Luis Posté 9 janvier 2009 Signaler Posté 9 janvier 2009 Tiens, du coup, ça veut dire que la seule fonction prestigieuse qui reste dans notre société, c'est celle de prêtre (et encore !).
Saucer Posté 9 janvier 2009 Signaler Posté 9 janvier 2009 Tiens, du coup, ça veut dire que la seule fonction prestigieuse qui reste dans notre société, c'est celle de prêtre (et encore !). Non, c'est celle d'entraîneur du PSG. Not.
Jiplasse Posté 9 janvier 2009 Signaler Posté 9 janvier 2009 Concernant cet aspect de la féminisation des métiers de l'éducation, la plaie est qu'il s'agit d'une génération nourrie sous la gouttière du féminisme. Il n'est donc pas étonnant qu'elle transmette à la jeunesse l'instinct de revendication et les comportements hystériques qui vont avec, qui la rendent manipulable à merci, et toute réforme du mammouth impossible. Je vois pas trop le rapport avec le féminisme, avec la tendance politique générale des profs je veux bien mais là franchement le féminisme …
Ash Posté 9 janvier 2009 Signaler Posté 9 janvier 2009 Entubage du French Obama On dirait un rappeur qui parle de sa bite. Wesh tu l'as vu mon bon gros mouvement ?! Seulement il fait un peu froid, alors je le sors moins.
RedGhost Posté 9 janvier 2009 Signaler Posté 9 janvier 2009 Non, c'est celle d'entraîneur du PSG… Not. Je dirais celle de Mickael Vendetta.
sam_00 Posté 9 janvier 2009 Signaler Posté 9 janvier 2009 Petit aphorisme en passant sur la féminisation de la société, dû à Alain Soral : lorsque les femmes commencent à investir un lieu de pouvoir, c'est que le pouvoir est en passe d'y disparaître … [mode HS on] "Et voila. La fille et la mère qui interdisent au père … La décadance est en marche" Goustant le Cruel. Kaamelott [mode HS off] http://www.wideo.fr/video/iLyROoaftmjI.html désolé … j'ai pas put résister
h16 Posté 9 janvier 2009 Auteur Signaler Posté 9 janvier 2009 On dirait un rappeur qui parle de sa bite.Wesh tu l'as vu mon bon gros mouvement ?! Seulement il fait un peu froid, alors je le sors moins.
ledubitatif Posté 9 janvier 2009 Signaler Posté 9 janvier 2009 Concernant cet aspect de la féminisation des métiers de l'éducation, la plaie est qu'il s'agit d'une génération nourrie sous la gouttière du féminisme. Il n'est donc pas étonnant qu'elle transmette à la jeunesse l'instinct de revendication et les comportements hystériques qui vont avec, qui la rendent manipulable à merci, et toute réforme du mammouth impossible. Voila un jugement qui ne fait pas dans le détail. Pas besoin d'être grand clerc pour constater aujourd'hui les ravages du féminisme dans l'éducation nationalisée. Or cette dégradation morale s'est accompagnée de l'abaissement de la culture générale et l'effondrement du niveau, causés par 30 ans d'un pédagogisme fou qui a détruit la hiérarchie maître-élève, détruit la transmission des connaissances, en les remplaçant par un fumeux processus d'émulation festive de la curiosité. L'élève est traité comme un pote (voir le film Entre les murs) avec lequel le prof doit sympathiser. Placé au centre de tout, il est censé découvrir par lui-même les connaissances, par exemple en commentant des sujets d'actualités. Voir à ce sujet les absurdités auxquelles ont conduit les "maths modernes". Une de mes amies, prof atypique, me disait que les directives de l'académie préconisaient de remplacer le terme "élève" par le terme "apprenant" : novlangue, rebonjour. Cette même amie me racontait encore un épisode ahurissant, où à la suite d'une inspection académique, elle s'est vue convoquée et réprimandée, car l'inspecteur avait trouvé que ses cours étaient axés sur la transmission de connaissances. Elle avait osé faire de l'histoire dite événementielle, à l'ancienne, qui était son premier souci . Ca sent le cliché anti Ed Nat à plein nez. Il y assez de choses à lui reprocher, pas besoin d'en rajouter. Le pédagogisme fou est