neuneu2k Posté 14 mai 2010 Signaler Posté 14 mai 2010 Vous voulez dire qu'au fond je suis en accord avec les idées d'extrême-droite mais je préfère m'obstiner dans le libéralisme parce que ça correspond plus à l'image que je veux donner de moi, donc je rationalise cette position libérale a posteriori? Non, qu'au fond, tu est plutôt d'accord avec la droite (pourquoi 'extrême' ?), mais que la vision du monde qu'elle prescrit n'est pas en accord avec celle que tu défends, d'ou dissonance cognitive.
TODA Posté 14 mai 2010 Signaler Posté 14 mai 2010 Texte excessif et légèrement apocalyptique. Mais il a le mérite de mettre en lumière que la phase proprement politique et civilisationnelle de la crise (qui couve depuis trente ans) va commencer. La phase de pourrissement et de zombification va se terminer et c'est la bonne nouvelle. Un nouveau cycle, dont on ne peut pas dire sur quoi il va déboucher. L'auteur est aveuglé par un pessimisme maladif et ne voit pas le caractère salutaire de la grande purge en cours, qui tire les européens de leur grand sommeil social-démocrate. Je soulignerais plutôt de mon côté les aspects positifs de l'énorme crise socialiste qui est en train de s'abattre sur l'Europe. Car plus grand est le péril et plus croît ce qui sauve lorsque le danger devient palpable. C'est le moment où les égoïsmes reprennent le dessus sur les illusions collectives qui se fracassent contre la rationalité des marchés. Ce qui va croître est d'abord l'instinct de conservation, puis la demande d'ordre. La catastrophe systémique qui menace l'Europe de dissolution va jeter les vraies forces naturelles et instinctives dans la bataille. Certes il y aura du sang et des larmes, mais l'événement important est que le temps des mensonges est terminé. Finie la démagogie de l'intégration forcée, finis les mirages de solidarité et de vivre-ensemble. Finis les rêves artificiels inoculés par l'argent facile et la corruption. La question de fond va se poser : qui paye? Mais je suis d'accord sur la conclusion: la période qui s'ouvre dans les mois qui viennent s'annonce fascinante. Ah oui? Il m'a l'air au contraire de se réjouir de la fin de la faillite de l'Etat-providence. deux sortes de pommes pourries: -celle qui pue, stérile sur du béton -celle qui, s'enfonçant en terre nourrit en son sein des pépins en train de germer et qui donnera des pommiers vigoureux! On peut se réjouir d'une manière moralisatrice, vengeresse: c'est bien fait pour…! Ou se réjouir des nouvelles possibilités qui sont en train de naître, que l'on attends depuis fort longtemps…
JackieV Posté 14 mai 2010 Signaler Posté 14 mai 2010 Un truc dans ce genre, à la lecture du post que j'ai quoté. Je ne pense pas. Mon court séjour chez les fachos m'avait fortement déplu. Ensuite j'ai évolué vers le libéralisme. Mais je trouve l'extrême-droite passionnante, il y a de multiples courants c'est vraiment intéressant, d'où les lectures. Après je ne suis pas psychologue. Non, qu'au fond, tu est plutôt d'accord avec la droite (pourquoi 'extrême' ?), mais que la vision du monde qu'elle prescrit n'est pas en accord avec celle que tu défends, d'ou dissonance cognitive. Ouais. Je ne sais pas. Vous m'avez mis le doute. edit : en fait non
free jazz Posté 14 mai 2010 Signaler Posté 14 mai 2010 Vous dites bien qu'il y aura peut etre du sang et des larmes. C'est ce qui m'inquiete. Il y aura certainement des émeutes visant à raviver la lutte des classes. La répression risque en effet d'être à la mesure de la violence de la foule, c'est-à-dire sanglante. Peut-être même des émeutes ethniques, on a déjà vu cela en France. L'Etat imposera les sacrifices nécessaires à sa survie, il devra trancher dans le vif et cherchera à pressuriser les contribuables. Mais je ne crois pas du tout au scénario de la guerre civile - contre qui? -, beaucoup plus improbable que celui d'un éclatement de la zone euro qui placera les peuples devant des choix décisifs.
Brock Posté 14 mai 2010 Signaler Posté 14 mai 2010 Mais je ne crois pas du tout au scénario de la guerre civile - contre qui? -, il faudrait la concordance d'un vide frigotesque et d'une absence des forces de l'ordre. Une guerre civile commence generalement par une distribution discrete d'armes a une population precise, et je dois dire que je me pose la question: qui ferait une telle chose? On peut imaginer la presence de milices, eventuellement la deliquescence de nos forces de securite. Tout ceci sonne bien surreel au vu de la situation actuelle, mais tout arrive.
