Arturus Posté 14 octobre 2011 Signaler Posté 14 octobre 2011 Près de 20% des 360.000 petites entreprises dans la province de Zhejiang ont fait faillite depuis le début de l'année. La crise de ces PME chinoises est symbolisée par l'incroyable épidémie de banqueroutes dans la ville de Wenzhou, au cœur de la province exportatrice du Zhejiang. La presse chinoise affirmait jeudi que, depuis le début de l'année, plus de 200 patrons s'étaient enfuis ou se cachaient, après que leurs caisses se sont asséchées. D'autres se sont suicidés. Quelque 20% des 360.000 PME de la région auraient déjà dû fermer boutique, faute d'argent. Et la situation devrait empirer en janvier, au moment du Nouvel An chinois, période où traditionnellement les patrons profitent des vacances pour disparaître sans payer leurs salariés. Selon l'agence Chine Nouvelle, les PME créent quelque 80% des emplois du pays. Le Conseil d'État (le gouvernement chinois) a du coup annoncé mardi une série de mesures, financières et fiscales, pour venir en aide aux petites et moyennes entreprises. Il s'agit d'abord de leur faciliter l'accès au crédit. Pour cela, à contre-courant de leur politique générale, les autorités vont autoriser des ratios de réserves obligatoires «relativement bas» pour les banques locales prêtant aux PME, alors que ce ratio s'élève généralement autour de 21% pour les grandes banques. Par ailleurs, ces petites affaires pourront emprunter plus facilement en émettant des obligations. L'autre volet consiste à exonérer les PME d'une batterie de taxes et de charges. Les banques se voient aussi interdire de leur facturer des services à des prix «déraisonnables». «Crédit informel» Wenzhou est devenue un symbole car c'est la capitale chinoise du «crédit informel». Privées de liquidités par les banques, qui préfèrent accorder leurs prêts aux grandes sociétés d'État, les petites entreprises sont étranglées. Elles n'ont d'autre recours que de s'adresser à des sociétés de garantie privées qui ont développé une activité de prêt. Les taux y sont terriblement élevés, pouvant aller de 20% à plus de 100%… Certains analystes estiment que la part de ces prêts informels pourrait dépasser 25% du total du crédit dans le pays. Le Credit Suisse a estimé ce marché noir du crédit à 456 milliards d'euros, avec une progression de 50% par an. http://www.lefigaro….e-chinoises.php En Chine, le fonds souverain vole au secours des banques Surtout, leurs livres de comptes sont lestés de crédits souscrits par les gouvernements locaux pour financer les investissements en infrastructures annoncés dans le plan de relance contre la crise en 2008. Une partie importante de ces prêts arrivera à maturité d'ici à 2012, mais les banques tendent à accorder de nouveaux crédits pour ne pas constater de défauts. Le fonds souverain chinois - qui permet au gouvernement central de Pékin de guider les grandes banques nationales en qualité d'actionnaire majoritaire - a donc annoncé lundi avoir acheté 64,55 millions d'actions des quatre grands établissements financiers. Il promet de continuer ces investissements au cours des douze prochains mois. Les autorités chinoises avaient déjà entrepris des achats similaires d'actions des grandes banques en 2008, après la chute de Lehman Brothers, ce qui avait aidé le secteur avant que la réalité de la récession mondiale ne le fasse rechuter. Cette fois-ci, il s'agit d'un signal politique du gouvernement chinois, un gage de solidarité envers les banques, quitte à renforcer un système sanctionnant peu l'exposition au risque. Pour Joseph Lau, économiste de la Société générale à Hongkong, les deux signaux que sont l'appel de M. Wen et l'achat d'actions du fonds souverain pourraient marquer le début d'une série de mesures visant à stabiliser le secteur bancaire formel et à résoudre le problème des financements de l'ombre au niveau national. Le coup de pouce du fonds d'investissement de Pékin demeure toutefois symbolique. "Le problème de dette de la Chine restant une grande incertitude, il semble peu probable que le léger soutien du (fonds souverain) suffira à compenser les pertes potentielles associées aux créances douteuses. Je présume que d'autres injections de fonds pour recapitaliser les banques seront nécessaires avant que la situation ne soit résolue", commente M. Lau. http://www.lemonde.f…86257_3234.html
poney Posté 14 octobre 2011 Signaler Posté 14 octobre 2011 période où traditionnellement les patrons profitent des vacances pour disparaître sans payer leurs salariés C'est bien la preuve que les capitalistes et les libéraux sont des connards sans coeur ça, non ? (j'anticipe le discours d'une certaine gauche)
Kuing Yamang Posté 14 octobre 2011 Signaler Posté 14 octobre 2011 Je suis vraiment très très inquiet pour les Chinois.. :D Marrant, quand on ne veut pas voir ses propres problèmes, on essaye d'en trouver aux autres.
