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Comment parler des livres que l'on n'a pas lus ?


José

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Présentation de l'éditeur

L'étude des différentes manières de ne pas lire un livre, des situations délicates où l'on se retrouve quand il faut en parler et des moyens à mettre en œuvre pour se sortir d'affaire montre que, contrairement aux idées reçues, il est tout à fait possible d'avoir un échange passionnant à propos d'un livre que l'on n'a pas lu, y compris, et peut-être surtout, avec quelqu'un qui ne l'a pas lu non plus.

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Ce livre est un scandale ! C'est un livre très dangereux, qui participe du relativisme moderne et constitue en soi une symptôme éclairant de la vacuité de notre ère actuelle où le zapping spectaculo-médiatique encourage (et se nourrit en retour) le règne de la doxa et de la pensée unique manipulatrice.

Quand les sophistes n'ont plus peur de se cacher, l'époque ne va plus à la catastrophe : elle s'y vautre déjà avec une volupté nihiliste.

(Je ne l'ai évidemment pas lu… Agitation médiatique pour donner une importance factice au texte, inscription dans un contexte de vagues généralités apocalyptiques propices à un débat oiseux où les auto-proclamés libre-penseurs de service pourront asséner des poncifs éculés avec l'orgueil de celui qui a inventé le fil à couper le beurre, conclusion sentencieuse, un rien poseuse pour titiller l'auteur, et doucement provoquante pour l'obliger à entrer dans la polémique sans paraitre l'agresser de front : j'ai bon, non ? Pas besoin de le lire … :icon_up: )

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En passant, je suis en train de lire le livre de Nassim Taleb, "The Black Swan". Vers le début, Taleb fait remarquer que, contrairement aux idées reçues, il est salutaire de ne pas avoir lu tous les livres de sa bibliothèque. La question la plus idiote à poser au propriétaire d'une belle bibliothèque est: "avez-vous vraiment lu tous ces livres?". Nous avons tendance à vouloir rationaliser ce qui est du domaine du hasard alors que ce que nous ne savons pas est plus important que ce que nous savons. Un livre n'est pas un objet de consommation à laisser traîner dans un coin poussiéreux une fois parcouru en entier.

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Dans son principe, ce livre va faire des dégâts, car il va apporter chez tous ceux de faible discernement qui l'auront lu le soupçon sur tout commentaire littéraire.

Ne le lisez pas :icon_up: , faîtes une économie, et gardez votre confiance…

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D'un autre côté, le même auteur a pondu aussi "Comment améliorer les œuvres ratées ?" . Ça en dit long :icon_up: .

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D'un autre côté, le même auteur a pondu aussi "Comment améliorer les œuvres ratées ?" . Ça en dit long :icon_up: .

Toujours dans la même série des oeuvres auto-référentielles: "Comment écrire des livres que personne ne lira". Lucilio se fendra d'une critique dithyrambique.

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Ah, ça me rappelle se glorieux épisode de ma jeunesse, ou en classe de français, j'avais réussi à avoir, je crois, 13/20 à un contrôle de lecture qui portais sur La Peste, de Camus - et ce, bien sûr, sans en avoir lu une seule ligne.

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Ah, ça me rappelle se glorieux épisode de ma jeunesse, ou en classe de français, j'avais réussi à avoir, je crois, 13/20 à un contrôle de lecture qui portais sur La Peste, de Camus - et ce, bien sûr, sans en avoir lu une seule ligne.

Patrick Poivre d’Arvor, alors qu’on lui demandait s’il avait lu tel roman, avait répondu : « Oui, mais pas personnellement. » :icon_up:

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