eclipse Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 Je ne suis pas certain que le curé revoit souvent ceux et celles dont il a consacré l'union. Celles de mes amies qui se sont mariées à l'église ou qui l'envisagent l'ont fait soit pour le côté « traditionnel » ou « folklorique », soit pour des raisons familiales (grand-parents très croyants qu'on ne veut pas décevoir).
Tremendo Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 Il y a ici des gens qui méprisent vraiment les divorcés. Il n'a jamais été question de mépriser les divorcés en général, certains divorcés en particulier oui Plus sérieusement , la moitié des mariages finissent en divorce, un divorce est un échec, au cas où certains l'auraient oublié. Si le nombre de divorces s'est accru de manière exponentielle depuis quelques décennies, c'est bien qu'il y a eu une évolution des comportements jusqu'au point de banaliser le divorce, les gens n'hésitent plus et font le pas beaucoup plus facilement. Mais cela va plus loin, il y a une banalisation de la rupture des engagements volontaires en général: les gens aujourd'hui ont été déresponsabilisé et par conséquent ne pensent plus qu'à leur petit bonheur personnel (ce qui ne les rend pas plus heureux d'ailleurs). Jabial l'a bien résumé, ces nouveaux comportements expliquent pourquoi on divorce de plus en plus pour un oui ou pour un non, qu'on ne s'occupe plus de ses enfants ni de ses vieux, qu'on veut son propre espace dans un couple en insistant lourdement dessus. Cela ne veut pas dire qu'il faille être solidaire et altruiste en tout moment et qu'il faille l'imposer, on constate que les gens ne le sont plus justement parce que l'Etat et son idéologie bobo leur a dit que c'était cool d'être comme ça et de laisser ses mioches et ses vieux dans des établissements publics pour qu'ils s'en occupent à leur place, histoire de ne pas sentir de remords et de profiter du temps libres des 35 heures à rien foutre. Bref tout le monde est content et de sent déculpabilisé parce que l'Etat nounou est là. C'est exactement la civilisation gauchiste mise en place. On n'est pas en train de dire qu'il faudrait interdire ces comportements, ni qu'il faudrait soutenir le concept de non-assistance à personne en danger, ni que c'est mal, mais franchement de là à affirmer que c'est bien d'être comme ça , ça me choque un peu.
john_ross Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 C'est là que tu ne comprends pas. Au moment où la promesse est faite, beaucoup de gens pensent sincèrement que c'est à la vie à la mort, beaucoup de gens s'aiment sincèrement. Dix, quinze ou plus encore d'années plus tard la promesse n'est plus tenable pour des raisons sérieuses (et pas seulement des caprices de bobos gâtés). Cela font la promesse parce qu'ils savent qu'elle n'a aucune valeur. Je ne suis pas certain que le curé revoit souvent ceux et celles dont il a consacré l'union. Celles de mes amies qui se sont mariées à l'église ou qui l'envisagent l'ont fait soit pour le côté « traditionnel » ou « folklorique », soit pour des raisons familiales (grand-parents très croyants qu'on ne veut pas décevoir). Mais que diable, pourquoi ont-ils besoin de souiller cette institution sacrée qu'est le mariage? Le sacrement du mariage c'est tout sauf du folklore.
Salatomatonion Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 Cela font la promesse parce qu'ils savent qu'elle n'a aucune valeur. Non, ils sont humains et ont leur faiblesses et ils vivent une grosse désillusion et une grande douleur quand ils réalisent que leur couple est mort et que c'est irréversible. Mais au moment où ils font cette promesse, beaucoup y croient et y attachent une valeur.
john_ross Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 Non, ils sont humains et ont leur faiblesses et ils vivent une grosse désillusion et une grande douleur quand ils réalisent que leur couple est mort et que c'est irréversible. Mais au moment où ils font cette promesse, beaucoup y croient et y attachent une valeur. Permettez-moi de ne pas y croire une seconde, et de douter de la sincérité de ces personnes aux moment de leurs voeux.
