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A qui profite la dette ?


Rolanddezar

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Posté

Il y a d'autres sortes de résistances. Il y a ceux qui partent payer des impôts ailleurs.

Et il y a aussi tous ceux qui renoncent. Tous ceux qui auraient pu produire de la richesse et qui, finalement, ne feront pas grand chose. Qui ne produiront pas richesse, donc pas de recettes pour l'état.

Ces deux formes de résistances pèseront de plus en plus lourdement à l'avenir.

Posté
La fraude représente des dizaines de milliards. Et puis, propose de doubler l'IRPP ou même l'ISF et tu verras ce qui se passe.

Forcement, doubler une taxe du jour au lendemain, ca fait un grand bond d'un coup. Mais ca ne se passe jamais comme ca, c'est toujours progressif, et toute nouvelle taxe commence très bas.

Quand bien même, si l'IRPP était doublé aujourd'hui, il se passerait quoi honnêtement ? Des blocages comme avec les routiers, et ensuite ? Certaines professions, certain secteur auraient des aides, mais la majorité des gens se feraient carotte.

Et pour l'ISF, il ne se passerait strictement rien.

Enfin.. je suis assez d'accord ca :

Il y a d'autres sortes de résistances. Il y a ceux qui partent payer des impôts ailleurs.

Et il y a aussi tous ceux qui renoncent. Tous ceux qui auraient pu produire de la richesse et qui, finalement, ne feront pas grand chose. Qui ne produiront pas richesse, donc pas de recettes pour l'état.

Ces deux formes de résistances pèseront de plus en plus lourdement à l'avenir.

mais ca reste encore une minorité, et aujourd'hui, ya encore beaucoup à pomper avant que les gens s'enfuient vraiment, et même si ca devient dur, les gens doivent bosser coute que coute pour se nourrir à la fin du mois, quitte à se faire carotte encore.

Donc la résistance a l'impôt, ca me parait un peu fictif quand même.

Posté
en France, si il y a défaut de paiement, cela veut dire que nous serons dans une situation chaotique à caractère révolutionnaire, ce que je ne suis pas certain de souhaiter.

Que tu la souhaites ou non n'est pas la question. Cette situation est techniquement possible, et, partant, dire que l'horizon d'un état est infini est inexact. C'est tout.

Non, parce que si tu trouves toujours quelqu'un pour te prêter, tu n'as pas besoin de rembourser.

SI tu trouves quelqu'un. SI.

Non, il ne repose pas que sur la confiance (ce sont les marchés financiers qui ne reposent que sur la confiance), l'Etat repose sur une population prisonnière qui n'a pas le choix de ne pas payer ses impôts, et qui pourra toujours prendre les mauvais coups à sa place. C'est le monopole de la violence légitime, il fait ce qu'il veut avec la population qu'il tient à sa merci.

Non. Les investisseurs ont confiance dans le fait que cette population pourra (ou pas) rembourser ou payer les impôts. Dès que cette population ne peut plus (ou que les investisseurs sentent qu'elle est au bout du rouleau), pouf, rideau, c'est fini.

Donc la résistance a l'impôt, ca me parait un peu fictif quand même.

Pour quelque chose de fictif, je trouve alors étonnant le barouf que font les députés quand il s'agit de savoir si on doit cogner sur Johnny quand il part en Suisse… En clair : cette résistance est parfaitement connue et commence à poindre dans les finances de l'état à tel point que, par exemple, l'ISF est régulièrement en discussion.

Pour le moment, l'état juge ses pertes suffisamment faibles pour s'épargner une vraie remise à plat, mais

a/ ça peut changer

b/ l'état peut très bien sous-évaluer le risque et l'ampleur ; ce ne serait pas la première fois.

Posté
[…] Quand bien même, si l'IRPP était doublé aujourd'hui, il se passerait quoi honnêtement ? Des blocages comme avec les routiers, et ensuite ? Certaines professions, certain secteur auraient des aides, mais la majorité des gens se feraient carotte.

