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Choix d'une circonscription


(V)

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J'ouvre ce sujet pour discuter des critères et éléments sur lesquels doivent selon vous se baser le choix d'une circonscription pour être candidat à la députation.

Il y a en effet des candidats potentiels parmi les membres de ce forum, même si la plupart des autres rejettent totalement la politique électorale. Toutefois tout le monde pourra être intéressé par une petite réflexion stratégique.

L'idée même de "choisir" sa circonscription horrifiera peut-être certains, ne voyant là qu'une forme odieuse de parachutage. Il ne devrait pas y avoir à choisir sa circonscription, on prend celle où l'on vit. Cependant, le temps d'une vie, on peut beaucoup bouger dans un pays, et même dans le monde. Au fil de ce parcours, pourquoi s'arrêter sur une circonscription plutôt qu'une autre ?

Est-il pertinent de se décider en fonction des candidats présents, ou possibles, des autres camps ? Faut-il au contraire se concentrer exclusivement sur la sociologie de l'électorat ? Dans quelle mesure la géographie peut-elle être mise à profit ?

Etc.

Je suis curieux de vos avis, remarques et idées, j'espère que ce thème vous inspirera

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J'ouvre ce sujet pour discuter des critères et éléments sur lesquels doivent selon vous se baser le choix d'une circonscription pour être candidat à la députation.

Il y a en effet des candidats potentiels parmi les membres de ce forum, même si la plupart des autres rejettent totalement la politique électorale. Toutefois tout le monde pourra être intéressé par une petite réflexion stratégique.

L'idée même de "choisir" sa circonscription horrifiera peut-être certains, ne voyant là qu'une forme odieuse de parachutage. Il ne devrait pas y avoir à choisir sa circonscription, on prend celle où l'on vit. Cependant, le temps d'une vie, on peut beaucoup bouger dans un pays, et même dans le monde. Au fil de ce parcours, pourquoi s'arrêter sur une circonscription plutôt qu'une autre ?

Est-il pertinent de se décider en fonction des candidats présents, ou possibles, des autres camps ? Faut-il au contraire se concentrer exclusivement sur la sociologie de l'électorat ? Dans quelle mesure la géographie peut-elle être mise à profit ?

Etc.

Je suis curieux de vos avis, remarques et idées, j'espère que ce thème vous inspirera

Le sujet est intéressant. Tu veux te lancer dans l'arène ? :icon_up:

Plus sérieusement, les idées libérales ont plus de chances de percer dans certaines circonscriptions. Pour moi, il y a deux types de circonscription qui peuvent constituer un terreau favorable :

- Les circonscriptions aisées, un peu BCBG avec forte concentration de CSP+. Cette population est souvent inquiète des éventuelles ponctions fiscales pouvant lui tomber dessus et semble par nature relativement réticente à la redistribution (elle a plus à perdre qu'à gagner).

- Les circonscriptions rincées par des années de mauvaise gestion et de clientélisme. Les électeurs, exaspérés, pourraient donc être attirés par une alternative libérale.

Autre facteur, complémentaire et favorable : des divisions entre partis classiques, favorables à une surprise.

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L'idéal, c'est de se présenter là où on passe le plus de temps afin de bénéficier d'une notoriété de proximité, des informations sur les enjeux locaux. L'investissement n'est pas forcément lourd, mais il doit être continu :

- participer aux réunions municipales et s'y faire entendre par des questions percutantes, en les travaillant à l'avance et en les calibrant afin qu'elles soient bien reçues par le public sensible à nos idées (inutile de parler formation continue si le public est composé de retraités).

- connaître les animateurs de la vie associative, s'impliquer et se faire voir lors des évènements locaux.

- démarcher les pme, les commerçants pour connaître leurs préoccupations…et y répondre même si beaucoup ont des intérêts d'abord corporatistes, et pas un grand attrait pour "le libéralisme", encore moins pour la politique.

Les qualités attendues sont l'écoute, encore mieux s'il y a suivi personnalisé, la capacité à négocier dans des situations conflictuelles, et à intervenir dans un débat public pour amener une solution concrète.

Douce de Franclieu, à force de persévérance, a fait 18 % dans un bled paumé et exclusivement agricole du Gers (seule face à un communiste qui a fait 82 %, certes, mais tout de même). Farid Chibout a fait 11 % dans les quartiers défavorisés de Créteil. Bref, il n'y a pas de configuration idéale, le mieux est l'implantation locale dans le temps.

