Ronnie Hayek Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 Godzilla ? Le Godzilla originel n'était pas une idée idiote, et pour cause. Bon, certes, on dirait un peu Casimir qui s'est dégueulé dessus. Je voyais plutôt Columbo comme un alien. Ou le petit laid qu'on regarde.
Ronnie Hayek Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 Tu vois, ta nostalgie du vieux cinéma obscurcit ton jugement. C'est pas de la nostalgie, c'est simplement parce que son jugement n'a pas été corrompu par les insipidités actuelles. Allez, extraits du premier King Kong : Et bande-annonce :
Saucer Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 Bien sûr, c'est joli, les décors de théâtre, les acteurs beaux comme des dieux… La naïveté du vieux cinéma est touchante, magique même. Ca change de l'ultra-réalisme ou de la surenchère des films d'aujourd'hui. Mais bon…
Ronnie Hayek Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 Bien sûr, c'est joli, les décors de théâtre, les acteurs beaux comme des dieux… La naïveté du vieux cinéma est touchante, magique même. Ca change de l'ultra-réalisme ou de la surenchère des films d'aujourd'hui.Mais bon… Je m'attendais à plus d'enthousiasme de quelqu'un qui a mis en signature "le gris est beau". Naïveté non, innocence plutôt. Ce qui tue le cinéma actuel, c'est le côté "je ne suis pas dupe des histoires que je raconte" (quand histoire il y a).
José Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 La naïveté du vieux cinéma est touchante… Le King Kong de 1931 est tout sauf "naïf". Par exemple, le personnage du réalisateur (véritable crapule manipulatrice) y est autrement plus réaliste que dans la version de 2005 et la critique du show business plus prononcée. L'amateurisme des effets spéciaux ne signifie nullement naïveté. Autant dire que Macbeth est "naïf" parce que les scènes de batailles n'ont rien à voir avec Il faut sauver le soldat Ryan.
Nick de Cusa Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 Bon ben regardez-le en noir et blanc et en mono.
Ronnie Hayek Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 Le King Kong de 1931 est tout sauf "naïf". Par exemple, le personnage du réalisateur (véritable crapule manipulatrice) y est autrement plus réaliste que dans la version de 2005 et la critique du show business plus prononcée. L'amateurisme des effets spéciaux ne signifie nullement naïveté. Autant dire que Macbeth est "naïf" parce que les scènes de batailles n'ont rien à voir avec Il faut sauver le soldat Ryan. Exactement. Si l'on veut savoir à quoi ressemble du cinéma niais, il ne faut pas aller loin : Jurassic Park et autres Harry Potter en sont les parfaits archétypes. Du cinoche pour adolescents attardés - ce qu'est devenu le cinéma depuis une vingtaine d'années par la faute des Spielberg et autres Lucas.
José Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 Si l'on veut savoir à quoi ressemble du cinéma niais, il ne faut pas aller loin : Jurassic Park et autres Harry Potter en sont les parfaits archétypes. Du cinoche pour adolescents attardés - ce qu'est devenu le cinéma depuis une vingtaine d'années par la faute des Spielberg et autres Lucas. On ne dira jamais assez de mal de ce salaud de Lucas qui a foutu en l'air la science-fiction au cinéma. Sinon, le drame d'une très grande partie du cinéma actuel, c'est que, alors qu'avant il était un divertissement d'adultes qui ne se prenait pas trop au sérieux, le cinéma est devenu un divertissement de gamins qui se prend très au sérieux.
Nick de Cusa Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 Pas faux. Mais Jurassic Parc c'est bien.
José Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 Comme le temps passe ! Le Mundial, à peine commencé, est déjà fini. Ernie ne se tient plus de contentement : les affaires devraient reprendre leur cours habituel… et il a racheté, à vil prix, l'écran géant sur lequel le tôlier du troquet voisin projetait les retransmissions des matches. Hier soir, ce fut donc l'inauguration du ciné-club du Bandy. Après consultation auprès des deux cinéphiles que sont Ronnie Hayek et Walter Rebuttand, Ernie se décida pour un classique. King Kong. Le vrai. L'unique. Celui qui déshabilla Fay Wray. Au Bandy, toute le monde se souvient encore de l'article nécrologique que Henri Timermans écrivit à l'occasion du décès de l'actrice mythique : « Dans la scène finale, quand l'arc se détend et que Zaroff s'effondre lentement sans que la flèche ne prenne son envol, Schoedsack et Cooper composent une des plus belles épitomés de l'histoire du cinéma : au premier plan le chasseur d'hommes, qui se rêva Dieu jouant avec ses fragiles créatures ; au loin, ramant sur les eaux où n'arrivera déjà plus cette dernière flèche du persécuteur, exsangue maintenant, deux frêles figures qui fuient vers l'infini, ignorants de leur destin. Les Chasses du comte Zaroff, ce jeu, le plus dangereux, qui cherche à gouverner la mort, est sans doute le plus intensément fantasmatique des chef-d'oeuvres déchirants du cinéma muet. Des deux figures, libellules épuisées sur la barque qui s'éloigne, ne restera dans la mémoire du spectateur que celle de la très belle femme, qui, tout au long de l'heure que dure le film, a flotté dans ce rêve congelé révélé sur l'écran. Il y eut, sans doute, d'autres aussi belles - Lillian Gish vient immédiatement à l'esprit - parmi les miraculeuses héroïnes du temps d'avant que les figures sur écran ne fissent du bruit. Mais aucune d'elles ne possédât ce don presque maléfique de la parfaite ingravité. Fay Wray, qui mourut presque centenaire, n'appartenait tout simplement pas à ce monde. Était-ce cette ingravité qu'aimait en elle King Kong ? C'était cela, en tout cas, que savaient Schoedsack et Cooper que devait aimer cette masse d'amour désespéré. King Kong, sans l'intangible délicatesse de cette créature vaporeuse qu'il tient dans la paume de sa main, n'aurait jamais été la démesure romantique qui cristallise l'amour fou dans le cinéma. Les deux films furent tournés en même temps : les mêmes décors, les mêmes techniciens et acteurs, jusqu'à la même musique. Les Chasses du comte Zaroff et King Kong - le mal dans sa mathématique la plus exquise et l'inconsciente pureté qui brûle tout - dévorèrent leurs créateurs. Personne, ou presque, ne peut survivre à la simultanée création de deux métaphores aussi achevées. Schoedsack et Cooper se diluèrent dans la minutieuse gestation du cinéma sonore. De Fay Wray, à peine reste dans la mémoire ce qu'elle fit après cette miraculeuse année 1933. » Il y a quelques années, Ernie avait accroché au Bandy une photographie de l'actrice que lui avait envoyée une amie new-yorkaise : une svelte petite vieille, éthérée sans être fragile. Point n'était besoin de lire la légende pour reconnaître les yeux de Fay Wray. Elle avait alors nonante ans. Elle est morte, il y a deux ans maintenant. Beaucoup se la rappèleront grâce au désespéré amour du roi des gorilles. D'autres grâce aux brumes qui voilent le dernier regard du comte Zaroff sur la vague fuite.
MMorateur Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 Sinon, le drame d'une très grande partie du cinéma actuel, c'est que, alors qu'avant il était un divertissement d'adultes qui ne se prenait pas trop au sérieux, le cinéma est devenu un divertissement de gamins qui se prend très au sérieux. Peut-être parce que le spectateur a maintenant un âge moyen de 17 ans ?
José Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 Peut-être parce que le spectateur a maintenant une moyenne d'âge de 17 ans ? Et pourquoi crois-tu que les adultes fuient le cinéma actuel ?