Et pour l'ISF, il ne se passerait strictement rien.

Tu es sérieux? Tu sais combien de chefs d'entreprise et de riches s'expatrient aujourd'hui, avec un ISF minimal? Il est courant de payer plus d'un mois de salaire en IRPP. Pour mon cas personnel, c'est quasiment 2. Le doubler, c'est purement et simplement impossible.

mais ca reste encore une minorité, et aujourd'hui, ya encore beaucoup à pomper avant que les gens s'enfuient vraiment, et même si ca devient dur, les gens doivent bosser coute que coute pour se nourrir à la fin du mois, quitte à se faire carotte encore.

Donc la résistance a l'impôt, ca me parait un peu fictif quand même.

Je pense le contraire. Nous ne sommes pas loin du maximum que l'état peut prélever en pourcentage du PIB sans provoquer des émeutes ou une forte crise économique. Il suffit de voir qu'il hésite à augmenter la redevance et n'ose plus parler que de 0,5% d'impôt sur les forfaits de téléphonie mobile. Si l'on songe que le déficit est encore de 3% du PIB, c'est à dire qu'il faudrait effectivement doubler le rendement de l'IRPP ou augmenter tous les impôts et taxes de 7% pour le combler (provoquant une baisse du pouvoir d'achat moyen de l'ordre de 4%, si l'on songe que la moitié de la dette est détenue à l'étranger), il est évident que la situation est franchement mauvaise. Et je me fonde uniquement sur les chiffres officiels.

Posté

Ca fait des années, qu'on, et notament les économistes libéraux, nous dit que la pression fiscale est au maximum, pourtant elle continue d'augmenter.

Nous ne sommes pas loin du maximum que l'état peut prélever en pourcentage du PIB sans provoquer des émeutes ou une forte crise économique

Mais quelles émeutes?? Les seules émeutes qu'il pourra y avoir, c'est certaines classes proches du pouvoir qui voudront prendre le peu qu'il reste aux autres.

La vie de tout les jours pour la majorité des gens c'est partir taffer tôt le matin, ils n'ont pas le choix, qu'on leur prenne 50% ou 95% de leur revenu. Ils ont une famille à nourrir et ne peuvent s'expatrier pour X raisons.

Regarde par la fenêtre, il y a encore BEAUCOUP de richesses à piller.

Posté
Tu veux dire que la Russie entrait dans le communisme? Ca tombe bien, la France d'aujourd'hui, c'est les trois en même temps: le socialisme, l'inflation et la révolution.

Je ne parlais pas de l'emprunt russe mais du défaut de paiement de 1998.

On peut en effet de faire de l'inflation, c'est à dire de rembourser sa dette avec du papier. Ca peut marcher un temps mais pas éternellement. Au bout d'un moment, les créanciers se rendent compte qu'ils se font flouer et font augmenter les taux d'intérêt pour compenser. D'où ralentissement économique, chômage, augmentation des dépenses publiques pour "relancer", i.e. le cercle vicieux.

Regarde les Américains, ça fait 50 ans qu'ils payent avec de la monnaie de singe et que le monde continue à acheter. C'est pareil pour l'Etat (je rappelle que les emprunts Pinay ont fait un tabac en France dans les 60's)

D'après toi-même, c'est un paramètre immuable. Mais en réalité, c'est un paramètre qui dépend fortement de la confiance qu'inspire l'état français. La résistance de la population à l'impôt augmentera si l'état français perd la confiance des marchés financiers.

Je n'y crois pas une seconde, c'est au moment où l'Etat aura des difficultés qu'il sera le plus violent envers la population, i.e qu'il cherchera à maximiser les impôts, qu'il coupera toutes les subventions et toutes les pensions, etc.

