san Posté 29 octobre 2010 Signaler Posté 29 octobre 2010 Suffit-il de "bien" informé pour établir la responsabilité, donc la liberté du fumeur ? Etant donné que le produit consommé librement, modifiant les représentations du sujet, conduit celui-ci a revendiquer une liberté qu'il n'a peut-être déjà plus (aliénation). Aliénation : être l'allié de ses propres fossoyeurs (Kundera). Qu'en pensent les libéraux fumeurs ? Quel regard les libéraux non fumeurs portent sur cette question.
Brock Posté 29 octobre 2010 Signaler Posté 29 octobre 2010 moi j'ai arrete alors les fumeurs me font toujours un peu pitie, vivre en puant de la gueule, des doigts, du manteau, etre tout colle du poumon, avoir une cardio de merde…
neuneu2k Posté 29 octobre 2010 Signaler Posté 29 octobre 2010 Libéral non fumeur au rapport. Je suis bien content que la fumée ne soit plus socialement à la mode, je suis totalement opposé a son interdiction dans les lieux privés. Pour ce qui est des lieux publics (pour de vrai, pas les bars…), il n'y a pas de bonne solution, soit on autorise les gens a me fumer dans la gueule ce qui m'incommode, soit on leur interdit, ce qui les incommode, c'est le problème général des lieux publics de passage.
Hank Rearden Posté 29 octobre 2010 Signaler Posté 29 octobre 2010 modifiant les représentations du sujet C'est quand même pas du LSD (je suis ancien fumeur)
san Posté 29 octobre 2010 Auteur Signaler Posté 29 octobre 2010 moi j'ai arrete alors les fumeurs me font toujours un peu pitie, vivre en puant de la gueule, des doigts, du manteau, etre tout colle du poumon, avoir une cardio de merde… J'ai aussi arrêté avec la même satisfation et la même pitié pour les fumeurs, puis j'ai repris après avoir, avec le temps, oublié les bonnes raisons qui m'avaient conduit à arrêter et à me croire plus fort que la substance. C'est quand même pas du LSD (je suis ancien fumeur) Le bouquin l'Allen Carr explique bien ce processus
Hank Rearden Posté 29 octobre 2010 Signaler Posté 29 octobre 2010 Un truc pour pour aider les libéraux fumeurs à arrêter, voir ici
Brock Posté 29 octobre 2010 Signaler Posté 29 octobre 2010 J'ai aussi arrêté avec la même satisfation et la même pitié pour les fumeurs, puis j'ai repris après avoir, avec le temps, oublié les bonnes raisons qui m'avaient conduit à arrêter et à me croire plus fort que la substance. je ne sais pas si tu es en france, mais c'est clair que ca y est plus difficile d'arreter a cause des clopeurs extremement nombreux qui fument partout.
san Posté 29 octobre 2010 Auteur Signaler Posté 29 octobre 2010 je ne sais pas si tu es en france, mais c'est clair que ca y est plus difficile d'arreter a cause des clopeurs extremement nombreux qui fument partout. Bordeaux !!! Made in France of course ;-)
Iliya Posté 29 octobre 2010 Signaler Posté 29 octobre 2010 Moi je fume parce que l'on m'a traité de Randroïd. Prochaine étape, acheter un fez.
Invité Posté 29 octobre 2010 Signaler Posté 29 octobre 2010 Suffit-il de "bien" informé pour établir la responsabilité, donc la liberté du fumeur ? Etant donné que le produit consommé librement, modifiant les représentations du sujet, conduit celui-ci a revendiquer une liberté qu'il n'a peut-être déjà plus (aliénation).Aliénation : être l'allié de ses propres fossoyeurs (Kundera). Qu'en pensent les libéraux fumeurs ? Quel regard les libéraux non fumeurs portent sur cette question. Je vais au diable comme je veux. Et je suis libre de tenter d'arrêter si je n'ai que ça à faire. Puis votre pitié, personne ne vous la demande, vous pouvez la garder. Puis bon, la représentation de la réalité que chacun se fait n'est qu'une illusion, LSD ou pas. D'autres questions ?
san Posté 29 octobre 2010 Auteur Signaler Posté 29 octobre 2010 Je vais au diable comme je veux. Et je suis libre de tenter d'arrêter si je n'ai que ça à faire. Comment peux tu être certain de la liberté que tu revendiques ? Avec quelle argumentation ?
