Cinéma BIS

[Librekom]

Voici un article qui m'a bien fait rire, publié dans une partie du site parano.be réservée à ses membres.

J'ai obtenu l'autorisation écrite de vous en faire profiter :

Je me souviens encore avec nostalgie des actionners de ma jeunesse. A l’époque, le mur de Berlin n’était pas encore tombé et les communistes en profitaient pour comploter dans l’ombre et fomenter des plans machiavéliques contre le monde libre (en général, il s’agissait de capturer des prisonniers américains pour ensuite se faire bourrer la tronche par un type musclé).

Alors même que je repense à ces beaux communistes fringants d’une époque révolue, une larme roule le long de ma joue (la gauche, évidemment).

Dans ces beaux films d’une époque révolue, on peut distinguer trois sortes de communistes :

Le communiste soviétique :

Ce grand individu est un solide gaillard musclé, buriné par le froid des steppes sibériennes et dénué de tout humour. Dévoué corps et âme à sa Mère Patrie l’URSS, il s’adresse à ses troupes dans un anglais parfait mais roule de manière irrémédiable ses R (même lorsqu’il est infiltré à la CIA). C’est là son plus grand défaut. Car, autrement, le communiste soviétique est calculateur, méchant, et joue aux échecs (il ponctuera chacune de ses décisions, victoires ou défaite en avançant un pion sur un échiquier en prenant un air inspiré et peu engageant, même lorsqu’il est infiltré à la CIA).

En baston, ce grand gaillard est d’une force et d’une résistance surprenante. Il est capable de buter à lui seul tout un régiment de figurants. Seul un grand gaillard aussi musclé que lui, mais américain, saurait en venir à bout.

Le communiste asiatique :

Celui-là est petit, chafouin, sadique et très nerveux. Stratégiquement parlant, ses plans sont assez flous : il aime prendre en otage des soldats américains pour les séquestrer et les torturer au fin fond de la jungle, ce qui ne constitue en général pas une stratégie très pérenne, dans la mesure ou cela attire systématiquement un soldat d’élite américain dans les parage. Or, le communiste asiatique est nul en baston. Il se fait dessouder par paquet de 12, brûler au lance-flamme, égorger, embrocher, tabasser la tronche ou exploser au pain de C4. A l’instar du ninja avec lequel il partage sa passion pour se faire tuer en masse, il meurt en poussant un cri suraïgu, ce qui est très amusant.

Le communiste cubain :

Indiscipliné, mal rasé, alcoolique, le cubain a deux passions dans la vie : violer des gonzesses et exécuter des gens. Plus corrompu encore qu’un juge d’instruction sicilien, il laisse s’échapper des prisonniers en échange d’une bouteille d’alcool frelaté. Leur chef, un leader charismatique aux allures de Che Guevara, est un illuminé utopiste sans le moindre honneur, est toujours le premier à tirer dans le dos ou à ne pas suivre ses propres dogmes.

Doté d’une arme, le communiste cubain est redoutable. Il n’hésite pas à tirer partout pour un oui, pour un non. Il tire au choix, en l’air pour marquer sa joie (par exemple lorsqu’il a trouvé une bouteille d’alcool frelaté), ou dans la foule remplie d’innocents afin de fabriquer des veuves et des orphelins qu’il pourra ensuite protéger, corrompre et/ou violer. Dénué de son arme, il est cependant nul en combat rapproché et adopte une posture ridicule avant de se faire tatanner par le premier héros du monde libre qui se présente.

De nos jours, les communistes de films sont en perdition. Ils ont été remplacés par des maffieux russes ou des rebelles afghans, beaucoup moins charismatiques bien que tout autant stéréotypés, ce qui est déplorable.

J’en appelle donc, par la présente propa, à Vladimir Poutine, Raul Castro et Hu Jintao à rétablir une politique internationale encore plus désastreuse et moins timorée qu’elle ne l’est (avec des menaces nucléaires et autres actions insidieuses larvées, faites pas vos timides) afin de rétablir le climat de la guerre froide, propice à l’épanouissement de méchants de films valables.

Messieurs les dictateurs, le cinéma BIS a besoin de vous !

signé: Sysken-Vi-FEAR 12407

[pankkake]