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Sceptiques & libertariens


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Le grand adversaire de cette sensibilité particulière du libéralisme est le rationalisme moderne, qu'il se trouve à l'extérieur ou à l'intérieur des frontières du libéralisme lui-même. La tête de turc de Hume, ce n'est pas Colbert ou Rousseau, c'est Locke. Celle de Hayek, ce sont les disciples de Descartes. Pour Oakeshott, c'est Bentham et Bacon, tandis que pour de Jasay, c'est tout le monde sauf lui (bon j'exagère un peu, disons Buchanan, le public choice, Rawls, Nozick, etc).

Tout ça est très intéressant. Mais mon ignorance abyssale de Hume ne m'aide pas à comprendre les reproches qu'il pourrait faire à Locke. En philo, on apprend surtout que Locke et Leibniz ne sont pas copain (empirisme contre idéalisme etc.) et toute la critique de l'induction chez Hume. De fait je ne vois pas les mauvais rapport qu'entretiennent Locke, bon empiriste, et Hume, sceptique et empiriste.

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Tout ça est très intéressant. Mais mon ignorance abyssale de Hume ne m'aide pas à comprendre les reproches qu'il pourrait faire à Locke. En philo, on apprend surtout que Locke et Leibniz ne sont pas copain (empirisme contre idéalisme etc.) et toute la critique de l'induction chez Hume. De fait je ne vois pas les mauvais rapport qu'entretiennent Locke, bon empiriste, et Hume, sceptique et empiriste.

Tous deux sont empiristes, mais ils n'accordent pas le même poids à la raison humaine, et donc aux raisonnements posés a priori notamment dans les domaines moraux et politiques. Fonder une politique par un contrat a historique entre individus rationnels,trouver un fondement rationnel à la morale, et plus encore sortir du paradigme épistémique de la croyance apparait difficile à croire pourl'anticognitiviste Hume.

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