Aller au contenu

Solutions minables pour un désordre global


teabag

Messages recommandés

Posté

Il suffit sans doute d'ajouter un sandwich ou une entrée et un dessert à chaque menu pour atteindre les 5000 calories. C'est d'ailleurs ce que font beaucoup d'Américains. Songeons que 7% des repas américains sont pris au McDo. Cela dit, le film de Spurlock enfonce des portes ouvertes, comme la plupart des documenteurs.

Posté
C'était donc ça toutes ces années !

Manifestement, ça n'a pris un tour aigu que tout dernièrement chez toi, pour que tu t'en rendes enfin compte !

Il suffit sans doute d'ajouter un sandwich ou une entrée et un dessert à chaque menu pour atteindre les 5000 calories.

Justement, non.

Posté
Justement, non.

un peu si, un menu super size c'est 1620 kcal sans sauce (big mac :590, frite supe size :610, coca super size :420)

tu rajoutes une sauce, tu prends un hamburger encore plus gras qu'un big mac et un dessert et tu arrives sans problème aux 2000 kcal par repas

dans c'est conditions là, tu sais sans problème faire les 5000 par jour

maintenant c'est sur que ce n'est pas représentatif du consommateur moyen, personne avec un minimum d'intelligence et un gout culinaire un peu développé n'irait trois fois par jour au mcdo s'empiffrer

Posté

Certes, mais ça met en relief le danger inhérent de la junkfood. Vous ne trouverez pas d'équivalence avec d'autres aliments standards.

Si je prend la tendance actuelle qui veut qu'on se rend au fast-food, environ et au moins, une fois par semaine on peut assez bien deviner ce que ça donne sur la durée.

C'est pas 5 fruits et légumes par jour qu'on devrait promouvoir, mais 5 aliments normaux. C'est déjà plus réaliste.

Posté
Il suffit sans doute d'ajouter un sandwich ou une entrée et un dessert à chaque menu pour atteindre les 5000 calories.

Non, avec ça tu arrives à la moitié de ce qui manque. D'après certaines sources (fuite de l'équipe de produ ?) il s'empiffrait de barres chocolatées pendant la nuit, en supplément.

Et c'est bien plus de 2000 Calories qu'il faut par repas, car le petit déj ne peut pas être aussi chargé.

Autre chose: les américains mangent significativement plus de calories lorsqu'ils vont au restau traditionnel que lorsqu'ils vont au fast-food.

(Note: j'ai entamé mon propre régime en mangeant chaque midi au McDo: menu Golden, je perdais un kilo par semaine)

Posté
un peu si, un menu super size c'est 1620 kcal sans sauce (big mac :590, frite supe size :610, coca super size :420)

tu rajoutes une sauce, tu prends un hamburger encore plus gras qu'un big mac et un dessert et tu arrives sans problème aux 2000 kcal par repas

dans c'est conditions là, tu sais sans problème faire les 5000 par jour

maintenant c'est sur que ce n'est pas représentatif du consommateur moyen, personne avec un minimum d'intelligence et un gout culinaire un peu développé n'irait trois fois par jour au mcdo s'empiffrer

La réponse de Jesrad ci-dessus suffit, mais je le redis : non.

Pour arriver à 5000 kcal, faut bouffer autre chose que ce que le comique explique dans son documentaire.

D'autre part, si on tente l'opération "je mange 3 repas par jour à La Bonne Tartiflette", je pense que là encore, on observera des effets délétères. Conclusion : la tartiflette est l'ennemi du genre humain.

Posté
Non, avec ça tu arrives à la moitié de ce qui manque. D'après certaines sources (fuite de l'équipe de produ ?) il s'empiffrait de barres chocolatées pendant la nuit, en supplément.