Poil à gratter Posté 14 mai 2010 Auteur Signaler Posté 14 mai 2010 La période qui arrive s'annonce certainement fascinante, mais tout de même on est en droit d'être un peu inquiet par rapport à ce qui va se passer dans notre vie de tous les jours. Si la guerre civile me semble improbable, je me demande tout de même si on ne va pas assister à une augmentation de la violence sous toutes ses formes : vols, pillages, émeutes. Justement parce que le sevrage se passera tout sauf dans le calme. Après comme dit free jazz, sans doute que c'est l'ordre primera, mais la phase de transition peut durer un certain temps. Sinon ouais l'auteur n'est sans doute pas libéral, mais des fois il produit des billets assez intéressants.
ernest Posté 14 mai 2010 Signaler Posté 14 mai 2010 Mais je ne crois pas du tout au scénario de la guerre civile - contre qui? -, beaucoup plus improbable que celui d'un éclatement de la zone euro qui placera les peuples devant des choix décisifs. De toute façon, les européens n'ont plus le courage de prendre des risques. La guerre civile est une illusion, l'européen moyen demande juste ses trois semaines de vacances au soleil pour oublier sa vie d'esclave : il ne sait même plus tenir une arme. La guerre civile, c'est pas une manifestation tranquille en faveurs des sans-papiers organisée par la Police. Bref, Hobbes a déjà tout dit. Les européens voteront pour des régimes forts teintés de vivre-ensemble tolérants et citoyens. Le premier signe sera l'emprisonnement des traîtres à la Patrie : ceux qui s'enfuiront avant la fermeture des frontières à l'émigration. (c'est le discours de Melenchon aujourd'hui, et ça va contaminer toute la classe politique).
Tremendo Posté 14 mai 2010 Signaler Posté 14 mai 2010 Il y aura certainement des émeutes visant à raviver la lutte des classes. La répression risque en effet d'être à la mesure de la violence de la foule, c'est-à-dire sanglante. Peut-être même des émeutes ethniques, on a déjà vu cela en France. L'Etat imposera les sacrifices nécessaires à sa survie, il devra trancher dans le vif et cherchera à pressuriser les contribuables. Mais je ne crois pas du tout au scénario de la guerre civile - contre qui? -, beaucoup plus improbable que celui d'un éclatement de la zone euro qui placera les peuples devant des choix décisifs. Il n'y aura pas de guerre civile, qui lutterait contre qui? Les gens n'ont pas le ventre vide (pour l'instant) et n'ont pas les crocs. En revanche on aura une longue agonie où la violence, les manifestations et le vol augmenteront. Et ce n'est pas sûr que l'ordre soit rétabli dans un premier temps au contraire, et si c'est le cas dans un deuxième temps il est fort probable qu'un régime autoritaire voire davantage inquisiteur qu'aujourd'hui s'installe. Bref on a encore beaucoup d'ennemis à écarter devant nous.
Lassie Posté 14 mai 2010 Signaler Posté 14 mai 2010 Un gouvernement autoritaire de droite et nationaliste parviendra au pouvoir, je vous le dis, une droite bien dure qui rentrera dans le lard de ces syndicats véreux et sans légitimité, qui fera ce que Sarko et son gouvernement, donc la droite modérée, ont refuse de faire. Et bizarrement bien qu'etant libéral, je m'en réjouirais.
JackieV Posté 14 mai 2010 Signaler Posté 14 mai 2010 Un gouvernement autoritaire de droite et nationaliste parviendra au pouvoir, je vous le dis, une droite bien dure qui rentrera dans le lard de ces syndicats véreux et sans légitimité, qui fera ce que Sarko et son gouvernement, donc la droite modérée, ont refuse de faire. Et bizarrement bien qu'etant libéral, je m'en réjouirais. Qui? Bizarrement tout le monde vire à gauche en ce moment, même les gens de droite.
