CMuller Posté 26 juin 2008 Signaler Posté 26 juin 2008 Les croyants chrétiens ou musulmans sont, me semble-t-il, bien moins nombreux que les chiffres ordinairement annoncés. Des tas de "catholiques" ne sont pas croyants, ils sont seulement issus d'une "culture catholique" et fréquentent à l'occasion l'église par tradition. Pour l'Islam, idem.Je crois —je me trompe peut-être— que les "vrais" croyants sont plutôt rares, et que des tas de gens sont comptés comme croyants alors qu'ils ne le sont pas. Mon intuition est que la grande masse est au fond agnostique, et agit en athée. Quant à l'athéisme idéologique, c'est le plus souvent une superstition adolescente, il faut bien que jeunesse se passe. Il faut effectivement analyser les enquêtes d'opinion religieuse en détail. La dernière analyse Sofres 2007 que j'ai lue sur la France réservait par exemple des motifs d'étonnement, assez classiques pour ce genre d'exercice : 59% des sondés se disaient catholiques… mais 38% seulement des mêmes sondés croient qu'un Dieu existe quel qu'il soit ! Et au sein des catholiques proclamés, 11% affirmaient penser que Dieu n'existe pas, 38% ne pas savoir s'il existe. A noter au passage que les musulmans sont bien plus fermes dans leur croyance en Dieu (94%). Lien, pdf : Enquête Français et religion, Sofres 2007.
pankkake Posté 26 juin 2008 Auteur Signaler Posté 26 juin 2008 En quoi le message chrétien - car c'est évidemment lui que tu dénonces, ne nous racontons pas d'histoires - est-il "rassurant" ? Venant de la part de quelqu'un qui ne trouve d'intérêt que dans la taille de son sexe (sans doute est-ce là le mètre-étalon de la vérité selon Pankkake, qui sait), je trouve cette accusation du plus haut comique, entre nous soit dit. Je dénonce : la croyance en un sens à la vie, à l'univers, et le reste l'existence après la mort Ce qui n'est pas une spécificité du message chrétien. Il y a après des spécificités qui sont du même genre (dessein divin (car Dieu est un grand planniste), karma…). Cela rassure, c'est évident.
roubachov Posté 26 juin 2008 Signaler Posté 26 juin 2008 Elles sont assez effrayantes, toutes ces tirades sur "les" athées et "les" croyants qui partageraient tous des traits psychologiques communs ; je pensais que "les" libéraux avaient une vision individualiste des êtres humains, à la différence de la plupart des marxistes et des nazis. Tout à fait d'accord …
pankkake Posté 26 juin 2008 Auteur Signaler Posté 26 juin 2008 Et au sein des catholiques proclamés, 11% affirmaient penser que Dieu n'existe pas, 38% ne pas savoir s'il existe. Voilà des gens sains.
CMuller Posté 26 juin 2008 Signaler Posté 26 juin 2008 Elles sont assez effrayantes, toutes ces tirades sur "les" athées et "les" croyants qui partageraient tous des traits psychologiques communs ; je pensais que "les" libéraux avaient une vision individualiste des êtres humains, à la différence de la plupart des marxistes et des nazis. Si l'on entre dans le détail, il y a quasiment autant de croyances que d'individus. Mais on peut dire cela de tout et le problème, c'est que nous raisonnons en philosophie ou en science par des catégories. La position nominaliste consistant à dire que ces catégories sont des généralisations abusives et que seul doit être pris en compte le point de vue individuel ne mène pas très loin. Dans ce cas, tu peux dire qu'il n'existe pas d'individus dépressifs, schizophrènes, autistes, intelligents, extravertis, timides, etc. car chacune de ces catégories est vécue de manière légèrement différente par les individus concernés. Autant dire que tu t'interdis toute réflexion un tant soit peu générale sur l'esprit humain. D'ailleurs, je ne sais pas pourquoi tu parles des "libéraux", des "nazis" et des "marxistes" : comme l'indique d'ailleurs ton guillemet, ta proposition peut être suspectée de ce qu'elle reproche aux autres. La distinction athée / agnostique / croyant est assez simple : je suis athée si je pense que Dieu* n'existe pas je suis agnostique si j'estime impossible de me prononcer sur l'existence de Dieu* je suis croyant si je pense que Dieu* existe Ensuite, il y a plein de manières et de justifications d'être l'un ou l'autre. (*) On peut éventuellement remplacer Dieu par "agent surnaturel", ce qui inclut des croyances aux esprits, aux fantômes, aux ancêtres mythiques, etc.
