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La communisation progressive des États-Unis


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Il y a quelques mois, le journal russe Pravda titrait "L'Amérique descend dans le communisme sans même un combat".

J'ai une vie à moitié en France et à moitié dans le monde anglosaxon. Je constate effectivement une progression, lente mais certaine, du socialisme dans les esprits américains.

Sur le Huffington Post, un des journaux les plus populaires outre-Atlantique, quasiment tous les commentateurs sont socialistes.

J'ai remarqué qu'alors que "socialist" est censé être une insulte (équivalent de communiste) aux Etats-Unis, beaucoup revendiquent maintenant ce terme et en sont très fiers.

Exemple : http://www.huffingtonpost.com/2010/07/03/w…s_n_633814.html

95% des commentaires font l'apologie du socialisme, voire du marxisme. (Alors que l'étude prouve justement que le communisme ou le socialisme n'ont pas grand chose à voir dans l'affaire, ou une influence très marginale).

Je constate malheureusement, avec beaucoup de tristesse, que l'Amérique prend réellement le chemin du communisme. Les pères fondateurs doivent se retourner dans leur tombe.

Je crois qu'Obama aura été un catalyseur certain de la communisation des USA. M'est avis qu'on ne va pas s'arrêter là.

Si l'on regarde les faits bruts (oui ou non, y'a-t-il une augmentation progressive de l'étatisation), c'est sans appel. La courbe des dépenses publiques est nettement croissante depuis les années 20, et si l'on en croit Wikipedia, le taux de taxation global aux Etats-Unis touche les 30%.

La Suisse prend également le même chemin. Bref, très pessimiste sur l'évolution de certains pays. J'ai l'impression que dès qu'un pays atteint le succès économique intégral, les parasites étatistes arrivent et parviennent à rallier l'opinion populaire.

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Cette assimilation décousue entre socialisme et communisme m'a toujours fait sourire… Je pensais avoir moins de chances de la trouver en France, tout de même. C'est comme si on assimilait un libéral classique à un anarcap'…

Tout assimiler à son extrême est une technique assez peu subtile permettant de faciliter la critique, mais je l'ai toujours détestée (sans doute pour en avoir longtemps été la cible de la part de socialos).

La Suisse penche socialo, les Pays Bas et la Pologne virent (plus) libéraux… Chacun son truc. La crise a provoqué des remous, et les gens se sentent plus rassurés avec des mesures socialistes. On verra comment ça évoluera sur le long terme…

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Cette assimilation décousue entre socialisme et communisme m'a toujours fait sourire… Je pensais avoir moins de chances de la trouver en France, tout de même. C'est comme si on assimilait un libéral classique à un anarcap'…

Le socialisme mène forcément un jour au communisme. Quand on commence, on en veut toujours plus. La route de la servitude est longue.

La Suisse penche socialo, les Pays Bas et la Pologne virent (plus) libéraux… Chacun son truc. La crise a provoqué des remous, et les gens se sentent plus rassurés avec des mesures socialistes. On verra comment ça évoluera sur le long terme…

Les Pays Bas ne se libéralisent franchement pas (il ne faut pas croire ce qu'on lit dans les médias français, l'appellation libérale est souvent trompeuse). Et la Pologne n'est pas un des pays les plus riches et les plus peuplés du monde. Quant à la crise, elle n'a rien à faire dans l'histoire puisque la socialisation des pays occidentaux est un trend de très long terme, qui prend ses sources dès le début du XXème siècle.

Ta tentative de minimiser la chose est proche du trollesque.

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Le socialisme mène forcément un jour au communisme. Quand on commence, on en veut toujours plus. La route de la servitude est longue.

Laissons Hayek où il est, et soyons raisonnables. Entre un système socialiste et un système communiste, il y a une énorme différence. Un Etat socialiste peut se socialiser, mais de là à devenir communiste, il reste un pas énorme à franchir.

Du coup parler de communisation parce que le terme "socialiste" n'est plus une insulte… Voilà, quoi.

Quant à la crise, elle n'a rien à faire dans l'histoire puisque la socialisation des pays occidentaux est un trend de très long terme, qui prend ses sources dès le début du XXème siècle.

