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Questions relatives au Droit naturel


bleublid

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Posté

Bonjour à tous,

Je ne poste que très rarement (je n'ai posté qu'un seul sujet portant sur le clonage reproductif il y a déjà quelques mois) mais je m'intéresse de près au libéralisme et lis ce forum avec beaucoup d'intérêt.

J'ai deux principales questions:

La première (classique): comment passer du concept fondateur d'inviolabilité du corps (la liberté négative) au concept de propriété ? En d'autres termes, comment légitimer l'appropriation d'un bien à partir de l'inviolabilité ?

La deuxième: comment justement poser le concept d'inviolabilité du corps en tant que concept fondamentale du droit naturel autrement que d'une façon purement arbitraire ? J'avais l'idée de légitimer cette idée de façon logique, en reprenant les axiomes non-contradictoires énoncés par Appel et Habermas dans l'Ethique du Discours (le fait même d'argumenter présuppose à lui seul l'existence universelle de l'obligation d'inviolabilité du corps; on surmonte donc l'interdit humien en passant d'un fait "je pense et j'argumente" à une valeur de liberté).

Désolé car ces question ont sans doute déjà été débattues, mais je n'ai pas pu trouver de réponses même après mes recherches ici.

Merci pour vos contributions !

Posté

Je crains que tu ne fasses fausse route : le Droit naturel ne se fonde pas sur des axiomes. En tout cas pas celui de l'inviolabilité du corps.

Si je comprends bien, ta position ne relève pas du Droit naturel mais de - pour reprendre notre jargon - de l'axiomatisme. Je laisserai donc son prophète en nos mur, Jabial, répondre pour t'éclairer.

Posté
La première (classique): comment passer du concept fondateur d'inviolabilité du corps (la liberté négative) au concept de propriété ? En d'autres termes, comment légitimer l'appropriation d'un bien à partir de l'inviolabilité ?

Ce n'est pas une question classique. D'une part le lien de causalité est vraisemblablement dans l'autre sens, d'autre part vouloir tout rationaliser sur le fondement des axiomes est une position libertarienne comme l'indique Lucilio.

La deuxième: comment justement poser le concept d'inviolabilité du corps en tant que concept fondamentale du droit naturel autrement que d'une façon purement arbitraire ? J'avais l'idée de légitimer cette idée de façon logique, en reprenant les axiomes non-contradictoires énoncés par Appel et Habermas dans l'Ethique du Discours (le fait même d'argumenter présuppose à lui seul l'existence universelle de l'obligation d'inviolabilité du corps; on surmonte donc l'interdit humien en passant d'un fait "je pense et j'argumente" à une valeur de liberté).

Ce n'est pas un concept et c'est naturel.

Invité jabial
Posté

L'appropriation d'un bien ne se déduit pas de l'inviolabilité du corps. Elle est naturelle : ce que je crée m'appartient, puisque sans moi, ça n'existerait pas.

Quant à l'inviolabilité du corps elle-même, on parle plutôt d'inaliénabilité du corps. Elle découle de ce qu'il est inséparable de la personne, qui est elle-même inaliénable en tant qu'être pensant. Ca paraît être strictement arbitraire, mais il faut bien comprendre qu'il est impossible de fonder quelque droit cohérent que ce soit sans cet a-priori : une personne a des droits parce qu'elle est une personne, et qu'une personne, c'est sacré.

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