En outre, les mecs qui se tirent à l'étranger ne sont qu'une minorité, et même si leur contribution est importante, l'Etat profite beaucoup plus de la TVA et de l'TIPP, qui sont des impôts dépendants de la croissance et de la population présente sur le sol. Et je vois mal les populations modestes se tirer, sachant que la plupart des impôts qu'ils payent sont invisibles, et qu'en outre, se tirer implique nombre d'investissements couteux, comme apprendre une langue, etc, que je doute qu'ils soient prêts à faire.

Cette situation est techniquement possible, et, partant, dire que l'horizon d'un état est infini est inexact. C'est tout.

Je ne te dis pas ce qu'est effectivement l'horizon de l'Etat, je te dis juste comment les politiques et les fonctionnaires le percoivent, à tort ou à raison.

Posté
Ca fait des années, qu'on, et notament les économistes libéraux, nous dit que la pression fiscale est au maximum, pourtant elle continue d'augmenter.

Ben justement non. Elle stagne à 45% du PIB depuis des années. Elle a même plutôt tendance à régresser mais ce sont des effets statistiques, liés à la façon de compter les impôts. Certains économistes pensent qu'elle est même sous-évaluée et qu'il faut y ajouter pas mal de prélèvements qui ne sont pas considérés comme obligatoires.

Mais quelles émeutes?? Les seules émeutes qu'il pourra y avoir, c'est certaines classes proches du pouvoir qui voudront prendre le peu qu'il reste aux autres.

La vie de tout les jours pour la majorité des gens c'est partir taffer tôt le matin, ils n'ont pas le choix, qu'on leur prenne 50% ou 95% de leur revenu. Ils ont une famille à nourrir et ne peuvent s'expatrier pour X raisons.

Mais justement, ils travaillent au lieu d'être dans la rue parce qu'il ont l'impression que l'état leur en donne pour leur argent, parce que l'état dépense plus qu'il ne prélève grâce à la dette. Que la situation change, que l'état doive dépenser moins et prélever plus et tu verras s'il n'y aura pas de problèmes.

Regarde par la fenêtre, il y a encore BEAUCOUP de richesses à piller.

Si je regarde par la fenêtre, je vois une rue, des bâtiments publics, des trucs qui appartiennent déjà à l'état.

Posté
Si je regarde par la fenêtre, je vois une rue, des bâtiments publics, des trucs qui appartiennent déjà à l'état.

:icon_up:

bon… et a part ca? quoi de neuf dans cette réflexion sur la dette publique?

c'est ca qui est magique et passionant dans toute réflexion économique : la grande difficulté a juger des choses, a deviner ce que pourrait etre la vie des gens si l'argent de l'Etat était bien géré. S'ils bossaient pour eux-memes et pas pour Lui ( :doigt: ).

en fait, on ferait mieux de s'inquiéter des grandes difficultés du capitalisme a gérer les périodes extrémement fastes. Les périodes de croissance longue et soutenue… Il y a du nouveau sur ce sujet, il me semble, grace aux USA, a certains pays d'Europe, ou a des pays comme la Chine aujourd'hui.

Posté
[…] Regarde les Américains, ça fait 50 ans qu'ils payent avec de la monnaie de singe et que le monde continue à acheter. C'est pareil pour l'Etat (je rappelle que les emprunts Pinay ont fait un tabac en France dans les 60's)

Tu prends un mauvais exemple, au moment précis où les principaux créditeurs des Etats-Unis, les Chinois, commencent à hausser le ton devant la forte dépréciation de leurs avoirs en dollars, due à l'inflation. Et les Etats-Unis ont au moins l'avantage d'avoir encore une économie relativement bien plus libre qule nôtre, qui leur donne des marges de manoeuvre en la matière.

Je n'y crois pas une seconde, c'est au moment où l'Etat aura des difficultés qu'il sera le plus violent envers la population, i.e qu'il cherchera à maximiser les impôts, qu'il coupera toutes les subventions et toutes les pensions, etc.