Si, elle a à faire. C'est un catalyseur. En période sombre, les gens cherchent quelque chose à quoi se rattacher. Ils cherchent à améliorer leur quotidien, et les mesures socialistes leur donne l'illusion d'une société unie où les riches aideraient les pauvres, où personne ne serait laissé à l'abandon. Et ils redoutent d'être laissés à l'abandon…

Ta tentative de minimiser la chose est proche du trollesque.

Ton assimilation gratuite est clairement trollesque. Personnellement je n'aime pas la simplification à outrance. On peut garder son bon sens et voir les choses telles qu'elles sont sans tout mélanger, non ? On peut dire que les USA se socialisent un peu sans pour autant directement hurler à l'invasion communiste, non ?

Posté
Laissons Hayek où il est, et soyons raisonnables. Entre un système socialiste et un système communiste, il y a une énorme différence. Un Etat socialiste peut se socialiser, mais de là à devenir communiste, il reste un pas énorme à franchir.

Du coup parler de communisation parce que le terme "socialiste" n'est plus une insulte… Voilà, quoi.

Entre 50% de taxes et 100%, il y a un pas, certes psychologique, mais qui se franchit en général au fil des décennies. Regarde l'évolution de la taxation en France de 1925 à 2010. Ni droite, ni gauche n'a changé la forte tendance haussière.

Si, elle a à faire. C'est un catalyseur. En période sombre, les gens cherchent quelque chose à quoi se rattacher. Ils cherchent à améliorer leur quotidien, et les mesures socialistes leur donne l'illusion d'une société unie où les riches aideraient les pauvres, où personne ne serait laissé à l'abandon. Et ils redoutent d'être laissés à l'abandon…

Non. La crise peut éventuellement jouer un rôle, mais le trend est beaucoup plus profond que ça. Je te parie 100 euros qu'après la crise (si elle se termine un jour), on assistera à la même augmentation constante du socialisme/progressisme.

Ton assimilation gratuite est clairement trollesque. Personnellement je n'aime pas la simplification à outrance. On peut garder son bon sens et voir les choses telles qu'elles sont sans tout mélanger, non ? On peut dire que les USA se socialisent un peu sans pour autant directement hurler à l'invasion communiste, non ?

Les Etats-Unis ont été fondés sur une seule idée : la liberté. Si les pères fondateurs étaient encore vivants aujourd'hui, ils se demanderaient pourquoi les Américains se réfugient dans le piège dont ils les avaient délivrés deux siècles auparavant.

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Cette assimilation décousue entre socialisme et communisme m'a toujours fait sourire… Je pensais avoir moins de chances de la trouver en France, tout de même. C'est comme si on assimilait un libéral classique à un anarcap'…

Les libéraux classiques et les anarcaps sont tous deux libéraux. De même, les communistes et les socialistes partagent globalement les même idéaux. Si tu as un terme adapté pour parler de ce corps commun de doctrines, je suis toute ouïe.

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Les libéraux classiques et les anarcaps sont tous deux libéraux. De même, les communistes et les socialistes partagent globalement les même idéaux. Si tu as un terme adapté pour parler de ce corps commun de doctrines, je suis toute ouïe.

Collectivistes, individualistes?

partageux?

responsables?

Posté

L'Amérique ne devient pas communiste, elle s'européanise sur le plan des moeurs, travaillée par la passion de l'égalité. Nul virage, c'est la poursuite du processus de société démocratique, intrinsèquement progressiste, tel que décrit par Tocqueville voilà plus d'un siècle.

Posté
L'Amérique ne devient pas communiste, elle s'européanise sur le plan des moeurs, travaillée par la passion de l'égalité. Nul virage, c'est la poursuite du processus de société démocratique, intrinsèquement progressiste, tel que décrit par Tocqueville voilà plus d'un siècle.

On est d'accord, ce processus est pour moi intrinsèque à la démocratie universelle.

Mais s'européaniser, c'est se communiser.

Et quand je lis les commentaires du Huffington Post, je croirais lire du Libé ou du Rue89. C'est dire le niveau. Ce site est pourtant censé être neutre politiquement, donc pas forcément nid à activistes.

