Taranne Posté 31 juillet 2008 Signaler Posté 31 juillet 2008 Mettre la clé sous la porte ? Charlie ? Tu rêves Te souviens tu des faux-espoirs que la disparation prévue de Politis avaient fait naître ? Non, non, il y aurait, dans ce cas aussi, un appel à la solidarité des lecteurs, la création d'un collectif de soutien au journal, etc… Que veux-tu, cher disciple, l'espoir fait vivre. Mais c'est un fait que les canards de gauche ont la vie dure: Libé aussi nous avait fait une fausse joie voici quelques temps, et que dire de L'Huma?
Taranne Posté 31 juillet 2008 Signaler Posté 31 juillet 2008 Val répond à ses détracteurs: Siné : Philippe Val répond aux polémiquesNOUVELOBS.COM | 31.07.2008 | 13:01 Réagissez à l'article 241 réactions Le directeur de la publication de Charlie hebdo revient sur le départ du chroniqueur. Pour lutter contre "les rumeurs les plus aberrantes", il retrace les "faits simples et vérifiables" qui ont amené la polémique et répond à trois questions soulevées par les lecteurs dans leurs nombreux courriers. Siné Siné Le directeur de la publication de Charlie hebdo, Philippe Val, revient dans l'éditorial de l'hebdomadaire publié mercredi 30 juillet sur la polémique liée au départ de Siné de Charlie et répond aux nombreux courriers reçus par l'hebdomadaire après les accusations d'antisémitisme à l'encontre du chroniqueur. Dans une chronique publiée le 2 juillet, Siné ironisait sur l'éventualité de la conversion au judaïsme de Jean Sarkozy avant son mariage, annoncé par la presse, avec la fille du fondateur des magasins Darty. "Antisinétisme" Dans un texte intitulé "Antisinétisme", Philippe Val revient sur les "faits simples et vérifiables" qui ont amené cette polémique, assumant avoir "commis une erreur" en ne relisant pas la chronique de Siné. Il justifie sa réaction en affirmant avoir été directement contacté par un collaborateur de Jean Sarkozy qui lui a certifié que ce dernier et sa fiancée "envisageaient de faire un procès". Philippe Val a alors demandé à Siné de "lever les ambiguïté sur ces propos". "Siné, après avoir accepté", indique Val, "a finalement refusé de le faire en arguant que lui avait des couilles". "Il a préféré partir, et depuis alimente la rumeur selon laquelle je l'ai viré", affirme le directeur de la publication de Charlie hebdo. Point par point Dans la "montagne d'injures antisémites qui s'abat" sur le journal, Philippe Val, a décidé de répondre à trois questions qui sont soulevées: "Peut-on tout dire des arabes et rien des juifs?", "Pourquoi Charlie Hebdo n'a pas tenté d'aller jusqu'à un procès?" et "Pourquoi sanctionner Siné qui tape sur toutes les religions?" Pour répondre à la première question, Philippe Val différencie les attaques contre les personnes de "quelque origine que ce soit", que Charlie Hebdo ne publie pas, et "les attaques contre les religions en tant qu'elles veulent se substituer aux lois démocratiques", que l'hebdomadaire relaie. Or, pour Val, le texte de Siné "ne s'attaquait pas à l'idéologie d'une religion", mais "attaquait une personne, Jean Sarkozy, pour en stigmatiser les liens supposés avec le judaïsme". Et le directeur de la publication de Charlie dénonce "la liberté de proférer des insultes machistes, antisémites et homophobes" qui régnait "à "l'époque bénie" de la jeunesse de Siné", "une liberté paradoxale dont le prix est l'absence de liberté des autres" que Val qualifie de "forme molle de fascisme". Laïcité ou prétexte Concernant la deuxième question, Philippe Val affirme n'avoir eu "nulle envie" de gagner un procès intenté par les familles Sarkozy-Darty. "Procès ou pas procès, il fallait que Siné s'excuse et lève l'ambiguïté. C'était une question de principe", affirme-t-il". Enfin, Philippe Val répond au troisième point sur la laïcité en arguant qu'elle "ne doit pas servir de prétexte pour insulter ceux qui entretiennent un lien avec telle ou telle religion". En conclusion, il rappelle être un opposant politique à Nicolas Sarkozy, nie avoir, en prenant la défense de son fils, avoir "fait allégeance" au père et dénonce la "gauche pourrie, celle de Jules Guesde, anti-dreyfusarde parce que Dreyfus était un militaire bourgeois". S'adressant aux lecteurs de Charlie, il assure être resté "fidèle aux valeurs communes" qui les lient à l'hebdomadaire.
