Invité rogermila Posté 23 octobre 2009 Signaler Posté 23 octobre 2009 Lundi 26/10 en "prime time" (20h30) sur France3 un documentaire dont le titre en dit long "La mise à mort du travail" (1ère partie) suite et fin mercredi 28/10 à 23h. extrait d'une critique TV …en démontrant comment les logiques de rentabilité pulvérisent les liens sociaux et humains dans l'entreprise… Intéressant de pouvoir en discuter après.
Brock Posté 23 octobre 2009 Signaler Posté 23 octobre 2009 les liens sociaux et humains dans l'entreprise en france on voit ce que ca donne, pulvérisons, pulvérisons.
Nick de Cusa Posté 23 octobre 2009 Signaler Posté 23 octobre 2009 Et la mise à mort du travail, chez France Télévision, ça les connait.
Brock Posté 23 octobre 2009 Signaler Posté 23 octobre 2009 Nick de Cusa mélangé ca fait Naze de Cuike ca fait aussi Kick de Anus et Cu de Anickz
h16 Posté 26 octobre 2009 Signaler Posté 26 octobre 2009 … La critique de Telerama vaut sa cacahouète : http://television.telerama.fr/television/o…avail,48555.php on observe dans l'entreprise une incapacité totale à penser contre soi-même. Mon souhait est que ces films aident un certain nombre de salariés à décoder l'aliénation de ce qu'ils vivent au quotidien. J'aimerais aussi qu'ils poussent les chefs d'entreprise qui voudront bien se poser des questions à essayer de penser contre eux-mêmes et contre les systèmes de management qu'ils utilisent. Quelqu'un l'a vu (le regarde, a prévu de le regarder) ?
Théo31 Posté 26 octobre 2009 Signaler Posté 26 octobre 2009 Comment fait-on quand le patron et le salarié sont la même personne ?
Drake Posté 27 octobre 2009 Signaler Posté 27 octobre 2009 …Quelqu'un l'a vu (le regarde, a prévu de le regarder) ? La deuxième partie du documentaire était intéressante. Il s'agissait d'une synthèse de plusieurs semaines passées dans différentes unités du groupe Carglass, de la direction au suivi d'une petite unité opérationnelle : un manager et trois employés assurant au quotidien la réparation de pare-brise. Le commentaire était par contre pathétique de suffisance et de parti-pris. Il transformait le reportage en un film à thèse, mais une thèse relativement naïve et vague: le travail c'est fatigant et ça peut-être dangereux ( on tombe des nues, merci France 3 de nous ouvrir les yeux sur notre misérable condition de travailleurs), tout le monde ne s'y épanouit pas forcément surtout dans les tâches d'exécution routinières et peu rémunérées, l'entreprise peut être un lieu de conflits et de manipulations, les sociétés qui font du profit en reverse généralement une partie à leurs actionnaires… des révélations inédites et bouleversifiantes qui conduisait à la conclusion que naturellement le capitalisme c'est mal. Bref à regarder comme un Striptease en oubliant la propagande made in service public.
john_ross Posté 27 octobre 2009 Signaler Posté 27 octobre 2009 Par contre pas un mot sur le taux de profit, ni sur les charges asociales. Bref c'était abrutissant de bêtises. EDIT : la phrase la plus stupide du reportage : "Le but ultime d'une entreprise c'est le profit." Moi qui pensais que c'était le but premier j'en suis tomber sur le cul, heureusement j'étais assis.
Ordre naturel Posté 27 octobre 2009 Signaler Posté 27 octobre 2009 Par contre pas un mot sur le taux de profit, ni sur les charges asociales.Bref c'était abrutissant de bêtises. EDIT : la phrase la plus stupide du reportage : "Le but ultime d'une entreprise c'est le profit." Moi qui pensais que c'était le but premier j'en suis tomber sur le cul, heureusement j'étais assis. Et je rajoute que le profit, si on prend les choses ainsi, est le but premier de bien des travailleurs aussi.
Invité rogermila Posté 27 octobre 2009 Signaler Posté 27 octobre 2009 Bref c'était abrutissant de bêtises. Non c'était fait très intelligemment et chapeau aux producteurs d'avoir pu s'introduire dans une multi-nationale comme Carglass pour tourner. Le sujet n'était pas sur les actionnaires mais sur les salariés et le management.
