free jazz Posté 31 décembre 2010 Signaler Posté 31 décembre 2010 Son seul but peut-être, mais pas son seul rôle. Et encore, ce but est contestable. J'observe qu'on offre souvent un cadeau pour se faire plaisir; qu'il augmente celui du destinataire est un moyen de satisfaire le sien propre en créant davantage de lien. Par ailleurs je ne vois pas ce que peut nous apporter l'argument d'autorité du Larousse ici. Le rôle social du don est bien connu et renseigné. Apporter le contre-exemple du cadeau à mémé-qui-est-malade n'amène rien de significatif, surtout qu'on parle des cadeaux de Noël, dons sociaux par excellence. ça fait plaisir de constater que certains comprennent sans qu'il y ait besoin d'expliquer en détail l'économie du don et du contre-don.
Invité jabial Posté 31 décembre 2010 Signaler Posté 31 décembre 2010 Voilà. Ce que j'essaie de dire, c'est que le cadeau qu'on reçoit dans le cadre d'une relation d'affaires n'a pas le même statut que celui qu'on reçoit d'un ami au sens plein du terme.
Sous-Commandant Marco Posté 31 décembre 2010 Signaler Posté 31 décembre 2010 Son seul but peut-être, mais pas son seul rôle.Par ailleurs je ne vois pas ce que peut nous apporter l'argument d'autorité du Larousse ici. Le rôle social du don est bien connu et renseigné. Apporter le contre-exemple du cadeau à mémé-qui-est-malade n'amène rien de significatif, surtout qu'on parle des cadeaux de Noël, dons sociaux par excellence. En supposant que le cadeau joue un rôle social (ouaf ouaf, je ne savais pas que tu donnes maintenant dans la sociologie post-moderne), ça ne permet toujours pas d'en tirer profit, à part s'il s'agit d'achever la mutation de Noël en fête commerciale. Mais peut-être est-ce le but, après tout ? Mais qu'est-ce qui viendra ensuite ? On facturera sa visite à ses parents, à ses amis ? On louera grand-mère à ceux qui n'en ont pas ? On vendra le petit Jésus ?
Sous-Commandant Marco Posté 31 décembre 2010 Signaler Posté 31 décembre 2010 Voilà. Ce que j'essaie de dire, c'est que le cadeau qu'on reçoit dans le cadre d'une relation d'affaires n'a pas le même statut que celui qu'on reçoit d'un ami au sens plein du terme. Les cadeaux ont des statuts maintenant ?
Invité jabial Posté 31 décembre 2010 Signaler Posté 31 décembre 2010 Les cadeaux ont des statuts maintenant ? Pourquoi, ça te fait la même chose quand tu reçois un cadeau de schmulbluck que tu connais depuis 2 jours et à qui tu vends des palettes et quand tu en reçois un d'un ami d'enfance ?
Sous-Commandant Marco Posté 31 décembre 2010 Signaler Posté 31 décembre 2010 Pourquoi, ça te fait la même chose quand tu reçois un cadeau de schmulbluck que tu connais depuis 2 jours et à qui tu vends des palettes et quand tu en reçois un d'un ami d'enfance ? Evidemment non mais "statut" est un mot incorrect pour désigner cette différence. Cette différence ne fait que refléter la différence entre les deux personnes qui te font un cadeau. Que des personnes différentes t'offrent des cadeaux, grand bien te fasse, mais ça ne change rien à ce que j'écrivais. D'ailleurs, je n'ai jamais entendu parler de revente de cadeaux d'affaire, c'est un phénomène négligeable par rapport à la revente des cadeaux de Noël, qui est et reste une infâmie.