Ichigo Kurosaki Posté 31 juillet 2008 Signaler Posté 31 juillet 2008 Un titre appartient à son propriétaire, qui en fait ce qu'il veut. Ce sont les copains de Siné qui n'ont aucune légitimité dans cette affaire; s'ils ne sont pas contents, ils rejoignent leur héros en exil et arrêtent de lire Charlie Sauf qu'un titre, comme n'importe quelle marque est porteur d'une image. En l'occurence, le titre Charlie Hebdo est porteur d'une image liée à sa ligne éditoriale. Charlie Hebdo a l'image d'un journal gauchiste et libertaire. Philippe Val respecte-t-il la ligne éditoriale et l'esprit du journal qu'il dirige ou est-il en train de saboter la "marque" Charlie Hebdo ? Si le débat est aussi vif, c'est parce que Hara Kiri est Charlie Hebdo ont bercé des générations de lecteurs attachés à leur journal et qui entretiennent avec lui un rapport presque affectif.
Saucer Posté 31 juillet 2008 Signaler Posté 31 juillet 2008 Si le débat est aussi vif, c'est parce que Hara Kiri est Charlie Hebdo ont bercé des générations de lecteurs attachés à leur journal et qui entretiennent avec lui un rapport presque affectif. C'est touchant. Si si. Mais Lotus est un peu plus confortable.
h16 Posté 31 juillet 2008 Signaler Posté 31 juillet 2008 Philippe Val respecte-t-il la ligne éditoriale et l'esprit du journal qu'il dirige ou est-il en train de saboter la "marque" Charlie Hebdo ? Si les actionnaires ne sont pas contents, ils vireront Val. Eh oui. Charlie Hebdo est aussi une entreprise Kapitalist, après tout…
Legion Posté 31 juillet 2008 Signaler Posté 31 juillet 2008 Si le débat est aussi vif, c'est parce que Hara Kiri est Charlie Hebdo ont bercé des générations de lecteurs attachés à leur journal et qui entretiennent avec lui un rapport presque affectif. Le Charlie Hebdo de Val est une arnaque dès sa création, de toutes façons, il n'aurait jamais du voir le jour. Après, les journaux évoluent, qu'y peut-on ? À ses débuts, le Figaro était un journal satirique, comme quoi…
Ichigo Kurosaki Posté 31 juillet 2008 Signaler Posté 31 juillet 2008 Si les actionnaires ne sont pas contents, ils vireront Val. Eh oui. Charlie Hebdo est aussi une entreprise Kapitalist, après tout… Les actionnaires, c'est Val, Cabu et Bernard Maris. Après la mort de Gébé, Val a racheté ses parts à sa veuve. Val est majoritaire. N'empêche, ça me fait mal au ventre de le voir parader sur les plateaux de télé. C'est pas le premier et ce sera pas le dernier à retourner sa veste, mais c'est désespérant. Charlie Hebdo a un contrat moral avec ses lecteurs, un devoir d'irrévérence. Charlie Hebdo, c'est le journal bête et méchant, c'est l'esprit de mai 68, le refus de la société du spectacle… Au lieu de ça, Val copine avec Laurent Joffrin et BHL, Oncle Bernard ne rêve que de notoriété sur I-télé et Charb est chez Fogiel… Je soupçonne une partie du lectorat de Charlie Hebdo de s'être tourné vers PLPL / Le Plan b …
Legion Posté 31 juillet 2008 Signaler Posté 31 juillet 2008 Les actionnaires, c'est Val, Cabu et Bernard Maris. Après la mort de Gébé, Val a racheté ses parts à sa veuve. Val est majoritaire.N'empêche, ça me fait mal au ventre de le voir parader sur les plateaux de télé. C'est pas le premier et ce sera pas le dernier à retourner sa veste, mais c'est désespérant. Charlie Hebdo a un contrat moral avec ses lecteurs, un devoir d'irrévérence. Charlie Hebdo, c'est le journal bête et méchant, c'est l'esprit de mai 68, le refus de la société du spectacle… Au lieu de ça, Val copine avec Laurent Joffrin et BHL, Oncle Bernard ne rêve que de notoriété sur I-télé et Charb est chez Fogiel… Val n'a pas retourné sa veste puisqu'il a toujours été navrant, et le Charlie hebdo de Val est une imposture dès le début, il faut être naïf pour croire qu'il y a quoi que ce soit à y sauver.
