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Sarkozy: "Suis-je socialiste: Peut-être"


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Sarkozy: "Suis-je socialiste? Peut-être"

Par Alice POUYAT

leJDD.fr

Devant les parlementaires européens, le président français a plaidé une nouvelle fois ce mardi pour une plus forte régulation avec notamment la création de fonds souverains nationaux et un gouvernement économique européen, qui soit un pendant de la BCE. Le PS ironise sur la conversion au socialisme du président et de la droite européenne.

Sarkozy devant le parlement européen. (Reuters)

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Après la crise, la récession

Après la main invisible, la patte Sarkozy. En pleine crise financière, le président continue à prôner l'intervention de l'Etat, et cette fois-ci au niveau européen. Devant les députés des Vingt-sept, l'actuel président de l'UE a plaidé ce mardi pour la création de fonds souverains au sein de l'Union. "Les Bourses sont à un niveau historiquement bas. Je n'aimerais pas que les citoyens, dans quelques mois, se réveillent en découvrant que les sociétés européennes appartiennent à des capitaux non européens qui auraient acheté au plus bas du cours de Bourse, à vil prix (…). Les citoyens européens demanderaient alors: qu'avez vous fait?", a lancé Sarkozy devant l'hémicycle de Strasbourg. Selon lui, ces fonds pourraient voir le jour dans chacun des pays et se coordonner de temps à autres pour apporter une réponse à la crise.

Une proposition peu goûtée toutefois par l'Allemagne. Dans une interview à paraître mercredi dans les colonnes du Frankfurter Allgemeine Zeitung, le ministre de l'Economie, Michael Glos, estime que l'idée va à l'encontre du système qui fonctionne avec succès depuis des décennies en Europe. "La proposition française contredit tous les principes de succès dont sont dotées nos politiques économiques", juge-t-il, avant d'ajouter: "L'Allemagne restera ouvert aux capitaux du monde entier."

Gouvernement économique européen

Sur sa lancée, Sarkozy a également repris ce mardi une proposition formulée lors du Conseil européen de Bruxelles les 14 et 15 octobre: celle d'un gouvernement économique européen capable de devenir "un véritable pendant de la BCE". Quel visage pourrait prendre ce gouvernement? Le président est resté assez vague, précisant seulement: "Il doit être au niveau des chefs d'Etat, les seuls ayant la légitimité démocratique nécessaire". Indirectement, il s'est toutefois prononcé pour plus de continuité dans les instances dirigeantes, indiquant qu'il n'était "pas raisonnable" que l'UE doive changer de président tous les six mois.

Au passage, et alors qu'une réunion consacrée à la lutte contre les paradis fiscaux se tient à Paris, Nicolas Sarkozy a également émis le voeu qu'aucune banque ne travaillant avec de l'argent de l'Etat ne puisse s'y réfugier. Il a appelé à une négociation européenne pour mettre en bon ordre les paradis fiscaux. Réaction du Luxembourg mardi soir, via son Premier ministre, Jean-Claude Juncker: "Je suis tout à fait ouvert pour discuter des vertus du secret bancaire [en vigueur au Luxembourg, ndlr] (…) mais nous ne sommes pas prêts à nous mettre volontairement sur un banc d'accusés. (…) Nous ne sommes pas obligés de nous rendre à des convocations franco-allemandes", a-t-il déclaré sur France 2. Et d'ajouter: "La France aussi connaît des niches fiscales (…) Elle n'est pas plus exemplaire en matière de moralité financière que le Luxembourg." Le message est clair.

Sarkozy, "un véritable socialiste"

Les déclarations de Nicolas Sarkozy devant le Parlement européen ont été applaudies par l'UMP. Frédéric Lefebvre, porte-parole du parti, salue "l'hyperréactivité" du président qui a réussi à faire accepter aux Etats-Unis le principe d' un sommet mondial pour un nouvel ordre financier international.

De son côté, le chef de file des socialistes au Parlement européen Martin Schulz a ironisé sur la conversion de la droite en Europe aux bienfaits de l'interventionnisme d'Etat face à la crise, qualifiant Nicolas Sarkozy de "véritable socialiste". Réponse de Sarkozy: "Suis-je devenu socialiste? Peut-être. Mais convenez que vous, vous ne parlez pas comme un socialiste français".