Invité jabial Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 Pour le reste chacun devrait pouvoir vivre comme il l'entend (seul, pas seul, en famille, pas en famille etc). Chacun devrait pouvoir vivre comme il veut s'il en a les moyens. Mais oui c'est bien connu elle s'est volatilisée dans la 4è dimension…sacré farceuse la famille! Si tu savais le nombre de gens qui ne seraient pas prêts à perdre une après-midi au cinéma pour aider leur "famille"… Alors oui, je n'hésite pas à le dire : ils n'en ont pas. L'ascendance et la descendance sont des faits biologiques, la famille est une construction sociale. Ah parce qu'il faudrait une raison suprême pour se barrer de chez Papa/maman?? Oui. Partir pour se marier et fonder un foyer, c'est logique, quoi qu'il faille prévoir d'accueillir un jour ses anciens chez soi lorsqu'ils ne seront plus capables de vivre seuls. Partir pour être seul, pour moi, ça sonne comme partir pour se casser un bras. Et quand on vit chez ses parents on vis pas à leurs frais?? En général, oui, mais ces frais sont multipliés par 10 lorsque s'y ajoute le paiement d'un loyer. Et si les gens ne veulent pas d'enfants?? C'est leur problème mais c'est triste. Et si ils ne veulent pas s'occuper de leurs anciens?? J'ai appris de quelques personnes que je connais qu'ils se sont débarrassés de leurs ascendants qu'ils passaient voir une fois par moi. Ces gens sont immédiatement entrés dans la catégorie des personnes en qui je ne peux avoir la moindre confiance. S'ils n'ont même pas l'honneur basique de s'occuper de ceux qui les ont torchés petits, comment puis-je croire qu'ils puissent avoir le moindre égard envers moi, les miens et ma propriété? En outre il existe des établissements privés, et il en existerai sans le moindre doute même si l'Etat n'était pas là! Il existe plusieurs catégories. Certaines personnes âgées ont des pathologies lourdes, notamment la maladie d'Alzheimer, et dans ce cas il est normal de ne pas pouvoir les garder : une structure spécifique est réellement nécessaire pour leur propre sécurité. Il y a aussi des gens qui sont authentiquement invivables, ou qui ont maltraité leurs enfants : les cons deviennent vieux aussi. Je comprend très bien que dans les cas extrêmes, on désire s'en distancier. Ce qui me déplaît ce n'est pas ce genre de cas mais les gens qui se débarrassent des personnes âgées pour pouvoir jouir tranquillement du plaisir de siroter une bière devant la télé sans être embêtés. Dans le cas d'un établissement privée, la charge temporelle est transformée en charge financière, puisque sans subvention tout ceci aurait des prix américains. Mais de toute façon, je trouve extrêmement méprisable d'abandonner quelqu'un à une bureaucratie qui le traitera comme un numéro.
Salatomatonion Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 Permettez-moi de ne pas y croire une seconde, et de douter de la sincérité de ces personnes aux moment de leurs voeux. C'est ton droit et ça confirme ce que je disais auparavant, heureusement que tu n'es pas prêtre.
Luis Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 Il ne faut pas dire des choses comme "notre couple est mort et c'est irréversible". Dire cela, c'est bel et bien oublier la promesse qui avait été faite au moment du mariage.
Esperluette Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 Mais que diable, pourquoi ont-ils besoin de souiller cette institution sacrée qu'est le mariage?Le sacrement du mariage c'est tout sauf du folklore. John, j'aimerais savoir si vous en avez discuté avec des curés. *** Jabial : à mon avis, vivre en maison de retraite n'améliore pas le moral et le caractère, l'entourage a encore moins envie de fréquenter les ancêtres à cause de leur malaise, la boucle est bouclée.
Skeggjöld Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 Il ne faut pas dire des choses comme "notre couple est mort et c'est irréversible". Dire cela, c'est bel et bien oublier la promesse qui avait été faite au moment du mariage. D'ailleurs, un couple "mort" n'existe que quand les époux ne désirent plus faire le moindre effort. Ne plus faire d'effort, c'est ne plus respecter sa promesse. Après, ce serait trop facile, il suffirait que l'un éprouve des difficultés (deuil, maladie, tristesse) pour que l'autre se dise qu'il abandonne, qu'il abdique et que cela est bel et bien "fini". Le mariage est une responsabilité, c'est jouir des instants de bonheur et surmonter les instants de douleur. Je refuse de croire qu'il arrive un moment où la douleur est si forte que le couple ne peut plus tenir et se permette, de sucroît, de divorcer en ayant en plus le mauvais goût d'affirmer que c'est dommage et que ce n'est la faute de personne, c'est juste le fatum qui a décidé de cela. De plus, je me demande comment il est possible de se fourvoyer au