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Logiciel libre


free jazz

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Posté

C'est la thèse de ce billet de Miclo, qui s'appuie sur Toffler :

http://www.causeur.fr/le-logiciel-libre-ne…besancenot,1460

Les communautés altercomprenantes du libre seraient donc nos idiots utiles.

Le logiciel libre ne cotise pas chez Besancenot

Il a brisé un monopole : c’est pas libéral ça ?

(…)

Certes, il se trouve bien quelques esprits suffisamment bas du front pour proclamer que les logiciels libres sont une solution “citoyenne” et quasiment révolutionnaire, censée battre en brèche le capitalisme éhonté de ces ignobles sociétés qui osent commercialiser, elles, le fruit de leur travail… Il se trouve bien encore quelques proudhoniens sur le retour pour professer que “la propriété c’est le vol”. Seulement, appliqué aux logiciels libres, ce discours ne tient pas la route trente secondes.

Aux dernières nouvelles, personne n’a encore vu le très standard Tristan Nitot (Mozilla) déballer sa panoplie de garde rouge ni l’excellent Daniel Glazman (Disruptive innovations) faire la couverture d’Anti-Davos hebdo habillé en Che Guevara. Et ça fait même longtemps que personne n’a vu ces deux Stakhanov du logiciel libre en France turbiner au kolkhoze – que deviennent-ils d’ailleurs me demande, insistante, Marie-George Buffet1. C’est qu’en soi le logiciel libre n’est porteur d’aucune idéologie.

Ni José Bové ni Olivier Besancenot n’ont persuadé le ministère français de la Défense et celui de l’Intérieur de passer à Thunderbird et à Firefox. Ce n’est pas par altermondialisme forcené ni parce qu’il se serait subitement amouraché de Clémentine Autain qu’Hervé Morin a pris en début d’année 2008 la décision que l’administration de la Défense migrerait de Windows XP vers Ubuntu d’ici l’horizon 2013.

Le libre ne s’oppose pas au logiciel propriétaire ; ils répondent l’un comme l’autre à des modèles économiques qui leur sont propres. Dans le cas d’un logiciel propriétaire, le cas de figure est assez simple : une société dépose un brevet, commercialise un logiciel et prospère grâce à la vente de ce dernier. Pour le logiciel libre, les choses sont un peu plus complexes, puisque les revenus qu’il génère ne sont pas liés à la vente dudit logiciel. Ils peuvent concerner la prestation de services, l’assistance, la maintenance, la mise en place de fonctionnalités spécifiques, la formation, la vente de morceaux de code en vue de développer un logiciel propriétaire, etc. En bref, pour parler en maquignon, les développeurs du libre ne vous vendent pas la bête, mais vivent en s’occupant d’elle, en lui trouvant des pâturages plus gras ou en lui tricotant un manteau pour l’hiver. Les idées ne manquent pas quand on est maquignon ou développeur.

Si l’on veut bien y regarder de plus près, l’apparition du logiciel libre ces dernières années a réinscrit le marché des logiciels dans le libéralisme. Pas besoin d’avoir un poster de Friedrich Hayek au-dessus de son lit (de toute façon ce type a quitté depuis un bail Tokio Hotel) pour comprendre que la pire plaie dans une économie libérale c’est le monopole. Or, pour s’en tenir au seul exemple des navigateurs Internet, après la perte de vitesse de Netscape, Microsoft exerçait un quasi monopole avec Internet Explorer, jusqu’à ce que l’apparition de Firefox crée un véritable contexte concurrentiel.

Le logiciel libre est donc bien loin d’être un parangon de l’altermondialisme ou de la lutte contre les aliénations du système capitaliste. La cause est même un peu fichue pour José Bové : le logiciel libre n’est pas autre chose que le plus récent OGM du libéralisme. Pour reprendre ce qu’écrivait en 1980 Alvin Toffler (qui faisait déjà de la futurologie quand Jacques Attali commençait à se faire payer pour faire semblant d’en faire), il se pourrait même bien que le logiciel libre soit l’une des facettes du prosumérisme qu’il décrivait alors. Pour faire bref et ne pas enquiquiner ni le geek,, ni le nerd et encore moins le gerd (sont coriaces, cette race-là comme le dirait Zemmour), Toffler écrit qu’au consommateur, apparu avec la IIe Révolution industrielle, succéderait le prosumer, c’est-à-dire le consommateur qui contribuerait lui-même à produire ce qu’il consomme

Posté

Il ne faut pas rêver.

Parlez à un partisan du libre, premier à se foutre de ces "cons de sénateurs qui légifèrent à propos du web sans savoir ce qu'est un PC", de la sécu, du droit au port d'arme, des interventions de l'état dans l'économie et d'un coup le discours change. Il faut déjà lutter rien que pour leur faire admettre que non, l'école n'est pas gratuite en France.

Posté

Je me demande bien de quoi il veut parler :icon_up:

Le néolibéralisme postule que chacun est libre de faire ce qu'il veut dans la mesure du possible. Je pousse bien entendu à l'extrême, mais c'est ça. Ce sont deux conceptions de la liberté qui s'opposent : dans l'une, je dois le respect à mes semblables, dans l'autre, je ne dois le respect qu'à moi-même. Le néolibéralisme semble subordonner tous les autres droits à un seul : celui à la propriété privée. Je peux violer tous les droits, tant que je respecte celui à la propriété privée. Un exemple tiré d'un forum néolibéral (je n'ai plus l'URL, désolé, mais je l'ai vraiment lu : si je suis propriétaire d'une maison, je peux en faire ce que je veux. Je peux attaquer (physiquement) celui qui s'y trouve. Mais je peux aussi, et ce serait plus intelligent, conclure un contrat avec lui où je m'engage à ne pas l'attaquer tant qu'il me paye un loyer.
Posté
Je me demande bien de quoi il veut parler :icon_up:

Heu… Il a confondu le film avec le bêtisier.

:doigt:

fleche-bas.jpg

Posté
Il ne faut pas rêver.

Parlez à un partisan du libre, premier à se foutre de ces "cons de sénateurs qui légifèrent à propos du web sans savoir ce qu'est un PC", de la sécu, du droit au port d'arme, des interventions de l'état dans l'économie et d'un coup le discours change. Il faut déjà lutter rien que pour leur faire admettre que non, l'école n'est pas gratuite en France.

Tu peux parler à n'importe quel Français et la réaction sera la même.

Enfin, si je me fais souvent moinsser quand je trolle politique sur Linuxfr, je me fais plusser à donf quand je dénonce une politisation quelconque d'un ou du logiciel libre.

Posté
Oui c'est agaçant ce besoin de vouloir coller une étiquette politique sur les logiciels libres.

Et a fortiori sur tout en général.

Posté

En tant que libriste, je me sens pas vraiment comme un altercomprenant de gauche. J'en ai plutot ras le cul que les alters à la noix viennent nous dire que le LL est "de gauche" (Sans doute vrai pour RMS mais ça se saurait s'il nous représentait tous).

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