Posté
Entre 50% de taxes et 100%, il y a un pas, certes psychologique, mais qui se franchit en général au fil des décennies. Regarde l'évolution de la taxation en France de 1925 à 2010. Ni droite, ni gauche n'a changé la forte tendance haussière.

Sauf que le communisme ne se définit pas juste par une taxe de 100%, il y a aussi l'abolition de la propriété privée, par exemple. Donc on peut avoir un système très très socialiste sans être communiste.

Et puis, là on parle d'augmentation de taxes en quelques %. Et encore faut-il voir quelles taxes, on ne peut par exemple pas résumer la politique fiscale de la France à son impôt sur le revenu. Il faut prendre en compte l'ensemble du système.

Non. La crise peut éventuellement jouer un rôle, mais le trend est beaucoup plus profond que ça. Je te parie 100 euros qu'après la crise (si elle se termine un jour), on assistera à la même augmentation constante du socialisme/progressisme.

Bah oui, c'est ce que je disais : la crise n'est pas le déclencheur, mais le catalyseur. :icon_up:

Quant à jouer à Madame Soleil… Je dirais qu'au niveau bancaire ça va clairement vers plus de régulation (enfin, le système financier coince quand même pas mal, et le fait que la Commission Européenne s'appuie sur des experts issus de ce même milieu empêche d'aller trop loin); mais en dehors des marchés, si la situation revient à la normale, selon les gouvernements ça pourrait aussi détaxer ensuite.

Les Etats-Unis ont été fondés sur une seule idée : la liberté. Si les pères fondateurs étaient encore vivants aujourd'hui, ils se demanderaient pourquoi les Américains se réfugient dans le piège dont ils les avaient délivrés deux siècles auparavant.

Parce que c'est la conséquence logique des événements. Les USA sont voués à l'évolution socialistes depuis que l'Etat abuse de son pouvoir sur le système financier. Maintenant ça apparaît comme la solution logique pour tenter de compenser les effets de la crise, mais si le système avait été réellement libéral dès le début, ça ne serait pas arrivé.

Les libéraux classiques et les anarcaps sont tous deux libéraux. De même, les communistes et les socialistes partagent globalement les même idéaux. Si tu as un terme adapté pour parler de ce corps commun de doctrines, je suis toute ouïe.

Je préfère parler de socialisme, quitte à donner un nom de groupe. Le communisme c'est la partie extrême, donc on ne peut pas l'utiliser pour généraliser. Tout comme on ne va pas dire d'un libéral classique qu'il est anarcap' alors qu'on peut dire d'un anarcap' qu'il est libéral.

Posté
Sauf que le communisme ne se définit pas juste par une taxe de 100%, il y a aussi l'abolition de la propriété privée, par exemple. Donc on peut avoir un système très très socialiste sans être communiste.

Une taxe de 100% abolit de facto la propriété privée. D'abord parce que tes gains ne t'appartiennent plus, ensuite parce que ton patrimoine te sera confisqué tôt ou tard car tu es un salaud de privilégié.

Et puis, là on parle d'augmentation de taxes en quelques %. Et encore faut-il voir quelles taxes, on ne peut par exemple pas résumer la politique fiscale de la France à son impôt sur le revenu. Il faut prendre en compte l'ensemble du système.

Sans blague. L'impôt sur le revenu je m'en carre.

Bah oui, c'est ce que je disais : la crise n'est pas le déclencheur, mais le catalyseur. :icon_up:

Non.

Quant à jouer à Madame Soleil… Je dirais qu'au niveau bancaire ça va clairement vers plus de régulation (enfin, le système financier coince quand même pas mal, et le fait que la Commission Européenne s'appuie sur des experts issus de ce même milieu empêche d'aller trop loin); mais en dehors des marchés, si la situation revient à la normale, selon les gouvernements ça pourrait aussi détaxer ensuite.

Non.

Parce que c'est la conséquence logique des événements. Les USA sont voués à l'évolution socialistes depuis que l'Etat abuse de son pouvoir sur le système financier. Maintenant ça apparaît comme la solution logique pour tenter de compenser les effets de la crise, mais si le système avait été réellement libéral dès le début, ça ne serait pas arrivé.