h16 Posté 1 août 2008 Signaler Posté 1 août 2008 Les actionnaires, c'est Val, Cabu et Bernard Maris. Après la mort de Gébé, Val a racheté ses parts à sa veuve. Val est majoritaire. Donc il décide majoritairement de virer Siné. En gros, il est le proprio et juge que l'autre a chié sur les biscottes : voilà qui est donc parfaitement normal. Après, il s'agit ptêt d'une erreur tactique pour le journal, mais franchement, je serai le dernier à pleurer quand cette bouse moyenne disparaîtra dans les tréfonds de la presse franchouillarde. N'empêche, ça me fait mal au ventre de le voir parader sur les plateaux de télé. C'est pas le premier et ce sera pas le dernier à retourner sa veste, mais c'est désespérant. Toi, tu es jeune, naïf et plein d'idées. Charlie Hebdo a un contrat moral avec ses lecteurs, un devoir d'irrévérence. Des nèfles. CH doit vendre pour survivre et doit se débrouiller pour ne pas se retrouver au tribunal à payer des astreintes astronomiques. Point. Le reste, c'est de la fanfreluche pour épater les bobos et les communistes de lycées. Charlie Hebdo, c'est le journal bête et méchant, c'est l'esprit de mai 68, le refus de la société du spectacle… Je me marre. Au lieu de ça, Val copine avec Laurent Joffrin et BHL, Oncle Bernard ne rêve que de notoriété sur I-télé et Charb est chez Fogiel… Je soupçonne une partie du lectorat de Charlie Hebdo de s'être tourné vers PLPL / Le Plan b … Je m'en cogne assez vigoureusement.
Ash Posté 1 août 2008 Signaler Posté 1 août 2008 Les copains à Siné c'est aussi quelque chose. Affaire Val-Siné : texte contre pétitionQUOTIDIEN : vendredi 1 août 2008 Libération 2 réactions D’un côté, vingt intellectuels et hommes politiques, dont Bertrand Delanoë, Robert Badinter et le prix Nobel de la paix Elie Wiesel. De l’autre 8 800 signataires parmi lesquels l’architecte Jean Nouvel, Olivier Besancenot ou l’ancien président de Médecins sans frontières Rony Brauman. Les premiers, dans le Monde, daté d’aujourd’hui, soutiennent le directeur de la publication de Charlie Hebdo Philippe Val, au sujet de l’affaire du caricaturiste Siné. «Pourquoi ne pas admettre l’évidence, à savoir qu’une fois de trop, Siné [a] franchi la barrière qui sépare l’humour de l’insulte et la caricature de la haine», interrogent les signataires dont Alexandre Adler, Elisabeth Badinter, Jean-Claude Gayssot, Bernard Henri-Lévy (1), Ariane Mnouchkine et Dominique Voynet. L’autre texte, une pétition de soutien, évoque notamment la «grande gueule» de Siné et «son humour». Parmi les premiers signataires figuraient de nombreux dessinateurs, Willem (2), Pétillon, Philippe Geluck, etc ; des écrivains tels Gilles Perrault et François Maspero ; des philosophes comme Michel Onfray et Daniel Bensaïd… (1) Actionnaire deLibération. (2) Dessinateur à Libération. http://www.liberation.fr/actualite/politiq…mp;xtor=RSS-450
Taranne Posté 3 août 2008 Signaler Posté 3 août 2008 Le feuilleton tourne à la farce: Siné menacé de mortLe caricaturiste Siné pose, le 17 juillet 2008 à son domicile de Vinnemerville Robert François AFP/Archives¦ Le caricaturiste Siné pose, le 17 juillet 2008 à son domicile de Vinnemerville Le dessinateur Siné, au centre d'une polémique après une chronique sur une supposée conversion au judaïsme de Jean Sarkozy, a déposé plainte pour «menaces de mort», a indiqué dimanche son avocat. «La plainte a été déposée vendredi. Elle est prise très au sérieux par le parquet de Bobigny», a déclaré Dominique Tricaud, confirmant une information publiée sur le site Rue89. Selon Me Tricaud, cette plainte contre X a été déposé à la suite d'un appel au meurtre rédigé sur un site internet. Inquiétude «Il s'agit d'un site internet sur lequel il était écrit qu'il faut mettre 20 centimètres d'inox dans le ventre de Siné», a expliqué l'avocat, précisant que ce texte avait, à sa connaissance, été retiré du site à la suite du dépôt de la plainte. «Il