Aller au contenu

Economiste belge visionnaire ou alter-mondialiste ?


Invité rogermila

Messages recommandés

Invité rogermila
Posté

L'economiste belge Paul Jorion qui doit officiellement donner une conférence devant les représentants européens le 4 mars; est-il un visionnaire qui avait tout prédit de la crise dès 2003 ou un alter-mondialiste camouflé et opportuniste ?

Voici des extraits de ce qu'il dit:

"..l'argent est un très bon outil et on en aura encore besoin pour la production et la consommation. En revanche, toute la finance spéculative - les paris sur les cours futurs du blé, du pétrole, du taux de change des monnaies- disparait à grande vitesse. On est en train de retomber au niveau de ce dont l'économie a réellemnt besoin. Lorsque le processus sera achevé, la finance ne représentera plus que 10% (20% maximum) de ce qu'elle était en 2006. Et ça va aller très vite ! …"

"….Cette crise est tombée au bon moment….la solution est de type New Deal….il faut réaliser de grands projets, mettre le maximum de gens sur les énergies renouvelables, la recherche…".

"…. la vraie rupture idéologique ce sont les stock-options mises au point dans les années 70 dans le but de faire basculer les dirigeants d'entreprise du coté des actionnaires. A l'origine du capitalisme on avait un système tripartite : les investisseurs, les créateurs d'entreprises et les travailleurs produisant la richesse. A partir du moment où les intèrêts des investisseurs-capitalistes étaient alignés sur ceux des dirigeants il y a eu rupture avec le troisième bloc. Le plus dramatique c'est que les états ont laissé les banques centrales approuver cette rupture …"

" …le developpement de la finance a permis de faire circuler l'argent, mais a aussi créé une activité parasitaire, celle des spéculateurs.

Les parasites peuvent vivre sur un système hôte, mais à partir du moment où ils sont trop nombreux, ils le tuent …"

ouvrages de Jorion:

- " Vers la crise du capitalisme américain" ed. la découverte

- " L'implosion, la finance contre l'économie" ed. la découverte

- " l'argent " fayard

Posté
L'economiste belge Paul Jorion

Oh_Noes_Jengar.jpg

"la solution est de type New Deal….il faut réaliser de grands projets, mettre le maximum de gens sur les énergies renouvelables, la recherche…".

Sans commentaire.

Posté

En même temps, il faut bien se rendre compte que la finance actuelle est une réponse de marché à une instabilité fondamentale liée à l'étatisation de la monnaie et que ce processus a bien comme effet une redistribution du revenu en faveur des banques et du secteur financier. Les gauchistes le constatent, même si il ne comprennent rien à l'origine du phénomène.

Posté
En même temps, il faut bien se rendre compte que la finance actuelle est une réponse de marché à une instabilité fondamentale liée à l'étatisation de la monnaie et que ce processus a bien comme effet une redistribution du revenu en faveur des banques et du secteur financier. Les gauchistes le constatent, même si il ne comprennent rien à l'origine du phénomène.

En effet mais je nuancerais en rappelant que la monnaie a été étatisée il y a fort longtemps (au moins 5 000 ans) et que l'instabilité actuelle de la monnaie résulte surtout de son aspect fiduciaire. Le denerius romain a conservé son pouvoir d'achat depuis 2000 ans alors que le dollar ou l'euro perdent au moins 2% de leur valeur chaque année.

La finance spéculative apparaît alors comme un processus de marché libre cherchant à déterminer la valeur réelle de l'argent en spéculant sur les divers instruments financiers. Les pertes colossales des banques et autres institutions financières doivent être ramenées à la valeur réelle de la monnaie virtuelle actuelle. En réalité, les banques ont perdu beaucoup d'argent mais cet argent n'est que du vent, donc les banques n'ont pas perdu grand-chose si on mesure en valeur réelle (par exemple en or).

Le risque est évidemment que tout cela démontre que la valeur réelle de l'argent tend vers zéro, d'où la volonté de réduire ou de supprimer la liberté sous-jacente aux marchés spéculatifs, i.e. réguler. La "régulation" est en fait une fixation autoritaire des prix, non pas du pain ou des marchandises, mais de l'argent lui-même.

Posté

ce qui explique le comportement des politiques de tous bords qui font dans la conservation de pouvoir central avant tout, pas dans le bonheur des peuples.

Posté
En effet mais je nuancerais en rappelant que la monnaie a été étatisée il y a fort longtemps (au moins 5 000 ans) et que l'instabilité actuelle de la monnaie résulte surtout de son aspect fiduciaire. Le denerius romain a conservé son pouvoir d'achat depuis 2000 ans alors que le dollar ou l'euro perdent au moins 2% de leur valeur chaque année.

La finance spéculative apparaît alors comme un processus de marché libre cherchant à déterminer la valeur réelle de l'argent en spéculant sur les divers instruments financiers. Les pertes colossales des banques et autres institutions financières doivent être ramenées à la valeur réelle de la monnaie virtuelle actuelle. En réalité, les banques ont perdu beaucoup d'argent mais cet argent n'est que du vent, donc les banques n'ont pas perdu grand-chose si on mesure en valeur réelle (par exemple en or).

Le risque est évidemment que tout cela démontre que la valeur réelle de l'argent tend vers zéro, d'où la volonté de réduire ou de supprimer la liberté sous-jacente aux marchés spéculatifs, i.e. réguler. La "régulation" est en fait une fixation autoritaire des prix, non pas du pain ou des marchandises, mais de l'argent lui-même.

La finance comme émanation du marché libre, bof bof. Tout le business bancaire bénéficie à fond par sa proximité avec l'Etat et par les incertitude qu'elle crée de la création de monnaie fiduciaire.

Posté
La finance comme émanation du marché libre, bof bof. Tout le business bancaire bénéficie à fond par sa proximité avec l'Etat et par les incertitude qu'elle crée de la création de monnaie fiduciaire.

Je ne parle pas des banques mais des spéculateurs. La spéculation financière est libre, beaucoup plus que les activités traditionnelles des banquiers (prêts, dépôts). Le problème est que cette activité libre repose sur des monnaies qui ne le sont pas et qui se rapprochent asymptotiquement de zéro.

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...