Et c'est bien plus de 2000 Calories qu'il faut par repas, car le petit déj ne peut pas être aussi chargé. […]

Pourquoi pas ? C'est au petit-déjeuner que j'ai le plus faim. Dans le reportage contre Spurlock, le plus gros petit-déjeuner a 860 calories. C'est très en-dessous d'un repas normal (non super-size) qui atteint 1600 calories, avec un petit sandwich (un filet'o fish) et seulement un dessert en plus. J'ai utilisé le site suivant :

http://www.shapefit.com/mcdonalds.html

Je propose le menu suivant :

Petit-déjeuner : Bacon & Egg & Cheese Biscuit (540), Hash brown (130), Egg McMuffin (290), grand jus d'orange (350), total : 1310 calories. Pour fixer les idées, c'est à peu près la taille d'un petit-déjeuner Grand Slam proposé par Denny's.

Repas : un McNuggets 6 morceaux (290), un big Mac (570), une grande frite (540), un grand coca (360), une sauce (45), un sundae (360), total : 2170. Ca n'a rien d'irréaliste, c'est à peu près ce que je mange quand je vais au McDo. Il est vrai que ça me cale pour la journée.

Avec un petit-déjeuner et deux repas comme ça, on est largement à plus de 5000 calories par jour.

Autre chose: les américains mangent significativement plus de calories lorsqu'ils vont au restau traditionnel que lorsqu'ils vont au fast-food.

C'est possible mais ils vont au McDo ou équivalent beaucoup plus souvent. Comme je l'ai signalé, les Américains vont au McDo plus d'une fois par semaine en moyenne.

Posté
Petit-déjeuner : Bacon & Egg & Cheese Biscuit (540), Hash brown (130), Egg McMuffin (290), grand jus d'orange (350), total : 1310 calories. Pour fixer les idées, c'est à peu près la taille d'un petit-déjeuner Grand Slam proposé par Denny's.

Repas : un McNuggets 6 morceaux (290), un big Mac (570), une grande frite (540), un grand coca (360), une sauce (45), total : 1910. Ca n'a rien d'irréaliste, c'est à peu près ce que je mange quand je vais au McDo. Il est vrai que ça me cale pour la journée.

Avec un petit-déjeuner et deux repas comme ça, on est 5120 calories par jour.

Et encore tu es gentil là, tu as pris maxi et pas super size :icon_up:

il y a des dessert qui vont jusqu'à 1160 kcal, un petit dej qui va jusqu'à 1280,…

Posté
Certes, mais ça met en relief le danger inhérent de la junkfood. Vous ne trouverez pas d'équivalence avec d'autres aliments standards.

i.e. ? Si je mange pour 5000 calories de repas à base de viande rouge préparés à la française avec des petits légumes, je n'aurais pas de problème de santé, c'est l'idée ?

Si je prend la tendance actuelle qui veut qu'on se rend au fast-food, environ et au moins, une fois par semaine on peut assez bien deviner ce que ça donne sur la durée.

Ah bon, on peut ? Ouahou, ça a l'air facile la diététique en fait.

Posté
i.e. ? Si je mange pour 5000 calories de repas à base de viande rouge préparés à la française avec des petits légumes, je n'aurais pas de problème de santé, c'est l'idée ?

Oui. En tout cas rien de comparable. Mais surtout tu n'es pas prêt d'avoir 5000 calories de viande rouge sans vider ton porte-monnaie.

Ah bon, on peut ? Ouahou, ça a l'air facile la diététique en fait.

C'est pour ça qu'on y trouve autant d'escrocs.

Posté
i.e. ? Si je mange pour 5000 calories de repas à base de viande rouge préparés à la française avec des petits légumes, je n'aurais pas de problème de santé, c'est l'idée ?