est inquiet après des menaces de mort de ce genre là», a expliqué Me Tricaud. Philippe Val, directeur de la rédaction de Charlie Hebdo, a mis fin à la collaboration de Sine après la publication, le 2 juillet, d'une chronique dans laquelle le caricaturiste ironisait sur l'éventualité de la conversion au judaïsme de Jean Sarkozy avant son mariage, annoncé par la presse, avec la fille du fondateur des magasins Darty. Polémique L'affaire a suscité une vive polémique, par pétitions et textes de soutien interposés, entre les partisans de Val et ceux de Siné, qui n'a cessé de se défendre de tout antisémitisme. Prochain épisode: La CIA et l'Opus Dei artisans secrets du licenciement de Siné.
WALDGANGER Posté 3 août 2008 Signaler Posté 3 août 2008 J'adore les enquêtes sur Internet : La réaction de Siné: http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/m…es_de_mort.html "Depuis quelques jours, je reçois des emails d'insultes d'un type qui se fait passer pour Mordechai Anielewicz, un héros du ghetto de Varsovie, et qui veut me planter "20 cm d'inox dans le bide". Et si on regarde ici: http://www.google.fr/search?hl=fr&q=%2…oogle&meta= "Depuis quelques jours, je reçois des emails d'insultes d'un type qui se fait passer pour Mordechai Anielewicz, un tueur du ghetto de Varsovie" La prochaine polémique en avant première sur lib.org.
RedGhost Posté 4 août 2008 Signaler Posté 4 août 2008 Suite à la publication dans Charlie Hebdo d'une chronique de Siné dans laquelle il tenait des propos jugés antisémites, Philippe Val, directeur de l'hebdomadaire, a décidé de licencier ce dessinateur. Depuis, la polémique fait rage entre ceux qui soutiennent Siné et ceux qui approuvent Philippe Val. Un débat qui divise même la LCR. Avec des camarades, pour la plupart issus du courant pabliste [tendance du mouvement trotskiste], nous avions rejoint la LCR en novembre 2002, à la suite de l'élection présidentielle et de la campagne électorale d'Olivier Besancenot, qui nous avaient semblé ouvrir de nouvelles perspectives pour l'extrême gauche. Nous nous sommes ensuite peu à peu éloignés, déçus de trouver encore trop souvent dans cette organisation un mélange de sectarisme et d'archaïsme. Les désaccords furent nombreux, comme lors du chantage pour appeler à voter PS au deuxième tour, ou face à l'ouvriérisme occultant les mutations de la société. Militer à la LCR revenait trop souvent à faire du supersyndicalisme agrémenté d'une posture révolutionnariste. Nous avions donc pris nos distances avec l'organisation sans faire de bruit, parfois en colère face à telle prise de position. Pas de quoi s'enthousiasmer, mais rien d'irréparable. On pensait être en gros dans la même famille. Et puis survient l'affaire Siné, une déclaration antisémite dans sa plus grande banalité : les juifs sont riches. La LCR, qui d'ordinaire ne brille pas par ses prises de position sur les sujets "de société", réagit cette fois au quart de tour : Besancenot, Krivine et Bensaïd signent la pétition en faveur de Siné, la direction pond un communiqué pour le soutenir. Les bras nous en tombent. Certes, il y avait déjà eu motifs à inquiétude, comme un éditorial de Rouge qui comparait une opération militaire israélienne avec Guernica, ou le refus de la LCR de participer à la manifestation de protestation lors du meurtre d'Ilan Halimi. Youssouf Fofana, le chef du "gang des barbares" [soupçonné d'avoir participé à l'assassinat de ce jeune homme], ne disait d'ailleurs rien d'autre que Siné : Ilan est juif, il a de l'argent. La différence, c'est que l'un n'est que dessinateur, l'autre inculpé d'assassinat. Au fond, ils partagent le même point de vue sur les juifs, celui véhiculé, entre autres, par l'Eglise depuis saint Paul jusqu'à Vatican II. Le même aussi que celui que l'extrême droite n'a cessé de répandre depuis toujours; le même encore qui trouve un écho certain dans les