Ouf. Là je te suis.

Je préfère parler de socialisme, quitte à donner un nom de groupe. Le communisme c'est la partie extrême, donc on ne peut pas l'utiliser pour généraliser. Tout comme on ne va pas dire d'un libéral classique qu'il est anarcap' alors qu'on peut dire d'un anarcap' qu'il est libéral.

Il y a des tendances, des engrenages. Enclencher le socialisme amène à toujours plus de clientélisme.

Posté
Sauf que le communisme ne se définit pas juste par une taxe de 100%, il y a aussi l'abolition de la propriété privée, par exemple. Donc on peut avoir un système très très socialiste sans être communiste.

Et puis, là on parle d'augmentation de taxes en quelques %. Et encore faut-il voir quelles taxes, on ne peut par exemple pas résumer la politique fiscale de la France à son impôt sur le revenu. Il faut prendre en compte l'ensemble du système.

C’est quoi la propriété privée quand elle est taxée à 100% ?

Posté
Le socialisme mène forcément un jour au communisme. Quand on commence, on en veut toujours plus. La route de la servitude est longue.

Je vais couper court à toute discussion :

le socialisme ne se définit pas comme étant le programme du PS français.

Le communisme est une des tendances du socialisme. Là c'est comme si tu nous disais "ahah, cet amalgame entre la charcuterie et le saucisson est parfaitement grotesque, je m'esclaffe".

La suite du mindfuck, c'est que les cocos aux EU et en Angleterre se sont appelés socialists parce que "communists" ça faisait penser à "communion", et tu penses bien que dans un groupe d'athées vivant dans un pays protestant, il fallait se garder de faire des références aux cathos.

/digression

On peut revenir au sujet original.

Posté
J'ai l'impression que dès qu'un pays atteint le succès économique intégral, les parasites étatistes arrivent et parviennent à rallier l'opinion populaire.

Le phénomène est sans doute un peu plus compliqué à décrypter.

N'oublions pas, par exemple, qu'il existe une corrélation forte entre le niveau de PIB et l'indice de liberté économique d'un pays. Cette tendance semble infirmer votre impression… A moins qu'on ne définisse "le succès économique intégral" autrement qu'en terme de PIB par habitant… Ne faut-il pas plutôt y voir une évolution des mentalités en amont ?

Vieillissement global, perte de la confiance dans l'avenir, culpabilisme comme nouvelle religion… Je perçois par exemple une relation forte entre la prégnance du sentiment de culpabilité au sein d'une population et l'émergence du socialisme. Il me semble que Max Scheler dans "L'homme du ressentiment" avait une analyse lumineuse sur ce point (à relire^^).

Posté
Je vais couper court à toute discussion :

le socialisme ne se définit pas comme étant le programme du PS français.

Le communisme est une des tendances du socialisme. Là c'est comme si tu nous disais "ahah, cet amalgame entre la charcuterie et le saucisson est parfaitement grotesque, je m'esclaffe".

La suite du mindfuck, c'est que les cocos aux EU et en Angleterre se sont appelés socialists parce que "communists" ça faisait penser à "communion", et tu penses bien que dans un groupe d'athées vivant dans un pays protestant, il fallait se garder de faire des références aux cathos.

J'enfonce le clou :

Le socialisme est un type d'organisation sociale basé sur la propriété collective (ou propriété sociale) des moyens de production[1],[2],[3], par opposition au capitalisme.
D'un point de vue théorique, le communisme est la conception d'une société sans classe sociale, une organisation sociale sans État, fondée sur la mise en commun des moyens de production (sans propriété privée), et qui peut être classée comme une branche du socialisme[1].

Dans URSS, il y a "socialiste".

Le socialisme est une doctrine extrême, et doit être considéré comme tel, ce n'est pas une version soft de quoi que ce soit. De toute façon, le socialisme n'est pas mainstream : les occidentaux sont attachés à la propriété privée et à un marché régulé. Le mainstream est massivement interventionniste, pas socialiste, et les pays occidentaux ne sont pas socialistes, ils sont massivement interventionnistes.

Posté
Dans URSS, il y a "socialiste".