Sagamore Posté 2 novembre 2009 Signaler Posté 2 novembre 2009 Non c'était fait très intelligemment et chapeau aux producteurs d'avoir pu s'introduire dans une multi-nationale comme Carglass pour tourner.Le sujet n'était pas sur les actionnaires mais sur les salariés et le management. Je comprends votre réaction. Il y avait effectivement de très bonnes choses dans ce documentaire qui m'a fait une bonne première impression. Je suis tombé dessus en zappant et suis resté car c'est vrai que c'était bien fait. De gros moyens et des réussites dans la construction. Bref un documentaire qui pourrait même être primé! Limite novateur par endroit. Sur le fond maintenant, d'abord j'ai trouvé ça très intéressant, puis j'ai réalisé que c'était hémiplégique. Bien sûr que le travail à la chaine c'est abrutissant*, mais le travail agricole (par ex) peut être beaucoup plus aliénant. Que dire des conditions de travail à la ferme encore au début du XX et en France… Je ne peux pas prendre véritablement au sérieux un documentaire qui ne semble pas capable de comprendre que le travail à la chaine reste un progrès, meme pour le salarié. Après c'est une question de cadence et de conditions de travail et c'est là que le débat doit porter… Balayer tout le secteur d'un revers de main est trop simpliste, même quand c'est fait avec subtilité et sans en avoir l'air… A quand un libéral pour traiter ce genre de sujet en toute impartialité? Donc oui c'était très intelligemment fait, mais alors en terme de propagande, éventuellement involontairement et par ignorance je vous l'accorde. C'était donc décevant et partial si l'on veut bien remettre sérieusement en perspective tous les éléments. L'industrialisation reste libéralisatrice, même pour le travailleur et même sur une chaîne, mais pour le comprendre faut s'enlever quelques œillères et je n'attends plus rien des médias traditionnels (pas uniquement sur ces sujets d'ailleurs). * Pour le travail à la chaine, je le sais car j'ai essayé deux étés de suite comme premiers petit boulots et ça m'a payé ma première chaine HiFi. J'ai essayé les équipes de nuit et contrairement à ce que l'on pense souvent, c'est les plus cool (enfin à 18ans quand on n'a pas de vie de famille). Je n'ai craqué que lorsque l'on m'a placé dans une chambre anti poussière. La température montait à plus de 50° en raison de l'étanchéité et du fait qu'il s'agissait d'une aile en tôle rajoutée à l'usine principale, ce qui en faisait un véritable four solaire. A cela, s'ajoutait la chaleur dégagée par les machines (et tout ça en plein été)… Je dis plus de 50° mais c'est pour être prudent car ça me parait faible, en vertu du seul élément de comparaison dont je dispose: la salle des machines de mon navire pendant mon service militaire dont l'air ambiant montait à 70° (douche de sueur immédiate garantie dès qu'on entrait). Donc même sans thermomètre je suis sûr d'être modeste avec + de 50°… Au fait j'y pense, était-ce bien légal tout ça? Gros doute au passage mais dans les petites usines, il n'y a parfois pas de syndicats… En plus, comme le moule ne pouvait pas refroidir correctement, il fallait dégager à la main les pièces restées coincées à chaque démoulage, ce qui me brûlait les doigts malgré les gants… J'ai quand même tenu trois jours, quand d'autres (plus coriaces en apparence) ne finissaient pas leurs premières huit heures… Je donne ces précisions - parce que même si je reconnais être plutôt ce que l'on peut appeler un "privilégié", j'ai été élevé "à la dure" et je connais le monde du travail, même dans ses secteurs parmi les plus pénibles. Les libéraux ne sont pas tous à "mocassins à glands". - par avance pour tout anti-libéral de passage qui pourrait être tenté par des affirmations simplistes du type: facile de défendre le travaille à la chaîne aussi longtemps que l'on ne sait pas ce que c'est…
Ash Posté 2 novembre 2009 Signaler Posté 2 novembre 2009 De fait, le travail à la chaine est rarement quelque chose de dur. C'est juste que très ennuyant. Et si on compte en année, ça devient très éprouvant. Mais est-ce que les autres métiers sont si différents ? On fait une fixation sur l'usine mais la plupart des emplois salariés en sont de même. Le travail par équipe ? C'est un rythme à prendre. La plupart du temps on s'y fait et avec l'âge on a le droit à quelques dispositions (ne plus faire les nuits par exemple) quand cela est possible. On peut considérer ça comme une pénibilité du travail, mais certainement pas du même niveau qu'un chauffeur routier. S'il y a bien une chose que j'ai pour l'heure constater dans toutes les usines où j'ai été, c'est que les ouvriers syndicalistes sont pratiquement tous les mêmes : Plaintifs, fainéants, obsédés par l'argent, et faisant facile moitié moins d'heures que leurs "camarades". Tout ça pour photocopier quelques tracts. Quand ce n'est pas la secrétaire qu'il le leur fait. Et le plus drôle c'est qu'ils ne dérangent plus personne, en dehors de quelques secteurs, ils suivent bien docilement les consignes de la direction * en feignant après ne rien pouvoir y changer. D'une certaine manière ont les achètent avec tous leurs avantages, mais ils n'ont pas l'air de le remarquer. Ils sont très satisfait d'eux mêmes. * Quand on ne crée pas de faux représentants (lesquels n'ont souvent rien demandé). Mais j'imagine que le docu n'en parle pas. Pas touche aux syndicats, derniers défenseurs des prolétaires de ce pays.
G7H+ Posté 2 novembre 2009 Signaler Posté 2 novembre 2009 J'ai travaillé deux mois comme ouvrier à la chaîne dans une usine de tuiles à l'étranger. Les plus : - Bonne ambiance, une équipe heureuse - Se lever très tôt, finir très tôt (pratique pour la circulation) - Un travail très facile - On m'a donné un poste moins physique le temps que mes bras se musclent Les moins : - En tant que temporaire, j'étais payé des miettes par rapport aux autres ouvriers privilégiés par leur statut et j'avais interdiction de passer des qualif (pour devenir conducteur de chariot-élévateur par exemple) - Beaucoup de bruit (on était protégés) mais les ouvriers mettaient la musique encore plus fort pour couvrir le bruit - Je ne sais pas si cela vous fait ça mais mes gestes répétitifs provoquaient des pensées répétitives toute la journée, uniquement dans le poste où il y avait trop de bruit pour parler avec les collègues Bilan : On m'avait vendu l'expérience comme cela :"Tu vas voir, tu vas en baver et cela va te dégoûter des métiers physiques/manuels." Au bout de deux mois, je n'étais pas du tout dégoûté. Au contraire, c'est un boulot très physique mais peinard, pas stressant du tout (tu fais ton job honnêtement et tu es payé, point), personne t'emmerde, tu passes des qualifications si tu veux pour faire des boulots moins pénibles dans l'usine, tu fais des heures sup si tu veux, et j'ai rencontré deux personnes qui sont des exemples pour moi dont un bosseur abonné aux heures sup le samedi et débrouillard qui faisait marcher un petit business de vente de snacks/boissons au noir à l'intérieur de l'usine.
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