point de passer de l'amour à la haine, de la passion à l'indifférence. Les gens sont-ils tous devenus de créatures superficielles aux goûts volatiles ? Il me semble pourtant que les moyens de connaître ne serait-ce qu'un peu l'autre sont facilités de notre temps… Et pourtant, les divorces n'ont jamais été aussi nombreux. Est-ce un refus de prendre ses responsabilités ? La désacralisation du mariage et sa transformation en institution gouvernementale ont fait que, désormais, l'on se connaît à peine et l'on se marie, pour ensuite mener la même vie que pendant le célibat (beuveries entre potes, soirées télévision, sorties seul) et changer de partenaire au gré de l'envie : puisque les couples ne se connaissent plus que superficiellement, ils sont facilement modulables… Ce genre de comportement ne m'inspire qu'un profond dégoût. En faisant passer le divorce pour quelque chose de "sympa", on favorise assurément ces pratiques. Personnellement, je suis d'accord avec Jésus…
Invité jabial Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 Il ne faut pas dire des choses comme "notre couple est mort et c'est irréversible". Dire cela, c'est bel et bien oublier la promesse qui avait été faite au moment du mariage. Oui enfin ceci dit dans la vraie vie malheureusement ça arrive. Disons qu'il ne faut pas le dire avant d'avoir fait un effort minimal pour faire marcher les choses. Jabial : à mon avis, vivre en maison de retraite n'améliore pas le moral et le caractère, l'entourage a encore moins envie de fréquenter les ancêtres à cause de leur malaise, la boucle est bouclée. +1
Esperluette Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 De plus, je me demande comment il est possible de se fourvoyer au point de passer de l'amour à la haine, de la passion à l'indifférence. Les gens sont-ils tous devenus de créatures superficielles aux goûts volatiles ? Mais ma chère lettreuse fougueuse, le mariage et l'amour, s'ils vont souvent ensemble, ne conduisent pas forcément l'un à l'autre. Le mariage, c'est accepter de vivre avec l'autre dans une relation conjugale et s'efforcer de la préserver autant que possible malgré les vissicitudes de la vie. Alors qu'il est absolument possible de tomber amoureuse d'un connard patenté dont on augure qu'il ne fera jamais un père et un mari honorables - le seul remède à cette situation déplorable consistant à patienter loin du malotru. Personnellement, je suis d'accord avec Jésus… Pour une chrétienne, ce n'est pas vraiment une surprise.
Fenster Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 Chacun devrait pouvoir vivre comme il veut s'il en a les moyens. C'était sous entendu évidemment. Si tu savais le nombre de gens qui ne seraient pas prêts à perdre une après-midi au cinéma pour aider leur "famille"… Alors oui, je n'hésite pas à le dire : ils n'en ont pas. L'ascendance et la descendance sont des faits biologiques, la famille est une construction sociale. Le fait que l'ascendance et la descendance soient des faits biologiques n'induit en rien une obligation des enfants (devenus adultes) envers les parents. On comprendra que la mère allaite l'enfant mais pas que ce dernier allaite la mère. Dans le cas d'un établissement privée, la charge temporelle est transformée en charge financière, puisque sans subvention tout ceci aurait des prix américains. Si il y a des prix planchers et une "FED" oui ça risque d'être cher.
Luis Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 Oui enfin ceci dit dans la vraie vie malheureusement ça arrive. Disons qu'il ne faut pas le dire avant d'avoir fait un effort minimal pour faire marcher les choses. Je n'ai pas dit ça à la légère. Je me rends compte que c'est une phrase qui a des implications terribles, surtout dans certaines circonstances particulièrement difficiles. Mais dire "c'est mort" l'est tout autant.
john_ross Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 Le fait que l'ascendance et la descendance soient des faits biologiques n'induit en rien une obligation des enfants (devenus adultes) envers les parents.On comprendra que la mère allaite l'enfant mais pas que ce dernier allaite la mère. Ce n'est pas parce qu'il n'y a aucune obligation de s'occuper de nos aïeux, que ne pas le faire n'est pas une faute (avec toutes les réserves déjà mentionnée par Jabial).
Kimon Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 Permettez-moi de ne pas y croire une seconde, et de douter de la sincérité de ces personnes aux moment de leurs voeux. Alors là vous vous fourvoyez. On peut être sincère et être immature, instable, avoir le jugement altéré… Ce n'est pas la sincérité qui est au noeud de la question. Je ne crois pas que l'on puisse défendre le mariage en s'en prenant à ceux qui échouent, mais plutôt en défendant ce qui est beau, juste et vrai dans ce sacrement.