Ronnie Hayek Posté 26 juin 2008 Signaler Posté 26 juin 2008 http://users.skynet.be/lantidote/philomoeurs.html La mesure de l'Homme-masse est l'impudeur dans tous les domaines, qui n'est plus même de l'effronterie, du goût pervers vers du scandale, qui n'est plus même, hélas!, un vice, mais un tranquille abandon animal à soi-même, à un moi déréalisé et dont les rapports avec le réel ont été coupés par la civilisation rationalisée ambiante : comment des êtres qui vivent dans l'atmosphère intégralement artificielle des grandes villes modernes pourraient encore avoir le moindre soupçon d'une réalité humaine qu'ils n'ont jamais palpée, entre laquelle et leur âme s'est toujours glissé, incassable et inaltérable, le miroir du rationalisme leur renvoyant leur propre image divinisée? Cette impudeur consiste à s'exhiber tel qu'on est, sans égard pour autrui, dans une totale oblitération du bien et du mal, sans même une pointe de vanité et pourtant avec une sorte de satisfaction d'être soi, dans une illimitation qui est le signe de l'écroulement de l'être et que des intellectuels dégénérés appellent « ivresse cosmique », sans admettre aucune contrainte extérieure, surtout si cette contrainte est invisible, si elle est morale et si elle est transcendante. Comme nous le dirons plus loin, l'homme-masse admet le gendarme, il révère même en son cour pusillanime la force physique, il n'admet « ni Dieu ni maître ».(…) L'homme-masse est satisfait de soi, pénétré de son importance, ivre d'être sa propre fiction. D'autre part, le rationalisme passé dans les moeurs l'accoutume à n'admettre aucune instance supérieure : « l'homme est la mesure de toutes choses ». L'homme-masse est ainsi celui qui veut à la fois, consciemment ou inconsciemment, une société intégralement laïcisée et intégralement « humanisée », c'est-à-dire mise au niveau de l'homme, de ses besoins, de ses goûts, de son désir de jouissance et de bonheur terrestres. Pour l'homme-masse, la société est essentiellement au service de l'homme. (…) L'homme-masse est parvenu aujourd'hui à son apogée : il ne respecte plus rien, il ne respecte plus rien parce qu'il n'a plus rien à respecter, le monde entier lui renvoyant sous ses millions de facettes sa propre image.
WALDGANGER Posté 26 juin 2008 Signaler Posté 26 juin 2008 Allons donc, tu émets des généralités, comme si tous les athées correspondaient au type psychologique que tu décris. Inversé, cela donnerait des bêtises du genre : tu es croyant, tu te crois lucide, tu te crois persécuté par une méchante époque athée et matérialiste et hédoniste, tu te crois rebelle, etc. etc. Il est de fait beaucoup plus subversif de se dire catho qu'athée (dsl) aujourd'hui. Il n'y a que l'ado ignorant l'histoire intellectuelle des derniers siècles qui pense encore pouvoir se la jouer sur son blog en insultant le pape. Le trentenaire cultivé qui veut jouer les rebelles va à la messe en latin. Défendre l'athéisme c'est comme dire que "la drogue c'est mal" ou que "le racisme c'est pas bien", t'auras beau avoir raison (ou pas), tu passeras toujours pour un con.