banlieues populaires. Nous savons combien ce fléau a imprégné le mouvement ouvrier, quelle a été la réticence, voire le refus, des courants les plus radicaux de soutenir cet "officier bourgeois" de capitaine Dreyfus. Nous n'oublions pas comment l'antisémitisme a été considéré comme un "premier pas vers l'anticapitalisme" par des leaders du mouvement socialiste révolutionnaire à ses débuts. Rappelons que l'antisémitisme a été une constante du stalinisme – qui l'a utilisé contre Trotski et ses partisans. Siné ne peut même pas se draper dans un "antisionisme radical" : son texte, une fois n'est pas coutume, ne porte pas sur le Proche-Orient, sujet sur lequel la condamnation de la politique d'Israël à l'égard des Palestiniens ne doit souffrir d'aucune ambiguïté antisémite. Ce sont des propos de beauf qui aiguisent la haine contre les juifs, de ceux qui nourrissent quotidiennement la bête immonde. Que la LCR s'engage dans la défense de Siné fait que nous avons l'obligation politique et morale de la dénoncer. Il ne s'agit plus de divergences qui peuvent éventuellement être aplanies ou dépassées par le cours des événements. Il s'agit d'une conception autre de la vie. Soutenir Siné est contradictoire avec le projet d'émancipation universelle et fraternelle. Au regard de ce qu'a été le courant trotskiste, en grande partie animé dès ses origines par des militants juifs, cette prise de position de la LCR constitue une affligeante ironie de l'Histoire. Rédhibitoire. Bernard Schalscha et Gérard Garnier, ex-militants de la LCR http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/08/04/la-lcr-ne-devrait-pas-soutenir-sine_1079985_3232.html#xtor=RSS-3208
Taranne Posté 5 août 2008 Signaler Posté 5 août 2008 Article de Schneidermann sur le site de ASI: Gauche Val contre gauche SinéAvantages, inconvénients, et éclipse de la provocation Rubrique : Paniques Albanel, maintenant ! Oui, Christine Albanel, la ministre de la communication, qui éprouve le besoin de publier un communiqué pour affirmer haut et fort son soutien à Philippe Val dans "l'affaire Siné". Faut-il que l'affaire soit devenue une urgence nationale ! Etrange cartographie, que celle des soutiens de l'une et l'autre partie. D'un côté, Albanel, le CRIF, la LICRA, BHL, Joffrin, SOS Racisme et leurs cris à l'antisémitisme. De l'autre, Plantu (auteur d'un dessin insensé), Bedos, les dessinateurs, Denis Robert, Luc Le Vaillant de Libé, et (à vue de nez) 80% des internautes, y compris pour ce site. Si l'affaire ne lâche pas, si elle tentaculise ainsi même en vacances, si elle colle comme un chewing gum, il faut bien croire que ses enjeux dépassent le seul front secondaire du licenciement d'un caricaturiste de Charlie hebdo. Il faut bien croire que, parlant de Val et Siné, on parle en fait d'autre chose. Mais de quoi ? Une fois de plus, on dirait que l'on assiste au nième round de l'affrontement des deux gauches. Une gauche de gouvernement, qui ne diabolise pas Sarkozy, refuse de l'attaquer sous la ceinture, refuse de s'en prendre à l'élite médiatique, plutôt pro-israélienne. Et en face, ou plutôt en dessous, une gauche des profondeurs, toujours prompte à soupçonner la première de trahison avec les élites, animée par la rage, révoltée par le polissage et la normalisation des discours, qui revendique le droit au dérapage. Et plutôt pro-palestinienne. Une gauche du pont supérieur, de la surface, et une gauche des profondeurs: cette cartographie rappelle l'éternelle opposition de La Fayette et de Marat et, plus près de nous (mais sans la recouper tout à fait), celle du referendum de 2005. Elite des éditorialistes du oui contre internautes du non. PS du oui (avec des exceptions et des craquements) contre ultra-gauche du non. En 2005 comme en 2008, on retrouve plusieurs marqueurs communs. Pour s'en tenir à un seul, l'attitude face aux médias dominants (rupture ou volonté de s'y insérer), et