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Même si en effet la notoriété locale est à mon avis primordiale, il peut y avoir d'autres considérations qui jouent. Par exemple Lionel Tardy, député de Haute Savoie, a profité de l'absantéisme de son député (tant en local qu'à l'assemblée) pour faire une campagne choc. Et comme il est entrepreneur il a pu mobilisé tous les entrepreneurs qu'il connaissait dans sa circonscription pour lui faire sa pub.

Il insiste d'ailleurs sur le fait qu'en 2012, le PS a choisi de mettre fin au cumul. Ça sera l'occasion de taper à grand coups sur les cumulards qui feront de la résistance, sur l'air de "Même pas élu et déjà, ils ne respectent pas leur promesses".

En ce qui concerne l’absentéisme il va falloir utiliser les sites qui évaluent le travaille de votre député.

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L'idéal, c'est de se présenter là où on passe le plus de temps afin de bénéficier d'une notoriété de proximité, des informations sur les enjeux locaux. L'investissement n'est pas forcément lourd, mais il doit être continu :

- participer aux réunions municipales et s'y faire entendre par des questions percutantes, en les travaillant à l'avance et en les calibrant afin qu'elles soient bien reçues par le public sensible à nos idées (inutile de parler formation continue si le public est composé de retraités).

- connaître les animateurs de la vie associative, s'impliquer et se faire voir lors des évènements locaux.

- démarcher les pme, les commerçants pour connaître leurs préoccupations…et y répondre même si beaucoup ont des intérêts d'abord corporatistes, et pas un grand attrait pour "le libéralisme", encore moins pour la politique.

Les qualités attendues sont l'écoute, encore mieux s'il y a suivi personnalisé, la capacité à négocier dans des situations conflictuelles, et à intervenir dans un débat public pour amener une solution concrète.

Evidemment, ce type d'action est indispensable. Le mode de scrutin fait du député un élu de proximité. Pour pouvoir percer, le candidat doit donc labourer le terrain et se montrer.

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Autre domaine, mais en rapport avec les législatives. A combien s'estime le coût d'une campagne législative ? J'imagine également que cela peut varier selon les circonscriptions, selon sa taille, sa typologie, et d'autres paramètres ?

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Entre 3500 et 5000 pour une campagne complète mais basique (pas de grande fête avec petits fours, plaquettes 8 poage couleurs distribuée dans les boites aux lettres, etc.), avec montage possible afin de déduire 66 % de ce coût de son impôt sur le revenu. Bref, après IRPP (si on le paye), un coût net de 1150 à 1650 euros.

Le PLD pourra aider financièrement certains candidats en plus de la logistique, de la communication et de la formatio.

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Si le but est de gagner des voix; quelque soit le lieu ou les idées, ce qui compte c'est de parler de ses idées le moins possible; d'avoir idéalement des gros seins et de supporter le club de foot local, idéalement avec ton pognon.

Pour t'inspirer, je te propose George Frêche (un grand homme, une référence même, un modèle à suivre)

Si le but c'est de changer les choses, je pense qu'Aurel à ses chances, donc écoute ses conseils. Mais je reste convaincu que ce n'est pas par la voix électoral que tu changera les mentalités.

Les parti politiques doivent s'adapter aux mentalités pour gagner les élections.

Ce qui change les mentalités, ce sont les lobby.

Les lobby convainquent les faiseurs d'opinions qui à leur tour vont convaincre les masses, qui à leur tour vont forcer les partis à s'adapter.

Regarde ou étaient les écolos il y a 40 ans et ou il sont aujourd'hui. Tout parti politiques qui espère gagner la moindre voix doit avoir une ligne pour défendre l'écologie dans son programmes, même s'il s'y oppose, il doit s’adapter ou mourir.

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Si le but c'est de changer les choses, je pense qu'Aurel à ses chances, donc écoute ses conseils. Mais je reste convaincu que ce n'est pas par la voix électoral que tu changera les mentalités.

Les parti politiques doivent s'adapter au mentalités pour gagner les élections.

Pourquoi faire de la politique ?

Parce que la société civile n'a aucun impact sur ce monde politique verrouillé, il faut donc aller les débusquer dans leur tanière, sur leur terrain, là où ils gagnent (ou non) leur pain. Etre craint sur le terrain ou ne pas exister, voilà l'alternative.