Pour faire cela, il faudra d'abord qu'il se transforme en dictature. Ce sera donc un changement majeur.

En outre, les mecs qui se tirent à l'étranger ne sont qu'une minorité, et même si leur contribution est importante, l'Etat profite beaucoup plus de la TVA et de l'TIPP, qui sont des impôts dépendants de la croissance et de la population présente sur le sol. Et je vois mal les populations modestes se tirer, sachant que la plupart des impôts qu'ils payent sont invisibles, et qu'en outre, se tirer implique nombre d'investissements couteux, comme apprendre une langue, etc, que je doute qu'ils soient prêts à faire.

Tu devrais en parler aux Irlandais, le seul pays d'Europe dont la population d'Europe a baissé par émigration, ou aux Italiens, 30% des Américains étant d'origine italienne.

Posté
Mais justement, ils travaillent au lieu d'être dans la rue parce qu'il ont l'impression que l'état leur en donne pour leur argent, parce que l'état dépense plus qu'il ne prélève grâce à la dette.

Absolument pas d'accord. Je ne vais pas dire le contraire, je vais plutôt dire que les gens n'y reflechissent pas. Si ils y pensent, ils se disent que de toute facon, ils peuvent rien y faire. Ils reflechissent à une seule chose : ramener de la tune à la fin du mois (seule chose surlaquelle ils peuvent influer), peu importe ce que leur apporte l'administration.

Et c'est d'ailleurs ce qui se passe, le type lambda il est jamais dans la rue, par contre ceux qui manifestent sont ceux qui sont proches du pouvoir et savent pertinement qui peuvent garder leurs privilèges en sortant dans la rue.

Posté
Tu devrais en parler aux Irlandais, le seul pays d'Europe dont la population d'Europe a baissé par émigration, ou aux Italiens, 30% des Américains étant d'origine italienne.

En ce qui concerne l'Irlande, l'investissement à faire pour s'en aller est peu couteux, et l'Italie, au moment des flux migratoires, d'il y a un siècle, était à peine plus développé qu'un pays pauvre. Je ne pense donc pas que les Français s'expatrieraient massivement. Pour des raisons culturelles, chauvines….

Regarde ce qu'il s'est passé en 1940, LE traumatisme par excellence, mis à part les quelques mecs à Londres, personne n'a bougé, n'a fui la France. Je ne vois vraiment pas pourquoi ce serait différent si l'Etat venait à augmenter les impôts.

Posté
En ce qui concerne l'Irlande, l'investissement à faire pour s'en aller est peu couteux, et l'Italie, au moment des flux migratoires, d'il y a un siècle, était à peine plus développé qu'un pays pauvre. Je ne pense donc pas que les Français s'expatrieraient massivement. Pour des raisons culturelles, chauvines….

Il y a des tas de raisons respectables qui font que beaucoup de gens ne quittent pas un pays surendetté - raisons qui ne touchent d'ailleurs pas nécessairement au chauvinisme.

Posté
Absolument pas d'accord. Je ne vais pas dire le contraire, je vais plutôt dire que les gens n'y reflechissent pas. Si ils y pensent, ils se disent que de toute facon, ils peuvent rien y faire. Ils reflechissent à une seule chose : ramener de la tune à la fin du mois (seule chose surlaquelle ils peuvent influer), peu importe ce que leur apporte l'administration.

Le type qui a des gosses va également se préoccuper des remboursements de sécurité sociale, des allocations familiales, du coût de la cantine, de sa mensualité d'impôt sur le revenu…

Et c'est d'ailleurs ce qui se passe, le type lambda il est jamais dans la rue, par contre ceux qui manifestent sont ceux qui sont proches du pouvoir et savent pertinement qui peuvent garder leurs privilèges en sortant dans la rue.

Je parle évidemment de manfestations exceptionnelles, analogues aux émeutes de la faim, pas du tout-venant de la manifestation de dignes membres du service public.