Invité Arn0 Posté 26 juin 2008 Signaler Posté 26 juin 2008 Le caractère subversif ou non de l'athéisme ou de la religion n'est pas très important.
pankkake Posté 26 juin 2008 Auteur Signaler Posté 26 juin 2008 Il est de fait beaucoup plus subversif de se dire catho qu'athée (dsl) aujourd'hui. Il n'y a que l'ado ignorant l'histoire intellectuelle des derniers siècles qui pense encore pouvoir se la jouer sur son blog en insultant le pape. Le trentenaire cultivé qui veut jouer les rebelles va à la messe en latin. Défendre l'athéisme c'est comme dire que "la drogue c'est mal" ou que "le racisme c'est pas bien", t'auras beau avoir raison (ou pas), tu passeras toujours pour un con. Comme il l'a déjà été dit, il ne s'agit pas des catholiques, qui ne sont d'ailleurs pas forcément croyants. Ronnie Hayek, il ne s'agit pas ici de critiquer la morale chrétienne (ou d'une autre religion, il n'y a pas que le christianisme dans la vie). Je ne vois donc pas à quoi tu réponds par textes (celui-ci étant particulièrement prétentieux, par ailleurs) interposés. Par ailleurs, j'attends toujours une réponse au message #32.
Ronnie Hayek Posté 26 juin 2008 Signaler Posté 26 juin 2008 Comme il l'a déjà été dit, il ne s'agit pas des catholiques, qui ne sont d'ailleurs pas forcément croyants.Ronnie Hayek, il ne s'agit pas ici de critiquer la morale chrétienne (ou d'une autre religion, il n'y a pas que le christianisme dans la vie). Je ne vois donc pas à quoi tu réponds par textes (celui-ci étant particulièrement prétentieux, par ailleurs) interposés. Par ailleurs, j'attends toujours une réponse au message #32. C'était ma réponse. Et je vois qu'elle a visé juste.
pankkake Posté 26 juin 2008 Auteur Signaler Posté 26 juin 2008 C'était ma réponse. Et je vois qu'elle a visé juste. Non, tu as complètement évité de répondre et c'est petit et ridicule.
Ronnie Hayek Posté 26 juin 2008 Signaler Posté 26 juin 2008 Non, tu as complètement évité de répondre et c'est petit et ridicule. Tu aurais voulu que je sois méchant ? Hé bien, je le serai : tu crois que ton message méritait une réponse autre ?
pankkake Posté 26 juin 2008 Auteur Signaler Posté 26 juin 2008 Tu aurais voulu que je sois méchant ? Constructif. Mais ça ne t'arrive plus. J'espère que quelqu'un d'autre s'aventurera à répondre.
Ronnie Hayek Posté 26 juin 2008 Signaler Posté 26 juin 2008 Constructif. Mais ça ne t'arrive plus. J'espère que quelqu'un d'autre s'aventurera à répondre. Dixit le nihiliste attitré du forum. Franchement, tu te rends compte de la prétention de ton exigence ? Tu t'imagines que tes messages sont d'une pertinence éblouissante, alors qu'ils ressassent les pires poncifs antireligieux.
pankkake Posté 26 juin 2008 Auteur Signaler Posté 26 juin 2008 En fait, je me rends compte que les religions sont d'un narcissisme hallucinant (à moins que ce ne soit pas le cas de certaines, mais à priori non) : Dieu existe, mais c'est en fait accessoire ; c'est surtout que Dieu s'intéresse à l'Homme (et le comble, pour certains il serait créé à Son image). Je ne répondrais plus à Ronnie Hayek qui s'imagine être fort en balançant des insultes creuses et affirmant qu'il a gagné, tout en évitant soigneusement de répondre (tout en affirmant l'avoir fait). En fait il n'y a rien à répondre puisque il n'y a rien dans ses messages.
WALDGANGER Posté 26 juin 2008 Signaler Posté 26 juin 2008 Le caractère subversif ou non de l'athéisme ou de la religion n'est pas très important. On peut débattre sur l'existence de dieu mais ça me parait assez vain. Là je crois qu'on avait basculé sur les raisons de la croyance ou de la non croyance, c'est sans doute assez vain aussi, mais en plus c'est souvent un débat insultant pour les deux parties. Le seul débat qui me parait possible sur la religion est un débat sur les conséquences. Est ce que la religion est nécessaire pour le maintien de la morale et de la vie en société par exemple? Des athées en sont d'ailleurs convaincus.