L'ambition du PLD, à court terme, n'est pas de gagner les élections, mais de faire perdre ceux que nous voulons forcer à nous écouter et, un jour, à négocier avec nous.

Une campagne a deux objectifs : se faire entendre et connaître du grand public, et établir un rapport de force avec ceux qui vivent de la politique. Bref, se rendre incontournables pour être craints et suivis.

Posté

Pourquoi faire de la politique ?

Parce que la société civile n'a aucun impact sur ce monde politique verrouillé, il faut donc aller les débusquer dans leur tanière, sur leur terrain, là où ils gagnent (ou non) leur pain. Etre craint sur le terrain ou ne pas exister, voilà l'alternative.

L'ambition du PLD, à court terme, n'est pas de gagner les élections, mais de faire perdre ceux que nous voulons forcer à nous écouter et, un jour, à négocier avec nous.

Une campagne a deux objectifs : se faire entendre et connaître du grand public, et établir un rapport de force avec ceux qui vivent de la politique. Bref, se rendre incontournables pour être craints et suivis.

Mais ça c'est ce que sont Greenpeace et les associations de défense des droits des homos. (à popos, mon compagnon à beaucoup apprécié la courte conversation qu'il a eu avec toi)

Posté

Greenpeace a une image positive auprès du grand public, mais aucun impact sur nos gouvernements et ses lois. La montée politique des verts a fait changer le Modem (avec Cap 21), le centre (Borloo) et le PS. Les verts, grâce à leurs élus, pèsent lourdement sur les décisions des grandes villes comme Paris. Voilà comment notre vie quotidienne a vraiment été impactée par les projets verts, certainement pas par greenpeace quoi qu'on pense d'eux.

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Greenpeace a une image positive auprès du grand public, mais aucun impact sur nos gouvernements et ses lois. La montée politique des verts a fait changer le Modem (avec Cap 21), le centre (Borloo) et le PS. Les verts, grâce à leurs élus, pèsent lourdement sur les décisions des grandes villes comme Paris. Voilà comment notre vie quotidienne a vraiment été impactée par les projets verts, certainement pas par greenpeace quoi qu'on pense d'eux.

Je ne pense pas une seconde que les verts soient incontournable aujourd'hui, EN Belgique, ils ont pris un malin plaisir à les écarter des gouvernement régionaux quand ils n'étaient plus indispensables pour former une majorités. Ils étaient indispensables au moment de le crise de la Dioxine et au moment des scandales financiers au PS belge.

Donc en gros, grâce a des élément extérieurs à leur actions, des évènement sur lesquels ils n'avaient aucun contrôle.

Greenpeace, WWF et toute la clique ont diffusés massivement leurs idées à travers tous l'occidents, les nicolas hulot en tous genres ont convaincu les masses, les partis verts ont alors seulement émergés et ils n'aurait jamais eut aucune influence sans leur électeurs, l'écrasante majorité des électeurs ne fréquentent pas les réunions politiques, par contre ils regardent la télé, vont au cinéma et regardent parfois le JT. Au début, il y eu la prise de conscience du trou de la couche d'ozone, ensuite il y eu Tchernobyl, puis il y a eu le matraquage réchauffiste appuyé par des tas de faiseurs d'opinion qui n'ont aucune compétences sur le sujet mais qu'on écoute parce qu'il ont une image soit de savant mais sur un sujet complètement différent, soit de mecs hyper cool qui n'y connait de toute évidence absolument rien mais bon il est beau, ou il chante super bien, ou il fait tellement d'humanitaire, bla bla, donc on l'écoute.

Au final, tous les partis politiques ont une ligne sur l’environnement, les partis verts n'ont pas fait grand chose d'autre que de prendre la balle au bon, Je connais moins le cas de la France, mais je connais bien le cas belge.

Pour appuyer mon propos je reprend l'exemple des activistes homos. Tu connais un parti homo toi ? Et pourtant …

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Le mariage homo et le statut homoparental du deuxième parent, ce n'est pas gagné. L'interdiction des OGM, la pénalisation des conducteurs de voitures, la fermeture des centre-ville, le blocage des gaz de schiste et la lutte contre le réchauffement climatique, si. Fais ton choix.

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Le mariage homo et le statut homoparental du deuxième parent, ce n'est pas gagné. L'interdiction des OGM, la pénalisation des conducteurs de voitures, la fermeture des centre-ville, le blocage des gaz de schiste et la lutte contre le réchauffement climatique, si. Fais ton choix.

