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Le PS veut construire une "alternative au libéralisme"


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Lu sur lefigaro.fr

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"Martine Aubry, Laurent Fabius, et Benoît Hamon prônent «une alternative au libéralisme». Une base de travail minimale pour une possible grande majorité commune.

Au Parti socialiste, les espoirs d'union se lèvent parfois en même temps que le soleil. Après avoir arpenté toute la soirée de vendredi et une partie de la nuit les rues, les cafés et autres restaurants du port de La Rochelle, les partisans de Laurent Fabius se sont retrouvés dès 8h30 au casino. «Nous sommes les seuls à avoir ouvert notre réunion aux autres sensibilités», raconte Guillaume Bachelay, un proche de l'ancien premier ministre. «Ça fait 20 ans que le PS crève du «ni-nisme». Il faut au contraire du «et-et !» Autrement dit la stratégie du rassemblement, en langage socialiste.

Et qui donc a retrouvé les fabiusiens, en pleine stratégie de recentrage, à l'heure du petit déjeuner ? Martine Aubry, le strauss-khanien Jean-Christophe Cambadélis et Benoît Hamon, le jeune leader du Nouveau parti socialiste (NPS), ancré à la gauche du PS. Cet attelage autrefois improbable n'avait qu'un seul message à diffuser ce samedi : «Bâtissons une gauche décomplexée, face à une droite sans complexe !». Devant les fabiusiens, à huis clos, la maire de Lille a exigé du PS qu'il s'engage sur «une alternative au libéralisme».

Formule identique sur la «gauche décomplexée» pour le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis, qui ajoute : «Nous, les reconstructeurs, portons l'espoir d'un nouvel Epinay (allusion au congrès fondateur du PS en 1971)». Son initiative a été vivement critiquée par Pierre Moscovici, le premier signataire de la contribution qu'a signé de Cambadélis. Pour l'ancien ministre, qui entend s'appuyer sur les grands élus locaux, l'alliance avec les fabiusiens ne peut pas être une priorité.

Henri Emmanuelli et le danger du «rateau»

L'aile gauche du parti cherche quand même son espace dans une motion commune, une sorte de grand «Pacs» politique. Laurent Fabius, tout d'abord. Décontracté, en jean et polo blanc, l'ancien premier ministre de François Mitterrand veut en finir avec «un PS divisé, illisible et souvent aphone». Fabius, Aubry, une partie des strauss-kahniens et Hamon, «voilà ce que j'encourage», a-t-il souligné dans l'après-midi lors d'une conférence de presse. Pour parvenir à cet objectif, il plaide pour «un dépassement des divisions traditionnelles». Sans parler de 2012 - «ne confondons pas les échéances» -, il verrait d'un bon œil une prise de pouvoir de Martine Aubry lors du congrès de Reims en novembre : «Martine pourrait extrêmement bien remplir ce rôle».

Aubry, le plus petit dénominateur commun ? Benoît Hamon et Henri Emmanuelli, auteurs de la contribution «Reconquêtes» qui a fusionné avec celle de Marie-Noëlle Lienemann, n'y sont pas non plus insensibles. La maire de Lille leur a témoigné «une forme d'empathie», disent-ils. Mais Benoît Hamon pose cinq «conditions» à une alliance, parmi lesquelles une stratégie de «rassemblement de toute la gauche» ou le «retour de l'Etat». «Nous n'irons pas les rejoindre pour améliorer la photo et l'arithmétique», prévient-il. Pour lui, il est donc peu probable de conclure une alliance avec les «barons locaux» de la «Ligne claire» (Collomb, Guérini). Ils ont une image trop droitière et de notables à son goût.

Si l'accord avec Aubry n'aboutit pas, Benoît Hamon est prêt à déposer sa motion. «C'est une hypothèse sérieuse», explique-t-il, soulignant que sa «démarche n'est pas juste de parler pour témoigner, dans notre coin. Nous n'avons pas peur de nous compter, nous ne sommes pas fébriles. Nous voulons que la majorité du PS intègre nos idées». Ce qui est le cas de tous ceux qui pourraient rejoindre une éventuelle coalition. «Ce serait comme un rateau, mais dont chacune des dents voudrait être le manche», s'amuse Henri Emmanuelli, un des plus anciens adeptes - assumé - de la gauche décomplexée."

