Liberté et responsabilité

[Randian shithead]

C'est bien beau et ça correspond a "l'esthetique" de l'entrepreneur, ou la vision hindouiste du karma, mais c'est fondamentalement faux. Ma vie est en grande partie le résultat de toutes les actions qui sont faites par de parfaits inconnus autour de moi, et a l'autre bout du monde.

Tout homme agit avec la somme des connaissances qu'il possede, et cette somme est trop petite pour qu'on puisse considérer que ses actions rationnelles auront forcément les effets escomptés.

Enfin, mon message n'a de sens que dans une perspective économique, il est donc peut-être hors sujet.

Ton message a aussi un sens dans une perspective épicurienne, ou de Sénèque, etc.

D'ailleurs je l'approuve, voilà.

Ah.

[ikichi]

La responsabilité, inséparable de la liberté et de la propriété, dit que chaque individu doit supporter les conséquences de ses actions, bonnes ou mauvaises. C'est une condition de la liberté : si autrui devenait responsable de nos actions, il devrait acquérir l'autorité pour nous imposer ses vues et donc restreindre notre liberté. C'est aussi une composante de la sûreté d'autrui.

Wikipedia.

[Henri]

Un bon bout de temps que je ne suis pas intervenu sur ce forum! Six mois si mes souvenirs sont exacts!

Personnellement j' ai toujours du mal avec l' applicabilité réelle des décisions arbitrales dans un environnement sans état c' est à dire sans force publique. Que la justice puisse être privée cela ne me choque aucunement, en revanche que les acteurs d' une décision de justice veuillent bien se prêter au jeu au point d' en accepter la sentence… mh.

Au sujet de la loi de la causalité bouddhiste évoquée plus haut, il me semble que celle-ci est beaucoup plus complexe que ça. Suivant que l' on se place dans la réalité conventionnelle ou la réalité ultime: http://paramita.free.fr/expl/deux-realites-nagarjuna.htm

[Invité jabial]

Personnellement j' ai toujours du mal avec l' applicabilité réelle des décisions arbitrales dans un environnement sans état c' est à dire sans force publique.

Il y a le force privée. Si, si. Une fois muni d'une décision de justice rendue conformément au Droit Naturel, la faire exécuter n'est pas difficile.

Et puis il ne faut pas oublier qu'il y a la notion de réputation.

La force est réellement nécessaire dans très peu de cas. Dans 90% des cas, on n'a pas affaire à des criminels professionnels mais à des conflits entre personnes (physiques ou morales) qui ont des rapports normaux avec le reste du monde, et que le fait de ne pas respecter une décision de justice mettrait au ban de la société. L'idée même de résister à la mise en application, ce qui revient tout de même à devenir un criminel, est très dissuasive.

[justt]

Comme dans le commerce international : il se verra proposer de nommer un arbitre de son choix, le plaignant nomme son arbitre, les deux arbitres se mettent d'accord sur un troisième, et le tribunal est composé. S'il refuse de nommer un arbitre, il se prive lui-même de la possibilité d'influer sur la composition du tribunal et tant pis pour lui.

Comment la décision du tribunal devient-elle exécutoire au vu de l'inaliénabilité de la volonté humaine ? (Je parle de cas comme celui cité où il n'y a pas de violation claire du DN)

[Invité jabial]

Comment la décision du tribunal devient-elle exécutoire au vu de l'inaliénabilité de la volonté humaine ? (Je parle de cas comme celui cité où il n'y a pas de violation claire du DN)

C'est le boulot du tribunal de déterminer, précisément, s'il y a violation ou pas du DN.

[pierreyves]

L’homme créateur de ses propres valeurs, j’imagine, va se sentir aussi à l’étroit qu’ailleurs dans ce que vous me décrivez.

gasp ! s'il peut les choisir, je ne vois pas dans quel sens on pourrait argumenter qu'il les "crée".

De Nietzsche. Mort de Dieu et homme qui crée sa propre morale. C’est un peu évoqué sur Cattallaxia. (En passant, je pense que c’est une connerie de qualifier Nietzsche de libéral, sauf si le fait d’être contre l’État et le socialisme vous suffit.)

Je n’ai jamais lu Stirner, mais si Wikilibéral décrit bien sa philosophie, j’ai le sentiment que c’est aussi le genre d’individus que je peux qualifier de créateur de ses propres valeurs. «Posant le Moi en absolu, il refuse la notion de Droit naturel, qu'il juge chimérique.»

Nietzsche a fait un crise de folie, et est mort jeune. Ce n'est pas lui que je prendrais comme modèle pour ma théorie éthique …

Nietzsche n'était pas libéral.

Non, il y a un grand nombre d'anarcho-capitalistes ici. Par contre, nous sommes généralement rothbardiens, pas stirnériens.

… généralement pas non plus nihilistes.