Brock Posté 29 octobre 2010 Signaler Posté 29 octobre 2010 Moi je fume parce que l'on m'a traité de Randroïd. Prochaine étape, acheter un fez. I've already seen that fez somewhere Puis votre pitié, personne ne vous la demande, vous pouvez la garder. qu'est-ce que tu veux mon lapin, quand tu y allais, on revenait…
san Posté 29 octobre 2010 Auteur Signaler Posté 29 octobre 2010 Puis votre pitié, personne ne vous la demande, vous pouvez la garder. C'est vrai que pitié n'est certainement pas le bon terme. Compassion ?
Invité Posté 29 octobre 2010 Signaler Posté 29 octobre 2010 qu'est-ce que tu veux mon lapin, quand tu y allais, on revenait… Osef ma biche d'où tu reviens.
Hank Rearden Posté 29 octobre 2010 Signaler Posté 29 octobre 2010 Moi je fume parce que l'on m'a traité de Randroïd. C'est un compliment. Un peu de radicalité objectiviste ne peut pas faire de mal.
Invité Posté 29 octobre 2010 Signaler Posté 29 octobre 2010 Comment peux tu être certain de la liberté que tu revendiques ? Avec quelle argumentation ? C'est le libre arbitre, c'est pas parce qu'on peut subir un peu de souffrances lors de l'arrêt que la volonté peut être aliéné. Puis par l'expérience, ça m'a fait très mal d'arrêter de sucer mon pouce, et bien je l'ai fait. Pas si dur.
san Posté 29 octobre 2010 Auteur Signaler Posté 29 octobre 2010 C'est le libre arbitre, c'est pas parce qu'on peut subir un peu de souffrances lors de l'arrêt que la volonté peut être aliéné. Puis par l'expérience, ça m'a fait très mal d'arrêter de sucer mon pouce, et bien je l'ai fait. Pas si dur. L'impression de pouvoir arrêter quand je veux (sans jamais finalement le faire) participe de l'aliénation. Ton pouce n'introduisait pas de substances chimiques exogènes dans ton système nerveux. Comparaison n'est pas raison.
Invité Posté 29 octobre 2010 Signaler Posté 29 octobre 2010 L'impression de pouvoir arrêter quand je veux (sans jamais finalement le faire) participe de l'aliénation. Ton pouce n'introduisait pas de substances chimiques exogènes dans ton système nerveux. Comparaison n'est pas raison. Exogènes, j'en doute, le cerveau est une véritable usine à drogues. Puis je ne compte même pas arrêter un jour, c'est le genre de questions que je ne me pose pas.
tisserand Posté 29 octobre 2010 Signaler Posté 29 octobre 2010 C'est le libre arbitre, c'est pas parce qu'on peut subir un peu de souffrances lors de l'arrêt que la volonté peut être aliéné. Puis par l'expérience, ça m'a fait très mal d'arrêter de sucer mon pouce, et bien je l'ai fait. Pas si dur. Arreter ce n'est pas ''un peu de souffrance'' c'est une obsession totale. Le tabac est a peu près aussi puissamment addictif que l'héroïne ( la douleur physique en moins lors du sevrage). Et ce n'est pas un problème d'information ou de libre arbitre. La petite clope après une conference sur le role de l'angiogenese dans le cancer du poumon non a petites cellules, ca n'est pas un choix purement rationnel ( mais qu'est ce que c'est bon… )
Hank Rearden Posté 29 octobre 2010 Signaler Posté 29 octobre 2010 L'impression de pouvoir arrêter quand je veux (sans jamais finalement le faire) participe de l'aliénation. Ton pouce n'introduisait pas de substances chimiques exogènes dans ton système nerveux. Comparaison n'est pas raison. La dépendance physique à la nicotine se manifeste pendant environ et seulement 5 à 8 jours après le sevrage. Le reste c'est psy, comme le pouce. Sanksion a raison. Je ne crois pas que le tabac modifie la volonté d'un individu suffisamment cortiqué. Ce qu'il faut c'est une bonne raison d'arrêter.