Ca dépend. Tout d'abord, comme le signalait Ash, ca te reviendra beaucoup plus cher ou ça te prendra beaucoup plus de temps que d'aller au McDo. Le McDo est sans doute, en tout cas aux Etats-Unis, le restaurant le plus répandu à avoir un rapport calories / prix aussi élevé et donc qui s'adresse à autant de personnes. Il faut rappeler une différence essentielle entre la France et les Etats-Unis de ce point de vue : aux Etats-Unis, McDo est une des chaînes de restauration les plus bon-marché (et, à mon avis, la plus dégueu) qu'on peut trouver alors qu'en France, c'est probablement la sandwicherie classique ou le resto grec qui tient ce rôle, McDo étant globalement de qualité correcte.

Et puis, il y a le plaisir. A mon avis, le fait de manger de façon désordonnée, à n'importe quelle heure de la journée, à toute vitesse et sans aucun plaisir n'est pas bon pour l'obésité. Reste que pointer McDo du doigt n'est pas efficace. C'est plutôt tout un mode de vie qui est à remettre en cause.

Posté

C'est très dur de s'enfiler 5000 calories, surtout de viande rouge - à moins d'être Michael Phelps. D'ailleurs, on voit que Morgan Spurlock se force, quand il se met à vomir après un repas.

Posté
:icon_up:

En attendant, je serais prête à la rencontrer, et pense qu'il suffirait de pas grand chose pour révéler la libérale qui s'ignore, je ne comprends pas cette acharnement à la "combattre", alors qu' une grande partie de son itinéraire la pousse "naturellement" dans nos bras…

Pour connaître un certain nombre de décroissants je peux t'assurer que non. Sous leurs dehors pseudo-anars c'est bien une haine viscérale de l'économie de marché et de la modernité matérielle qui les anime. a ce titre ce sont bien des fascistes en puissance.

Posté
C'est très dur de s'enfiler 5000 calories, surtout de viande rouge - à moins d'être Michael Phelps. D'ailleurs, on voit que Morgan Spurlock se force, quand il se met à vomir après un repas.

En effet, je me suis laissé dire que c'est faisable à condition d'être un travailleur de force ou bien d'avoir une activité physique vraiment intense, auquel cas 5 000 calories ne font pas grossir. Spurlock a aussi divisé par deux son activité physique, pour l'amener au niveau de celle de l'Américain moyen. D'ailleurs, peut-être es-tu au courant, mais j'ai entendu que les paysans du Moyen-Age se nourrissaient très copieusement en période normale, mangeant allègrement leurs 5 000 calories dans la journée. Est-ce vrai ?

Posté
En effet, je me suis laissé dire que c'est faisable à condition d'être un travailleur de force ou bien d'avoir une activité physique vraiment intense, auquel cas 5 000 calories ne font pas grossir. Spurlock a aussi divisé par deux son activité physique, pour l'amener au niveau de celle de l'Américain moyen. D'ailleurs, peut-être es-tu au courant, mais j'ai entendu que les paysans du Moyen-Age se nourrissaient très copieusement en période normale, mangeant allègrement leurs 5 000 calories dans la journée. Est-ce vrai ?

très probable, les sportifs de haut niveau ingèrent dans ces environs là aussi

Any way you calculate it, our cyclist's total energy expenditure for one day of the tour is very high. His RMR (1500 cal) plus his exercising energy expenditure (4000 cal) adds up to a whopping 5500 calorie

Klaas Westerterp and his colleagues in Maastricht (Netherlands) actually measured the energy intake and estimated the energy expenditure in five cyclists in the 1988 Tour de France. Their average intake was almost 6000 calories per day, while their average expenditure was nearly 6100 calories per day

si je me souvient bien pour les courses de très longue distance ça peut aller jusqu'à 8000 kcal dépensées

mais dans ces niveau là, ça devient presque impossible à ingérer en un jour, il faut faire des réserves de sucres lent en buvant de la maltodextrine ou des trucs du genre

sinon il y a l'hamburger triple pontage, le summum du mauvais gout américain :icon_up:

http://www.heartattackgrill.com/

gross2.jpg

Pour sa composition je vous laisse vous extasier sur l'image ci-dessus mais pour info les quatre steaks hachés représentent près d'un kilo de viande, intercalés de tranches de fromage, d'oignons et de bacon frit et autres joyeusetés pour un total de 8.000 calories. C'est l'équivalent de plus trois jours de repas nécessaires à l'organisme humain. "Ce n'est pas bon pour la santé, mais c'est une blague", déclare le patron du restaurant. Tu parles d'une blague, ouvert il y a moins d'un an, avec le slogan: "C'est bon à mourir" ce restaurant qui surfe sur la vague de l'humour décalé fait froid dans le dos
Posté