un bouc émissaire bien pratique par exemple. En général le terme "pédagogisme" (variantes possibles) est utilisé par opposition aux bonnes-vielles-méthodes-qui-marchent, bien qu'elles ne soient généralement pas si vieilles mais la rigueur ne semble pas de mise. On véhicule le fantsame du "on sait très bien faire depuis toujours, c'est facile faîtes tout qu'est ce que je vous dis et z'allez voire ça !". Et ausi, par opposition, le fantasme de La Théorie Pédagogique à l'œuvre dans l'Ed Nat, alors qu'en fait c'est plutôt le chaos, et que de grande théorie pédagogique on y trouve point. Surtout pas un grand bloc homogène du pédagogisme fou, en fait celui-ci renvoie à tout un tas de méthodes diverses. Il y a là dedans tout et son contraire. Qui plus est de forts biais idéologiques contredisent les théories pédagogiques. Bon nombre de ces pédagogistes fous (sic) ont développé des méthodes individualistes. Mais dans le contexte français, elles mutent sous l'emprise de l'idéologie égalitariste et collectiviste incontournable dans le secteur éducatif. On se retrouve donc avec des mutants inutilisables. De plus les méthodes intéressantes sont généralement difficiles à mettre en oeuvre, et la formation des enseignants ne les y prépare pas correctement. Qaund au prof copain, c'est un cliché tellement éculé que je ne m'arrête pas plus dessus, ne pas généraliser à partir d'exemples particuliers de profs lamentables. Le vrai drame de l'Ed Nat c'est son ogranisation. La formation des enseignants est inadaptée, et ne les prépare ni à faire face à des élèves, ni à enseigner une discpline, la maîrise de ladite discipline ne suffisant pas à faire un bon enseignant (et quand ils la maîtrisent mal c'est encore pire). En guise de formation il s'agit en fait souvent d'un vague saupoudrage de verbiage qui laisse penser que lesdites théories sont responsables de la catastrophes. Mais de vrais professionnels de l'enseignement, en fait, on en trouve guère. L'annecdote de l'inspectrice me paraît assez révélatrice. Le terme "apprenant" est utilisé par des gens qui planchent non seulement sur l'enseignement à l'école, mais aussi dans le supérieur, ou pour les adultes, formation professionnelle par exemple. Le terme "élève" leur a donc semblé inadapté car trop restrictif. Mais remplacer systématiquement "élève" par "apprenant" est absurde. Je suis assez tenté de supposer que l'inspecteur maîtrise assez mal les méthodes qu'il prétend faire utiliser, il semble en tout cas incapable de cerner l'essentiel, se focalise sur des détails insignifiants. Qui plus est on ne peut pas forcer un enseignant à utiliser une méthode qu'il ne connaît pas, c'est idiot, le résultat est prévisible et ce n'est pas la méthode qui est en cause (même si elle est peut-être mauvaise malgré tout). Le choix des méthodes n'a de toute façon pas à être imposé d'en haut, ce qui nous amène aux incurables tares suivantes qui sont indissociables : mode de recrutement et gestion du personnel (la fonction publique dans toute sa splendeur), absence de concurrence et donc de comparaison des méthodes, autonomie très faible des établissements, organisation générale des établissements inadaptée aux évolutions pédagogiques d'où l'échec de toute tentative. Les choix en tous genres sont faits au ministère et tout l'ensmble doit suivre. Alors qu'il conviendrait évidemment que chaque établissement puisse recruter son personnel, faire ses choix pédagogiques, et chercher librement ainsi les solutions aux problèmes qu'il rencontre. Pas assez français sans doute, la grande organisation nationale nous va tellement mieux. Bref, centralisme, dirigisme, et égalitarisme, c'est le désastre garanti. Je suppose qu'il est plus vendeur de taper sur les profs, le féminisme et le pédagogisme, comme il est vendeur de hurler au loup ultra libéral. Qu'importe si la réalité est un peu différente.