surtout au discours dominant qu'ils véhiculent. Et parlant de discours, je ne parle pas seulement des thèmes. Je désigne plutôt le mode d'expression, cette manière de noyer les réalités les plus crues sous les mots qui lissent et aseptisent, ce "chazalisme" passé dans le langage, qui consiste à parler des "minorités visibles", pour éviter de dire Noirs ou arabes, ou des "pludémunis", parce que "les pauvres", ça fait sale, ça pue, ça a des poux, et ça peut faire avaler la soupe de travers. De tous temps, l'insupportable lisseur de ce discours dominant a produit par contrecoup des clameurs provocatrices. La provocation, qui débusque les arrière-pensées, les non-dits, les insondables hypocrisies du discours dominant. La provocation, qui prend tous les risques, y compris celui du dérapage, ou celui…de tomber à plat, ce fut l'irremplaçable apport de Charlie, au temps du pompidolisme triomphant. Où en est aujourd'hui la provocation ? Apparemment, au point mort. Eclipsée. Que s'est-il passé, depuis les années 70 ? Je ne sais pas. Je réfléchis en même temps que j'écris. Plusieurs explications me viennent, en vrac. Le long épisode de la gauche au pouvoir, et l'impossible ajustement du discours tribunicien et du discours de pouvoir, qui se poursuit aujourd'hui dans l'aphonie socialiste. Le tout aussi long épisode lepéniste, vous vous souvenez, celui qui se faisait gloire de "dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas", et dont la tonitruance en a fait méditer plus d'un sur les bienfaits pour la paix civile, tout bien pesé, d'une certaine autocensure verbale. Eh non, tout n'est pas forcément bon à crier sur la place. L'Intifada et ses prolongements en France ont encore resserré les frontières de l'interdit, autour de tout thème touchant aux Juifs, aux arabes, ou aux musulmans. Et puis le 11 Septembre. Et puis…Et puis, au total, le Provocateur numéro Un, ne se trouve-t-il pas aujourd'hui à l'Elysée (ou plus exactement, dans la maison de famille de Carla Bruni) ? N'a-t-il pas, d'un coup d'un seul, réussi le hold-up du siècle, en confisquant provisoirement, avec ses yachts, ses montres et ses bravades, la provocation à la gauche ? Je vous confessais au début de l'affaire que Siné ne me faisait pas rire. Mais sa fonction est ailleurs. C'est un des survivants de l'esprit provocateur du Charlie des débuts. Pas le meilleur. Pas le plus pertinent. Pas le plus clair, sans doute, dans sa tête. Mais une butte-témoin. Un symbole.
Ichigo Kurosaki Posté 5 août 2008 Signaler Posté 5 août 2008 Sur le site du Plan B, une démonstration par l'absurde : Affaire Charlie Hebdo : la pétition à laquelle vous avez échappé« Le ventre est encore fécond… » SOS Racisme, la Licra et une trentaine de personnalités politiques et d'intellectuels européens de tous horizons – parmi lesquels Bertrand Delanoë, Bernard-Henri Lévy, Elisabeth Badinter, Pascal Bruckner et Elie Wiesel – auraient signé un communiqué dont Le Plan B s'est procuré une copie. Ses auteurs dénoncent la campagne de haine antisémite déclenchée par le directeur de Charlie Hebdo, le PDG de Libération et un chroniqueur de France Culture par ailleurs éditorialiste au Figaro. Nous tenons à exprimer notre plus vive émotion après les déclarations à caractère antisémite proférées par Philippe Val et son entourage à l'occasion de « l'affaire Siné ». Pour justifier l'éviction du chroniqueur de Charlie Hebdo, congédié pour avoir moqué le fils du chef de l'Etat français, le directeur de l'hebdomadaire satirique et deux dignitaires de son fan-club ont insulté la communauté juive en des termes qui nous renvoient aux pages les plus sombres de notre histoire. Le 18 juillet, en direct sur France Culture, c'est d'abord le journaliste gastronomique du Figaro, Alexandre Adler, qui dérape en s'attaquant à Michel Polac, un collaborateur de Charlie Hebdo qui a refusé de prendre part à la curée contre