Je me rappelle du restaurateur qui disait : "quand ils entrent chez nous, ils sont gros et malheureux ; quand ils sortent, ils sont gros et heureux". C'est tout de même aller un peu trop loin dans la recherche du bonheur. :icon_up:

Posté
i.e. ? Si je mange pour 5000 calories de repas à base de viande rouge préparés à la française avec des petits légumes, je n'aurais pas de problème de santé, c'est l'idée ?

Ah bon, on peut ? Ouahou, ça a l'air facile la diététique en fait.

Exactement, pour m'être intéresse à la nutrition quelques années, le nombre de calories a beau être une évaluation très populaire (a peut prés autant que "liberalisme=fric et crises" ), ça n'en est pas moins un indicateur a peu prés nul des incidences de la nourriture de la santé. c'est le PIB de la nutrition.

En revanche, mélanger des sucres, des graisses et se priver en même temps de toutes sortes de nutriments présents dans les fruits et légumes frais (dont les vitamines connues ne sont qu'une faible partie) est un facteur de dégradation de la santé.

très probable, les sportifs de haut niveau ingèrent dans ces environs là aussi

si je me souvient bien pour les courses de très longue distance ça peut aller jusqu'à 8000 kcal dépensées

mais dans ces niveau là, ça devient presque impossible à ingérer en un jour, il faut faire des réserves de sucres lent en buvant de la maltodextrine ou des trucs du genre.

Typiquement il s'agit d'ingérer des polymères de sucres pour alimenter les muscles beaucoup plus rapidement en '*ose', ce sucre seul dans le cadre d'une alimentation sportives contrôlée et dépensé immédiatement par l'organisme n'a en principe aucune incidence sur le poids. Hors de ce contexte, les aliments constitués de "sirop de glucose" sont à bannir.

Posté
mais dans ces niveau là, ça devient presque impossible à ingérer en un jour, il faut faire des réserves de sucres lent

…sous forme de gras :doigt: I n'y a pas des sucres "lents", à part le fructose tous les glucides passent dans le sang aussi vite et impactent la glycémie au même rythme. Et tout ce qui n'est pas stocké en glycogène dans le foie ou dans les muscles est converti en graisse dans le tissu adipeux.

Le heart attack grill frit ses frites dans du lard, c'est paradoxalement plus sain que toutes les autres enseignes de fast food où ils utilisent de l'huile de soja ou autre cochonnerie.

Exactement, pour m'être intéresse à la nutrition quelques années, le nombre de calories a beau être une évaluation très populaire (a peut prés autant que "liberalisme=fric et crises" ), ça n'en est pas moins un indicateur a peu prés nul des incidences de la nourriture de la santé. c'est le PIB de la nutrition.

Excellente formule :mrgreen::icon_up:

En revanche, mélanger des sucres, des graisses et se priver en même temps de toutes sortes de nutriments présents dans les fruits et légumes frais (dont les vitamines connues ne sont qu'une faible partie) est un facteur de dégradation de la santé.

Et les vitamines liposolubles, à ne pas oublier ! Ce sont elles qui sont très souvent en carence chez tous ceux qui imaginent que le gras c'est le maâal.

Posté
Et les vitamines liposolubles, à ne pas oublier ! Ce sont elles qui sont très souvent en carence chez tous ceux qui imaginent que le gras c'est le maâal.