MMorateur Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 Et pourquoi crois-tu que les adultes fuient le cinéma actuel ? A mon avis l'oeuf est antérieur à la poule. Mais ça se discute. Et puis les films "pour adultes" sont devenus chiants. Frappe toi du cinéma "d'auteur" actuel, ce ne sont que des bluettes pour quadra atteint du syndrome de Peter Pan.
Saucer Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 Je m'attendais à plus d'enthousiasme de quelqu'un qui a mis en signature "le gris est beau". C'est pas tout à fait ça. Le gris c'est la nuance. Nuance dont toi et Lucilio ne faites pas preuve à l'endroit du cinéma d'aujourd'hui. Et puis Kubrick, c'est excellent, non ? C'est pourtant bien du cinéma "moderne". Naïveté non, innocence plutôt. Ce qui tue le cinéma actuel, c'est le côté "je ne suis pas dupe des histoires que je raconte" (quand histoire il y a). Je ne disais pas naïf dans le sens de niais. Sinon, le drame d'une très grande partie du cinéma actuel, c'est que, alors qu'avant il était un divertissement d'adultes qui ne se prenait pas trop au sérieux, le cinéma est devenu un divertissement de gamins qui se prend très au sérieux. Ah mais, Dieu merci je ne regarde pas non plus le cinéma qui se prend au sérieux. Le cinéma, c'est avant tout du divertissement. Et c'est pour ça que Jurassic Park est bon.
Nick de Cusa Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 Et pourquoi crois-tu que les adultes fuient le cinéma actuel ? Fastoche : c'est beaucoup trop cher.
Ronnie Hayek Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 C'est pas tout à fait ça. Le gris c'est la nuance. Nuance dont toi et Lucilio ne faites pas preuve à l'endroit du cinéma d'aujourd'hui. Et puis Kubrick, c'est excellent, non ? C'est pourtant bien du cinéma "moderne". Plus je vieillis, moins je regarde Kubrick. Et puis, il a fait combien de films entre 1980 et 1999, mmh ? Ah mais, Dieu merci je ne regarde pas non plus le cinéma qui se prend au sérieux. Le cinéma, c'est avant tout du divertissement. Et c'est pour ça que Jurassic Park est bon. Le cinéma de divertissement d'aujourd'hui se prend horriblement au moins autant au sérieux que le cinéma dit d'auteur.
Wenceslas Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 Regardez de vrais films (pas les merdes qui sortent aujourd'hui, s'entend). Vous verrez, votre vie en sera changée. Je suis certainement influencé par les 3 ignobles années de lycée que j'ai passé à l'étudier en option obligatoire avec un "prof" plus qu'incompétent à regarder du Chris Marker et du Abas Kiarostami, mais je suis moyen branché cinéma. J'aurais quand même retenu un film de ces études: "L'aurore" de Murnau. La scène dans l'église m'aura marqué à jamais.
Saucer Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 Plus je vieillis, moins je regarde Kubrick. Et puis, il a fait combien de films entre 1980 et 1999, mmh ? Je croyais que le cinéma, le vrai, était mort dans les années 60 ? Dixit Lucilio. Le cinéma de divertissement d'aujourd'hui se prend horriblement au moins autant au sérieux que le cinéma dit d'auteur. Tu parles de Matrix et co ?
Ronnie Hayek Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 Je croyais que le cinéma, le vrai, était mort dans les années 60 ? Dixit Lucilio. C'est bien le sens de mon propos. Tu parles de Matrix et co ? Notamment. De manière générale : les fééries puériles qui envahissent les écrans.
José Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 Je croyais que le cinéma, le vrai, était mort dans les années 60 ? Le meilleur de la production de Kubrick date d'avant 1970 (Le Baiser du tueur, L'Ultime Razzia, Les Sentiers de la gloire, Spartacus, Lolita, Docteur Folamour, 2001: l'odyssée de l'espace, Orange mécanique). J'aurais quand même retenu un film de ces études: "L'aurore" de Murnau. La scène dans l'église m'aura marqué à jamais. Moi, ce sont les scènes de Tabou.
