme vers l’animalité ».

L’audience est fixée au 29 janvier. Les cinq prévenus risquent trois ans d’emprisonnement… en vertu du droit allemand. Leurs avocats ont demandé la relaxe. Le procureur de la République a requis quarante jours-amende. Le 5 mars 1997, la condamnation tombe : quarante jours amende à 100 F. Les cinq militants sont sommés de payer sans quoi ils risquent vingt jours de prison ferme.

Puisqu'il semble que je doive m'expliquer, ce que j'entends par blasphème, c'est tout comportement qui vise soit à insulter les croyants, la religion et/ou des prêtres dans quelque lieu de culte que ce soit. Pour le reste, les abrutis peuvent bien dire ce qu'ils veulent dans la rue, ils ne démontrent qu'une chose, à savoir que ce sont des individus dépourvus de la moindre once de respect pour leurs contemporains et vulgaires.

Posté
J'ai effacé car j'estime Jabial assez intelligent pour hiérarchiser la définition "d'hostile".

De même que les juges dans les pays où ce principe s'applique. Et, honnêtement, s'il pouvait l'être en France, cela règlerait déjà une grande partie du problème de la délinquance.

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