Saxval Posté 4 octobre 2008 Signaler Posté 4 octobre 2008 Même dans le cas d'un crime, les circonstances atténuantes peuvent aller jusqu'à rendre toute condamnation inutile.Bien sûr que tout fonctionnaire est en théorie une receleur, mais en pratique, qui le traiterait comme tel? Encore une fois, en URSS, tout le monde était un fonctionnaire. Il y a receleur et receleur, y'a t'il un fonctionnaire américain rémunéré autant qu'un grand patron d'une banque de Wall Street ?
john_ross Posté 4 octobre 2008 Signaler Posté 4 octobre 2008 Il y a receleur et receleur, y'a t'il un fonctionnaire américain rémunéré autant qu'un grand patron d'une banque de Wall Street ? En quoi le montant de la rémunération a-t-il quelque chose à voir avec la nature du crime perpétré? Un receleur est un receleur. Que la peine soit établi en fonction de son niveau de responsabilité est normal mais en aucun la rémunération ne peut être le seul élément à prendre en compte.
Jesrad Posté 4 octobre 2008 Signaler Posté 4 octobre 2008 Il y a receleur et receleur, y'a t'il un fonctionnaire américain rémunéré autant qu'un grand patron d'une banque de Wall Street ? J'en profite pour signaler que, de mon point de vue, le susmentionné grand patron de Wall Street, s'il s'acoquine avec le Pouvoir, est fonctionnellement un homme d'état.
POE Posté 4 octobre 2008 Signaler Posté 4 octobre 2008 En quoi le montant de la rémunération a-t-il quelque chose à voir avec la nature du crime perpétré? Ouais, qui vole un oeuf vole un boeuf. Désolé mais entre un type qui vole un bout de pain pour bouffer, et un autre qui vole des milliards, il y a une différence morale.
DiabloSwing Posté 4 octobre 2008 Signaler Posté 4 octobre 2008 J'en profite pour signaler que, de mon point de vue, le susmentionné grand patron de Wall Street, s'il s'acoquine avec le Pouvoir, est fonctionnellement un homme d'état. C'est pour ça que je considère que la FED…à l'origine privée, est factuellement "publique" (surtout qu'elle seule a le droit de battre monnaie). L'origine des fonds ne suffit pas, il faut voir son fonctionnement et ses liens avec le pouvoir. Et là…
john_ross Posté 4 octobre 2008 Signaler Posté 4 octobre 2008 Ouais, qui vole un oeuf vole un boeuf. Désolé mais entre un type qui vole un bout de pain pour bouffer, et un autre qui vole des milliards, il y a une différence morale. Non il n'y a pas de différence morale c'est du vol. Les deux doivent être condamnés pour vol, après que la peine pour le vol soit plus ou moins sévère c'est normal.
Jesrad Posté 4 octobre 2008 Signaler Posté 4 octobre 2008 De fait, ceux qui utilisent le pouvoir à leur intérêt ne sont pas tous élus ou sous mandat public, loin de là.
MMorateur Posté 4 octobre 2008 Signaler Posté 4 octobre 2008 Il y a receleur et receleur, y'a t'il un fonctionnaire américain rémunéré autant qu'un grand patron d'une banque de Wall Street ? Martin Bouygues
Invité jabial Posté 4 octobre 2008 Signaler Posté 4 octobre 2008 Il y a receleur et receleur, y'a t'il un fonctionnaire américain rémunéré autant qu'un grand patron d'une banque de Wall Street ? C'est surtout lié au fait qu'en marché libre, un patron de banque gagnerait toujours plus qu'un employé de bureau. Mais la vraie raison de cette objection est que la plupart des gens se sentent plus proches d'un fonctionnaire américain que d'un grand patron. On excuse facilement les comportements avec lesquels on peut s'identifier, et on condamne sans réserve ceux qui ne nous concernent pas. C'est trop facile, et ce d'autant plus que pour chaque patron de ce type il y a probablement une bonne centaine de milliers de fonctionnaires.