free jazz Posté 9 janvier 2009 Signaler Posté 9 janvier 2009 Bref, centralisme, dirigisme, et égalitarisme, c'est le désastre garanti. Je suppose qu'il est plus vendeur de taper sur les profs, le féminisme et le pédagogisme, comme il est vendeur de hurler au loup ultra libéral. Qu'importe si la réalité est un peu différente. Tout ceci est fort intéressant, mais ne fait qu'apporter de l'eau au moulin anti-pédagogisme, puisque celui-ci est fonctionnellement indissociable du centralisme bureaucratique et que les deux accouplés forment une engence mutationniste infernale, comme vous le notez. Par ailleurs, vous faites l'impasse sur le problème fondamental que cela soulève, à savoir la destruction de la sélection au nom du mensonge fondateur de cette décadence, celui de la lutte contre la prétendue discrimination. Or sans discrimination aucune sélection n'est possible.
Serge Posté 10 janvier 2009 Signaler Posté 10 janvier 2009 Le vrai drame de l'Ed Nat c'est son ogranisation. Tu ne crois pas si bien dire…
walter-rebuttand Posté 10 janvier 2009 Signaler Posté 10 janvier 2009 Pourquoi demande-t-on l'avis des lycéens? Pourquoi ont-ils des responsabilités, une présence médiatique? Choron avait bien compris ce qu'il fallait en penser: [dailymotion]x6xtsn[/dailymotion]
kyrande Posté 10 janvier 2009 Signaler Posté 10 janvier 2009 http://www.liberation.fr/societe/010131026…asse-dangereuseNotez : "explosent de colère" et le "le lycée va cramer". Ce n'est pas de l'intimidation. C'est de l' engagement militant. Pour revenir à l'origine du sujet, Nanterre est connu pour ces débordements fréquents au niveau sociale, Ce nouveau phénomène, parti de rien (exclusion d'élève…), trahit l'existence de très grandes tensions dans certains foyer de la france. Ces tensions sont très fréquentes dans cette ville, et également dans les milieux de l'éducation : L'Univers cité de Nanterre en est un exemple. la tension y est maximal et les bagarres existent bel et bien. C'est un endroit oû l'état a voulu concilier droit d'apprentissage avec devoir de mixité culturel et d'origine, le résultat est désastreux autant sur le plan de l'apprentissage que sur le climat général, beaucoup de profs sont désésperés des nombreux dérapages et visites de police pour rétablir l'ordre au sein de l'université quand aux élèves, ils changent si ils le peuvent de fac.
Apollon Posté 10 janvier 2009 Signaler Posté 10 janvier 2009 Pour revenir à l'origine du sujet, Nanterre est connu pour ces débordements fréquents au niveau sociale, Ce nouveau phénomène, parti de rien (exclusion d'élève…), trahit l'existence de très grandes tensions dans certains foyer de la france. Ces tensions sont très fréquentes dans cette ville, et également dans les milieux de l'éducation : L'Univers cité de Nanterre en est un exemple. la tension y est maximal et les bagarres existent bel et bien. C'est un endroit oû l'état a voulu concilier droit d'apprentissage avec devoir de mixité culturel et d'origine, le résultat est désastreux autant sur le plan de l'apprentissage que sur le climat général, beaucoup de profs sont désésperés des nombreux dérapages et visites de police pour rétablir l'ordre au sein de l'université quand aux élèves, ils changent si ils le peuvent de fac. En ce qui concerne Nanterre, ville communiste, je ne pense pas que l'Etat a pu faire ce qu'il voulait. Personnellement j'ai étudié à la fac de droit de Paris V qui a été créée à partir d'une scission de la faculté de Nanterre. En effet beaucoup de professeurs de droit estimaient leur secteur mal traités financièrement, les autres disciplines abusant du système de vote pour se partager la part du lion. Sans parler des problèmes de politisation.