Posté
Il y a des tas de raisons respectables qui font que beaucoup de gens ne quittent pas un pays surendetté - raisons qui ne touchent d'ailleurs pas nécessairement au chauvinisme.

C'est d'ailleurs une question que je me pose. La situation géographique à peu près idéale de la France en Europe ainsi que sa cuisine et son art de vivre de premier plan ne permettent-ils pas de justifier une pression fiscale plus élevée? Pour avoir visité d'autres pays ayant des situations peu enviables, je sais que beaucoup de gens souhaitent souvent rester malgré les difficultés, par simple attachement à leur pays.

Posté
C'est d'ailleurs une question que je me pose. La situation géographique à peu près idéale de la France en Europe ainsi que sa cuisine et son art de vivre de premier plan ne permettent-ils pas de justifier une pression fiscale plus élevée? Pour avoir visité d'autres pays ayant des situations peu enviables, je sais que beaucoup de gens souhaitent souvent rester malgré les difficultés, par simple attachement à leur pays.

Rien n'empêche de cuisiner et de vivre à la française dans un autre pays, et, si la situation géographique de la France donnait l'occasion aux français de se balader hors de France ca se saurait.

Personnellement je pense à la famille, et à la barrière de la langue.

Posté
La dette française a une super note, et l'AFT (Agence France Tresor) est aux petits soins pour les investisseurs en leur proposant des produits adaptés, en faisant attention aux échéances, il est donc normal que la dette française se vende bien. En outre, malgré tout ce que peuvent dire certains libéraux, la situation est loin d'être catastrophique, quand on fait le bilan du patrimoine de l'Etat au regard de sa dette, il n'y a pas vraiment de souci à avoir.

http://www.ccomptes.fr/CC/documents/RRGB/R…ultats-2007.pdf

1 - Le bilan économique de l’Etat

Le bilan économique de l’Etat doit permettre d’évaluer sa situation patrimoniale et le financement de ses activités à partir du tableau de la situation nette. Au 31 décembre 2007, il peut se résumer en un « actif économique » de 386 Md€, avec un endettement net de 1 042 Md€ et une situation nette négative de 656 Md€. Celle-ci, qui se dégrade de 63,2 Md€ par rapport à 2006, met en évidence le poids de l’endettement net face à l’actif économique et montre les limites d’une politique de désendettement circonscrite aux cessions d’actifs.

La cour des comptes explique comment une entité peut être en bilan négatif.

B - La variation de la situation nette

Les spécificités de l’action de l’Etat conduisent à disjoindre la notion de situation nette de celle de création de richesse habituellement utilisée en comptabilité commerciale. En effet, contrairement à une entreprise, l’Etat ne dispose pas d’un capital social, il n’a pas de premier établissement et les produits qu’il reçoit sont essentiellement des produits régaliens, qui procèdent, pour leur plus grande part, de sa capacité à lever l’impôt. Cet actif incorporel n’est cependant pas intégré à son bilan, faute de pouvoir être évalué. Ces particularités contribuent à expliquer le déséquilibre du bilan de l’Etat, qui se traduit par une situation nette négative. Celle-ci résulte cependant aussi de l’accumulation continue de déficits pendant une longue période.

Ce que considèrent les acheteurs de dette de l'Etat est donc bien la capacité de l'Etat à spolier les citoyens.

Quand on sait que les agences qui notent sont pieds et poings liés avec des états (notamment Américain), que ces derniers ont des intérêts chez nous et inversement, on a tout de suite plus confiance dans la note attribuée.

Sérieusement, un ménage qui, tous les ans, est en déficit de quelques pourcents et dont la dette s'alourdit systématiquement depuis près de 30 ans, utilise l'emprunt pour payer les dépenses courantes, franchement, ça fait pas sérieux, non ?

Oui, ce n'est pas sérieux, mais l'Etat a la capacité de spolier des millions de gens, alors que le ménage de base, non.