Ronnie Hayek Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 (John Williams, c'est pas une tapette). Pour moi, il n'y a qu'un seul John Williams :
Saucer Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 C'est bien le sens de mon propos. Quel est le film le plus récent que tu aies apprécié ? Notamment. De manière générale : les fééries puériles qui envahissent les écrans. C'est du fantastique bon enfant. Narnia, Harry Potter, c'est gamin. Le seigneur des anneaux, c'est ce qui se fait de mieux. C'est simplement le registre Heroic Fantasy qui ne te plaît pas. Le meilleur de la production de Kubrick date d'avant 1970 (Le Baiser du tueur, L'Ultime Razzia, Les Sentiers de la gloire, Spartacus, Lolita, Docteur Folamour, 2001: l'odyssée de l'espace, Orange mécanique). Vus. Excellents, bien entendu. Après cela, il en reste seulement 4. C'est un peu facile, surtout que Shining, Full Metal Jacket, et Barry Lindon sont bons et comme d'habitude très beaux du point de vue de la mise en scène.
Ronnie Hayek Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 Quel est le film le plus récent que tu aies apprécié ? La Vie des autres, pour sa sobriété. C'est du fantastique bon enfant. Narnia, Harry Potter, c'est gamin. Le seigneur des anneaux, c'est ce qui se fait de mieux. C'est simplement le registre Heroic Fantasy qui ne te plaît pas. L'Heroïc Fantasy, c'est bien quand on a quinze ans, et encore…
Saucer Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 L'Heroïc Fantasy, c'est bien quand on a quinze ans, et encore… Je dirais quand on est innocent plutôt.
Yozz Posté 3 septembre 2008 Auteur Signaler Posté 3 septembre 2008 Les fééries puériles qui envahissent les écrans. C'est amusant, parce qu'en fait, le fait de considérer les fééries puériles est un fait extrêmement moderne. Tu es démasqué, sale prog!
Ronnie Hayek Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 C'est amusant, parce qu'en fait, le fait de considérer les fééries puériles est un fait extrêmement moderne.Tu es démasqué, sale prog! Hé hé hé ! (ah bon ?) De toute manière, je n'ai pas dit que toutes les fééries étaient puériles en soi : j'ai parlé des fééries puériles qui déferlaient sur les écrans.
Nick de Cusa Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 Pour trouver que Jurassic Park se prend au sérieux il faut être triste.
Ronnie Hayek Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 Pour trouver que Jurassic Park se prend au sérieux il faut être triste. Si Spielberg s'était moins pris au sérieux, il aurait fait le film en dépensant beaucoup moins d'argent et en le lançant pour ce qu'il était réellement : une série B. Si tel avait été le cas, on aurait pu alors parler d'une film de série B sans prétention. Or ce n'est pas le cas (vu le melon d'un Spielberg).
Nick de Cusa Posté 3 septembre 2008 Signaler Posté 3 septembre 2008 Si Spielberg s'était moins pris au sérieux, il aurait fait le film en dépensant beaucoup moins d'argent et en le lançant pour ce qu'il était réellement : une série B. Si tel avait été le cas, on aurait pu alors parler d'une film de série B sans prétention. Or ce n'est pas le cas (vu le melon d'un Spielberg). Oui, il s'est fait plaisir avec des possibilités d'effets spéciaux nouvelles pour l'époque. Il donc eu à diriger un gros chantier. Plus, le roman de Chrichton devait être très sérieux technoscientifique. De tout cela Spielberg a fait un très bon film d'action avec des touches humoristiques. Et puis il y a de bonnes choses. En fait l'image la plus impressionante du film ce sont les ondulations de l'eau dans le gobelet, ce qui est une bonne utilisation du langage cinématographique et tout à fait dans l'esprit des films que tu regrettes.
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