POE Posté 4 octobre 2008 Signaler Posté 4 octobre 2008 C'est surtout lié au fait qu'en marché libre, un patron de banque gagnerait toujours plus qu'un employé de bureau. Mais la vraie raison de cette objection est que la plupart des gens se sentent plus proches d'un fonctionnaire américain que d'un grand patron. On excuse facilement les comportements avec lesquels on peut s'identifier, et on condamne sans réserve ceux qui ne nous concernent pas. C'est trop facile, et ce d'autant plus que pour chaque patron de ce type il y a probablement une bonne centaine de milliers de fonctionnaires. Un patron a plus de responsabilité qu'un employé, c'est pour cette raison qu'on le juge plus sévèrement.
john_ross Posté 4 octobre 2008 Signaler Posté 4 octobre 2008 Un patron a plus de responsabilité qu'un employé, c'est pour cette raison qu'on le juge plus sévèrement. Donc cela n'a rien à voir avec la rémunération, mais bel et bien avec la responsabilité.
Invité jabial Posté 4 octobre 2008 Signaler Posté 4 octobre 2008 Un patron a plus de responsabilité qu'un employé, c'est pour cette raison qu'on le juge plus sévèrement. Un employé, certes. Cent mille employés qui manifestent pour exiger le maintien de leur statut, voire carrément l'embauche d'autres, ils n'ont pas de responsabilité dans le désastre actuel? Il faut arrêter de raisonner comme un tambour. La sanction normale que le capitalisme prévoit pour l'échec, c'est la faillite, pas la pendaison du patron par les tripes. Les mêmes qui refusent la faillite parce qu'ils ont gobé le discours court-termiste des patrons-parasites de Freddy et Fanny Mae exigeraient qu'on mette les patrons en tôle? Bonne blague. Et par ailleurs, quand on force, comme ça a été fait, des patrons de banque à prêter à des insolvables, le patron est responsable à exactement zéro pour cent. Ça peut ne pas être politiquement correct de dire ça, mais c'est la réalité. Agir sous la menace absout de toute responsabilité et transfère celle-ci à celui qui tient le fusil. Et celui qui tient le fusil, c'est le politicien, et celui qui lui a donné le fusil, c'est le connard moyen qui veaute contre la méchante discrimination. Hé, il y a pas si longtemps que ça on parlait de faire des prêts logement garantis par l'Etat en France pour appliquer le DALO
POE Posté 4 octobre 2008 Signaler Posté 4 octobre 2008 Et par ailleurs, quand on force, comme ça a été fait, des patrons de banque à prêter à des insolvables, le patron est responsable à exactement zéro pour cent. Ça peut ne pas être politiquement correct de dire ça, mais c'est la réalité. Agir sous la menace absout de toute responsabilité et transfère celle-ci à celui qui tient le fusil. Et celui qui tient le fusil, c'est le politicien, et celui qui lui a donné le fusil, c'est le connard moyen qui veaute contre la méchante discrimination. Si tu considères que le banquier n'est pas responsable de ses actes lorsque ceux ci le conduisent à perdre de l'argent. Je pense que tu trouveras légitime qu'on fasse de même lorsqu'il en gagne, il ne sera donc pas illégitime de lui reprendre.
h16 Posté 4 octobre 2008 Signaler Posté 4 octobre 2008 Le raisonnement vaut alors pour l'état, et tu considères donc que l'impôt, c'est un vol qu'on peut donc récupérer. Tu viens de virer anarcap.
Invité Posté 4 octobre 2008 Signaler Posté 4 octobre 2008 C'est pour ça que je considère que la FED…à l'origine privée, est factuellement "publique" (surtout qu'elle seule a le droit de battre monnaie). L'origine des fonds ne suffit pas, il faut voir son fonctionnement et ses liens avec le pouvoir. Et là… Elle était privée à l'origine ? C'est-à-dire que le gouvernement des Etats Unis aurait donné volontairement son pouvoir de contrôler la monnaie à des privés ? Ou ce sont les privés qui sont devenus fonctionnaires ? Quelqu'un peut m'expliquer ?
POE Posté 4 octobre 2008 Signaler Posté 4 octobre 2008 Le raisonnement vaut alors pour l'état, et tu considères donc que l'impôt, c'est un vol qu'on peut donc récupérer. En tout cas, c'est cohérent. Ce qui me gêne, c'est que cette façon de dire c'est la faute de l'Etat, cela efface la responsabilité individuelle, notion pourtant essentielle au libéralisme.
h16 Posté 4 octobre 2008 Signaler Posté 4 octobre 2008 En tout cas, c'est cohérent.Ce qui me gêne, c'est que cette façon de dire c'est la faute de l'Etat, cela efface la responsabilité individuelle, notion pourtant essentielle au libéralisme. Quand on dit "c'est la faute de l'Etat", c'est en fait un raccourci pour dire que les responsables sont ceux qui ont fait prendre les dispositions législatives aboutissant à cet état. Autrement dit, généralement, on retrouve des personnes précises, qui ont poussé la législation dans tel ou tel sens. Mais il y a aussi le problème plus profond du vote démocratique : la responsabilité existe alors en chacun des votants qui ont participé à la législation délétère. Et la responsabilité n'est pas amoindrie, elle est simplement répartie sur chacun d'eux. Tu vires anarcap, je te dis.