Ronnie Hayek Posté 26 juin 2008 Signaler Posté 26 juin 2008 En fait il n'y a rien à répondre puisque il n'y a rien dans ses messages. Magnifique auto-exégèse pankkakienne. C'est trop nul.
pankkake Posté 26 juin 2008 Auteur Signaler Posté 26 juin 2008 Des athées en sont d'ailleurs convaincus. Bah oui, voir mes messages précédents. Mais j'aimerais qu'on ne détourne pas la conversation de ce qui visiblement fait mal. Magnifique auto-exégèse pankkakienne.C'est trop nul. Il est impossible de répondre quelque chose à ce message, par exemple, CQFD.
CMuller Posté 26 juin 2008 Signaler Posté 26 juin 2008 Il est de fait beaucoup plus subversif de se dire catho qu'athée (dsl) aujourd'hui. Il n'y a que l'ado ignorant l'histoire intellectuelle des derniers siècles qui pense encore pouvoir se la jouer sur son blog en insultant le pape. Le trentenaire cultivé qui veut jouer les rebelles va à la messe en latin. Défendre l'athéisme c'est comme dire que "la drogue c'est mal" ou que "le racisme c'est pas bien", t'auras beau avoir raison (ou pas), tu passeras toujours pour un con. Comme le dit ArnO, qu'est-ce que l'on en a à foutre de paraître subversif, rebelle, etc. ? Il n'y a précisément que les ados pour croire que ce genre de chose est fondamental et suffit à lui seul à fonder une attitude, a fortiori une réflexion. Par ailleurs, même empiriquement, je trouve cela faux : tu en vois beaucoup des gens qui crachent sur la religion ? On cite toujours les mêmes, genre Onfray (que je n'aime guère au passage) ou Charlie Hebdo (un club de vieilards), mais pour un Onfray, il y en a combien qui nous vendent sur les mêmes plateaux télé une mêlasse sirupeuse selon laquelle la religion est importante, on doit respecter les croyances, il ne faut pas rigoler avec ces choses là, et gna gna gna ? Et sur Internet, quelle est la proportion exacte des sites "athées" se définissant prioritairement comme tels ? Ce qui est rare dans les médias centraux (mais pas tant que cela sur Internet), ce sont des croyants traditionalistes tenant un discours conquérant et conservateur : à la fois parce qu'ils sont objectivement rares dans la population, mais aussi et peut-être surtout parce que les médias centraux sont des machines au service de l'idéologie molle qui sert de pensée officielle française. Mais crois-moi, le gentil petit croyant qui dit qu'il faut aimer les hommes et que les religions sont des sagesses éprouvées par le temps, ce n'est vraiment la figure centralement détestée de notre époque, c'est plutôt tout à fait conforme à ce que l'on attend, des pensées bien tièdes, bien consensuelles, bien vides.
WALDGANGER Posté 26 juin 2008 Signaler Posté 26 juin 2008 Mais j'aimerais qu'on ne détourne pas la conversation de ce qui visiblement fait mal. Pour reprendre tes deux points: la croyance en un sens à la vie, à l'univers, et le restel'existence après la mort Ils peuvent clairement être une source de la volonté de croyance mais ça n'en fait pas forcément une source de croyance pour autant. Si on me donnait le choix aujourd'hui, je choisirais d'être croyant, notamment pour les raisons que tu exposes, et pourtant je suis athée. Il y a donc un chainon manquant quelque part. Sinon j'ai une question pour toi, l'athéisme est chez toi une volonté (alors qu'elle n'est qu'un état de fait chez moi) qui découle d'une recherche de la rationalité et qui conduit à la "tristesse" (je te cite) de la vérité. Tu opposes ton athéisme à la croyance qui aurait pour objectif de préserver de la souffrance morale. Pourquoi fais tu donc le choix d'être malheureux?