h16 Posté 10 janvier 2009 Auteur Signaler Posté 10 janvier 2009 Pour revenir à l'origine du sujet, Nanterre est connu pour ces débordements fréquents au niveau sociale, Ce nouveau phénomène, parti de rien (exclusion d'élève…), trahit l'existence de très grandes tensions dans certains foyer de la france. Ces tensions sont très fréquentes dans cette ville, et également dans les milieux de l'éducation : L'Univers cité de Nanterre en est un exemple. la tension y est maximal et les bagarres existent bel et bien. C'est un endroit oû l'état a voulu concilier droit d'apprentissage avec devoir de mixité culturel et d'origine, le résultat est désastreux autant sur le plan de l'apprentissage que sur le climat général, beaucoup de profs sont désésperés des nombreux dérapages et visites de police pour rétablir l'ordre au sein de l'université quand aux élèves, ils changent si ils le peuvent de fac. Je pense qu'au niveau social, il s'agit d'un triplet de branleurs qui méritent probablement bien moins d'attention que ce qu'on leur donne, et qu'ils obtiennent parce que la Fraônce a, sur ces dernières décennies, tout fait pour jouer la victimisation au lieu de l'élitisme, ce dernier permettant aux meilleurs (les enfants issus d'ouvriers comme les autres) de se distinguer par leurs efforts et leur âpreté au travail. La tension palpable dans l'Univers cité de Nanterre est directement liée au fait que l'avenir promis à ces "jeunes" est absolument nul : on est parti du principe qu'étant dans des zones culturelles de mixité festive, on avait à faire à des petits crétins qu'on s'est empressé de traiter comme tels. Ensuite, de lectures & analyses de notices pour aspirateurs en référentiels bondissants, on a tendu toutes les perches pour se faire battre. Quant à la novlangue, elle aura servi de bikini idéologique pour cacher les énormités démogogiques que l'EdNat pompait dans les têtes. Ce qu'on observe est une des étapes, probablement dans les dernières, avant un retour de balancier bien violent.
h16 Posté 10 janvier 2009 Auteur Signaler Posté 10 janvier 2009 Pourquoi demande-t-on l'avis des lycéens? Pourquoi ont-ils des responsabilités, une présence médiatique?Choron avait bien compris ce qu'il fallait en penser: [dailymotion]x6xtsn[/dailymotion] Voilà. Les Barons du Ronchonnement sont de petits ânes. Et qui ont un syndicat, maintenant.
ledubitatif Posté 10 janvier 2009 Signaler Posté 10 janvier 2009 Tout ceci est fort intéressant, mais ne fait qu'apporter de l'eau au moulin anti-pédagogisme, puisque celui-ci est fonctionnellement indissociable du centralisme bureaucratique et que les deux accouplés forment une engence mutationniste infernale, comme vous le notez. Par ailleurs, vous faites l'impasse sur le problème fondamental que cela soulève, à savoir la destruction de la sélection au nom du mensonge fondateur de cette décadence, celui de la lutte contre la prétendue discrimination. Or sans discrimination aucune sélection n'est possible. Il faut bien préciser que les idées pédagogiques les plus intéressantes sont totalement corrompues par l'idéologie politique ambiante. En fait, dans le cas français, la majorité des innovations pédagogiques n'ont pu se développer qu'hors du cadre de l'Etat. Chaque fois que l'on tente de transposer au sein des établissements d'Etat les innovations conçues ailleurs, c'est l'échec. Même problème que dans tous les autres secteurs, quoique celui-ci ait une dimension passionnelle assez problématique : on devrait mettre le politique à la porte et laisser bosser les professionnels*. Quand l'appareil politique se mêle du boulot des profs il fait connerie sur connerie. Démolir le pédagogisme en prenant l'exemple de l'EdNat équivaut à démolir le transport ferroviaire en prenant l'exemple de la Sncf. Plus je me suis documenté, plus j'ai été frappé par le lien entre certains de ces "pédagos fous" et les idées libérales. Mais eux-mêmes ne s'en réclameraient pas, bien au contraire contexte français oblige. Et c'est la tout le piège : ils conçoivent des méthodes très individualistes pour les enseignants, mais ne peuvent envisager le métier d'enseignant qu'à travers le prisme d'une idéologie collectiviste, d'où le grand écart