La note d'un emprunteur correspond à sa capacité à payer en temps et en heure les échéances de paiement.

En fait, la "richesse" de l'Etat, c'est le fait d'avoir des esclaves-citoyens.

De ce point de vue-là, pour l'acheteur de bons du trésor, l'Etat est un placement très sûr. Bien plus que pour n'importe quel ménage, ou même entreprise.

Sauf bien sûr à tomber dans des situations où les citoyens commencent à vouloir remettre l'Etat en cause.

Je pense donc que la note d'un Etat correspond à son niveau de stabilité politique.

Posté
Oui, ce n'est pas sérieux, mais l'Etat a la capacité de spolier des millions de gens, alors que le ménage de base, non.

Ce qui change la latitude du problème, mais pas son dénouement ni son fondement. Quand on dépense plus que ce qu'on gagne, on finit toujours à poil. Loi implacable de l'univers.

Je pense donc que la note d'un Etat correspond à son niveau de stabilité politique.

Ce qui revient à dire ce que j'ai dit lorsque je parlais de confiance des investisseurs dans les contribuables à rembourser la dette créée.

Posté
Ce qui change la latitude du problème, mais pas son dénouement ni son fondement. Quand on dépense plus que ce qu'on gagne, on finit toujours à poil. Loi implacable de l'univers.

Il ne dépense pas plus qu'il ne gagne, tant que les citoyens créent de la richesse et acceptent de se faire dépouiller sans broncher.

En "finance publique", les richesses des citoyens sont admises comme étant à disposition de l'Etat.

Posté
Il ne dépense pas plus qu'il ne gagne, tant que les citoyens créent de la richesse et acceptent de se faire dépouiller sans broncher.

Et le déficit du budget, tout les ans, c'est du poulet.

:icon_up:

Posté
Une grande partie des impôts va dans les intérêts de la dette. (42 milliards d'intérêts sur 377 de budget de l'Etat central, et 990 de budgets de tous les trucs étatiques (Etat, collectivités locales, sécurité sociale, europe)

http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1190/ip1190.html

La dette, on ne la rembourse jamais, elle n'est que croissante.

http://www.aft.gouv.fr/rubrique_237/index.html

bcp de français en sont propriétaires indirectement.

La moitié du livret A est en bons du trésor. Du fait de nombreuses réglementations, de nombreux produits d'épargne classiques sont largement composés de bons du trésor, comme des sicavs, des assurances vies, etc…

oui, et c'est justement par ces réglementations que l'épargne volontaire des français est dirigée vers le financement du monstre étatique.

La dette a ainsi un effet d'éviction de l'épargne.

Un dossier sur le sujet dans un des N° de "société civile", le magazine de l'Ifrap.

Posté
Il y a d'autres sortes de résistances. Il y a ceux qui partent payer des impôts ailleurs.

Et il y a aussi tous ceux qui renoncent. Tous ceux qui auraient pu produire de la richesse et qui, finalement, ne feront pas grand chose. Qui ne produiront pas richesse, donc pas de recettes pour l'état.

Ces deux formes de résistances pèseront de plus en plus lourdement à l'avenir.

Oui, c'est exactement Atlas Shrugged (Ayn Rand)

H.Lepage explique dans "pourquoi le libéralisme" que dans l'angleterre des années 70, si tu étais riche, les impôts étaient tels qu'il valait mieux acheter une mercedes ou un yatch qu'investir dans une boîte: Atlas avait déjà haussé les épaules, et le résultat se voyait : on disait alors que l'angleterre était en voie de paupérisation rapide.

Posté
Oui, c'est exactement Atlas Shrugged (Ayn Rand)

H.Lepage explique dans "pourquoi le libéralisme" que dans l'angleterre des années 70, si tu étais riche, les impôts étaient tels qu'il valait mieux acheter une mercedes ou un yatch qu'investir dans une boîte: Atlas avait déjà haussé les épaules, et le résultat se voyait : on disait alors que l'angleterre était en voie de paupérisation rapide.

