philippulus Posté 27 octobre 2010 Signaler Posté 27 octobre 2010 Bien qu'ayant déjà posté sur les forums thématiques de plusieurs réseaux sociaux (linkedin, VC4A), je pense utile de reposer ma question ici. Souhaitant développer des projets d'usine de transformation agro-alimentaire dans des pays d'Afrique sub-saharienne, dans de nombreux endroits dénués de pratiquement tout, l'alimentation électrique est souvent inexistante, et ou elle est présente, très instable, et donc pas fiable pour une activité industrielle. Dans ce genre de situation, ce sont des groupes électrogène tournant au diesel qui sont employés, compte tenu des besoins considérables de machines industrielles qui ne se satisfont pas du maigre rendement et de l'intermittence des panneaux solaires ou des éoliennes. J'ai imaginé le recours à la biomasse, les déchêts verts étant abondants en Afrique, peut-être complémentés par d'autre source, mais bien qu'ayant reçu un certain nombre de réponses, je suis toujours dans l'attente d'une preuve de réalisation fonctionnant sans électricité réseau et sans générateur au diesel. Quelles seraient vos suggestions pour rendre une usine autonome dans un lieu souvent chaud, ensoleillé, à la végétation abondante, parfois en bord de mer, mais aussi avec de fréquentes précipitations ?
Winston Posté 28 octobre 2010 Signaler Posté 28 octobre 2010 philippulus a dit : Bien qu'ayant déjà posté sur les forums thématiques de plusieurs réseaux sociaux (linkedin, VC4A), je pense utile de reposer ma question ici.Souhaitant développer des projets d'usine de transformation agro-alimentaire dans des pays d'Afrique sub-saharienne, dans de nombreux endroits dénués de pratiquement tout, l'alimentation électrique est souvent inexistante, et ou elle est présente, très instable, et donc pas fiable pour une activité industrielle. Dans ce genre de situation, ce sont des groupes électrogène tournant au diesel qui sont employés, compte tenu des besoins considérables de machines industrielles qui ne se satisfont pas du maigre rendement et de l'intermittence des panneaux solaires ou des éoliennes. J'ai imaginé le recours à la biomasse, les déchêts verts étant abondants en Afrique, peut-être complémentés par d'autre source, mais bien qu'ayant reçu un certain nombre de réponses, je suis toujours dans l'attente d'une preuve de réalisation fonctionnant sans électricité réseau et sans générateur au diesel. Quelles seraient vos suggestions pour rendre une usine autonome dans un lieu souvent chaud, ensoleillé, à la végétation abondante, parfois en bord de mer, mais aussi avec de fréquentes précipitations ? L'île de la Réunion produit 25% de son électricité a partir de résidus de canne à sucre (la bagasse). La canne a sucre pousse dans des lieux chauds, ensoleillés, à la végétation abondante. Citation On considère qu'une tonne de canne produit environ 300 kg de bagasse qui a une valeur calorifique de 7900 kJ/kg ce qui est certes inférieur à celle du bois sec (16 000 kJ/kg) mais dont le rythme de production est infiniment plus lent.La bagasse est une bioénergie utilisée dans les usines de production de rhum ou de sucre. La performance des installations permet à certaines usines de fonctionner en autonomie énergétique. En comparaison avec les énergies fossiles brulées dans les usines de production d'énergie, la bagasse présente les intérêts d'une bagasse dépourvue de dioxyde de soufre, résultant d'une autre production et ne dégageant que le CO2 fixé par la plante lors de sa croissance, quantité quasi-nulle ou nulle dans la plupart des cas car la canne absorbe le CO2 lorqu'elle est éclairée grâce à son métabolisme autotrophe et le CO2 qu'elle dégage par sa respiration est pour la majeure partie stocké dans le sucre. (Ecolo-durable ! idéal pour obtenir des subventions) Une exploitation rationnelle des 250 millions de tonnes de bagasse produites annuellement dans le monde pourrait économiser 50 millions de tonnes de pétrole soit environ 1,2 % de la consommation annuelle en 2003. Cette utilisation concerne environ 60% de la bagasse produite d'après la FAO Bon, après il te faut un champ de canne derrière l'usine, l'avantage c'est que tu as du rhum à volonté.
philippulus Posté 28 octobre 2010 Auteur Signaler Posté 28 octobre 2010 Winston a dit : L'île de la Réunion produit 25% de son électricité a partir de résidus de canne à sucre (la bagasse). La canne a sucre pousse dans des lieux chauds, ensoleillés, à la végétation abondante.Bon, après il te faut un champ de canne derrière l'usine, l'avantage c'est que tu as du rhum à volonté. La biomasse, c'est bien la source que je privilégie, mais c'est effectivement un projet dans un projet…
Winston Posté 28 octobre 2010 Signaler Posté 28 octobre 2010 philippulus a dit : La biomasse, c'est bien la source que je privilégie, mais c'est effectivement un projet dans un projet… Les déchets verts c'est pas ce qui manque dans les pays chauds. Une forêt de bambous ou de bananiers produit 5 à 6 fois plus de biomasse qu'un forêt européenne. Qu'advient-il des bananiers dans les pays où tu veux t'implanter ? Ils meurent après la fruitaison et deviennent, en général, un problème.