Je me rajoute toujours une ou deux capsule de vitamine E de 500 mg dans une nouvelle bouteille d'huile, ça aide de surcroits à la conservation.

Je les achète tjr dans mon magasin bio, elles ont un parfum unique.

Posté
Il faut rappeler une différence essentielle entre la France et les Etats-Unis de ce point de vue : aux Etats-Unis, McDo est une des chaînes de restauration les plus bon-marché (et, à mon avis, la plus dégueu) qu'on peut trouver alors qu'en France, c'est probablement la sandwicherie classique ou le resto grec qui tient ce rôle, McDo étant globalement de qualité correcte.

L'autre différence étant la "grosseur" des dits burger. C'est vraiment énorme aux USA, dans la moyenne en France et vraiment riquiqui dans des pays comme l'Italie (du moins la seule fois où j'y ai mangé).

…sous forme de gras :icon_up: I n'y a pas des sucres "lents", à part le fructose tous les glucides passent dans le sang aussi vite et impactent la glycémie au même rythme. Et tout ce qui n'est pas stocké en glycogène dans le foie ou dans les muscles est converti en graisse dans le tissu adipeux.

Non il existe bien des sucres lents et des sucres rapides qui se mesurent en fonction du niveau de glucose que l'on injecte (rien à voir avec la vitesse).

Exactement, pour m'être intéresse à la nutrition quelques années, le nombre de calories a beau être une évaluation très populaire (a peut prés autant que "liberalisme=fric et crises" ), ça n'en est pas moins un indicateur a peu prés nul des incidences de la nourriture de la santé. c'est le PIB de la nutrition.

En revanche, mélanger des sucres, des graisses et se priver en même temps de toutes sortes de nutriments présents dans les fruits et légumes frais (dont les vitamines connues ne sont qu'une faible partie) est un facteur de dégradation de la santé.

Voila. Il y a des facteurs à prendre en compte. Quelqu'un avec peu d'activités physiques à intérêt à ménager/compenser son taux de sucres et de graisses et donc de fast-food. Soit la majorité d'entre nous. Là encore ça ne rime à rien d'affirmer que les graisses sont bons pour le corps. Tout est utile par définition, même les pesticides si on pousse la logique.

Posté
Non il existe bien des sucres lents et des sucres rapides qui se mesurent en fonction du niveau de glucose que l'on injecte (rien à voir avec la vitesse).

Oui, on parle alors d'index glycémique, mais il faut abandonner une bonne fois pour toute ce mythe de sucres "qui se digèrent pendant des heures", et la terminologie qui va avec.

Posté

Pourquoi ça ? L'impact est le même. Mon père a du diabète de type 1, crois moi que j'ai appris à voir la différence.

Posté

Pour rester dans le sujet, le site bien-aimé de Chitah publie justemment un entretien sur les maux et l'industrie de la junkfood :

William Reymond : « La malbouffe, c’est de la bouffe toxique »

« Au milieu des années 1980, sans aucune raison apparente, près de 20 millions d’Américains sont, brusquement, devenus trop gros. » Ainsi s’exprime William Reymond, journaliste français vivant aux Etats-Unis, au cœur de ce laboratoire géant de la malbouffe. Diabète, cancers, maladies cardio-vasculaires, tout y passe. Ce n’est plus un cours de cuisine, mais de médecine ! Quand la « junk food » – le mot anglais pour malbouffe – se transforme en « toxic food »…

Le Choc du mois : Vous pensez qu’il ne faut plus parler de malbouffe, mais de « toxic food », pour reprendre le titre de votre dernier livre ? Pourquoi ?

William Reymond : La « junk food » (malbouffe) est un terme réducteur qui nous installe dans un mensonge : celui de croire que la malbouffe, c’est ce que mange l’autre. Alors qu’en réalité, elle correspond aujourd’hui à 80 % de notre alimentation, soit la part de l’industrie agroalimentaire dans nos dépenses de table.