CMuller Posté 26 juin 2008 Signaler Posté 26 juin 2008 On peut débattre sur l'existence de dieu mais ça me parait assez vain. Là je crois qu'on avait basculé sur les raisons de la croyance ou de la non croyance, c'est sans doute assez vain aussi, mais en plus c'est souvent un débat insultant pour les deux parties. Le seul débat qui me parait possible sur la religion est un débat sur les conséquences. Est ce que la religion est nécessaire pour le maintien de la morale et de la vie en société par exemple? Des athées en sont d'ailleurs convaincus. Nous sommes d'accord, débattre sur l'existence de dieu n'a guère d'intérêt. Mais dans ce fil, il serait normal que les athées disent pourquoi ou comment ils en sont venus à penser que dieu n'existe pas. Même si ce qu'ils disent choque les croyants. Moi c'est assez simple : je n'ai jamais envisagé son existence, je n'ai jamais éprouvé le moindre "manque" donc le moindre "doute", j'ai toujours regardé les croyants comme des individus possédant un truc dans le cerveau que je n'ai pas. Sans doute parce que je viens d'une famille de scientifiques athées (je ne suis pas baptisé), mais pas du tout intolérante (il y avait plein de livres d'histoire, de philosophie, etc. et aussi bien une bible que j'ai lue vers l'adolescence, des textes mythologiques). Aussi loin que je m'en souvienne, je posais énormément de questions (comme beaucoup de gamins), mais je recevais des réponses disons de type scientifique. En tout cas, je n'ai jamais attrapé le virus de la foi, ni dans la petite enfance, ni dans l'adolescence (comme éventuelle rébellion contre le milieu familial athée), ni plus tard. Mais il reste du temps… enfin j'espère
WALDGANGER Posté 26 juin 2008 Signaler Posté 26 juin 2008 Moi c'est assez simple : je n'ai jamais envisagé son existence, je n'ai jamais éprouvé le moindre "manque" donc le moindre "doute", j'ai toujours regardé les croyants comme des individus possédant un truc dans le cerveau que je n'ai pas. Sans doute parce que je viens d'une famille de scientifiques athées (je ne suis pas baptisé), mais pas du tout intolérante (il y avait plein de livres d'histoire, de philosophie, etc. et aussi bien une bible que j'ai lue vers l'adolescence, des textes mythologiques). Aussi loin que je m'en souvienne, je posais énormément de questions (comme beaucoup de gamins), mais je recevais des réponses disons de type scientifique. En tout cas, je n'ai jamais attrapé le virus de la foi, ni dans la petite enfance, ni dans l'adolescence (comme éventuelle rébellion contre le milieu familial athée), ni plus tard. Mais il reste du temps… enfin j'espère Je viens d'une famille qui n'a rien de scientifique et qui est catholique, il n'y avait aucuns livres à la maison, je suis baptisé et confirmé. Et je suis athée. Visiblement, ça va être difficile de trouver des constantes dans les déterminants de l'athéisme
CMuller Posté 26 juin 2008 Signaler Posté 26 juin 2008 Je viens d'une famille qui n'a rien de scientifique et qui est catholique, il n'y avait aucuns livres à la maison, je suis baptisé et confirmé. Et je suis athée. Visiblement, ça va être difficile de trouver des constantes dans les déterminants de l'athéisme Sans entrer forcément dans des détails personnels, tu dirais que tu as perdu la foi ou que tu ne l'as jamais vraiment eue, l'arrivée vers l'âge adulte te permettant d'arrêter de "faire semblant" ?
pankkake Posté 26 juin 2008 Auteur Signaler Posté 26 juin 2008 Pourquoi fais tu donc le d'être malheureux? Je ne peux pas choisir parce que comme pour le père Noël on ne peut pas revenir en arrière. Et à vrai dire, je pense que préfère être malheureux et ne pas être dans l'erreur.