permanent. Si on abandonnait ces réflexes idéologiques et qu'on se référait seulement à la pédagogie les choses iraient bien mieux. Mais si l'on suit jusqu'au bout ces théories pédagogiques on se retrouve nécessairement avec une autonomie presque totale des établissements scolaires et c'est la fin du modèle-social-français-cocorico dans l'enseignement. Pour l'instant l'idéologie a gardé le dessus sur la pédagogie, c'est bien malheureux. A l'étranger on peut voire des différences criantes. La Finlande est en tête des études internationales sur le niveau scolaire, et pourtant on y applique couramment ce qu'on qualifie facilement ici de délire pédagogique. En fait on a en France un regard sur la pédagogie qui ressemble à celui qu'on a sur l'économie : centralisons, dirigeons, l'Etat a les bonnes solutiones etc. Le débat public est du même niveau. Les institutions publiques aussi. * j'ajoute que l'intervention de l'Etat couvre toute la carrière des enseignants, de la formation à la retraite, toutes le normes (diplômes notamment), tous les organismes importants. Rien là-dedans n'est laissé à un secteur libre (au sens libéral, pas cette soclarité soi-disant privée). Le formatage idéologique est donc dramatique, et la structuration d'un véritable mileu professionnel comme on l'entend dans les autres secteurs prendrait fort longtemps. La voie du salut est dans l'autonomie (la vraie) des établissements mais comme les profs ne savent pas travailler dans ce type de contexte, la situation est bloquée. @ Appolon, au passage et sans rapport : message privé bien reçu j'ai répondu mais je ne suis pas sûr que ma réponse soit bien partie, donc une petite confirmation serait bien pratique.
kyrande Posté 10 janvier 2009 Signaler Posté 10 janvier 2009 Bien sur, le communisme sévit à Nanterre depuis 70 ans et sa politique est responsable du cruel manque de dynamisme qui y régne mais au delà des barons coco, de l'état, des gouvernements succéssifs, des instits qui contribuent à former des générations antilibérale, de la féminisation excéssive de l'ampleur de la psychanalyse dans notre société des pseudo-associations qui ont pris en otage la parole et le débat public des médias véhiculants un socialisme doux C'est un système qui va plus loin que la france qui est remis en cause, L'exemple du lycée Joliot & Marie Curie est frappant quand on connait la situation Que ces jeunes ne savent pas pourquoi ils manifestent je suis d'accord mais ils ont toutes les raisons de le faire et plus particulièrement dans ce lycée car si ils réussissent leurs bacs, ils n'ont pour la majorité aucune chance de réussir à l'université Le système éducatif qui séléctionne les bons et les mauvais élèves en partant d'une pseudo équité et égalité de l'enseignement accentue gravement le "fossé social"
Boz Posté 10 janvier 2009 Signaler Posté 10 janvier 2009 Des collègues indignés t'on traité de social-traître? De mauvais citoyen? As-tu reçu des sollicitations pour participer à cette pseudo "désobéissance civile"? Dites-nous tout, agent Boz… Oui. J'ai commencé ma carrière de jeune prof en étant de gauche comme tout le monde donc j'ai manifesté, communié avec mes collègues (presque tous jeunes comme moi car c'était un établissement difficile du 93). Et puis j'ai commencé à me poser des questions pour donner un sens à ce que nous faisions, nuancer les déclarations trop caricaturales à mon goût, parce que je doutais et le manichéisme ambiant m'interrogeait. Ça n'a pas été accepté et je me suis brouillé avec beaucoup de personnes. Depuis j'ai muté et je maintiens globalement un profil bas, ce qui ne m'empêche pas d'utiliser quotidiennement l'ironie en salle des profs, attitude qui me vaut encore quelques remarques de temps en temps. Très récemment encore, une jeune pionne a eu le toupet de s'étonner devant moi et un autre collègue qui aurait pu être son père que nous ne fassions pas grève, sous-entendant que nous n'étions pas de bons citoyens. Globalement, le niveau intellectuel des salles de professeurs que j'ai connu est très bas et très uniforme (ceci dit je n'en ai fréquenté que trois et je me suis quand même fait un véritable ami qui était d'ailleurs unanimement détesté).