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JDD 21 octobre

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Sarkozy ne fait qu'un avec la mode! Quand il faut être de droite il est de droite, quand il faut être socialo, il est socialo, girouette style.

Maintenant je suis très satisfait de la remarque de Monsieur Juncker, qui envoie se faire foutre les allemands et français qui tentent d'imposer quelque chose à un autre état. Je pense que les allemands sont moins virulents, mais un peu plus depuis la découverte d'énormes fraudes fiscales (fraudes que je ne condamne pas, au contraire).

Sarko a une dent contre la banque de France et rêve de la contrôler, la controlitude aïgue françaiese à son paroxisme, c'est pour cela que je reste persuadé que la France va subir un revers assez totalitaire de la part du gouvernement. Plus de lois liberticides, plus de contrôles, toujours plus d'Etat.

Enfin interdire les banques dans les paradis fiscaux, mais il rêve le coco ahaha ce sont toutes des sociétés locales, pas des bureaux de représentation! Les grands banques font des comptes consolidés, mais les succurusales à l'étranger restent des sociétés locales! En plus ça représente une bonne part de bénefs, une bonne part de l'image de marque et ce con va couper tout ça, je suis bien curieux de voir ça.

Quant à s'attaquer aux paradis fiscaux, là il rêve encore, s'attaquer au luxembourg, à la Suisse, à Monaco, à Andore, au Liechtenchtein ca va être très très chaud! Le seul Etat que la france peut réellement mettre dans la mouise c'est Monaco, mais là l'italie se fera une plaisir d'aider Monaco, les relations sont là encore historiques.

Le luxembourg fait partie de l'europe, on ne pourra rien leur imposer si facilement. les Suisse ne font même pas partie de l'Europe et toutes les grandes institutions internationales y sont présentes, menacer la Suisse, ce sera très dur!

Andore ce sera tout aussi compliqué et le Liechtenchtein n'en parlons même pas…

Alors bon courage Sarko pour faire ce que tu annonces, nous en tout cas dans les "paradis fiscaux" on se fend bien la poire avec tes effets d'annonce pour contenter le français qui paye plein pot en france (je paye des impôts en Suisse! et plein pot aussi!!! et pourtant…)

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Hier soir, Pujadas sommait Juncker de s'expliquer et de s'excuser…et il n'a pas été déçu, le pauvre. Il y avait quelque chose qui apparaissait fortement: l'ignorance crasse des présentateurs de JT.

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Il y avait quelque chose qui apparaissait fortement: l'ignorance crasse des présentateurs de JT.

Je me souviendrai toujours de cette réplique de Coluche à Claude Sérillon : "Bah, pour être présentateur du JT, il suffit d'avoir un bon peigne." La tronche du Sérillon ! :icon_up:

Invité rogermila
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La tronche du Sérillon ! :icon_up:

Qu'est-ce qu'il devient celui là ?

C'était vraiment l'archétype même du socialo bobo nul, embauché par piston à Francetélévisions.

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Sarkozy ne fait qu'un avec la mode! Quand il faut être de droite il est de droite, quand il faut être socialo, il est socialo, girouette style.

Personnellement, il m'a toujours paru beaucoup plus proche d'un socialiste. Que ce soit sur les valeurs (il est un pur produit de 68 dans son comportement hédoniste), sur l'économie (rappelez-vous de ses lubies de contrôle des prix), il s'est toujours distingué par un interventionnisme aigü (malgré la propagande de la gauche) - tendance qui s'est certes accentuée au gré des circonstances favorables et de son opportunisme bondissant. C'était très clair dès sa campagne électorale, axée sur la valeur travail (un élément productiviste issu de la théorie marxiste de la valeur) et sur la révolution écologiste, évolution confirmée par l'ouverture, etc.

