Sekonda Posté 5 février 2009 Signaler Posté 5 février 2009 Terrorismes, génocides, guerres civiles sans fin : la violence politique est partout. Les guerres entre les nations, interdites par la communauté internationale, ont, dans une large mesure, cédé la place à d’autres types d’affrontements. La violence structure notre univers et dicte nos décisions politiques bien plus que nous n’osons l’avouer. Mais les conflits, sociaux, religieux ou ethniques n’épousent plus la forme classique d’opposition entre États.Pour comprendre ces transformations de la violence, il faut replacer le « moment politique » dans un cadre qui met en lumière le lien fondamental qui unit solidarité et hostilité, amitié et inimitié politique. Être solidaire les uns des autres, c’est aussi être ensemble ennemis du même « autre ». Mais ce lien entre solidarité et hostilité, qui existait depuis toujours, a été profondément transformé par l’État moderne, qui a redessiné le partage entre qui étaient nos proches et qui étaient nos ennemis. Le paradoxe veut qu’il ait ainsi créé de nouvelles formes de relations, où nous pouvons devenir indifférents à l’égard des plus proches. C’est l’indifférence qui permet au politique de garder le monopole de la violence légitime, et qui nous protège en partie contre les dérapages de la violence. Mais ce progrès formidable a son envers monstrueux : l’hostilité, repoussée jadis à l’extérieur de nos frontières, a fini par se retourner contre certains « ennemis de l’intérieur ». Nos plus proches ont pu devenir nos adversaires. Dans cet essai absolument majeur, l’auteur révèle que seule l’indifférence donne la clé des violences politiques modernes : terrorismes, génocides, terreurs d’État. Elle est le signe, banal et terrible à la fois, d’une autodestruction du politique. Paul Dumouchel est professeur à l’Université Ritsumeikan à Kyoto (Japon) et professeur associé au Département de philosophie de l’Université du Québec à Montréal. Rare essayiste à pouvoir aujourd’hui fédérer des disciplines aussi diverses que l’épistémologie, l’anthropologie, l’économie, la philosophie politique ou la philosophie de l’esprit dans ses rapports avec l’intelligence artificielle, il est l’auteur de plusieurs d’ouvrages : L’Enfer des choses. René Girard et la logique de l’économie (1979) ; Émotions. Essai sur le corps et le social (1995) ; Comprendre pour agir : violences, victimes et vengeances (2000). http://www.carnetsnord.fr/titre/la-violence-et-le-politique
h16 Posté 5 février 2009 Signaler Posté 5 février 2009 Il a un nom sympa. Dumouchel. Ca sonne bien. Un commentaire, Saucer-Fly ? Plus sérieusement, j'ai ajouté le Dumouchel en question à ma wishlist. Prochain achat amazon
L'affreux Posté 5 février 2009 Signaler Posté 5 février 2009 Merci pour la suggestion, je l'ajoute aussi à ma liste. Si quelqu'un le lit, ce sera gentil de poster un avis ici.
Saucer Posté 5 février 2009 Signaler Posté 5 février 2009 Il a un nom sympa. Dumouchel. Ca sonne bien. Un commentaire, Saucer-Fly ? Dumouchel. Delamouche. C'est la folie ce soir. La patate, la patate.
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.