walter-rebuttand Posté 10 janvier 2009 Signaler Posté 10 janvier 2009 Oui.J'ai commencé ma carrière de jeune prof en étant de gauche comme tout le monde donc j'ai manifesté, communié avec mes collègues (presque tous jeunes comme moi car c'était un établissement difficile du 93). Et puis j'ai commencé à me poser des questions pour donner un sens à ce que nous faisions, nuancer les déclarations trop caricaturales à mon goût, parce que je doutais et le manichéisme ambiant m'interrogeait. Ça n'a pas été accepté et je me suis brouillé avec beaucoup de personnes. Depuis j'ai muté et je maintiens globalement un profil bas, ce qui ne m'empêche pas d'utiliser quotidiennement l'ironie en salle des profs, attitude qui me vaut encore quelques remarques de temps en temps. Très récemment encore, une jeune pionne a eu le toupet de s'étonner devant moi et un autre collègue qui aurait pu être son père que nous ne fassions pas grève, sous-entendant que nous n'étions pas de bons citoyens. Globalement, le niveau intellectuel des salles de professeurs que j'ai connu est très bas et très uniforme (ceci dit je n'en ai fréquenté que trois et je me suis quand même fait un véritable ami qui était d'ailleurs unanimement détesté). Si tu es nommé et que tu ne peux être viré, pourquoi adopter un profil bas? Je me ferais un plaisir de dire tout haut ce qu'il faut en penser.
Boz Posté 10 janvier 2009 Signaler Posté 10 janvier 2009 @ free jazz et ledubitatif Je suis globalement d'accord avec le jugement de free jazz, qui correspond à mon vécu personnel dans l'éducation, mais je nuancerais néanmoins quelques points comme le fait ledubitatif. La féminisation, qui n'est pas à prendre au sens littéral mais au sens civilisationnel, est une réalité. Ceci dit, il est vrai que le problème numéro un du système est son caractère monopolistique et centralisé, et que si celui-ci était détruit, les dérives du pédagogisme (qui sont réelles, même si certaines approches peuvent être intéressantes) s'évaporeraient d'elles-mêmes. Mais les deux choses sont en réalité liées : les pédagogues gauchistes qui dominent depuis plusieurs décennies ont noyauté un système tellement centralisé qu'ils le tiennent facilement en coupe réglée, et qu'ils se contredisent eux-mêmes en ne voyant pas que cette structure détruit l'individualisation de l'enseignement qu'ils encensent à longueur de temps. Cela vient bien entendu de leur vision du monde (constructiviste et maternante). Quant au film "Entre les Murs", au risque d'étonner, je l'ai beaucoup apprécié alors que j'allais le voir avec un a priori négatif, et ce pour une bonne raison : il montre justement fort bien l'état de déliquescence du système, et le comportement du prof (pour connaître parfaitement ce genre d'élèves) n'est pas à voir comme idéologique ou démissionnaire, mais comme perdu, paumé, déboussolé, faisant ce qu'il peut dans une classe qui concentre un bon nombre d'élèves déjà perdus depuis bien longtemps. Si tu es nommé et que tu ne peux être viré, pourquoi adopter un profil bas?Je me ferais un plaisir de dire tout haut ce qu'il faut en penser. Profil bas ne veut pas dire fermer sa gueule ni abonder dans le sens de son interlocuteur. Je contre-argumente toujours lorsque mes collègues me disent quelque chose avec quoi je suis en désaccord. Par contre, je le fais avec courtoisie et humour, tout simplement parce que je n'ai pas l'intention de transformer mon quotidien en enfer (ce que j'ai déjà vécu par le passé).