POE Posté 4 octobre 2008 Signaler Posté 4 octobre 2008 Quand on dit "c'est la faute de l'Etat", c'est en fait un raccourci pour dire que les responsables sont ceux qui ont fait prendre les dispositions législatives aboutissant à cet état.Autrement dit, généralement, on retrouve des personnes précises, qui ont poussé la législation dans tel ou tel sens. OK, sauf que je doute que l'américain moyen ait pu avoir une quelconque influence sur le vote des lois, alors que la puissance et la proximité de certains lobbies avec le pouvoir législatif implique une responsabilité.
Invité Posté 4 octobre 2008 Signaler Posté 4 octobre 2008 OK, sauf que je doute que l'américain moyen ait pu avoir une quelconque influence sur le vote des lois, alors que la puissance et la proximité de certains lobbies avec le pouvoir législatif implique une responsabilité. Je ne crois pas qu'influencer quelqu'un en faveur d'une disposition implique une responsabilité. Mais par contre, un vote, c'est un mandant, tu es responsable de ton représentant - à moins que le vote ne soit secret. Là, cela devient une association secrète de complices qui s'ignorent.
h16 Posté 4 octobre 2008 Signaler Posté 4 octobre 2008 OK, sauf que je doute que l'américain moyen ait pu avoir une quelconque influence sur le vote des lois, alors que la puissance et la proximité de certains lobbies avec le pouvoir législatif implique une responsabilité. Ces mêmes américains moyens qui ont fait échouer le premier plan Paulson en bombardant de mails la chambre des représentants (élus) ? Allons, tu ne donnes pas assez de crédit à la démocratie… Un vrai petit anarcap, je te dis !
POE Posté 4 octobre 2008 Signaler Posté 4 octobre 2008 Ces mêmes américains moyens qui ont fait échouer le premier plan Paulson en bombardant de mails la chambre des représentants (élus) ? Plan Paulson qui a finalement été voté, les plus grosses ficelles sont celles qu'on ne voit pas.
h16 Posté 4 octobre 2008 Signaler Posté 4 octobre 2008 Plan Paulson qui a finalement été voté, les plus grosses ficelles sont celles qu'on ne voit pas. … pour exactement la même raison : après le média-bashing dont ils ont été victimes (consentantes), présentant le rejet du plan comme un début d'apocalypse, beaucoup de ces mêmes américains qui avaient fustigé le plan au départ se sont retournés (et leur veste avec) vers leurs représentants en disant, finalement, "allez-y" ; j'ai eu l'occasion d'écouter en live les discours de ces représentants lors du débat avant le vote de ce plan, et c'est exactement l'argument avancé pour expliquer que certains représentants (démocrates, majoritairement) aient jugé nécessaire d'adouber Paulson. L'est belle, la démocrassie.
Invité Posté 4 octobre 2008 Signaler Posté 4 octobre 2008 Toujours personne pour m'expliquer l'Histoire de la Fed ? Ou juste un petit lien, je trouve que des sites "paranoïaques?" sur le sujet, c'est lourd.