philippulus Posté 28 octobre 2010 Auteur Signaler Posté 28 octobre 2010 Winston a dit : Les déchets verts c'est pas ce qui manque dans les pays chauds. Une forêt de bambous ou de bananiers produit 5 à 6 fois plus de biomasse qu'un forêt européenne. Qu'advient-il des bananiers dans les pays où tu veux t'implanter ? Ils meurent après la fruitaison et deviennent, en général, un problème. Très bonne idée ! C'est-à-dire que pour le moment, je n'y ai pas encore mis les pieds. Il faudra que je discute avec mes contacts qui connaissent bien ces pays pour faire une évaluation de la disponibilité de la biomasse et des déchets verts, mais cela semble une orientation très positive.
Winston Posté 28 octobre 2010 Signaler Posté 28 octobre 2010 philippulus a dit : Très bonne idée ! C'est-à-dire que pour le moment, je n'y ai pas encore mis les pieds.Il faudra que je discute avec mes contacts qui connaissent bien ces pays pour faire une évaluation de la disponibilité de la biomasse et des déchets verts, mais cela semble une orientation très positive. Je veux pas paraître rabat-joie, mais il est suicidaire de dépendre exclusivement de la biomasse.
philippulus Posté 28 octobre 2010 Auteur Signaler Posté 28 octobre 2010 Winston a dit : Je veux pas paraître rabat-joie, mais il est suicidaire de dépendre exclusivement de la biomasse. L'idée est d'avoir une alimentation de secours sécurisée…
pipo Posté 29 octobre 2010 Signaler Posté 29 octobre 2010 As tu pensé au solaire thermique à concentration ? La production est beaucoup plus stable et "lissée" que du photovoltaïque et les solutions d'appoints sont beaucoup plus facile à combiner. Avec une unité de biométhanisation, tu es complètement indépendant. Mais c'est peut-être un peu overkill pour tes besoins. http://www.areva.com/FR/activites-3640/la-…ration-csp.html http://www.areva.com/FR/activites-3641/la-…-lineaires.html
Nick de Cusa Posté 30 octobre 2010 Signaler Posté 30 octobre 2010 La meilleure source que j'aie identifiée jusqu'ici sur le web est r squared energy blog. Ce bonhomme, Robert Rapier, a fait sa thèse dans les biocarburants cellulosique, à partir des micro organismes des estomacs de vaches. http://www.consumerenergyreport.com/blogs/rsquared/ Il est commercialement dans l'énergie à partir de biomasse, mais il a été dans le pétrole (et dans la production de bois dur par traitement de bois mous européens). Il a l'air très occupé, mais je pense que ta question le titillerait, essaie de lui écrire pour voir. Sinon, fais une recherche par "biomass" sur son blog pour commencer. Ce que j'aime en lui, c'est qu'il est sans concession, il fait le calcul du bilan énergétique d'un process, et si les chiffres ne collent pas, il dit, ça ne colle pas. Ils casse beaucoup de promesses en l'air faites à la limite de la fraude (pour attirer investisseurs et/ou subventions). La piste qu'il semble trouver la plus prometteuse, je crois, c'est d'appliquer Fischer Tropsch à la biomasse : la réduire à du CO et du H2 (syngas), puis appliquer Fischer Tropfsch comme pour le "Gas (ou coal) to liquids - GTL/CTL". Il appelle ça BTL biomass to liquids. Je crois que c'est trop complexe pour l'échelle à laquelle tu penses. Il se dit peak-oilist light et il est un peu réchauffiste mais le climategate l'a sincèrement choqué et lui est resté en travers de la gorge il me semble. De toutes façon il est suffisamment sérieux pour que le lire vaille quand même la peine. Encore une fois, tente un coup la prise de contact directe, je crois que ce que tu cherches colle assez bien avec le défi que s'est lancé son entreprise (aussi en milieu chaud / tropical, qui est particulièrement propice. Dans son cas à lui : Hawaï).
L'affreux Posté 1 novembre 2010 Signaler Posté 1 novembre 2010 Le patron de cette boite sait travailler en Afrique noire. Je n'ai en revanche aucune idée de si ce qu'il propose est adapté ou non à ton besoin. Donne-moi ton adresse e-mail par MP si tu veux que je te mette en contact.
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.