Je remarque qu'a travers toutes l’Europe, de plus en plus de pays autorisent le mariage gay et même l'adoption par des couples gays et je constate également que plus aucun pays européen ne sanctionne l'homosexualité comme c'est encore le cas la ou les associations (que je suis loin de porter dans mon coeur, soyons claire) sont soit inexistantes, soit maintenues au silence.

Je remarque également que les verts soutiennent le mariage gay et l'adoption homoparentale et que tout inévitable qu'ils soient, ils n'ont pas encore réussi à l'imposer.

Je tiens à préciser que je salue ton action, ce n'est pas moi qui ne fait rien, qui vais désavouer ceux qui comme toi se bougent pour faire changer les mentalités.

Je t'encourage à continuer ton combat, je ne veux pas le moins du monde décourager qui que ce soit à rejoindre le PLD. Mon propos est que l'action des lobby est certes difficile à organiser et que les résultats ne se voient que sur le long terme (40 à 60 ans en moyenne) , mais elle est au final plus efficace.

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Mon propos est que l'action des lobby est certes difficile à organiser et que les résultats ne se voient que sur le long terme (40 à 60 ans en moyenne) , mais elle est au final plus efficace.

C'est toujours pareil : on pense toujours comme plus efficace l'action que l'on comprend le mieux soi-même.

C'est comme si un soldat issu d'un corps d'arme rejetait toutes les autres : ce serait bien naïf, par exemple, pour un fantassin, de croire que l'artillerie, le génie ou même le train est inutile dans le vrai combat. Lui ne voit que le combat des 300 derniers mètres, et ne pense pas forcément comme nécessaire l'immense logistique et les éléments déployés sur des kilomètres en profondeur.

C'est pareil pour la politique : i n'y a pas une "arme" plus efficace qu'une autre, elles sont toutes complémentaires. Un réseau d'associations sans relai à l'assemblée ne fera jamais signer une loi, un politicien sans réseau associatif ne pourra jamais s'appuyer sur la force civile pour mener son programme. Et les associations et les politiciens ont encore besoin de pénétrer la culture, ce que Gramsci appelait la "métapolitique". Et il faut également s'occuper d'une partie moins visible, celle du financement, des sondages, etc. Avant d'envoyer des sections d'infanterie motorisées quelque part, les fantômes du 13e RDP ont déjà scanné les moindres recoins de la zone, sans que personne ne sache jamais où ils sont, qui ils sont et comment ils font… Les sondeurs et enquêteurs pourraient bien être leur version politicienne…

Nous retrouvons là une confusion déjà pointée du doigt, entre tactique (occuper le terrain, exister médiatiquement) et stratégie (la coordination de l'ensemble des véritables acteurs, parfois insoupçonnés ou invisibles)

Bref, tout ça pour dire que ce n'est pas exactement le débat, je précise donc :

Pour ceux qui voient un intérêt ou une utilité, voire la nécessité de la politique politicienne, comment choisir sa circonscription ?

Et, par rapport à ces critères, quelles circonscriptions correspondent ? (citer des noms, des localités, des personnalités)

Enfin, que pensez des circonscriptions des français établis hors de France ? (les 11 nouvelles pour 2012)

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Même si en effet la notoriété locale est à mon avis primordiale, il peut y avoir d'autres considérations qui jouent. Par exemple Lionel Tardy, député de Haute Savoie, a profité de l'absantéisme de son député (tant en local qu'à l'assemblée) pour faire une campagne choc. Et comme il est entrepreneur il a pu mobilisé tous les entrepreneurs qu'il connaissait dans sa circonscription pour lui faire sa pub.

Il insiste d'ailleurs sur le fait qu'en 2012, le PS a choisi de mettre fin au cumul. Ça sera l'occasion de taper à grand coups sur les cumulards qui feront de la résistance, sur l'air de "Même pas élu et déjà, ils ne respectent pas leur promesses".

En ce qui concerne l’absentéisme il va falloir utiliser les sites qui évaluent le travaille de votre député.

C'est un positionnement intéressant : checker les rapports des Contribuables Associés, identifier les députés les plus souvent absents. Si en plus ils sont PS et cumulent au moins deux mandats, député maire notamment, leur tomber dessus, faire campagne contre eux et le manque de respect de leurs engagements.