Noodles Posté 10 janvier 2009 Signaler Posté 10 janvier 2009 On dirait un rappeur qui parle de sa bite.Wesh tu l'as vu mon bon gros mouvement ?! Seulement il fait un peu froid, alors je le sors moins. Aahah c'est exactement ça ! Pourquoi demande-t-on l'avis des lycéens? Pourquoi ont-ils des responsabilités, une présence médiatique?Choron avait bien compris ce qu'il fallait en penser: [dailymotion]x6xtsn[/dailymotion] Carrément jouissif
0100011 Posté 10 janvier 2009 Signaler Posté 10 janvier 2009 Cela vient bien entendu de leur vision du monde (constructiviste et maternante). Quant au film "Entre les Murs", au risque d'étonner, je l'ai beaucoup apprécié alors que j'allais le voir avec un a priori négatif, et ce pour une bonne raison : il montre justement fort bien l'état de déliquescence du système, et le comportement du prof (pour connaître parfaitement ce genre d'élèves) n'est pas à voir comme idéologique ou démissionnaire, mais comme perdu, paumé, déboussolé, faisant ce qu'il peut dans une classe qui concentre un bon nombre d'élèves déjà perdus depuis bien longtemps. Je pense que l'aspect Gosplan du x% d'une classe d'âge au bac/à la fac, dérive datant de Chevènement dans les années 80, est un critère au moins aussi important que les points relevés quant aux raisons de la déliquescence du système. De là la tendance lourde à changer en permanence les critères d'évaluations qui deviennent de fait des critères d'exclusion pour 100-x % et donc le lien avec la transmission de la connaissance est forcément de plus en plus ténu.
Apollon Posté 10 janvier 2009 Signaler Posté 10 janvier 2009 @ free jazz et ledubitatifJe suis globalement d'accord avec le jugement de free jazz, qui correspond à mon vécu personnel dans l'éducation, mais je nuancerais néanmoins quelques points comme le fait ledubitatif. La féminisation, qui n'est pas à prendre au sens littéral mais au sens civilisationnel, est une réalité. Ceci dit, il est vrai que le problème numéro un du système est son caractère monopolistique et centralisé, et que si celui-ci était détruit, les dérives du pédagogisme (qui sont réelles, même si certaines approches peuvent être intéressantes) s'évaporeraient d'elles-mêmes. Mais les deux choses sont en réalité liées : les pédagogues gauchistes qui dominent depuis plusieurs décennies ont noyauté un système tellement centralisé qu'ils le tiennent facilement en coupe réglée, et qu'ils se contredisent eux-mêmes en ne voyant pas que cette structure détruit l'individualisation de l'enseignement qu'ils encensent à longueur de temps. Cela vient bien entendu de leur vision du monde (constructiviste et maternante). Quant au film "Entre les Murs", au risque d'étonner, je l'ai beaucoup apprécié alors que j'allais le voir avec un a priori négatif, et ce pour une bonne raison : il montre justement fort bien l'état de déliquescence du système, et le comportement du prof (pour connaître parfaitement ce genre d'élèves) n'est pas à voir comme idéologique ou démissionnaire, mais comme perdu, paumé, déboussolé, faisant ce qu'il peut dans une classe qui concentre un bon nombre d'élèves déjà perdus depuis bien longtemps. Profil bas ne veut pas dire fermer sa gueule ni abonder dans le sens de son interlocuteur. Je contre-argumente toujours lorsque mes collègues me disent quelque chose avec quoi je suis en désaccord. Par contre, je le fais avec courtoisie et humour, tout simplement parce que je n'ai pas l'intention de transformer mon quotidien en enfer (ce que j'ai déjà vécu par le passé). ça doit pas être facile tous les jours
LeSanton Posté 10 janvier 2009 Signaler Posté 10 janvier 2009 Carrément jouissif Choron conchiait les jeunes parce qu'il ne les trouvait pas assez contestataires du système, ce qui est devenu aujourd'hui la norme, du moins si on les écoute parler sur les plateaux de télévision (et pas si on les voit suivre avidement les émissions de télé-réalité).