Du libéralisme ? Où, en France ? …… :icon_up:

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  Emmanuelli a dit :
"Ce serait comme un rateau, mais dont chacune des dents voudrait être le manche"

Emmanuelli le broussailleux a toujours des métaphores qui font froncer les sourcils d'incompréhension. C'est lui le manche en fait.

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En conservant leur orientation résolument "contre le libéralisme", ils sont sûrs de continuer à faire double-emploi avec l'UMP et donc de rester dans l'état où ils sont plongés aujourd'hui - en plus d'être grignotés par la gauche par Besancenot. Mais je ne sais pas s'il faut s'en réjouir.

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Non, les adversaires du libéralisme ne sont pas cons, non, les adversaires du libéralisme ne sont pas cons, non, les adversaires du libéralisme ne sont pas c

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  Jesrad a dit :
en plus d'être grignotés par la gauche par Besancenot.

J'anticipe des moments de franche rigolade quand les caciques du PS nous expliquerons les subtiles différences entre leur anti-libéralisme et l'anti-capitalisme de Besancennot.

Bon, je ne suis pas dupe du fait que c'est juste un missile sol-air contre Delanoë qui prend son envol dans les sondages (et on sait comment ça marche dans les partis politiques aujourd'hui : l'oeil torve fixé sur les desiderata de la ménagère de moins de 50 ans selon IPSOS).

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  Sous-Commandant Marco a dit :
Emmanuelli le broussailleux a toujours des métaphores qui font froncer les sourcils d'incompréhension. C'est lui le manche en fait.

C'est un manche, sans manche.

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Force est de constater que depuis Bastiat le niveau des députés des landes ne cesse de descendre.

Grace à ça au moins on a trouvé du pétrole.

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Titre faux. Ne pas confondre la motion d'une tendance du parti socialiste en état d'opposition avec la politique qu'il pourrait tenir au pouvoir.

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  Apollon a dit :
Titre faux. Ne pas confondre la motion d'une tendance du parti socialiste en état d'opposition avec la politique qu'il pourrait tenir au pouvoir.

Le titre est, de toute façon, fautif.

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  Apollon a dit :
Titre faux. Ne pas confondre la motion d'une tendance du parti socialiste en état d'opposition avec la politique qu'il pourrait tenir au pouvoir.

Combien se socialistes considèrent le libéralisme comme l'ennemi absolu ? A mon avis une écrasante majorité.

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  flavien63 a dit :
Combien se socialistes considèrent le libéralisme comme l'ennemi absolu ? A mon avis une écrasante majorité.

Ces querelles de famille…

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tocqueville, montesquieu, say, bastiat, chateaubriand,…

j'ai du mal à croire qu'ils étaient français…

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  Sous-Commandant Marco a dit :
Emmanuelli le broussailleux a toujours des métaphores qui font froncer les sourcils d'incompréhension. C'est lui le manche en fait.

Il te fait son petit effet, alors.

  • 2 weeks later...
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  Apollon a dit :
Titre faux. Ne pas confondre la motion d'une tendance du parti socialiste en état d'opposition avec la politique qu'il pourrait tenir au pouvoir.

Ils sont de mauvaise foi dans les deux cas, tout comme l'UMP, qu'ils soient en situation d'opposition ou au pouvoir…

  flavien63 a dit :
Combien se socialistes considèrent le libéralisme comme l'ennemi absolu ? A mon avis une écrasante majorité.

Beaucoup, enlevez peut-être Valls et Delanoë (qui se croit libéral sans l'être), et je crois que l'on peut dire que l'écrasante majorité du reste est fermement anti-libérale, au premier rang desquels Méchancon, Ségodiche et Flamby.