Esperluette Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 Une tartine, pour rire. Comment l’islam perçoit-il le divorce ? Par Anas • 4 juil, 2008 • Catégorie: Q- Mariage et famille Question : Comment le divorce est-il perçu en islam ? Est-il vu comme une plaie familiale et sociale, ou au contraire comme quelque chose de banal ? - Réponse : Le divorce n’est pas une chose agréable. Si le mariage est l’occasion de joie pour ceux qui se marient et pour leurs proches, le divorce est cause de tristesse. C’est bien pourquoi, alors que la rumeur avait circulé disant que le Prophète avait divorcé de ses épouses, les Compagnons étaient assis, attristés, dans la mosquée. Omar alla s’enquérir de la réalité directement du Prophète (sur lui la paix), et lorsqu’il apprit de celui-ci que la rumeur était infondée, il poussa un “Allâhu akbar” (de joie) (rapporté par al-Bukhârî et Muslim). L’islam ne considère pas le divorce comme la rupture d’un sacrement pour la simple et bonne raison qu’il ne considère pas le mariage comme un sacrement, administré par un prêtre pour fondre deux âmes en une seule, mais comme un contrat conclu entre deux personnes consentantes. Cependant, ce contrat, d’un type particulier, doit nécessairement avoir comme objectif, au moment de sa conclusion, de durer de façon indéfinie : c’est bien pourquoi le mariage temporaire ou mut’a est strictement interdit par l’islam. L’objectif de pérennité du mariage fait que le divorce n’est pas chose légère. Si l’islam a malgré tout fait du divorce chose possible, c’est parce qu’il entend tenir compte de la nature humaine : il peut arriver que les deux personnes ayant fondé un foyer se révèlent, au bout de quelque temps de vie commune, incapables de continuer à vivre ensemble. La possibilité de divorcer alors est le moindre de deux maux. En effet, obliger deux personnes qui ne s’entendent absolument plus à rester ensemble serait les exposer à des maux graves, très graves, graves au point de pouvoir conduire à des scènes de plus en violentes, voire des suicides, voire plus grave encore. Et leur permettre de ne plus vivre ensemble mais pas de se remarier ailleurs serait les exposer à ne plus pouvoir connaître de vie conjugale et familiale. Une parole est attribuée au Prophète qui dit : “La chose permise la plus détestée de Dieu est le divorce” (rapporté par Abû Dâoûd). Certains spécialistes du Hadîth sont d’avis que la chaîne de transmission de ce Hadîth en fait un Hadîth faible (dha’îf). D’autres, cependant, disent que adh-Dhahabî a authentifié la chaîne d’un Hadîth quasi-identique rapporté par al-Hakim ; en tout état de cause, les différentes chaînes existantes pour ce Hadîth en font un Hadîth sinon authentique (sahîh), du moins bon (hassan) (voir Fatâwâ mu’âssira, tome 1 pp. 114-117). Même à retenir l’avis selon lequel ce Hadîth est faible, son contenu est de toute façon approuvé par d’autres Hadîths qui sont, eux, authentiques. En voici un : le Prophète a dit : “Iblis établit son trône sur l’eau et envoie ses légions. La démon qui a (ensuite) le plus de proximité avec lui est celui qui a réussi le plus grand trouble (fitna). L’un de ces démons vient à lui et dit : “J’ai fait ceci et cela.” Mais il lui répond : “Tu n’as rien fait.” Puis l’un d’entre eux vient à lui et lui dit : “Je n’ai pas lâché [tel humain], jusqu’à ce que j’ai réussi à provoquer la séparation entre lui et son épouse.” Iblis rapproche de lui ce démon et lui dit : “Quel bon fils es-tu !” (rapporté par Muslim, n° 2813, et autres). On voit ici que le divorce pour une cause qui n’est pas sérieuse réjouit Iblîs… Shâh Waliyyullâh écrit : “Sache que le fait que le divorce se généralise et qu’il devienne chose à laquelle on accorde aucune importance recèle de nombreux maux.” Et de citer, parmi ces maux, le fait que des gens pourraient multiplier mariages et divorces, avec la secrète intention de pouvoir ainsi vivre, sous couvert de mariage, ce qui s’apparente en réalité à du libertinage. Et de citer un autre mal : la banalisation du divorce annihile chez les gens le développement des responsabilités familiales, des qualités d’entraide mutuelle et de patience face aux petites adversités de la vie de couple. En somme on privilégie alors la légèreté face à la conscience du devoir. “Malgré tout, poursuit-il, si l’islam n’a pas voulu interdire le divorce, c’est parce qu’il arrive qu’un couple ne puisse plus avoir de vie commune, les conflits étant devenus insupportables” (Hujjat ullâh il-bâligha, tome 2 pp. 367-368). En somme, l’islam considère que le divorce est possible en soi et est juridiquement valable, mais que la mauvaise gestion de cette possibilité de divorcer – par exemple une trop grande légèreté dans son emploi – en fait quelque chose qui est mauvais sur le plan moral. Le divorce est donc en islam quelque chose à éviter. Et pour l’éviter au maximum, il faut que chaque élément du couple sache se préserver de l’égoïsme et de l’individualisme et faire des concessions. Il faut que chacun ne donne pas trop d’importance aux petites querelles, qu’il