D'ailleurs si la gauche ne peut l'encadrer et s'il a déclenché au début un mélange de fascination et de détestation, c'est à la fois par ce qu'il a emprunté un programme travailliste et aussi car les socialistes, dans leur cerveau reptilien, restent ataviquement fascinés par ce mélange d'autoritarisme, de volontarisme et la tentation de l'homme providentiel.

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Qu'est-ce qu'il devient celui là ?

C'était vraiment l'archétype même du socialo bobo nul, embauché par piston à Francetélévisions.

Embauché à l'ORTF à l'époque.

Aujourd'hui il travaille sur France Ô une chaine du groupe France Télévision.

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Hier soir, Pujadas sommait Juncker de s'expliquer et de s'excuser…et il n'a pas été déçu, le pauvre. Il y avait quelque chose qui apparaissait fortement: l'ignorance crasse des présentateurs de JT.

Pas tous. Il y en a parfois qui ont quelque chose dans la cervelle. On les reconnaît du reste facilement; ils sont tous au placard.

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Sarkozy ne fait qu'un avec la mode! Quand il faut être de droite il est de droite, quand il faut être socialo, il est socialo, girouette style.

Il y a un côté chiraquien chez Sarko, la retenue liée à la fonction en moins.

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La France aussi connaît des niches fiscales (…) Elle n'est pas plus exemplaire en matière de moralité financière que le Luxembourg.

Ca reflète bien le discours de Juncker, ou c'est seulement ce que Le Monde a voulu en retenir ? Je trouve cette phrase gênante, elle accrédite l'idée que pour être moral il faut prélever beaucoup d'impôts et violer la vie privée des citoyens. Il aurait dû dire exactement l'inverse.

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Il y a un côté bonapartiste (dans sa définition large) chez Nicolas Sarkozy.

Mélanger idées de droite et de gauche, socialisme et libéralisme (un peu comme Napoléon III avec son "extinction du paupérisme" et son traité de libre échange avec le Royaume Uni),libertés et autoritarisme,régime personnifiée par un homme providentiel,et j'en passe c'est exactement ce qui a été fait et ce qui est fait aujourd'hui par Nicolas Sarkozy.

En tout cas, décidément, depuis la révolution de 1789, la France a bien du mal à choisir entre autoritarisme (ou centralisme) héritée de la monarchie et libéralisme.

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Hier soir, Pujadas sommait Juncker de s'expliquer et de s'excuser…et il n'a pas été déçu, le pauvre. Il y avait quelque chose qui apparaissait fortement: l'ignorance crasse des présentateurs de JT.

séquence collector :icon_up:

(l'intervention de Juncker commence après environ 8' de propagande reportage)

[dailymotion]k5FmsF9oc9wt5kOo2a[/dailymotion]

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séquence collector :icon_up:

(l'intervention de Juncker commence après environ 8' de propagande reportage)

[dailymotion]k5FmsF9oc9wt5kOo2a[/dailymotion]

What an asshole!

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Sarkozy est surtout l'enfant terrible d'une révolution de 1789 qui a mal tourné.

C'est le rejeton typiquement français d'une grosse erreur de jeunesse des libéraux français qui ,à l'époque, ont voulu ou laisser la violence s'imposer dans la conquête des libertés.

Edmund Burke avait raison.

On paie encore aujourd'hui cette erreur. :icon_up::doigt::mrgreen:

voir sur le sujet:

https://www.liberaux.org/index.php?showtopic=31137&st=0

Posté
Sarkozy est surtout l'enfant terrible d'une révolution de 1789 qui a mal tourné.

L'est bien conservé. Je ne le voyais pas si vieux.

Posté
Il y a un côté bonapartiste (dans sa définition large) chez Nicolas Sarkozy.

Mélanger idées de droite et de gauche, socialisme et libéralisme (un peu comme Napoléon III avec son "extinction du paupérisme" et son traité de libre échange avec le Royaume Uni),libertés et autoritarisme,régime personnifiée par un homme providentiel,et j'en passe c'est exactement ce qui a été fait et ce qui est fait aujourd'hui par Nicolas Sarkozy.

En tout cas, décidément, depuis la révolution de 1789, la France a bien du mal à choisir entre autoritarisme (ou centralisme) héritée de la monarchie et libéralisme.