Apollon Posté 10 janvier 2009 Signaler Posté 10 janvier 2009 Choron conchiait les jeunes parce qu'il ne les trouvait pas assez contestataires du système, ce qui est devenu aujourd'hui la norme, du moins si on les écoute parler sur les plateaux de télévision (et pas si on les voit suivre avidement les émissions de télé-réalité). Le visage de la docilité et du conformisme a simplement changé.
ledubitatif Posté 10 janvier 2009 Signaler Posté 10 janvier 2009 Ceci dit, il est vrai que le problème numéro un du système est son caractère monopolistique et centralisé Et c'est malheureusement le seul point que personne (ou presque) ne considère comme un problème. Chaque courant pédagogique ne cherche qu'à imposer uniformément ses méthodes, puisque bien sûr la concurrence c'est mal. En l'absence de liberté on en est réduit à la lutte pour le pouvoir, et c'est là le triomphe de l'idéologie. La féminisation, qui n'est pas à prendre au sens littéral mais au sens civilisationnel, est une réalité. Elle me paraît symptomatique. J'ai l'impression que Free Jazz la décrit comme une cause du problème alors qu'elle serait plutôt une conséquence. les pédagogues gauchistes qui dominent depuis plusieurs décennies ont noyauté un système tellement centralisé qu'ils le tiennent facilement en coupe réglée, et qu'ils se contredisent eux-mêmes en ne voyant pas que cette structure détruit l'individualisation de l'enseignement qu'ils encensent à longueur de temps. Cela vient bien entendu de leur vision du monde (constructiviste et maternante). Le plus bel exemple étant probablement Philippe Meirieu. Le gouffre qui sépare sa vision de l'individu en tant que sujet à éduquer et sa vision l'individu en tant que membre de la société me sidère. Je ne crois pas qu'il soit lui-même capable de les démêler. La carrière du personnage et son influence reflètent à mon avis assez bien cette contradiction. Mais je ne crois pas que le système soit tenu en coupe réglée. En fait il est tout simplement intenable.
Adrian Posté 10 janvier 2009 Signaler Posté 10 janvier 2009 Commission spécialisée de terminologie et de néologie de l'éducation et de l'enseignement supérieur Comission très utile !
Jesrad Posté 10 janvier 2009 Signaler Posté 10 janvier 2009 Commission spécialisée de terminologie et de néologie de l'éducation et de l'enseignement supérieur Comission très utile ! Je rêve ! Une commission de la novlangue !
sam_00 Posté 10 janvier 2009 Signaler Posté 10 janvier 2009 Commission spécialisée de terminologie et de néologie de l'éducation et de l'enseignement supérieur Comission très utile ! Au secour! Bientôt des académiciens spécialisés en novlangue que seul eux comprendront ! et après on pleurera sur le divorce entre les "élites" et le peuple …
Apollon Posté 11 janvier 2009 Signaler Posté 11 janvier 2009 Le plus bel exemple étant probablement Philippe Meirieu.Le gouffre qui sépare sa vision de l'individu en tant que sujet à éduquer et sa vision l'individu en tant que membre de la société me sidère. Je ne crois pas qu'il soit lui-même capable de les démêler. La carrière du personnage et son influence reflètent à mon avis assez bien cette contradiction. Peux-tu développer ?
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