pardonne, qu’il fasse plaisir à l’autre. C’est pour ne pas savoir passer sur des choses en réalité insignifiantes que trop de couples divorcent trop facilement. Les causes pour lesquelles on divorce doivent donc êtres sérieuses. Citant le Hadîth de Muslim suscité, Ibn Taymiyya écrit : “La règle première à propos du divorce est l’abstention. Il n’en a été rendu possible que la quantité nécessaire” (Majmû’ ul-fatâwâ, tome 33 p. 81). C’est bien ce que Ibn Hajar a mis lui aussi en exergue en détaillant plusieurs catégories des divorces : juridiquement valables, certains divorces n’en sont pas moins, sur le plan moral, mauvais (mak’rûh) : ainsi en est-il, dit Ibn Hajar, du divorce auquel on a recours sans raison (sérieuse) (Fat’h ul-bârî, 9/429). Par contre, poursuit-il, il existe d’un autre côté le divorce devenu nécessaire : c’est celui auquel on a recours quand les conjoints ne s’entendent plus du tout et que la commission de réconciliation prévue par le Coran préconise la séparation (Fat’h ul-bârî, 9/429). En effet, le Coran recommande que même en cas de mésentente grave et prolongée, on ait recours non pas directement à la formule du divorce mais à une commission qui tentera la réconciliation. Il s’agit pour ce faire que le juge désigne une commission constituée d’une personne de la famille de la femme et d’une autre de la famille du mari. Cette commission aura pour objectif de tenter la réconciliation entre les deux époux : au cas où il leur apparaît que celle-ci est impossible ou vaine, ils peuvent prononcer le divorce : voir Coran 4/35. J’ai cité là l’interprétation de Mâlik ibn Anas, auquel Cheikh Khâlid Saïfullâh, juge (qâdhî) dans un des Etats de la Confédération indienne, donne préférence (cf. Islam aur jadîd mu’asharatî massä’ïl, pp. 200-210). Khâlid Saïfullâh rappelle un certain nombre de règles complémentaires élaborées par voie de raisonnement par Mâlik : le juge peut nommer deux personnes ou une seule, il peut nommer des personnes apparentées ou non aux époux, les personnes nommées doivent honnêtes et dignes de confiance, et être au courant des règles de l’islam en la matière. La dimension du dernier recours que connaît le divorce en islam apparaît dans d’autres règles également, qui font qu’on ne divorce pas à n’importe quel moment, sur un coup de tête. C’est bien pourquoi le Prophète a interdit de divorcer dans un moment de colère : “Pas de divorce prononcé dans un moment de colère (ighlâq)” (rapporté par Abû Dâoûd, le terme “ighlâq” ayant été traduit ici d’après une des interprétations existantes). De même, Shâh Waliyyullâh écrit que si le Prophète a interdit à l’homme de divorcer de sa femme pendant qu’elle est en période de règles, c’est à cause du principe voulant que le divorce soit un acte mûrement réfléchi. En effet, les relations intimes étant interdites en période de règles, la grande intimité que connaissent les époux en période de pureté (tuhr) n’est pas présente. Or “l’islam veut que si recours au divorce il y a, ce soit malgré la possibilité d’une grande intimité [et donc forcément sur la base d'une décision longuement réfléchie], ce que présume l’état de pureté” (d’après Hujjat ullâh il-bâligha, tome 2 p. 371). Il faut également savoir qu’après avoir divorcé, non seulement les deux ex-époux peuvent refaire leur vie chacun de son côté (en se mariant chacun avec qui il veut), mais ils peuvent également, s’ils le désirent, redevenir époux en contractant un nouveau mariage ensemble. Cependant, cette règle de pouvoir refonder le même foyer ne s’applique que lorsque un ou deux divorces ont été prononcés. A partir du troisième divorce prononcé entre deux époux, ces deux ex-époux précis ne peuvent plus contracter de mariage ensemble, sauf si l’ex-épouse s’était remariée avec un autre homme et avait ensuite divorcé de lui aussi : à ce moment elle pourra se remarier avec celui qui fut dans le passé son mari. Lire à ce sujet le Coran 2/229-230. Or, ici entre en jeu une autre parole du Prophète : ayant été informé un jour qu’un homme avait donné d’un coup les trois divorces à sa femme, il se fâcha et dit : “Joue-t-on avec le Livre de Dieu alors que je suis (encore) parmi vous ?” (rapporté par an-Nassâï, n° 3401, authentifié par al-Albânî dans certains de ses ouvrages). Même en cas de nécessité du recours au divorce, on ne doit donc donner qu’un seul divorce : il est interdit de prononcer les trois divorces d’un coup. Ceci s’explique par le fait qu’un seul divorce prononcé garde ouverte la possibilité pour ces deux ex-époux de se remarier. Dieu dit à ce sujet : “Tu ne sais pas : peut-être que Dieu fera naître quelque chose après cela” (Coran 65/1). Par contre, prononcer d’un coup les trois divorces rend impossible cette sagesse – sauf après remariage et divorce, ce qui est fort peu probable –, et cela est donc interdit. (Cf. Hâshiyat us-Sindî ‘alâ Sunan in-Nassâï, commentaire du Hadîth ci-dessus.) Qu’il me soit permis de dire ici ma tristesse par rapport à la tradition qui prévaut dans certaines communautés musulmanes du monde, où la grande majorité des musulmans