le dessinateur : « Michel Polac, né juif sans aucun doute, ami de Siné et dont la femme Catherine Siné est sa productrice [sic]… » Alexandre Adler établit une corrélation entre l'origine juive supposée de Michel Polac et les intérêts financiers – incarnés ici par la figure déshumanisée de la « productrice » – qui motiveraient son soutien à Siné. Derrière cet amalgame ignoble, une oreille attentive ne peut pas ne pas percevoir l'écho sinistre des pogroms. C'est ensuite au tour de Laurent Joffrin de se couvrir d'infamie. Dans une tribune de soutien à Philippe Val publiée le 25 juillet dans Libération, il utilise le mot de « race » pour qualifier les personnes d'origine juive. Le fait que Laurent Joffrin soit connu comme le « journaliste le plus bête de France » ne saurait excuser l'usage d'une notion ancrée au cœur-même de l'idéologie raciste. Faut-il rappeler au directeur de Libération que le concept de race est dépourvu de toute valeur biologique et qu'il est à l'origine des crimes les plus abominables jamais perpétrés dans l'histoire de l'humanité ? Cinq jours plus tard, dans un portrait de Siné publié par Libération (30.7.08), Philippe Val laisse échapper : « Rendez-vous compte, pas un seul journaliste non juif qui me soutient. » Comment comprendre un tel dérapage ? Le directeur de Charlie Hebdo s'est-il enquis auprès de chaque journaliste qui a traité de l'affaire Siné pour savoir s'il était juif ? La judéité constitue-t-elle à ses yeux un critère pertinent pour évaluer le travail d'un journaliste ? En sommes-nous arrivés à ce point de régression antisémite qu'il nous faille signaler à Philippe Val, au risque de nous rabaisser à son niveau, qu'un certain nombre de personnes d'origine juive ont désavoué ses procédés d'épuration interne et signé la pétition de solidarité envers Siné ? En laissant entendre qu'être juif vaut soutien au patron de Charlie Hebdo, ce dernier contredit les enseignements de Hannah Arendt et de Spinoza ; il offense gravement tous les Juifs et, à travers eux, l'humanité entière. La conjonction en quelques jours de ces trois émanations pestilentielles, dont aucun observateur de bonne foi ne peut nier le caractère antisémite, apparaît d'autant plus révoltante qu'elle n'a, jusqu'à présent, soulevé aucune réaction dans la presse française. Nous sommons par conséquent Alexandre Adler, Laurent Joffrin et Philippe Val de s'expliquer sur leurs propos et de présenter des excuses publiques pour le préjudice qu'ils ont causé à quiconque demeure épris d'égalité. À défaut de quoi, la LICRA et SOS Racisme se réservent le droit, soutenus par tous les signataires de ce communiqué, et au-delà par toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté, de réclamer réparation auprès des tribunaux de la République.
Rémy Posté 27 août 2008 Signaler Posté 27 août 2008 Tiens, Siné lance son hebdo. Ca promet : Comment vous prouver mieux ma gratitude que de sortir un canard qui ne respectera rien, n'aura aucun tabou, qui chiera tranquillement dans la colle des bégonias sans se soucier des foudres et des inimitiés de tous les emmerdeurs ! http://www.sinehebdo.eu/
José Posté 27 août 2008 Signaler Posté 27 août 2008 Tiens, Siné lance son hebdo. L'automne arrive et l'époque de la chasse aux subventions.
Saucer Posté 27 août 2008 Signaler Posté 27 août 2008 Tiens, Siné lance son hebdo. Ca promet : Il cible la tranche des moins de 15 ans ?
Ronnie Hayek Posté 27 août 2008 Signaler Posté 27 août 2008 Comment vous prouver mieux ma gratitude que de sortir un canard qui ne respectera rien, n'aura aucun tabou, qui chiera tranquillement dans la colle des bégonias sans se soucier des foudres et des inimitiés de tous les emmerdeurs ! C'est Rocou qui est le rédac' chef ?
Taranne Posté 27 août 2008 Signaler Posté 27 août 2008 Il cible la tranche des moins de 15 ans ? Faut dire que, du point de vue esthétique, c'est son niveau.