Et elle est d’autant plus toxique qu’elle ne nous rend pas que gros. Car cette alimentation, surchargée en gras, sel et sucre, tous facteurs d’obésité, est aussi un vecteur essentiel dans le développement de certains cancers et des maladies cardio-vasculaires et cérébrales, l’obésité n’étant que la face visible de l’iceberg.

Est-ce la raison pour laquelle vous avancez que la nourriture industrielle sera la cigarette du XXIème siècle ?

Il a fallu plus de cinquante ans pour que la vérité sur la cigarette éclate. Pas par ignorance, mais du fait d’une stratégie de manipulation de l’information par des « génies » des relations publiques.

Aujourd’hui, l’industrie agroalimentaire – dont le chiffre d’affaires est en France de 163 milliards d’euros, deux fois plus que le secteur automobile ! – s’inspire de ces méthodes pour camoufler sa responsabilité dans l’énorme crise sanitaire en cours, qui dépasse largement le cadre de la prise de poids.

Notre alimentation crée le diabète de type 2, qui touchait jadis les vieillards et frappe aujourd’hui des enfants. Certains cancers comme ceux du colon, de la prostate, du sein – y compris chez l’homme – sont partiellement liés à notre mode alimentaire.

Nous le savons d’autant mieux que les pays qui ne s’alimentent pas comme nous, ne sont pas confrontés à ces maladies. On a pu l’observer en Chine. Les zones rurales, pas concernées par notre modèle alimentaire, ne sont pas affectées. Pas les régions qui ont adopté notre régime alimentaire.

Qu’y a-t-il dans ces aliments qui désarme à ce point nos défenses ?

En 1976, un jeune chercheur, Anthony Sclafani, a laissé tomber par inadvertance une poignée de Fruit Loops, une céréale fortement sucrée, dans la cage d’un rat de laboratoire. L’animal (dont la structure ADN est très proche de la nôtre) s’est précipité dessus, sans s’assurer si les lieux étaient sûrs, ce que les rats font communément, étant une espèce très prudente. Sclafani a répété cette expérience avec toutes sortes de nourriture industrielle. Le résultat fut le même. Ignorant les risques, les rats se précipitaient. Pire : alors que le poids de ces rongeurs s’autorégule, les rats de Sclafani devenaient obèses.

C’est que l’alimentation industrielle « neutralise » les mises en garde de notre cerveau, entraînant une surconsommation et donc une prise de poids… malgré nous. Notre ADN a une faiblesse pour le gras et le sucré. C’est directement lié à l’évolution de l’espèce humaine et à notre instinct de survie.

Les industriels investissent des centaines de millions de dollars en recherche pour concevoir des produits auxquels nous ne pourrons pas résister. Cela va du neuromarketing (des publicités qui s’adressent directement à notre pulsion d’achat) à la stimulation de ressorts biologiques.

Ce qui préside aux choix de ces aliments, c’est d’abord la baisse des coûts de fabrication. On le vérifie avec le sirop de fructose-glucose et les acides gras trans. Késako ?

Le sirop de fructose-glucose est un produit synthétique fabriqué à partir des excédents de maïs ou de blé. Il a un fort pouvoir sucrant, permet de conserver les aliments plus longtemps et de protéger les plats surgelés de la morsure du froid. Plus décisif encore aux yeux de l’industrie agroalimentaire : il ne coûte pas cher. Raison pour laquelle on le retrouve partout, du pain aux yaourts, en passant par la plupart des plats préparés.

Le hic, c’est que son apparition a coïncidé avec la crise mondiale d’obésité. Non seulement ce « sirop » n’est pas assimilé par l’organisme, mais il contourne le sentiment de satiété de notre cerveau. En gros, notre cerveau ne le reconnaît pas et ne nous envoie pas de message de mise en garde lorsque nous le surconsommons. Des études démontrent aussi son rôle dans la formation du mauvais cholestérol. Un produit à éviter donc.