Randian shithead Posté 31 décembre 2010 Signaler Posté 31 décembre 2010 rôle social (ouaf ouaf, je ne savais pas que tu donnes maintenant dans la sociologie post-moderne) Ouah, c'est le retour de la vengeance du polylogisme ? Je n'ai rien dit sur le côté honteux de revendre ses cadeaux, mais enfin j'ai du mal à me figurer les derniers Houellebecq et Harry Potter en cavaliers de l'apocalypse.
free jazz Posté 31 décembre 2010 Signaler Posté 31 décembre 2010 Voilà. Ce que j'essaie de dire, c'est que le cadeau qu'on reçoit dans le cadre d'une relation d'affaires n'a pas le même statut que celui qu'on reçoit d'un ami au sens plein du terme. J'ai la faiblesse de penser que le second est un cas particulièrement vertueux du premier. La finalité de reconnaissance s'appuie alors sur un élan de générosité propre aux relations d'amitié, qui témoigne de la force de ces liens. En amitié on s'engage davantage, donc on peut être l'obligé d'un ami. Tandis que les relations d'affaire reposant sur des liens de confiance dans les promesses, les cadeaux sont un gage de confiance réciproque qui peut aller jusqu'à l'échange de faveurs et la corruption. Dans les sociétés traditionnelles le don a surtout une fonction sociale: donner crée des obligations et permet la reconnaissance d'une autorité. Selon cet article du dernier QL, donner augmenterait la santé physique et psychologique du donateur, ce qui tend à confirmer que même le don "désinteressé" poursuit une finalité égoïste. Ainsi le plaisir d'offrir serait comparable à une sorte de dopage hormonal. DONNER REND HEUREUXpar Gilles Guénette Dans un article intitulé « Why Giving Makes You Happy » publié à la fin de l’année dernière dans The New York Sun, Arthur Brooks nous apprend que les Américains ont donné près de 300 milliards $ à des organismes de charité en 2007 et qu’une des raisons qui expliquent cette générosité – au-delà du fait que ces dons, comme au Canada, sont déductibles d’impôt – est le fait que donner rend heureux. En effet, selon le Social Capital Community Benchmark Survey, une vaste enquête menée auprès de 30 000 ménages américains, les personnes qui ont donné de l'argent à un organisme de charité en l’an 2000 avaient 43% plus de chance de dire qu'elles étaient « très heureuses » de leur vie en général que les personnes qui n’avaient pas donné. De même, les personnes qui ont pratiqué le bénévolat avaient 42% plus de chance de se dire « très heureux » que celles qui ne l’ont pas pratiqué. Que les dons en argent ou en temps aient été faits à des orchestres symphoniques, à des centres hospitaliers ou à des d'églises n’avait pas vraiment d’importance selon l’enquête. Quelle que soit la cause, les donateurs étaient de loin plus heureux que les non-donateurs. Les gens qui donnent sont aussi moins enclins à être tristes ou déprimés que ceux qui ne donnent pas. Selon la Panel Study of Income Dynamics de l'Université du Michigan, les personnes qui ont donné de l'argent en 2001 avaient 34% moins de chance que celles qui n’avaient pas donné de dire qu'elles s'étaient senties « si triste que rien ne pouvait les faire sourire », un mois avant l’enquête. Comme elles avaient 68% moins de chance de s'être senties « sans espoir ». Pour M. Brooks, professeur et auteur de Who Really Cares – America’s Charity Divide: Who Gives, Who Doesn’t, and Why It Matters (Basic Books, 2006), l’écart du degré de bonheur entre les personnes qui donnent et celles qui ne donnent pas ne s’expliquent pas par de simples caractéristiques personnelles telles que le revenu ou la religion. À titre d’exemple, il nous présente deux personnes identiques sur tous les plans: revenu, foi, âge, éducation, politique, sexe, etc. L'une d’entre elles fait don de son argent et de son temps (par le bénévolat), tandis que l'autre ne donne ni l’un ni l’autre. Parce qu’elle donne, la première personne sera, en moyenne, 11 pourcentage de point plus susceptible d’être « très heureuse » que la seconde. Une question de gène Bien sûr, il ne s’agit pas nécessairement de donner de l’argent ou du temps pour être plus heureux. Donner du sang, quelques cigarettes à un sans-abri, des directions à un étranger sur la rue, voilà autant de «dons» qui sont associés à des niveaux de satisfaction plus élevés. Des chercheurs se sont penchés sur les possibles causes qui lient charité et bonheur. Selon eux, le don affecte directement la chimie du cerveau. Par exemple, les personnes qui donnent souvent disent éprouver des sensations frisant l'euphorie – ce que des psychologues appellent le « high de l’aidant » (Helper's High). Les chercheurs croient que l’activité caritative sécrète des endorphines qui produisent une version « allégée » des sensations qu’obtiennent les toxicomanes lorsqu’ils s’injectent de la morphine ou de l'héroïne. http://www.quebecoislibre.org/08/080106-4.htm
Sous-Commandant Marco Posté 31 décembre 2010 Signaler Posté 31 décembre 2010 Il y a des gens qui sont payés pour raconter des banalités comme "faire plaisir fait plaisir", le tout après avoir posé des questions insipides à un échantillon statistique de la population ? Il faudra que je pense à changer de planète.