et des musulmanes pensent encore aujourd’hui que le divorce religieux n’est valable (par rapport au mariage religieux) que s’il est prononcé trois fois d’un coup… Quand la tradition occulte les données que la raison peut et doit aller chercher dans les sources de la révélation, qu’on explique, explique encore, explique toujours, mais que c’est encore et toujours l’avis des gardiens du primat de la tradition sur la révélation et sur la raison qui prime par rapport aux données authentiques, que faire ? Qu’il me soit permis aussi d’exprimer ma tristesse par rapport au fait que dans certaines communautés musulmanes du monde, la grande majorité des musulmans voient encore les divorcés comme des gens qui ont failli : une perception des choses héritée, selon Muhammad Asad, de la tradition culturelle de l’Inde et non de l’islam. En effet, si en islam le divorce est, de tout ce qui est permis, une des choses que Dieu aime le moins, si c’est une chose à laquelle il ne faut avoir recours qu’en dernier recours, on ne peut pas critiquer ceux qui ont divorcé alors qu’ils étaient arrivés à ce dernier recours et que le divorce était devenu pour eux “le moindre de deux maux”… Enfin, il faut rappeler ici que le meilleur moyen pour diminuer les risques de devoir divorcer – le reste étant bien sûr entre les Mains de Dieu – reste de choisir comme conjoint(e) une personne avec qui on a le maximum de chances de s’entendre : il faut prendre en compte les affinités liées à la foi, au caractère, à l’âge, et, dans ce cadre, à l’apparence physique : pour plus de détails à ce sujet, lire mon article : Quels sont les critères pour choisir son conjoint ?. Enfin, comme l’exprime un autre article Les droits et les devoirs du mari et de l’épouse en islam, il faut entretenir la flamme au sein du couple et ne pas laisser la routine s’installer : celle-ci peut parfois se transformer alors peu à peu en indifférence, puis en éloignement, puis en aversion. Pour diminuer les risques d’être amené à divorcer, il faut donc : - ne pas se marier sur un coup de tête, mais chercher une personne avec qui on a le maximum de chances de s’entendre ; - passer sur les défauts du conjoint et considérer avant tout ses qualités ; - se souvenir que la vie conjugale est une vie faite de concessions ; - être patient devant les petites paroles déplacées ; - en cas de dispute, laisser passer l’orage en se disant que demain les choses iront mieux, et non rendre coup pour coup dans une escalade digne de “La guerre des Rose” ; - pardonner ; - entretenir la flamme de l’amour par tout ce qui est permis à ce sujet. Wallâhu A’lam (Dieu sait mieux).
Kimon Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 Mais ma chère lettreuse fougueuse, le mariage et l'amour, s'ils vont souvent ensemble, ne conduisent pas forcément l'un à l'autre. Le mariage, c'est accepter de vivre avec l'autre dans une relation conjugale et s'efforcer de la préserver autant que possible malgré les vissicitudes de la vie. Alors qu'il est absolument possible de tomber amoureuse d'un connard patenté dont on augure qu'il ne fera jamais un père et un mari honorables - le seul remède à cette situation déplorable consistant à patienter loin du malotru. J'ai l'impression que vous tombez dans le dilemme qui ne mène nulle part, et qui consiste à opposer une vie de couple fondée sur l'engagement, et une vie fondée sur l'affectivité. C'est un faux problème parce que l'engagement sous toute ses formes : patience, dévouement, fidélité… féconde justement la relation sur le plan purement affectif du sentiment, mais sur une toute autre tonalité que celle de l'amour passion évidemment. A la base, il y a le mensonge : le devoir c'est forcément triste, emmerdant et désséchant… alors que c'est le contraire qui est vrai.
Esperluette Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 J'ai l'impression que vous tombez dans le dilemme qui ne mène nul part, et qui consiste à opposer une vie de couple fondée sur l'engagement, et une vie fondée sur l'affectivité. Nan. J'exclus l'amour romantique et passionnel instantané qui justifie le mariage et dont la disparition justifie le divorce au détriment de la volonté d'entretenir l'amour, même quand il semble ralentir un moment. Entretenir par la tendresse et aussi par la négociation bien menée. C'est un faux problème parce que l'engagement sous toute ses formes : patience, dévouement, fidélité… féconde justement la relation sur le plan purement affectif du sentiment, mais sur une toute autre tonalité que celle de l'amour passion évidemment. Voilà, nous sommes d'accord. A la base, il y a le mensonge : le devoir c'est forcément triste, emmerdant et désséchant… alors que c'est le contraire qui est vrai. Je vois le mensonge ailleurs, personnellement. Le mensonge consiste à oublier que vivre parmi les humains suppose des négociations et des concessions et que le couple consiste largement en actes de tendresse et aussi en concessions (les concessions sont aussi un acte de tendresse ), où la volonté et la raison tiennent leur place avec l'amour.