Or, aujourd’hui, chaque Américain en ingurgite près de 40 kg par an. Les acides gras trans présents dans l’huile hydrogénée permettent de conserver certains aliments ou de les rendre plus croustillants. Peu coûteux, on les trouve dans les viennoiseries et les barres de chocolat. Ils sont responsables de problèmes cardio-vasculaires entraînant près de 100 000 morts par an aux Etats-Unis. Aujourd’hui, l’ado français en consomme autant qu’un ado américain.

Il faut corriger deux impressions fausses, selon vous. D’abord la valeur nutritionnelle des produits…

La valeur nutritionnelle d’un fruit ou d’un légume, ce sont les vitamines, minéraux et autres éléments essentiels qu’ils contiennent. Or, nous savons qu’elle est en baisse. Concrètement, cela veut dire que si vous voulez consommer la même quantité de vitamine C contenue dans une orange cultivée en 1960, vous devez aujourd’hui en manger… six.

Aucun produit n’est épargné par cet appauvrissement directement lié au mode de culture intensif. La viande est devenue plus grasse et moins riche. Les produits laitiers, plus gras aussi, ont vu leur taux de calcium chuter. Tout décroît, sauf un élément : l’eau.

Autre fausse impression : l’abondance de produits dans les grandes surfaces…

On a référencé 575 variétés de pommes de terre. Or, on en cultive principalement deux. Pourquoi ? Le premier acheteur de pommes de terre au monde est McDonald’s. Il exige une seule variété de pomme de terre, la Burbank. Celle qui résiste le mieux à la congélation et à la friture à haute température. Le second est l’industrie des chips. La Ranger répond à ses besoins. C’est la pomme de terre la plus riche en sucres. Une fois cuite dans l’huile, puis trempée dans le sel, elle devient une arme fatale pour notre ADN.

Résultat : les producteurs cultivent principalement ces deux variétés. Cet exemple n’est pas anodin. La pomme de terre, aujourd’hui le légume le plus consommé aux Etats-Unis, est à sa manière le symbole de la pandémie d’obésité.

A qui faire confiance ? Les industriels sont juge et partie, ils financent désormais la recherche censée établir l’innocuité de leurs produits. Cela touche même des institutions publiques comme le Credoc…

La confusion des genres est une stratégie délibérée de l’industrie alimentaire, comme elle a été employée par les géants du tabac.

J’espère que mon livre sera un outil pour y voir plus clair. J’y raconte effectivement comment le Credoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie), publiant une étude sur la nécessité de s’hydrater, recommande de boire de l’eau, mais pas seulement. Et pour cause ! Coca-Cola est partenaire de l’étude. Autrement dit, Coca-Cola n’est plus le fabricant d’une boisson saturée en sucre – et donc responsable de la pandémie d’obésité –, mais un spécialiste de l’hydratation !

Que faire ? Vous avez adopté, quant à vous, un régime alimentaire de type « flexitarien ». En quoi consiste-t-il ?

Cela consiste à reprendre le contrôle de nos assiettes. Initier nos enfants aux plaisirs de la table, des courses jusqu’à la dégustation, en passant par la préparation. Le flexitarisme est un mode alimentaire où, si la viande est présente, elle ne tient pas la place principale. Des fruits, des légumes, des produits complets et un peu de viande pour compléter le tout.

(badurl) http://fortune.fdesouche.com/17398-william-reymond-%C2%AB-la-malbouffe-c%E2%80%99est-de-la-bouffe-toxique-%C2%BB (badurl)

Posté
« Au milieu des années 1980, sans aucune raison apparente, près de 20 millions d’Américains sont, brusquement, devenus trop gros. »