Chère Madame Aubry, pour bâtir une opposition au libéralisme, il faudrait que celui-ci soit le système appliqué à l'heure actuelle… Ces constructivistes…

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  Blueglasnost a dit :
Ils sont de mauvaise foi dans les deux cas, tout comme l'UMP, qu'ils soient en situation d'opposition ou au pouvoir…

Ce que je veux dire, c'est que "Martine Aubry, Laurent Fabius, et Benoît Hamon" ne sont pas (pas encore ?) le PS mais une fraction. Et que la motion d'une fraction du PS, quand celui-ci est en état d'opposition, sera forcément plus gauchisée que ce que sera le PS au pouvoir.

Une fois de plus, il faudrait être cohérent. Je constate que dès qu'une personnalité politique va dans un sens libéral, personne ne la croit, et dès qu'elle va dans un sens antilibéral, on considère qu'elle a avoué ! Autrement dit la crédibilité des promesses politiques est appréciée de façon aprioristique, suivant qu'elles se glissent dans les préjugés, et non en elles-même.

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  Apollon a dit :
Je constate que dès qu'une personnalité politique va dans un sens libéral, personne ne la croit, et dès qu'elle va dans un sens antilibéral, on considère qu'elle a avoué !

Ben, quand un socialiste dit qu'il va faire du socialisme, il me semble plus logique de le croire sur parole que lorsqu'il dit qu'il va faire du libéralisme.

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  Apollon a dit :
Autrement dit la crédibilité des promesses politiques est appréciée de façon aprioristique, suivant qu'elles se glissent dans les préjugés, et non en elles-même.

Un peu comme celle des sources ? :icon_up:

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  Lucilio a dit :
Ben, quand un socialiste dit qu'il va faire du socialisme, il me semble plus logique de le croire sur parole que lorsqu'il dit qu'il va faire du libéralisme.

De la même manière, croirais-tu un homme politique plutôt classé libéral qui promettrait une politique libérale s'il arrivait au pouvoir, alors qu'à ce moment il ne fait que présenter une motion dans un grand parti situé dans l'opposition ?

  neuneu2k a dit :
Un peu comme celle des sources ? :icon_up:

Tout à fait.

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  Apollon a dit :
Ce que je veux dire, c'est que "Martine Aubry, Laurent Fabius, et Benoît Hamon" ne sont pas (pas encore ?) le PS mais une fraction. Et que la motion d'une fraction du PS, quand celui-ci est en état d'opposition, sera forcément plus gauchisée que ce que sera le PS au pouvoir.

Une fois de plus, il faudrait être cohérent. Je constate que dès qu'une personnalité politique va dans un sens libéral, personne ne la croit, et dès qu'elle va dans un sens antilibéral, on considère qu'elle a avoué ! Autrement dit la crédibilité des promesses politiques est appréciée de façon aprioristique, suivant qu'elles se glissent dans les préjugés, et non en elles-même.

Non, j'ai par exemple reconnu que Manuel Valls représentait une frange plus libérale au PS, Delanoë défend quant à lui un libéralisme exclusivement politique donc plein de contradictions et très partiel. J'ai vu peu de choses qui allaient dans le sens libéral ces derniers temps, mais speut-être pourrez-vous m'éclairer davantage? Peu m'importe en fait que le PS soit plus ou moins gauchisé, le jour où je voterais pour lui, c'est que j'aurais pris un sacré coup sur le crâne…

  Lucilio a dit :
Ben, quand un socialiste dit qu'il va faire du socialisme, il me semble plus logique de le croire sur parole que lorsqu'il dit qu'il va faire du libéralisme.

Logiquement oui. Mais regardons Sarkozy qui se prétend "libéral", on serait alors tenté de croire qu'il va faire du libéralisme, or il est en train de promouvoir une politique complètement aux antipodes de ce en quoi nous croyons…

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  Blueglasnost a dit :
Non, j'ai par exemple reconnu que Manuel Valls représentait une frange plus libérale au PS, Delanoë défend quant à lui un libéralisme exclusivement politique donc plein de contradictions et très partiel. J'ai vu peu de choses qui allaient dans le sens libéral ces derniers temps, mais speut-être pourrez-vous m'éclairer davantage? Peu m'importe en fait que le PS soit plus ou moins gauchisé, le jour où je voterais pour lui, c'est que j'aurais pris un sacré coup sur le crâne…

Ce n'est pas le problème, le titre du topic est faux.