Apollon Posté 27 août 2008 Signaler Posté 27 août 2008 Faut dire que, du point de vue esthétique, c'est son niveau. Vu l'attirance voire l'obsession pour le pipicaca je pense que les 6 ans sont également visés. ça ne marchera pas parce que le public-cible est trop grégaire pour suivre un chef aussi peu valorisant que Siné.
Poil à gratter Posté 29 août 2008 Signaler Posté 29 août 2008 C'est quand même de la polémique de caniveau tout ça. En tous casça va être marrant de voir Siné Hebdo se livrer à une bataille pour les parts de marché avec Charlie Hebdo… sur un mode ultra-libéral
Rémy Posté 29 août 2008 Signaler Posté 29 août 2008 C'est quand même de la polémique de caniveau tout ça.En tous casça va être marrant de voir Siné Hebdo se livrer à une bataille pour les parts de marché avec Charlie Hebdo… sur un mode ultra-libéral Déjà Siné prend un risque sur la maquette qui reprend tous les codes visuels de Charlie !
Taranne Posté 23 octobre 2008 Signaler Posté 23 octobre 2008 Paraît que le fameux réquisitoire de Desproges contre Siné, eh ben c'était rien que de l'humour: http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/m…_desproges.html Et le Monde Diplo qui s'en mêle: http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/20…4-Antisemitisme
Saucer Posté 24 octobre 2008 Signaler Posté 24 octobre 2008 Paraît que le fameux réquisitoire de Desproges contre Siné, eh ben c'était rien que de l'humour:http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/m…_desproges.html Et le Monde Diplo qui s'en mêle: http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/20…4-Antisemitisme Desproges lui a dit son fait, et l'a très bien cerné. On note tout de suite lesquels des réquisitoires sont plutôt tendres (suffit d'écouter ceux avec les femmes, ou avec Cohn-Bendit), et lesquels franchement acerbes : Siné, Le Pen, Ayache (un journaliste, un des réquisitoires les plus mordants). Mais prendre ce bout de phrase d'un passage radio d'il y a 25 ans et affirmer en gros que "si Desproges l'a dit…", c'est très con dans le genre antiraciste. D'ailleurs, je m'étonne de ce qu'on classe sans cesse Desproges comme un humoriste clairement de gauche. Il se disait "dégagé" et raillait les progressistes et les cuistres de gauche.
melodius Posté 24 octobre 2008 Signaler Posté 24 octobre 2008 Tiens, pour une fois le Monde Diplo n'écrit pas des conneries. Je suis particulièrement d'accord sur l'imputation de double standard au détriment tout particulier des musulmans. En fait, le débat est très simple; soit on n'accepte plus de racisme, même limité, dans le débat public, soit les remarques antisémites sont tout aussi légitimes que les observations islamophobes, négrophobes et j'en passe. Pour ma part, je penche très franchement en faveur de la première branche de l'alternative, étant entendu qu'elle ne doit pas se traduire en lois et réglements.
Ash Posté 2 novembre 2008 Signaler Posté 2 novembre 2008 [dailymotion]x79qqg_val-et-aleveque-itv-ruquier-011108_news[/dailymotion]
Normous Posté 2 novembre 2008 Auteur Signaler Posté 2 novembre 2008 Val toujours grandiose… http://www.lexpress.fr/culture/philippe-va…ent_630869.html Peut-on, sur fond de ce conflit, être antisioniste sans être antisémite ?C'est impossible. Israël est une démocratie et le sionisme est l'expression, partagée par la droite et la gauche, du patriotisme israélien. « Sioniste », c'est le mot pour dire patriote. Il n'y a qu'aux juifs qu'on refuse le droit au patriotisme. On peut légitimement se dire opposé à la politique du gouvernement israélien, mais se dire antisioniste, c'est se dire antijuifs Val toujours grandiose… http://www.lexpress.fr/culture/philippe-va…ent_630869.html Peut-on, sur fond de ce conflit, être antisioniste sans être antisémite ?C'est impossible. Israël est une démocratie et le sionisme est l'expression, partagée par la droite et la gauche, du patriotisme israélien. « Sioniste », c'est le mot pour dire patriote. Il n'y a qu'aux juifs qu'on refuse le droit au patriotisme. On peut légitimement se dire opposé à la politique du gouvernement israélien, mais se dire antisioniste, c'est se dire antijuifs
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