Dans les années 70, le Sénat américain créait une commission qui mis en place un "guide nutritionnel" (composé notamment de la fameuse pyramide alimentaire), tandis que l'administration américaine (états, puis fédéral) commençait à réglementer de manière hygiéniste l'alimentation des américains, par exemple à travers les cantines des écoles publiques. Les recommendations appliquées étaient basées sur … aucune science, mais sur l'avis de l'assistant du sénateur McGovern, un végétarien militant. Quand l'USDA reprit ces recommendations pour prendre des "mesures de santé publique", le chef de l'académie des sciences s'y opposa sur la base des faits médicaux récoltés… et fut donc gentiment ignoré. Des lobbies politisés (CSPI en particulier, mais ausi AHA et à travers elle indirectement les grands groupes de l'agro-alimentaire qui la financent, suivies par les groupe pharmaceutiques qui avaient envie de vendre des statines) influencèrent grandement ces "recommendations", qui furent pour l'essentiel suivies par la population: sur les deux décennies qui suivirent, les américains diminuèrent de 10% la part des graisses dans leur alimentation (en nombre de calories), introduisirent plus de margarines et huiles végétales en remplacement des graisses saturées d'origine animale, diminuèrent leur consommation d'œufs, passèrent du lait entier au lait écrémé (perdant les bénéfices des vitamines lipo-solubles qu'il contient).

Et donc, l'obésité est devenue un problème de santé publique, tout comme le diabète, l'ADHD, le cancer, Alzheimer, l'arthrite, les complications dentaires (caries, abcès, etc.)…

Le fast-food de masse existe depuis les années 50. Si la nourriture servie dans ce domaine est de mauvaise qualité aujourd'hui c'est avant tout à cause des "recommendations" qui influencent les réglementations qui leur sont imposées (exemple: le CSPI réussit à faire remplacer les huiles saturées, saines, par des trans-fats d'origine végétale dans les années 80).

Posté
Je me rajoute toujours une ou deux capsule de vitamine E de 500 mg dans une nouvelle bouteille d'huile, ça aide de surcroits à la conservation.

Je les achète tjr dans mon magasin bio, elles ont un parfum unique.

Tiens, marre-toi :icon_up:

High-dose vitamin E supplementation increased the risk of death from all causes.
Posté

Des recommandations et réglementations influencés par les lobbies agro-alimentaires et ce pour des raisons économiques, pas hygiénistes. Ce dernier point étant l'excuse courante. On nous ressert d'ailleurs la même pour les organismes génétiquement modifiées.

Posté

Il y a des réglementations pro-OGM prises contre l'avis des consommateurs ? Il me semblait que c'était plutôt l'exact contraire… Ou alors je n'ai pas compris ce que tu veux dire.

Posté
Pourquoi ça ? L'impact est le même. Mon père a du diabète de type 1, crois moi que j'ai appris à voir la différence.

La différence se fait sans doute au niveau des aliments et de leur composition (ex : riz complet, plein de fibres, plutôt que riz blanc), plutôt qu'à la structure moléculaire des sucres en question.

Posté

oui à haute dose plusieurs grammes par semaine la vitamine E est Dangereuse.

D'anti-oxidant elle devient oxidante.

De plus elle fluidifie fortement le sang, en cas d'accident, hémorragie est certaine et la mort beaucoup plus probable sans intervention médicale rapide.

Je suis loin de cet usage (1g max dans une bouteille d'huile qui fait 6 mois…).

Les vitamines sont utiles à dose modérée en complément d'une alimentation de qualité, jamais en substitution.

La différence se fait sans doute au niveau des aliments et de leur composition (ex : riz complet, plein de fibres, plutôt que riz blanc), plutôt qu'à la structure moléculaire des sucres en question.

Un peu des deux en fait, les glucides riches en fibres ou à faible impacte sur la glycémie sont fortement recommencés, la composition moléculaire importe fortement tout de même.

Posté
Un peu des deux en fait, les glucides riches en fibres ou à faible impacte sur la glycémie sont fortement recommencés, la composition moléculaire importe fortement tout de même.

Selon les études, pas plus 5 à 10 minutes. (c'est un processus qui commence déjà avec la salive et qui se finit dans les intestins)

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...