Aller au contenu

Le programme éco de l'UMP en 2012


Messages recommandés

Posté

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/07/03/04016-20110703ARTFIG00135-le-projet-economique-de-nicolas-sarkozy-pour-2012.php

Nicolas Sarkozy va passer un été studieux. Il y a quelques mois, il a chargé des groupes de travail informels de plancher sur les thèmes (éducation, territoires et développement durable, économie et fiscalité, sujets régaliens, social et santé) qui composeront la colonne vertébrale du candidat UMP à l'élection présidentelle de 2012 - lui-même, le plus probablement!

Ces groupes d'experts (hauts fonctionnaires, économistes…) arrivent au bout d'une première étape. Placés chacun sous la responsabilité d'un conseiller ou ex-conseiller de l'Élysée, ils vont remettre leurs idées avant la trêve estivale à Bruno Le Maire. Lequel va compiler et toiletter le travail, pour arriver à ce qui sera le projet présidentiel. Le groupe «économie et fiscalité», placé sous la houlette du conseiller économique du chef de l'État, Emmanuel Moulin (et auquel participent des hauts fonctionnaires et des anciens de Bercy ou de l'Élysée), a bouclé ses propositions. Celles-ci, qui figurent dans un document de 54 pages - une note et des fiches techniques - que Le Figaro s'est procuré, ont notamment pour ambition de faire de la France «une terre de production et de croissance».

Ce qui reste pour l'instant un document de travail décline quelques idées fortes: pas de hausse des prélèvements obligatoires, un système fiscal mieux «adapté» pour renforcer la compétitivité du pays et un recadrage de certains mécanismes qui se sont traduits par «des abus pendant la crise». Pour répondre à ces trois problématiques, qui pourraient constituer la base du discours sur la politique fiscale - et qu'il faudrait «accompagner d'un discours clair sur le respect de la trajectoire des finances publiques fixée après la crise» -, le groupe de travail dresse toute une série de propositions.

Pour mettre l'économie au service de la production, les experts préconisent un allégement des cotisations sociales sur le travail, avec un dispositif s'apparentant à une TVA sociale. Le futur candidat pourra soit «persister sur la solution économiquement rigoureuse, mais peu séduisante en affichage, de baisse des cotisations employeurs et de hausse de TVA», soit «habiller la réforme en une mesure de pouvoir d'achat» en baissant les cotisations pesant sur les salariés - une option qui porterait néanmoins «un risque d'inflation du fait des prétentions salariales».

Impôt minimum

L'augmentation de la TVA pourra, elle, prendre plusieurs formes: un relèvement général des taux de 5 points, «la mesure la plus simple au rendement le plus élevé» et/ou l'instauration d'un taux intermédiaire, 8% par exemple, à soumettre à tous les biens et services aujourd'hui au taux réduit de 5,5%. Le document évoque aussi la création d'un taux majoré pour certains produits de luxe (voitures haut de gamme, certains bijoux, chevaux, tabac, etc.). Cette mesure «serait symbolique pour beaucoup de Français et permettrait de développer un discours sur la justice fiscale», peut-on lire. Elle aurait en outre l'avantage de se situer «sur un terrain fiscal encore peu exploité par l'actuel gouvernement».

Sur le front des prélèvements fiscaux, le document évoque «des mesures d'équité» et «une contribution de tous»: l'instauration d'un impôt minimal et/ou fléché (qui permettrait aux contribuables de «décider de l'affectation d'une fraction de leur impôt»), des mesures antidélocalisations, un rééquilibrage entre petites et grandes entreprises de l'impôt sur les sociétés, etc. Écartant tout «grand soir» sur les niches fiscales, l e groupe de travail préconise néanmoins de poursuivre le toilettage commencé par le gouvernement.

Au passage, le document dresse un procès en incompétence de la gauche et liste les arguments pour contrer les mesures phares du programme économique socialiste. Les experts se prononcent notamment contre la fusion de l'impôt sur le revenu avec la CSG, «contraire à nos valeurs et irresponsable», et contre la retenue à la source.

Bref, rien, mais alors rien, des gadgets étatistes, des dispositifs coûteux, des calculs politiques à deux balles, et surtout pas de baisses d'impôt.

Posté

On va laisser le bénéfice du doute. Pour le moment, ils en sont aux groupes de travail et rien de concret n'est vraiment annoncé.

Même si au final je doute que leur programme soit cohérent, réaliste et efficace. Mais attendons de voir la copie finale, là on pourra vraiment en rire (ou en pleurer).

Posté

Il ne faut pas non plus surestimer la place du programme pour un parti : il sert essentiellement à convaincre les électeurs qui y croient un peu à voter, au moment de la campagne électorale. Une fois l'élection passée, sa destination naturelle, c'est le grand dossier à couvercle jaune près de la porte de service. Notons aussi au passage que le parti sarkoziste s'est illustré par l'accumulation d'effets d'annonce non suivis de conséquences, ou alors de réformes cosmétiques.

Posté

Voilà sans doute ce que sera une partie des "éléments de langages" qu'utiliseront Sarkozy et l'UMP pendant la campagne : http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/07/03/04016-20110703ARTFIG00096-alain-minc-juge-le-projet-du-ps-inadapte-face-a-la-crise.php

«Le projet du PS ne tient pas la route». L'essayiste Alain Minc n'y va pas par quatre chemins pour juger le programme du parti socialiste s'il venait à remporter l'élection présidentielle en 2012.

Au-delà de ses liens d'amitié avec Martine Aubry, Alain Minc considère que ce projet est «totalement inadapté à la situation économique». «C'est un projet qui aurait été moderne en 1981!, affirme-t-il dans une interview au quotidienLe Parisien/Aujourd'hui en France. Les emplois jeunes, c'est le monde d'hier. On ne peut pas, avec le couperet de la dette si près de notre nuque, avoir un programme keynésien». L'essayiste rappelle ainsi que «la dette représente 80% de notre produit intérieur brut. 20% correspondent à ce qu'il a fallu faire pour sortir de la crise. Les 60% restants sont le résultat de trente ans de lâchetés accumulées, gauche et droite confondues».

Alain Minc va même plus loin dans son réquisitoire. Selon lui, une victoire du parti socialiste en 2012 serait sanctionnée par les marchés financiers. «L'application du projet socialiste ferait perdre à la France son «AAA»», assure Alain Minc. Si pour l'heure les agences de notation ont confirmé la note du pays, celle-ci pourrait être remise en cause si la France ne prenait pas des mesures plus drastiques pour réduire son déficit.

En gros, l'UMP va attaquer le PS sur le coût de son programme qui risque de faire perdre à la France son triple A, et sur les hausses d'impôts pour les classes moyennes que prévoient les socialistes.

Posté

Il ne faut pas non plus surestimer la place du programme pour un parti : il sert essentiellement à convaincre les électeurs qui y croient un peu à voter, au moment de la campagne électorale. Une fois l'élection passée, sa destination naturelle, c'est le grand dossier à couvercle jaune près de la porte de service. Notons aussi au passage que le parti sarkoziste s'est illustré par l'accumulation d'effets d'annonce non suivis de conséquences, ou alors de réformes cosmétiques.

+ 10

Aujourd'hui une grande majorité de citoyens ne vote pas pour un bilan mais pour une promesse d' un avenir meilleur , sans faire de relation avec la continuité effective de l'action politique.

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...