CMuller Posté 26 juin 2008 Signaler Posté 26 juin 2008 (…)Ils peuvent clairement être une source de la volonté de croyance mais ça n'en fait pas forcément une source de croyance pour autant. Si on me donnait le choix aujourd'hui, je choisirais d'être croyant, notamment pour les raisons que tu exposes, et pourtant je suis athée. Il y a donc un chainon manquant quelque part. (…) Dans la critique de Pankkake, il ne faut pas voir ces deux points (sens de la vie, survie après la mort) comme les causes de la croyance : il se contente de souligner, si j'ai bonne mémoire, que les croyances développant ce genre de choses ont pour avantage de consoler / rassurer facilement les masses, ce qui peut expliquer leur succès psychologique et démographique. Voici deux messages : - Dieu existe, c'est la structure mathématique de l'univers ; sinon c'est tout, l'humanité est un accident local de nature probabiliste, votre existence consciente aussi, et la mort y mettra un terme définitif. - Dieu existe, c'est le Créateur de ce monde qui déploie Ses finalités ; l'homme est une créature de ce Dieu, son âme lui survivra éternellement, surtout s'il reconnaît l'existence de ce Dieu et se comporte selon Ses commandements. Il est clair que le premier message ne part pas avec des masses d'atouts pour rencontrer un énorme succès, alors que le second a des vertus évidentes. Sinon, on présente l'athéisme comme une solution de facilité de l'homme moderne (cf. texte mis en citation par Ronnie, assez typique de cette littérature plus esthétisante qu'analytique), mais je ne trouve pas que cela soit le cas. Si Dieu n'existe pas, le seul sens de l'existence est celui que nous sommes capables d'y mettre. Trouve-t-on que c'est facile de se retrouver ainsi mis face à face avec les limites de sa volonté, de sa raison et de son imagination ? Bien sûr, des tas de gens vivent facilement : ils se vautrent devant leur télé, ils suivent les loisirs du plus grand nombre, ils n'ont pas de curiosité ni d'ambition, ils ont des passions faciles et des plaisirs mesquins… Mais on décrit là des êtres sans qualité, pas spécialement des athées, des êtres conformes au strict minimum requis par l'époque (production, consommation, divertissement). Un croyant dira que l'éloignement de Dieu provoque cet affaissement ; un non-croyant dira que les masses étaient sans doute très semblables aux époques antérieures, et que l'on gagnerait être lucide sur la réalité de l'espèce humaine au lieu de croire encore que l'idéal suffit à en corriger la nature.
Boz Posté 26 juin 2008 Signaler Posté 26 juin 2008 Moi c'est assez simple : je n'ai jamais envisagé son existence, je n'ai jamais éprouvé le moindre "manque" donc le moindre "doute", j'ai toujours regardé les croyants comme des individus possédant un truc dans le cerveau que je n'ai pas. Sans doute parce que je viens d'une famille de scientifiques athées (je ne suis pas baptisé), mais pas du tout intolérante (il y avait plein de livres d'histoire, de philosophie, etc. et aussi bien une bible que j'ai lue vers l'adolescence, des textes mythologiques). Aussi loin que je m'en souvienne, je posais énormément de questions (comme beaucoup de gamins), mais je recevais des réponses disons de type scientifique. En tout cas, je n'ai jamais attrapé le virus de la foi, ni dans la petite enfance, ni dans l'adolescence (comme éventuelle rébellion contre le milieu familial athée), ni plus tard. Mais il reste du temps… enfin j'espère Si tu es athée, tu as la foi, par définition.