Bastiat Posté 4 octobre 2008 Signaler Posté 4 octobre 2008 Toujours personne pour m'expliquer l'Histoire de la Fed ? Comme point de départ http://www.kwaves.com/fiat.htm y a t'il une balise pour les videos google ? Money, Banking and the Federal Reserve http://video.google.com/videoplay?docid=-466210540567002553 History of the Federal Reserve http://video.google.com/videoplay?docid=-515319560256183936
alex6 Posté 5 octobre 2008 Signaler Posté 5 octobre 2008 Cette masse croît d'année en année avec l'arrivée de plus en plus de pays qui ont un système de retraite par capitalisation. Celà à aussi mis pas mal de pression dans le système, et ça va pas s'arranger pour l'avenir. Et dans quoi investisse les fonds de pensions ? Surtout dans l'immobilier et dans les obligations. Cela dit, la aussi, l'Etat est responsable: ce ne sont pas les fonds de pension en tant que tels qui sont nuisibles, c'est leur généralisation générée par l'impossibilité pour le quidam de choisir sa façon de constituer sa retraite. Sur ce point je ne suis pas d'accord, le depositaire d'un fond de pension peut parfaitement gerer son portefeuille comme il l'entend (c'est le cas en Australie et je doute que cela differe ailleurs) Investir la totalite de ses fonds sur des positions a risques tout le monde ne le fait pas et bien souvent on diversifie son portefeuille entre des placements a risques et des placements garantis type cash ou interets fixes. Donc non seulement ces capitaux ne pressurisent pas le systeme mais ils lui apportent de l'air en permettant d'accelerer l'accumulation de capital. Ca n'est clairement pas une cause de la crise actuelle. En un sens ce sont plutot les systemes de retraite par repartition qui imposent des emprunts etatiques toujours plus importants et par consequence encouragent la pratique de taux bas qui creent le surplus monetaire. C'est d'autant plus vrai lorsque le systeme repose sur une pyramide des ages equilibree.
Pax In Terris Posté 5 octobre 2008 Signaler Posté 5 octobre 2008 En un sens ce sont plutot les systemes de retraite par repartition qui imposent des emprunts etatiques toujours plus importants et par consequence encouragent la pratique de taux bas qui creent le surplus monetaire. C'est d'autant plus vrai lorsque le systeme repose sur une pyramide des ages equilibree. Je ne vois pas clairement le rapport entre la retraite par répartition et l'emprunt. En théorie, la retraite par répartition est censée être financée entièrement par les cotisans du moment et non par un abondement public;
Pax In Terris Posté 5 octobre 2008 Signaler Posté 5 octobre 2008 Et par ailleurs, quand on force, comme ça a été fait, des patrons de banque à prêter à des insolvables, le patron est responsable à exactement zéro pour cent. Ça peut ne pas être politiquement correct de dire ça, mais c'est la réalité. Agir sous la menace absout de toute responsabilité et transfère celle-ci à celui qui tient le fusil. Et celui qui tient le fusil, c'est le politicien, et celui qui lui a donné le fusil, c'est le connard moyen qui veaute contre la méchante discrimination. En fait, les banquiers ont tout de même eu, je présume, une porte de sortie, à savoir tout simplement changer d'activité. Qand une activité devient non rentable du fait de la loi, le plus sage et le moins coûteux semble être d'en changer.
alex6 Posté 5 octobre 2008 Signaler Posté 5 octobre 2008 Je ne vois pas clairement le rapport entre la retraite par répartition et l'emprunt. En théorie, la retraite par répartition est censée être financée entièrement par les cotisans du moment et non par un abondement public; Il me semble, a verifier, que les seuls cotisans ne suffisent plus aujourd'hui a payer les retraites. Mais de toutes manieres j'incluais dans le systeme les provisions pour le payement des retraites des fonctionnaires et en ce sens l'etat est necessairement amene a opter pour une politique de taux bas a long terme. Je ne dis pas que c'est la cause de la faillite actuelle, je dis simplement que le systeme de retraite par repartition est plus certainement responsable que le systeme par capitalisation. Mais cela reste sans doute mineur face aux autres causes.
Jesrad Posté 5 octobre 2008 Signaler Posté 5 octobre 2008 En fait, les banquiers ont tout de même eu, je présume, une porte de sortie, à savoir tout simplement changer d'activité. Qand une activité devient non rentable du fait de la loi, le plus sage et le moins coûteux semble être d'en changer. Soyons clairs: les banquiers qui ont suivi sont tout de même complices. Leur réaction était même raisonnable: soit ils suivaient, soit un concurrent le faisait à leur place et les bouffait. Là dessus, l'existence de la réglementation imposant un ratio de fonds propres / crédits a été particulièrement nuisible, empêchant une concurrence de se développer sur ce point (risque du crédit) entre établissements.
POE Posté 5 octobre 2008 Signaler Posté 5 octobre 2008 Donc non seulement ces capitaux ne pressurisent pas le systeme mais ils lui apportent de l'air en permettant d'accelerer l'accumulation de capital. Ca n'est clairement pas une cause de la crise actuelle. Ils lui apportent de l'air comme ils peuvent le retirer très rapidement. Si les fonds de pension investissent tous de la même manière, en même temps, ils jouent plutôt un rôle délétère sur les fluctuations économiques.
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