La France a dépassé ce point. Les riches (ou ceux qui peuvent le devenir) s'en vont.

Posté

Un petit rappel pour ceux qui pensent que l'état n'est pas en danger: les créditeurs de l'état français peuvent être frappés par une crise de liquidités… et il suffit d'un seul petit défaut de paiement pour que tout s'effondre.

Posté

La dette est le pendant de dépenses de l'Etat trop élevées. A qui profite la dette ? A ceux qui prêtent et à ceux qui vivent ou bénéficient des services qu'elle paie. A qui nuit-elle ? A ceux qui ne profitent pas de ces services et parmi ceux-ci en particulier ceux qui devront la rembourser.

Concrètement profitent de la dette les prêteurs, les clientèles politiques et les bénéficiaires de l'Etat-providence. En sont victimes tous les autres et les générations futures.

Posté
Un petit rappel pour ceux qui pensent que l'état n'est pas en danger: les créditeurs de l'état français peuvent être frappés par une crise de liquidités… et il suffit d'un seul petit défaut de paiement pour que tout s'effondre.

Il faudrait vraiment que tout le capital disparaisse pour que l'Etat français n'arrive plus à emprunter par manque de liquidités.

Les créditeurs de l'Etat français retireront leur argent ailleurs avant de le retirer des mains de l'Etat français. Il reste bien plus sûr que la majorité des autres types de placements.

Invité jabial
Posté

La dette profite à tous ceux qui achètent un revenu à risque zéro - garanti non par une activité économique mais par l'esclavage des autres. Ce qui est d'ailleurs une raison morale supplémentaire pour ne pas en rembourser un centime.

Posté
Il faudrait vraiment que tout le capital disparaisse pour que l'Etat français n'arrive plus à emprunter par manque de liquidités.

Les créditeurs de l'Etat français retireront leur argent ailleurs avant de le retirer des mains de l'Etat français. Il reste bien plus sûr que la majorité des autres types de placements.

Oui car l'Etat peut ponctionner librement chez les autres acteurs economiques. C'est le systeme economique qui s'enfondre avant l'Etat.

Posté
La dette profite à tous ceux qui achètent un revenu à risque zéro - garanti non par une activité économique mais par l'esclavage des autres. Ce qui est d'ailleurs une raison morale supplémentaire pour ne pas en rembourser un centime.

Oui mais attention. Je pense que les Français qui prêtent leur argent à l'état ne font en réalité que diminuer leur imposition, i.e. ils n'en profitent pas vraiment. Les vrais profiteurs de la dette sont ceux qui paient moins d'impôts à l'état français que les intérêts qu'ils touchent sur leurs bons du trésor, notamment les étrangers qui prêtent à l'état français. Ce qui n'enlève rien au fait qu'ils peuvent très bien payer des impôts à d'autres états, mais c'est un autre sujet.

En conséquence, si jamais il y avait défaut de paiement sur la dette française, qu'il soit volontaire ou pas, nous pourrions nous attendre à des représailles des étrangers, en particulier à travers leurs états respectifs. Ces représailles ne seraient évidemment légitimes que si elles se limitaient à la punition des vrais coupables, i.e. les politiciens français, mais cela me paraît fortement improbable. Il faut considérer que nous devrions être prêts à défendre notre propriété, non seulement sans le concours de l'état français mais même contre l'état français, pressé de se dédouaner en ponctionnant ses victimes habituelles et en devenant complices de ceux qui voudraient récupérer leur mise.

Posté
La dette profite à tous ceux qui achètent un revenu à risque zéro - garanti non par une activité économique mais par l'esclavage des autres. Ce qui est d'ailleurs une raison morale supplémentaire pour ne pas en rembourser un centime.

Une argumentation à la Spooner qui me convainc.

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