Le socialisme est une doctrine extrême, et doit être considéré comme tel, ce n'est pas une version soft de quoi que ce soit. De toute façon, le socialisme n'est pas mainstream : les occidentaux sont attachés à la propriété privée et à un marché régulé. Le mainstream est massivement interventionniste, pas socialiste, et les pays occidentaux ne sont pas socialistes, ils sont massivement interventionnistes.

Je ne suis pas d'accord, la France c'est clairement un pays socialiste. Sauf qu'au lieu d'exproprier d'un coup les gens, on le fait doucement ou on leur dit : ca reste a toi mais c'est nous qui decidons ce que tu en fais. le socialisme est juste drape de bisous. Mais bientot le drap va tomber. Parce que 65% des depenses publics, ce n'est pas encore assez contre le mondialisme capitaliste et l'establishement financier-bourgeois ou la dictature du marche, ou la lutte contre les zinegalitay. Donc on va aller vers 85%, et apres, il restera quoi ? Le marche du shit.

Posté

52% des richesse qui transitent par l'Etat en France: socialisme. je pense que le taux de richesses gaspillées/redistribuées est un indicateur objectif de socialisme, parce qu'il induit une forte imposition, un découplage entre travail et rémunération, et une bureaucratie conséquente. Plus un appareil règlementaire et législatif vaste, incohérent, changeant, et qui à tendance à toujours plus encadrer les choix de vie tandis qu'une classe de fonctionnaires syndiqués et d'agents publics rançonnent le pays.

Posté
Le mainstream est massivement interventionniste, pas socialiste, et les pays occidentaux ne sont pas socialistes, ils sont massivement interventionnistes.
Le socialisme est un type d'organisation sociale basé sur la propriété collective (ou propriété sociale) des moyens de production par opposition au capitalisme.

Il est l'objectif de divers courants apparus et développés depuis le XIXe siècle, et ayant abouti aujourd'hui aux différents courants marxistes et anarchistes, ainsi qu'aux sociaux-démocrates.

Le mouvement socialiste recherche une justice sociale, condamne les inégalités sociales et l’exploitation de l’homme par l’homme, défend le progrès social, et prône l'avènement d'une société égalitaire, sans classes sociales.

J'aurais tendance à dire que les pays occidentaux sont massivement sociaux-démocrates, la social-démocratie étant une variante du socialisme.

Posté
J'aurais tendance à dire que les pays occidentaux sont massivement sociaux-démocrates, la social-démocratie étant une variante du socialisme.

Je n'ai jamais vraiment saisi la différence entre socialisme et social-démocratie, si ce n'est que le terme social-démocratie aurait tendance à désigner une économie sociale de marché. Mais que vient faire démocratie là-dedans, au fond ?

Posté
Mais que vient faire démocratie là-dedans, au fond ?

pas encore de goulag ?

Posté
Je n'ai jamais vraiment saisi la différence entre socialisme et social-démocratie, si ce n'est que le terme social-démocratie aurait tendance à désigner une économie sociale de marché. Mais que vient faire démocratie là-dedans, au fond ?

Le socialisme réunit communisme, anarchisme et social-démocratie, après il y a d'autres sous-variantes.

Le troisième reconnait la propriété privée quand ça l'arrange, pour créer assez de richesse à répartir. Les deux autres, ne reconnaissent pas la propriété privée, mais l'anarchiste ne reconnait pas non plus l'Etat, je crois que c'est ça en gros.

Posté

C'est probable que les USA s'européanise, mais le jour où on possèdera en France une frange de la population aussi sympathisante aux idéaux des Pères Fondateurs que là bas, un grand pas sera fait.

Un site US proto-marxiste ne suffit pas pour pouvoir dire : "les USA sombrent dans le communisme".

Posté
52% des richesse qui transitent par l'Etat en France: socialisme. je pense que le taux de richesses gaspillées/redistribuées est un indicateur objectif de socialisme, parce qu'il induit une forte imposition, un découplage entre travail et rémunération, et une bureaucratie conséquente.

On est plus près de 56 % que de 52 % :

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/05…ees-en-2009.php

la social-démocratie étant une variante du socialisme.

La SD, c'est un communisme soft, avec moins de Goulag et plus d'enfer fiscal.