Johnnieboy Posté 31 décembre 2010 Signaler Posté 31 décembre 2010 Etonnant que personne n'évoque les cadeaux de Noël faits aux enfants sur ce fil. Vous pensez vraiment que les parents offrent des cadeaux à leurs enfants pour s'en faire aimer plus ou afin d'améliorer le "lien social" qui les unit ? Puisque la langue française est riche, je dirais qu'un cadeau se doit d'être désintéressé mais pas un présent.
Invité jabial Posté 31 décembre 2010 Signaler Posté 31 décembre 2010 J'ai pour habitude de demander aux proches à qui j'ai envie d'offrir un cadeau ce qui leur ferait plaisir. Ça évite tout le problème.
Randian shithead Posté 31 décembre 2010 Signaler Posté 31 décembre 2010 Etonnant que personne n'évoque les cadeaux de Noël faits aux enfants sur ce fil. Vous pensez vraiment que les parents offrent des cadeaux à leurs enfants pour s'en faire aimer plus ou afin d'améliorer le "lien social" qui les unit ? Je comprends pas ce que tu veux dire, mais il est clair comme de l'eau de roche que faire des cadeaux à ses enfants pour Noël est une obligation sociale oui. Je te suggère d'annoncer à ton entourage que tu n'offres rien à tes enfants pour Noël, pour voir.
Sous-Commandant Marco Posté 1 janvier 2011 Signaler Posté 1 janvier 2011 Je comprends pas ce que tu veux dire, mais il est clair comme de l'eau de roche que faire des cadeaux à ses enfants pour Noël est une obligation sociale oui.Je te suggère d'annoncer à ton entourage que tu n'offres rien à tes enfants pour Noël, pour voir. En supposant que ce soit une contrainte sociale et que les parents offrent des cadeaux à leurs enfants uniquement pour ne pas encourir l'opprobre, cela permettrait-il aux enfants de revendre leurs jouets sans devenir des chiards mal-élevés ?
Randian shithead Posté 1 janvier 2011 Signaler Posté 1 janvier 2011 En supposant que ce soit une contrainte sociale et que les parents offrent des cadeaux à leurs enfants uniquement pour ne pas encourir l'opprobre Je n'ai pas dit ça, il me semble.
Sous-Commandant Marco Posté 2 janvier 2011 Signaler Posté 2 janvier 2011 Je n'ai pas dit ça, il me semble. C'est bien pour cela que j'ai écrit "en supposant que" : c'était une hypothèse destinée à tester ton argument que le cadeau de Noël est une obligation sociale. C'est possible mais ça ne change rien à ce qu'écrivaient JohnnieBoy et moi quant à la nature des cadeaux, destinés à faire plaisir et pas à finir sur E-bay. De même, on est socialement obligé de manger une galette des rois à l'épiphanie et des crêpes à la chandeleur mais ça ne change rien à la nature de la galette des rois ou des crêpes. Enfin, bref, ta remarque était inutilement contestatoire.
Esperluette Posté 20 janvier 2011 Auteur Signaler Posté 20 janvier 2011 Revente sur la Toile Après la découverte du cadeau sous le sapin, 12% d’internautes déçus ont décidé de revendre leur paquet sur Internet. Ils étaient déjà 5% début janvier à avoir revendu un de leurs cadeaux et 7% en avaient l’intention. «Interrogés sur les motivations de cette revente, 46% des personnes sondées invoquent le fait que le cadeau ne leur plaisait pas, alors que 32% indiquent l’avoir reçu en double. Mais près d’un tiers d’entre eux (32%) déclare revendre leur cadeau pour « gagner un peu d’argent», explique la Fedav. http://www.20minutes.fr/article/656148/eco…x-noel-internet Ca ne tient pas compte des non-internautes…
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