Ash Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 sisi il y a JR et Jabial Le Dur etait d'accord et plein de dureté. Ils méprisent "les divorcés" ?
john_ross Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 Ils méprisent "les divorcés" ? Pour ma part oui.
zyggy Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 De plus, je me demande comment il est possible de se fourvoyer au point de passer de l'amour à la haine, de la passion à l'indifférence. Les gens sont-ils tous devenus de créatures superficielles aux goûts volatiles ? Il me semble pourtant que les moyens de connaître ne serait-ce qu'un peu l'autre sont facilités de notre temps… Et pourtant, les divorces n'ont jamais été aussi nombreux. Est-ce un refus de prendre ses responsabilités ? La désacralisation du mariage et sa transformation en institution gouvernementale ont fait que, désormais, l'on se connaît à peine et l'on se marie, pour ensuite mener la même vie que pendant le célibat (beuveries entre potes, soirées télévision, sorties seul) et changer de partenaire au gré de l'envie : puisque les couples ne se connaissent plus que superficiellement, ils sont facilement modulables… Ce genre de comportement ne m'inspire qu'un profond dégoût. En faisant passer le divorce pour quelque chose de "sympa", on favorise assurément ces pratiques. Personnellement, je suis d'accord avec Jésus… C'est très dur à admettre, mais il y en a qui ne sont pas sincères au début d'une relation, qui sont prêts à tout pour "conquérir" la personne qui plait, et ensuite font tomber le masque. Et puis le quotidien que l'on vit dans le mariage n'a rien à voir avec les rendez-vous amoureux que l'on se fixe, c'est la vraie vie, pas des instants choisis et forcément heureux. C'est vraiment quand on vit avec une personne qu'on la connait, alors faut-il vivre en concubinage avant de s'engager réellement dans le mariage? La religion nous l'interdit, mais j'ai souvent pensé que ce serait un bon moyen d'éviter les divorces. Maintenant, je pense que si on cherche le compagnon ou la compagne idéale, on risque de finir ses jours seul(e). J'ai des amies étrangères qui n'arrivent pas à se " poser" comme elles disent, parce que nul n'est parfait, et les concessions sont nécessaires, dans un mariage, comme dans toute relation, finalement, et ça , on le comprend avec le temps. Sinon, ben je pense qu'un salon du divorce est une excellente initiative.
Kimon Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 JR, vous me faites songer à ces confesseurs jansénistes flippés qui ont déchristianisés la France plus sûrement que tous les rad-socs réunis. @ Transtextuels : nous sommes bien d'accord !
Tremendo Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 Le fait que l'ascendance et la descendance soient des faits biologiques n'induit en rien une obligation des enfants (devenus adultes) envers les parents.On comprendra que la mère allaite l'enfant mais pas que ce dernier allaite la mère. Ce que je ne comprends pas, c'est que moi ça me rendrait fou de voir mes parents dans le dénouement le plus total, avoir du mal à marcher, devoir manger du blédina et perdre sa tête. Je n'aime pas trop l'idée de voir mes parents en maison de retraite, plutot se tirer une balle, ou du moins si on est dans l'impossibilité financière d'aider ses parents, au moins trouver une solution convenable.
Brock Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 C'est ton droit et ça confirme ce que je disais auparavant, heureusement que tu n'es pas prêtre. je ne suis pas aussi modere que toi; je trouve ca pueril et intellectuellement faible.