Invité Posté 29 octobre 2010 Signaler Posté 29 octobre 2010 Arreter ce n'est pas ''un peu de souffrance'' c'est une obsession totale. Le tabac est a peu près aussi puissamment addictif que l'héroïne ( la douleur physique en moins lors du sevrage). Et ce n'est pas un problème d'information ou de libre arbitre. La petite clope après une conference sur le role de l'angiogenese dans le cancer du poumon non a petites cellules, ca n'est pas un choix purement rationnel ( mais qu'est ce que c'est bon… ) Je compense par une autre addiction en cas de manque, le jeux vidéos, les psychotropes, le parachutisme.
san Posté 29 octobre 2010 Auteur Signaler Posté 29 octobre 2010 c'est le genre de questions que je ne me pose pas. exemple parfait de ce qu'est l'aliénation. Et élément de preuve de l'effet induit par une substance active qui ne vise qu'à produire son propre manque (nicotine).
Invité Posté 29 octobre 2010 Signaler Posté 29 octobre 2010 exemple parfait de ce qu'est l'aliénation. Et élément de preuve de l'effet induit par une substance active qui ne vise qu'à produire son propre manque (nicotine). ça marche aussi avec l'oxygène ? J'y suis accro.
san Posté 29 octobre 2010 Auteur Signaler Posté 29 octobre 2010 ça marche aussi avec l'oxygène ? J'y suis accro. mauvaise foi flagrante. L'oxygène oxyde et participe grandement à l'érosion de l'organisme mais il n'est pas possible de s'en passer physiologiquement. Rien à voir avec le tabac. Encore une fois comparaiosn n'est pas raison. Si tu veux me convaincre ou te convaincre toi même de ta liberté réelle vis à vis de la nicotine il va falloir autre chose que ces sophismes.
Invité Posté 29 octobre 2010 Signaler Posté 29 octobre 2010 Ha ouai quand même, disons que je me suis choisi mon maître en connaissance de cause, c'est ma liberté.
san Posté 29 octobre 2010 Auteur Signaler Posté 29 octobre 2010 Ha ouai quand même, disons que je me suis choisi mon maître en connaissance de cause, c'est ma liberté. Servitude volontaire
Invité Posté 29 octobre 2010 Signaler Posté 29 octobre 2010 Servitude volontaire Pour une fois que c'est le cas.
Iliya Posté 29 octobre 2010 Signaler Posté 29 octobre 2010 Si tu veux me convaincre ou te convaincre toi même de ta liberté réelle vis à vis de la nicotine il va falloir autre chose que ces sophismes. Tu n'as qu'à te dire que fumer, c'est un mécanisme kantien, et qu'un paquet de sèches, c'est une promenade de Königsberg.
Hank Rearden Posté 29 octobre 2010 Signaler Posté 29 octobre 2010 Servitude volontaire Si l'individu est dépendant, sa servitude n'est plus volontaire puisque, par hypothèse et par définition, la volonté du fumeur est altérée par le produit (c'est ce qui définit la dépendance). Seule la période courte pendant laquelle on s'intoxique sans être encore dépendant relève de la servitude volontaire. On retombe après cette courte période dans le cas de l'oxygène évoquée par Sanksion: la nicotine devient indispensable à la physiologie de l'individu. Si des gens ont réussi à arrêter la clope, c'est que la nicotine n'altère pas la volonté. Il n'y a pas d'aliénation forte au produit (comme c'est le cas avec l'oxygène) mais une dépendance faible qui n'altère que peu ou pas la volonté.
san Posté 29 octobre 2010 Auteur Signaler Posté 29 octobre 2010 Tu n'as qu'à te dire que fumer, c'est un mécanisme kantien, et qu'un paquet de sèches, c'est une promenade de Königsberg. Une promenade ne me coûte rien (ou presque) et ne me ruine pas la santé. Mais c'est vrai qu'on peut se le dire et que s'en griller une permet de mettre le temps entre parenthèse et de méditer tranquillement pendant ce temps artificiellement isolé (la promenade de Kant serait un artifice du même genre si je te suis bien).
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