Je ne sais pas où t'as vu le libéralisme un jour chez Sarko.

En tout cas, il ne se cache plus pour dire qu'il est socialiste, on peut au moins dire qu'il n'est pas hypocrite.

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Je ne sais pas où t'as vu le libéralisme un jour chez Sarko.

En tout cas, il ne se cache plus pour dire qu'il est socialiste, on peut au moins dire qu'il n'est pas hypocrite.

Ben c'est facile, il est plus libéral que d'autres, donc on peut lui trouver du libéralisme par contraste, c’est d’ailleurs ce qu’il dit dans sa réponse, qu’il est libéral en France, et socialiste pour le reste du monde.

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Ben c'est facile, il est plus libéral que d'autres, donc on peut lui trouver du libéralisme par contraste, c’est d’ailleurs ce qu’il dit dans sa réponse, qu’il est libéral en France, et socialiste pour le reste du monde.

Même en France son libéralisme est pour moi inexistant ou titubant quand on retrace ce qu'il a fait depuis qu'il s'est assis sur le trône :icon_up: , ou alors il a lui-même une fausse-définition du libéralisme quand il se déclare comme tel, ce qui alimente encore et toujours la confusion qu'en ont les étatistes.

Posté

Je trouve beaucoup plus productif pour ma compréhension de décrire le système comme un parti unique dont (envrion) la moitié des représentants passe (environ) la moitié de son temps en périodes de vaches maigres* et la moitié en périodes de vaches grasses.

En Belgique c'est encore mieux: un parti unique avec des courants représentés par des logos (et des sigles comiques côté flamand), le vote obligatoire, suite à quoi c'est les mêmes qui restent. Si vraiment il faut virer un courant quelques années, alors il reste "au régional", garantissant ainsi les rentes.

Ajoutez deux ou trois partis "dangereux pour la démocratie" n'ayant pas accès aux mandats et ayant pour fonction de légitimer le parti unique et emballez c'est pesé.

*: tout est relatif. Hors mandats il y a toujours des places garantissant revenus et mieux encore : amassement d'avantages en nature défiscalisés.

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Je trouve beaucoup plus productif pour ma compréhension de décrire le système comme un parti unique dont (envrion) la moitié des représentants passe (environ) la moitié de son temps en périodes de vaches maigres* et la moitié en périodes de vaches grasses.

En Belgique c'est encore mieux: un parti unique avec des courants représentés par des logos (et des sigles comiques côté flamand), le vote obligatoire, suite à quoi c'est les mêmes qui restent. Si vraiment il faut virer un courant quelques années, alors il reste "au régional", garantissant ainsi les rentes.

Ajoutez deux ou trois partis "dangereux pour la démocratie" n'ayant pas accès aux mandats et ayant pour fonction de légitimer le parti unique et emballez c'est pesé.

*: tout est relatif. Hors mandats il y a toujours des places garantissant revenus et mieux encore : amassement d'avantages en nature défiscalisés.

A chaque fois que je lis un message où l'on évoque le système belge, j'en ai des sueurs froides :icon_up:

Posté
A chaque fois que je lis un message où l'on évoque le système belge, j'en ai des sueurs froides :icon_up:

Bof, ce n'est pas pire que la France. L'industrie politique y trait à fond la vache tribale, les belges aimant flamber leurs thunes dans cette connerie là, mais il y a aussi bien des choses qui sont pires en France.

Posté
Sarkozy est surtout l'enfant terrible d'une révolution de 1789 qui a mal tourné.

A-t-on un exemple de révolution ayant bien tourné ?

A chaque fois que je lis un message où l'on évoque le système belge, j'en ai des sueurs froides :icon_up:

Moi ça me rassure. :doigt:

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Londres 1689.

+1000, même si la tolérance résultante a un peu oublié les catholiques…

Mais bon, pour un coté perdant dans une révolution, je suis d’accord, ils ont été extrêmement peu persécutés, en particulier au vu du fait qu'il y en avait une bonne partie qui étaient des agents de ce salopard de Louis le Grand.

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