free jazz Posté 14 mai 2010 Signaler Posté 14 mai 2010 De toute façon, les européens n'ont plus le courage de prendre des risques. Les européens sont rongés par le nihilisme qui s'est développé à l'abri confortable des social-démocraties transformées en tyrannies douces jusqu'à la période de ramollisement maladif et de décomposition sociale que nous connaissons. Mais cette apathie est nourrie par une construction artificielle qui prend l'eau et menace de s'effondrer, la nature reprenant les faux droits que la grande nurserie avait distribués à travers ses charlatans et leur pharmacopée. L'essentiel c'est que tout puisse redevenir plus cher et moins facile, que la destruction créatrice accomplisse froidement son oeuvre rationnelle en réordonnant la chienlit et en établissant de nouvelles hiérarchies. Comme dit Toda les plus belles fleurs poussent parfois sur un tas de fumier. Bref, Hobbes a déjà tout dit. J'en suis d'accord, mais il est dommage que la plupart des libéraux n'aient pas lu ou pas compris Hobbes. Sinon ouais l'auteur n'est sans doute pas libéral, mais des fois il produit des billets assez intéressants. Encore que d'après le ton du texte et surtout l'insistance sur les thèmes de la zombification et de la toxicomaine, il soit un lecteur attentif de Guillaumat et G. Lane. L'analyse en termes de zombie et de vampires revient en effet assez souvent dans leurs textes communs. La figure du premier reprenant en gros celle du dernier homme chez Nietzsche, qui représente l'état de passivité et de dissolution de la volonté chez les individus intoxiqués par l'égalitarisme et les idées modernes. On va voir que cette falsification est bel et bien un vampirisme normatif, une zombification de la règle, qui la détruit dans sa nature fondamentale, tout en gardant son apparence, afin de revenir tourmenter les vivants (…)— détruite dans sa nature fondamentale : le socialisme prévoit expressément ce que Frédéric Bastiat dénonçait comme le critère même de l'injustice : que la loi permette à certains de faire ce qu'elle punit comme un crime de la part des autres. Aujourd'hui, il nie la nature humaine (eh oui : ces démocrates-sociaux avec leur truc du prétendu "racisme", eh bien ils la nient depuis un demi-siècle, cette nature humaine qui nous est commune : par exemple Hannah Arendt avec beaucoup, beaucoup d'autres). A ce compte-là, la prétendue "égalité" ne peut plus rien vouloir dire… — tout en gardant son apparence. On pourrait après tout penser que la différence n'est que verbale entre l'identité et une "égalité" des droits. Mais c'est que le socialisme disqualifie la logique ; tue les disciplines spécifiques de la philosophie morale, et notamment l'obligation de concevoir la justice comme un critère cohérent de la possession légitime, tandis que l'imposture scientiste nie la création d'information par l'esprit de l'homme et se fait forte de fonder de prétendus "droits" sur l'idée qu'elle se fait des "besoins" des gens. La conception pseudo-démocrate et socialiste des Droits dégénère donc en lettre au Père Noël, et l'"égalité des droits" en prétendue "universalité" des prétendus "droits socialistes de l'homme"… "Prétendu" répété et souligné, parce que l'examen rationnel y voit bien, comme dans tout socialisme, l'institution d'une caste de maîtres régnant sur une caste d'esclaves. Et c'est là que la règle de justice, zombifiée par le socialisme, — …revient tourmenter les vivants. Les premiers socialistes, comme Auguste Comte, niaient ouvertement les droits de l'homme [4]. Depuis, les socialistes mentent mieux mais la falsification qu'ils en font, la ritournelle éculée des prétendus "droits à", n'est qu'une arrogante litanie de déclarations esclavagistes. http://fr.liberpedia.org/Pseudo-%C3%A9galitarisme Faré, qui a aussi lu Guillaumat : Zombies: les magiciens noirs créent des être plus morts que vifs. Pour cela, ils hypnotisent et droguent typiquement leurs victimes, qu'ils peuvent ainsi utiliser comme esclave jusqu'à leur mort; de telles personnes ne sont sans doute pas très productives, mais les magiciens n'en ont cure puisqu'eux sont bénéficiaires, même si l'opération occasionne une perte plus grande pour les victimes, et une perte nette de bien-être général. Les victimes désignées sont souvent droguées pour simuler la mort, pour que le magicien noir puisse passer pour les avoir sauvées et ressuscitées. De nos jours, des travailleurs sont forcés de livrer les quatre cinquièmes de leurs vies; des citoyens sont privés des choix responsables qui sont la matière même dont la vie est faite. Ils ne sont plus tout à fait des êtres vivants bien qu'ils ne soient pas complètement morts non plus. Cependant, les magiciens noirs de l'État prétendent en être leurs sauveurs et être créditeurs du peu de vie qui leur reste après intervention de l'État. Et effectivement, puisque les statistiques officielles ne font pas de différence entre un homme vivant et un zombie, elles serviront de justification pour toute politique qui « améliorera » les statistiques officielles visibles au coût invisible de transformer les humains en zombies. De toute façon peu me chaut que l'auteur ne soit pas libéral s'il défend la liberté, défense dont les libéraux n'ont pas le monopole que je sache.
Lassie Posté 14 mai 2010 Signaler Posté 14 mai 2010 Justement ! Cela va créer un boulevard a l'ED vu que Sarko refuse d'assumer et que les autres ne cherchent qu'a plaire aux médias, non au peuple. Tu crois que DDV, Juppe, Bayrou et autres abrutis sont représentatifs des attentes de l'électorat populaire qui vote droite dure ou s abstient ? Dans quelques temps, vu que la France est en faillite, ça va être un tel bordel que l'ED va grimper.
justt Posté 15 mai 2010 Signaler Posté 15 mai 2010 Sans rapport, mais Lassie tu peux mettre une citation exacte dans ta signature ?
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