Lénine était membre du Parti ouvrier social démocrate de Russie, avant de faire scission.

Posté

Mises, dans Economic Policy, prend bien soin de montrer la différence entre économie socialiste (économie planifiée) et économie interventionniste (économie de marché avec interventions étatiques).

It has been said that under present-day conditions we

no longer have a free market economy. Under presentday

conditions we have something called the "mixed

economy." And for evidence of our "mixed economy,"

people point to the many enterprises which are operated

and owned by the government. The economy is mixed,

people say, because there are, in many countries, certain

institutions—like the telephone, telegraph, and railroads—

which are owned and operated by the government.

That some of these institutions and enterprises are

operated by the government is certainly true. But this

fact alone does not change the character of our economic

system. It does not even mean there is a "little socialism"

within the otherwise nonsocialist, free market economy.

For the government, in operating these enterprises, is

subject to the supremacy of the market, which means it

is subject to the supremacy of the consumers. The government—

if it operates, let us say, post offices or railroads—

has to hire people who have to work in these

enterprises. It also has to buy the raw materials and

other things that are needed for the conduct of these

enterprises. And on the other hand, it "sells" these services

or commodities to the public. Yet, even though it

operates these institutions using the methods of the free

economic system, the result, as a rule, is a deficit. The

government, however, is in a position to finance such a

deficit—at least the members of the government and of

the ruling party believe so.

En revanche, d'après la citation que Tremendo donne de Wikipédia, on pourrait considérer que cette barrière nette entre socialisme et marché a été remplacée par des gradations : marché libre, social-démocratie, puis socialisme.

Posté
J'aurais tendance à dire que les pays occidentaux sont massivement sociaux-démocrates, la social-démocratie étant une variante du socialisme.

ca vous dirait d'eviter d'utiliser wikipedia comme reference censsee donner du poid a vos propos ? On est sur liborg là, pas dans les coms du Figaro ou de Libe !!!

serieusement, wiki c'est pratique mais ca ne peut pas etre une refrence et vous le savez.

On est plus près de 56 % que de 52 % :

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/05…ees-en-2009.php

Un article de la press française c'est pas mal non plus comme reference qui pue !!!!

De toutes façon, le debat n'est pas sur la definition des mots, mais bien sur la realite d'une communisation/socialisation des USA. A mes yeux, c'est une evidence, mais de la a dire que la socialisation mene inevitablement au communisme, c'est grotesque. Les exemples historiques inverses sont nombreux; le socialisme britannique a apporter Tatcher, a peu pres la meme chose s'est produit en Nouvelle Zelande et en Irlande.

Posté

Il est un mot dont l'utilisation est beaucoup plus utilisé de l'autre côté de l'océan: l'équité qui représente un peu ce qui est valable pour chaque membre de la société, au-dela la circonstance particulière de sa condition, comme la règle qui assure la validité du jeu. Ainsi peu importe le poids de chaque joueur, sans préjuger du score of course, pour faire du footbal il faut jouer d'une certaine et unique manière. Ainsi réussir à obliger tous à avoir le même poids et, mondialement, les aligner sur les populations pigmées, par exemple, ou bien obliger les plus grands à utiliser des balles carrés c'est de la jalousie (le plus funeste des passsions) habillée en égalitarisme.

Comme l' égalitarisme est toujours inéquitable mais que tout ce qui est équitable n'est pas égalitaire, je continue à penser que les E-U essayent de rester équitable.

Posté

Il y aussi, aux e-u le fait que les sentiments funestes ne peuvent s'exprimer que devant les juges qui tient compte en empêchant ses manifestations les plus pernicieuses.

On est loin de la vieille europe ou des héros constructivistes promettent le paradis sur terre ou la herrenschaft millénaire.

Invité jabial
Posté
For the government, in operating these enterprises, is

subject to the supremacy of the market, which means it

is subject to the supremacy of the consumers. The government—

if it operates, let us say, post offices or railroads—

has to hire people who have to work in these

enterprises. It also has to buy the raw materials and

other things that are needed for the conduct of these

enterprises. And on the other hand, it "sells" these services

or commodities to the public.