  Blueglasnost a dit :
Logiquement oui. Mais regardons Sarkozy qui se prétend "libéral", on serait alors tenté de croire qu'il va faire du libéralisme, or il est en train de promouvoir une politique complètement aux antipodes de ce en quoi nous croyons…

Tu voulais illustrer mon point ? :icon_up:

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  Blueglasnost a dit :
Non, j'ai par exemple reconnu que Manuel Valls représentait une frange plus libérale au PS, Delanoë défend quant à lui un libéralisme exclusivement politique donc plein de contradictions et très partiel. J'ai vu peu de choses qui allaient dans le sens libéral ces derniers temps, mais speut-être pourrez-vous m'éclairer davantage? Peu m'importe en fait que le PS soit plus ou moins gauchisé, le jour où je voterais pour lui, c'est que j'aurais pris un sacré coup sur le crâne…

Logiquement oui. Mais regardons Sarkozy qui se prétend "libéral", on serait alors tenté de croire qu'il va faire du libéralisme, or il est en train de promouvoir une politique complètement aux antipodes de ce en quoi nous croyons…

Dans son livre, Delanoë se déclare social-démocrate ouvert au libéralisme, bien plus que socialiste dont il n'a jamais aimé le sens. Il persiste à considérer le PS (ou PSD, parti social-démocrate si jamais…) comme le parti de l'impôt.

Vals est bien plus jeune, très paragmatique et plus proche de la pensée de Pascal Lamy ou de DSK. Peillon est pas mal non plus. Ces jeunes évoluent plutôt dans le bon sens avec Mosco. Mais la route est longue et la pente est forte.

Posté
  Aurel a dit :
Dans son livre, Delanoë se déclare social-démocrate ouvert au libéralisme, bien plus que socialiste dont il n'a jamais aimé le sens. Il persiste à considérer le PS (ou PSD, parti social-démocrate si jamais…) comme le parti de l'impôt.

Vals est bien plus jeune, très paragmatique et plus proche de la pensée de Pascal Lamy ou de DSK. Peillon est pas mal non plus. Ces jeunes évoluent plutôt dans le bon sens avec Mosco. Mais la route est longue et la pente est forte.

Peu importe leurs avis personnels. Ils ne sont pas assez forts en terme de leadership pour gouverner sans leur majorité. Aucun d'entre eux ne fera que tendre vers le libéralisme. Pour une mesure libérale nécessaire, combien de concessions socialistes devront-ils faire?

La dérégulation des grandes surfaces contre les 32 heures données à la Cgt?

Le contrat de travail unique et négocié dans chaque entreprise contre le Smic à 1500 net?

etc …

Bref, le socialisme du PS comme le dirigisme de la Droite sont des tendances beaucoup trop fortes pour être compensées par quelques "touches" libérales.

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  Apollon a dit :
Ce n'est pas le problème, le titre du topic est faux.

Dans quel sens?

  Citation
Tu voulais illustrer mon point ? :icon_up:

Pourquoi pas? En tant que libéraux, il y'a des chances que nous soyons d'accord sur pas mal de points, non?

  Aurel a dit :
Dans son livre, Delanoë se déclare social-démocrate ouvert au libéralisme, bien plus que socialiste dont il n'a jamais aimé le sens. Il persiste à considérer le PS (ou PSD, parti social-démocrate si jamais…) comme le parti de l'impôt.

Vals est bien plus jeune, très paragmatique et plus proche de la pensée de Pascal Lamy ou de DSK. Peillon est pas mal non plus. Ces jeunes évoluent plutôt dans le bon sens avec Mosco. Mais la route est longue et la pente est forte.

Votre dernière phrase résume bien les faits; ce sont là quelques personnalités éparses qui progressent, mais auront-ils la notorité suffisante pour faire évoluer le PS vers davantage de modération envers le libéralisme? Je suppose que seul l'avenir nous le dira.

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