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Tu fais bien de recentrer le débat. L'ambition d'une implantation locale, c'est de viser les municipales de 2014 et de figurer en position éligible sur une liste compatible avec nos idées, ainsi que que les élections des Conseillers territoriaux qui se tiendront la même année, ou au coup suivant.

Se parachuter ne doit s'envisager qu'avec un travail de terrain consistant et dans la durée. Analyser les résultats antérieurs permet surtout de mieux cibler son public pour émerger sur les bons thèmes et avec les bons réseaux. Parce qu'autrement, je ne vois pas de configuration idéale : les grandes villes se boboìsent, les vrais ruraux sont assez conservateurs, le monde semi-urbain varie des classes moyennes un peu hostiles à la mondialisation, aux classes populaires pendues aux aides sociales. Bref, pas d'environnement idéal, il faut chaque fois s'adapter et trouver les bons angles.

J'ai observé deux cas de figure favorables :

- environnement à gauche majoritaire, aucun candidat centriste/de droite par absence d'espoir d'être élu. Le créneau est libre pour obtenir des scores importants. Cela permet de construire une opposition durable, bon tremplin pour bousculer la majorité un jour sur son bilan.

- environnement à droite, l'objectif est de menacer la réelection du sortant sur son bilan (absence de participation à la vie parlementaire, propositions débiles, erreurs, scandales, absence de vision). Il faut cogner sans exclure la perspective de travailler ensemble pour une liste aux municipales si le sortant n'est pas trop mauvais et antilibéral… ou de construire une opposition dans le même camp sur une ligne libérale ciblée sur l'électorat local (urbain, smi urbain, rural).

A titre personnel, ma circo est urbaine, branchée, massivement à gauche, écolo et socialement dépensière. Notre députée est communiste écolo, notre maire vert anticapitaliste, et mon score en 2007 n'était pas reluisant sur le thème "Moins d'Etat, plus de liberté". Nous verrons en 2012…

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Le sujet est intéressant. Tu veux te lancer dans l'arène ? :icon_up:

Plus sérieusement, les idées libérales ont plus de chances de percer dans certaines circonscriptions. Pour moi, il y a deux types de circonscription qui peuvent constituer un terreau favorable :

- Les circonscriptions aisées, un peu BCBG avec forte concentration de CSP+. Cette population est souvent inquiète des éventuelles ponctions fiscales pouvant lui tomber dessus et semble par nature relativement réticente à la redistribution (elle a plus à perdre qu'à gagner).

- Les circonscriptions rincées par des années de mauvaise gestion et de clientélisme. Les électeurs, exaspérés, pourraient donc être attirés par une alternative libérale.

Cette distinction est importante, car elle conditionne deux styles de personnalités, plus que de programmes ou de partis. Pour fricoter avec les BCBG, il faut certainement l'être un peu soi-même, partager les mêmes codes, avoir ses "titres de noblesse".

Dans le second cas, le "plouc" ou "cul-terreux" des Fous du roi a le profil idéal :

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Cette distinction est importante, car elle conditionne deux styles de personnalités, plus que de programmes ou de partis. Pour fricoter avec les BCBG, il faut certainement l'être un peu soi-même, partager les mêmes codes, avoir ses "titres de noblesse".

Dans le second cas, le "plouc" ou "cul-terreux" des Fous du roi a le profil idéal :

Autre terreau favorable : le bazar créé par la refonte et les fusions entre communautés de commune et d'agglomération (suite aux conclusions du rapport Balladur). J'ai un cas chez mes parents où une communauté d'agglomération dépensière (de gauche) tente une OPA sur les communes avoisinnantes en ciblant celles, très bien gérées, qui ont investi depuis des années dans des zones industrielles et commerciales sources de recettes. Je pense que ce type de racket (c'est le terme) doit exister dans d'autres zones. Il y a là une opportunité de positionnement pour un candidat libéral pro-entreprises et anti-gaspis.