CMuller Posté 26 juin 2008 Signaler Posté 26 juin 2008 Si tu es athée, tu as la foi, par définition. Comme je l'ai dit, je n'arrive pas à me représenter ce que le mot "dieu" peut provoquer dans un cerveau croyant. Aussi la proposition "dieu n'existe pas" n'est pas chez moi une conviction profonde : la proposition "dieu existe" est plutôt un non-sens, incluant un terme que je n'atteins ni par la raison ni par le sentiment, un terme qui n'a jamais rien évoqué de lui-même dans mon esprit. Si je me dis athée, c'est plutôt que les conséquences de la proposition "dieu existe" me semble plus négatives que positives dans l'expérience humaine passée, que les religions avec dieu m'indisposent plus que les religions sans dieu, que les religions monothéistes de mon aire culturelle me sont particulièrement désagréables, que j'aurais préféré (si cela avait un sens) une évolution du monde gréco-romain sans intrusion d'une secte moyen-orientale, que l'explosion des savoirs de la modernité coïncide avec le retrait de dieu, etc. Dieu n'est jamais seul dans ces jugements, plutôt ses conséquences sur la société, la morale, la politique, la connaissance.
pankkake Posté 26 juin 2008 Auteur Signaler Posté 26 juin 2008 Comme je l'ai dit, je n'arrive pas à me représenter ce que le mot "dieu" peut provoquer dans un cerveau croyant. Aussi la proposition "dieu n'existe pas" n'est pas chez moi une conviction profonde : la proposition "dieu existe" est plutôt un non-sens, incluant un terme que je n'atteins ni par la raison ni par le sentiment, un terme qui n'a jamais rien évoqué de lui-même dans mon esprit. oui, exactement !! Si je me dis athée, c'est plutôt que les conséquences de la proposition "dieu existe" me semble plus négatives que positives dans l'expérience humaine passée, que les religions avec dieu m'indisposent plus que les religions sans dieu, que les religions monothéistes de mon aire culturelle me sont particulièrement désagréables, que j'aurais préféré (si cela avait un sens) une évolution du monde gréco-romain sans intrusion d'une secte moyen-orientale, que l'explosion des savoirs de la modernité coïncide avec le retrait de dieu, etc. Dieu n'est jamais seul dans ces jugements, plutôt ses conséquences sur la société, la morale, la politique, la connaissance. non, pas vraiment
Ash Posté 27 juin 2008 Signaler Posté 27 juin 2008 La distinction athée / agnostique / croyant est assez simple : je suis athée si je pense que Dieu* n'existe pas je suis agnostique si j'estime impossible de me prononcer sur l'existence de Dieu* je suis croyant si je pense que Dieu* existe Ensuite, il y a plein de manières et de justifications d'être l'un ou l'autre. La croyance n'est pas le fait croire en un Dieu immatériel mais à son message.(*) On peut éventuellement remplacer Dieu par "agent surnaturel", ce qui inclut des croyances aux esprits, aux fantômes, aux ancêtres mythiques, etc. Bah voyons ! Comme je l'ai dit, je n'arrive pas à me représenter ce que le mot "dieu" peut provoquer dans un cerveau croyant. Aussi la proposition "dieu n'existe pas" n'est pas chez moi une conviction profonde : la proposition "dieu existe" est plutôt un non-sens, incluant un terme que je n'atteins ni par la raison ni par le sentiment, un terme qui n'a jamais rien évoqué de lui-même dans mon esprit. Si je me dis athée, c'est plutôt que les conséquences de la proposition "dieu existe" me semble plus négatives que positives dans l'expérience humaine passée, que les religions avec dieu m'indisposent plus que les religions sans dieu, que les religions monothéistes de mon aire culturelle me sont particulièrement désagréables, que j'aurais préféré (si cela avait un sens) une évolution du monde gréco-romain sans intrusion d'une secte moyen-orientale, que l'explosion des savoirs de la modernité coïncide avec le retrait de dieu, etc. Dieu n'est jamais seul dans ces jugements, plutôt ses conséquences sur la société, la morale, la politique, la connaissance. mondieumondieumondieu….
Librekom Posté 27 juin 2008 Signaler Posté 27 juin 2008 Gadrel avait déjà fait remarquer que la phrase "je ne crois pas en Dieu" n'a pas beaucoup de sens pas plus que "Dieu n'existe pas". Le forme correct serait "Je crois qu'il n'existe pas de Dieu" ou "il n'existe aucun Dieu". En l'occurence, je crois qu'il a raison.
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