:icon_up:

Écoute Ludovic. Tu es très très vieux. À ton époque c'était peut-être comme ça, mais maintenant, les choses ont beaucoup changé. Tu dis que l'État, comme un patron, emploie des gens, achète du matériel à des fournisseurs et vend des biens et des services aux gens. Ben c'est, simplement, pas vrai.

Tu vois, Ludovic, l'État, il n'"engage" pas des gens : il crée des charges, c'est très différent. Un employé peut être renvoyé ; un fonctionnaire, non. Un employé bosse parce que s'il ne bosse pas on le renvoie. Un fonctionnaire ne bosse que s'il est ambitieux, quand il est arrivé au poste qu'il voulait il peut se reposer, c'est pour la vie. Ça n'a simplement rien à voir. Une entreprise embauche des employés pour faire faire un travail ; l'État créé des charges pour augmenter sa clientèle - au sens romain du terme : se faire des obligés, des gens qui ont intérêt à ce qu'il survive et grossisse.

De même, Ludovic, l'État n'achète pas du matériel à des fournisseurs. Non, il crée des marchés publics. C'est très différent aussi. Parce que tu vois, l'État ne va pas juste acheter le matériel qui permet de maximiser sa productivité. La productivité, l'État s'en fout : ce ne sont pas les conseilleurs qui sont les payeurs. L'État va faire un joli appel d'offres, et puis choisir arbitrairement une entreprise qui va proposer plus souvent qu'à son tour un mauvais produit pour un prix délirant. Et pourquoi ? Parce que le vrai critère de sélection c'est le dessous de table nécessaire au fonctionnement des partis. Et puis c'est aussi une autre façon de se créer des obligés, en finançant l'entreprise du copain du cousin, en favorisant des boîtes non rentables semi-publiques, en faisant travailler la coop contrôlée par le neveu communiste du grand chef, etc.

Pour finir, mon bon Ludo, l'État ne vend rien aux gens. L'État crée des privilèges. Les prix d'une entreprise sont fixés par le marché, c'est-à-dire par l'offre et la demande, ce qui est une expression barbare que tu aimes employer et qui signifie simplement que (1) l'acheteur a envie d'un objet plus que de sa contrevaleur et que (2) il ne peut pas trouver moins cher ailleurs. Le prix, dans un segment de marché, est toujours à peu près au maximum que l'acheteur est prêt à payer. Pas moins, parce que l'entreprise n'est pas une œuvre de charité. Pas plus, parce que l'entreprise a besoin de vendre pour vivre. Et comme l'acheteur n'est pas un pigeon, il n'est pas prêt à payer plus que ce qu'il peut trouver en face, et la boucle est bouclée. Comment l'État, lui, fixe-t-il son prix ? Comme il veut. L'État ne tire pas ses ressources des achats, volontaires mais des impôts, forcés. L'État n'est pas en concurrence, il peut mettre en place des monopoles légaux ou nationaliser tout un secteur. Le prix de l'État étant fixé pour des raisons qui n'ont strictement rien à voir avec les ventes, il est donc soit au dessus soit au dessous des prix du marché. S'il est au dessus, l'État ne vend pas ou peu, et la pseudo-entreprise fonctionne à perte, aux frais des imposés. Variante, l'État oblige les gens à acheter chez lui, et alors il vend beaucoup mais ce n'est qu'une forme particulière d'impôt, comme jadis la gabelle. Quoi qu'il en soit le privilège est pour les employés de la structure en question. Si en revanche le prix de l'État est en dessous du prix de marché, alors celui-ci subsidie les pseudo-acheteurs, toujours aux frais des imposés. Les gens qui ont besoin du bien ou du service en question bénéficient d'un privilège que les autres paient. Mais le plus drôle, c'est que souvent c'est une combinaison des deux : une structure monopolistique créée afin de baisser un prix finit, de par son inefficacité crasse, par être plus chère que le privé.

Ludovic, tu as pêché par manque d'extrémisme. Mais je te pardonne. À ton époque, le monde était dur mais encore relativement logique ; tu ne pouvais pas imaginer qu'après la chute de l'URSS, les démocraties occidentales reprendraient le flambeau de ce qu'il faut bien appeler le communisme.

:doigt:

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