zyggy Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 Ce que je ne comprends pas, c'est que moi ça me rendrait fou de voir mes parents dans le dénouement le plus total, avoir du mal à marcher, devoir manger du blédina et perdre sa tête. Je n'aime pas trop l'idée de voir mes parents en maison de retraite, plutot se tirer une balle, ou du moins si on est dans l'impossibilité financière d'aider ses parents, au moins trouver une solution convenable. J'ai vu un film japonais , dont je ne me rappelle plus le titre, où les vieux sont carrément abandonnés pour mourir. Il m'a marquée. Je n'admets pas qu'on abandonne un être qui s'est occupé de nous quand on était impuissant pour quoi que ce soit, simple principe de réciprocité, déjà. C'est vrai que certaines situations très dures font préférer un placement dans un établissement spécialisé, mais cela devrait rester exceptionnel. A force de se dire qu'est-ce qui m'oblige, on peut ne se sentir obligé de rien, mais le bon sens universel , c'est un ensemble de règles implicites qui permettent de distinguer l'homme de la bête, immonde, faut le préciser, puisque même chez les animaux, beaucoup de gestes sont extrêmement beaux, et moraux. Je ne sais plus qui a écrit, par exemple: "au zoo, tous les animaux ont une tenue décente, excepté le singe… on sent que l'homme n'est pas loin" Malheureusement
Nick de Cusa Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 Pour ma part oui. 'videmment, toi tu auras étudié avec soin les études sismiques des concessions détenues par le papa avant de signer quoi que ce soit. J'ai vu un film japonais , dont je ne me rappelle plus le titre, où les vieux sont carrément abandonnés pour mourir. Il m'a marquée.…
Luis Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 C'est vraiment quand on vit avec une personne qu'on la connait, alors faut-il vivre en concubinage avant de s'engager réellement dans le mariage?La religion nous l'interdit, mais j'ai souvent pensé que ce serait un bon moyen d'éviter les divorces. Maintenant, je pense que si on cherche le compagnon ou la compagne idéale, on risque de finir ses jours seul(e). Je ne pense pas que ce soit une question de bien se connaître. Les gens passent aujourd'hui beaucoup de temps en concubinage, et pourtant, on n'évite pas les divorces. C'est avant tout une question de mentalité et de prise sur soi. Ca aide de mieux se connaître, mais au bout du compte on ne connaît jamais en entier une personne. C'est pour ça qu'il faut avant tout considérer l'engagement envers elle. Et vous savez, quand j'ai compris ça, j'étais heureux, parce que j'ai compris que je n'avais pas tellement à me casser la tête pour savoir si la personne que je choisirais devrait être ceci ou cela ; mais que, qui qu'elle soit, je devrais l'accepter en entier. Pour un peu, on pourrait décider à ma place de qui sera mon épouse que j'arriverais quand même à être heureux !
zyggy Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 Je ne pense pas que ce soit une question de bien se connaître. Les gens passent aujourd'hui beaucoup de temps en concubinage, et pourtant, on n'évite pas les divorces. C'est avant tout une question de mentalité et de prise sur soi. Ca aide de mieux se connaître, mais au bout du compte on ne connaît jamais en entier une personne. C'est pour ça qu'il faut avant tout considérer l'engagement envers elle. Et vous savez, quand j'ai compris ça, j'étais heureux, parce que j'ai compris que je n'avais pas tellement à me casser la tête pour savoir si la personne que je choisirais devrait être ceci ou cela ; mais que, qui qu'elle soit, je devrais l'accepter en entier. Pour un peu, on pourrait décider à ma place de qui sera mon épouse que j'arriverais quand même à être heureux ! Ceux qui vivent en concubinage et finissent par se séparer , souvent, ne font pas trop d'efforts pour rester ensemble. Il y en a qui finissent par se marier parce qu'ils ont des enfants, ou pour mettre le partenaire en sécurité (du point de vue matériel) en cas de décès. Pas par amour. Un minimum de points communs me semble indispensable pour partager la vie d'une personne, or l'amour est aveugle, surtout si on manque de maturité, on est attiré par une personne, justement parce qu'elle est très différente de nous ( par exemple les timides aiment très souvent des extravertis) Le mariage peut ne pas foirer, mais l'ambiance risque d'être houleuse, quand même. Et surtout, on peut en arriver à faire tellement de concessions qu'on se renie, à la limite. Or est-ce le but? Dans le mariage, le temps fait aussi son oeuvre, et les conjoints n'évoluent pas de la même manière, parfois, et l'écart se creuse, inévitablement. à Nick de Cusa: merci pour le titre du film, oui, c'était celui-là
Luis Posté 10 novembre 2009 Signaler Posté 10 novembre 2009 Ceux qui vivent en concubinage et finissent par se séparer , souvent, ne font pas trop d'efforts pour rester ensemble. Il y en a qui finissent par se marier parce qu'ils ont des enfants, ou pour mettre le partenaire en sécurité (du point de vue matériel) en cas de décès. Pas par amour.Un minimum de points communs me semble indispensable pour partager la vie d'une personne, or l'amour est aveugle, surtout si on manque de maturité, on est attiré par une personne, justement parce qu'elle est très différente de nous ( par exemple les timides aiment très souvent des extravertis) Le mariage peut ne pas foirer, mais l'ambiance risque d'être houleuse, quand même. Et surtout, on peut en arriver à faire tellement de concessions qu'on se renie, à la limite. Or est-ce le but? Dans le mariage, le temps fait aussi son oeuvre, et les conjoints n'évoluent pas de la même manière, parfois, et l'écart se creuse, inévitablement. Je vous ferais le même reproche que celui que j'ai fait à Salatomatonion plus tôt : vous n'explicitez pas lorsque vous dites que l'écart se creuse "inévitablement" et d'autres choses, et cela est gênant pour la discussion, parce que c'est bien dans cette façon d'amener les choses que le bât blesse.
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