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Merci pour tes précieux conseils Aurel, quelques questions pour prolonger la discussion :

L'idéal, c'est de se présenter là où on passe le plus de temps afin de bénéficier d'une notoriété de proximité, des informations sur les enjeux locaux. L'investissement n'est pas forcément lourd, mais il doit être continu :

- participer aux réunions municipales et s'y faire entendre par des questions percutantes, en les travaillant à l'avance et en les calibrant afin qu'elles soient bien reçues par le public sensible à nos idées

Douce de Franclieu, à force de persévérance, a fait 18 % dans un bled paumé et exclusivement agricole du Gers (seule face à un communiste qui a fait 82 %, certes, mais tout de même). Farid Chibout a fait 11 % dans les quartiers défavorisés de Créteil. Bref, il n'y a pas de configuration idéale, le mieux est l'implantation locale dans le temps.

Cet engagement de proximité est indispensable en effet, mais peut-il se mener dans n'importe quelle circonscription, ou certaines sont-elles préférables en vue d'une première candidature libérale ? Le genre bled paumé ou quartier défavorisé serait-il un meilleur terreau qu'un quartier chic d'une grande ville ? Faut-il mieux faire 20% face à un seul communiste qui rafle tout le reste, ou 5% si les suffrages sont répartis entre toutes les tendances ?

Les réunions municipales sont-elles vraiment incontournables selon toi, celles-ci rassemblant bien souvent pour l'essentiel des retraités esseulés qui ont le temps ?

L'ambition d'une implantation locale, c'est de viser les municipales de 2014 et de figurer en position éligible sur une liste compatible avec nos idées, ainsi que que les élections des Conseillers territoriaux qui se tiendront la même année, ou au coup suivant.

Qu'en est-il de 2012 ? Le libéralisme se prête mieux à des considérations nationales qu'à des problématiques strictement locales, il me semble paradoxalement plus adapté pour nombre de libéraux de se porter candidat aux législatives qu'aux municipales.

J'ai observé deux cas de figure favorables :

- environnement à gauche majoritaire, aucun candidat centriste/de droite par absence d'espoir d'être élu. Le créneau est libre pour obtenir des scores importants. Cela permet de construire une opposition durable, bon tremplin pour bousculer la majorité un jour sur son bilan.

- environnement à droite, l'objectif est de menacer la réelection du sortant sur son bilan (absence de participation à la vie parlementaire, propositions débiles, erreurs, scandales, absence de vision). Il faut cogner sans exclure la perspective de travailler ensemble pour une liste aux municipales si le sortant n'est pas trop mauvais et antilibéral… ou de construire une opposition dans le même camp sur une ligne libérale ciblée sur l'électorat local (urbain, smi urbain, rural).

Un électorat trop morcelés serait donc à éviter, il faut mieux se positionner par rapport à une tendance clairement identifiée.

Le PLD pourra aider financièrement certains candidats en plus de la logistique, de la communication et de la formatio.

A titre indicatif, à quelle hauteur pourra s'élever cette aide, selon quels critères ? Sur la base des ressources du PLD ou faudra-il faire appel à des donateurs extérieurs ?

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Cet engagement de proximité est indispensable en effet, mais peut-il se mener dans n'importe quelle circonscription, ou certaines sont-elles préférables en vue d'une première candidature libérale ? Le genre bled paumé ou quartier défavorisé serait-il un meilleur terreau qu'un quartier chic d'une grande ville ? Faut-il mieux faire 20% face à un seul communiste qui rafle tout le reste, ou 5% si les suffrages sont répartis entre toutes les tendances ?

Les réunions municipales sont-elles vraiment incontournables selon toi, celles-ci rassemblant bien souvent pour l'essentiel des retraités esseulés qui ont le temps ?

Je ne connais pas très bien le sujet, mais le peu que je peux te dire, c'est que le simple fait d'aller dans ces réunions locales seront certainement utiles : tu sauras après coup celles qui sont utiles pour tel objectif (se faire voir, se faire entendre, etc.) à quel moment elles le sont, qui sont les "leaders d'opinion", les réseaux informels (par exemple l'amicale des bouchers charcutiers ou je ne sais quoi), etc.

En soi, je crois que labourer une circonscription est intéressant, surtout en gardant des traces de ce que tu fais : tel jour, telle réunion, telle rencontre, telle conversation avec untel, si tu leur dis quelquechose envoie-leur par la suite des infos complémentaires pour garder le contact, solliciter un avis, etc.

J'imagine que les associations de parents d'élèves, les associations de commerçants, etc, seront contentes de recevoir quelqu'un qui s'intéresse à eux, à leurs problèmes, en plus cela te permettra de collecter des informations.

Bref : du networking dans une population de 100 000 habitants (taille moyenne d'une circonscription je crois).

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