wpe Posté 14 octobre 2011 Signaler Posté 14 octobre 2011 Pour cela, à contre-courant de leur politique générale, les autorités vont autoriser des ratios de réserves obligatoires «relativement bas» pour les banques locales prêtant aux PME, Et voilà, la Chine commence à s'y mettre elle aussi…. L'autre volet consiste à exonérer les PME d'une batterie de taxes et de charges. En tout cas, voilà déjà une bonne chose de faite. Les banques se voient aussi interdire de leur facturer des services à des prix «déraisonnables». Ca par contre c'est complètement stupide, si les prix sont aussi élevés c'est que la demande est forte, si la puissance publique décide de les baisser arbitrairement et de force, ça entrainera fatalement une pénurie de l'offre. En Chine, le fonds souverain vole au secours des banquesSurtout, leurs livres de comptes sont lestés de crédits souscrits par les gouvernements locaux pour financer les investissements en infrastructures annoncés dans le plan de relance contre la crise en 2008. Une partie importante de ces prêts arrivera à maturité d'ici à 2012, mais les banques tendent à accorder de nouveaux crédits pour ne pas constater de défauts. Le fonds souverain chinois - qui permet au gouvernement central de Pékin de guider les grandes banques nationales en qualité d'actionnaire majoritaire - a donc annoncé lundi avoir acheté 64,55 millions d'actions des quatre grands établissements financiers. Il promet de continuer ces investissements au cours des douze prochains mois. Les autorités chinoises avaient déjà entrepris des achats similaires d'actions des grandes banques en 2008, après la chute de Lehman Brothers, ce qui avait aidé le secteur avant que la réalité de la récession mondiale ne le fasse rechuter. Cette fois-ci, il s'agit d'un signal politique du gouvernement chinois, un gage de solidarité envers les banques, quitte à renforcer un système sanctionnant peu l'exposition au risque. Hem hem, ça me rappelle quelque chose. Ils devraient suivre les actualités les dirigeants chinois….
Stephdumas Posté 14 octobre 2011 Signaler Posté 14 octobre 2011 D'autres articles sur le sujet http://www.creditwritedowns.com/2011/10/china-continued-boom-or-bursting-bubble.html http://www.telegraph.co.uk/finance/china-business/8821094/Chinas-debt-spree-returns-to-haunt.html On dirais que James Chanos avait vu juste à propos de la bulle chinoise qu'il avait mentionné en 2009 http://articles.businessinsider.com/2009-11-11/wall_street/29972627_1_chinese-economy-chinese-economic-miracle-chinese-companies
Calvin Posté 15 octobre 2011 Signaler Posté 15 octobre 2011 Je me dis que ça va pas tarder avant que les dirigeants Chinois signe la fin de la récré et demande aux pays (européens) de rembourser au moins une bonne partie de leurs dettes… D'un autre côté, tout le monde se tient par la dette… Les Chinois auront-ils les mêmes recettes avec l'Europe que la France et l'Allemagne ont avec la Grèce ?
henriparisien Posté 15 octobre 2011 Signaler Posté 15 octobre 2011 Je me dis que ça va pas tarder avant que les dirigeants Chinois signe la fin de la récré et demande aux pays (européens) de rembourser au moins une bonne partie de leurs dettes… D'un autre côté, tout le monde se tient par la dette… Les Chinois auront-ils les mêmes recettes avec l'Europe que la France et l'Allemagne ont avec la Grèce ? Pas de risque… Tant que la balance du commerce extérieur chinois sera excédentaires, ils auront besoin de placer les bouts de papier qu'ils récupèrent en échange de belles et bonnes chemises Le soucis de la chine, pour la chine, et qui ne date pas d'hier, est que le yuan est sous-évalués. Malgré son augmentation récente. Du coup, ils sont en surchauffe. Et pour compenser la sous-évaluation du yuan, il y a l'inflation. C'est tout le problème de dirigeants mercantilistes et qui tiennent absolument a préserver une certaine paix sociale. Au bout d'un moment, cela finira par craquer.
Invité Posté 15 octobre 2011 Signaler Posté 15 octobre 2011 Petite question peut être idiote: quelle est la position des libéraux par rapport à la Chine, le pays va vers un modèle libéral ou pas?
henriparisien Posté 15 octobre 2011 Signaler Posté 15 octobre 2011 Petite question peut être idiote: quelle est la position des libéraux par rapport à la Chine, le pays va vers un modèle libéral ou pas? Heu… La chine, c'est un parti unique, zéro libertés publiques dès qu'on gène un cadre du parti. Quand à imaginer une "liberté" réduite au simple commerce, et bien, là aussi, si tu fais parti du parti, où si tu l'arrose bien, c'est sans doute possible. Tiens, une histoire à ce sujet. C'était à Shanghai, autour de 2000 - 2001 : un français c'était mis en tête de faire une revue francophone sur shnaguai a destination des expats. Cela marché raisonnablement, même s'il devait donner autour de 30 % de son CA pour avoir l'autorisation de publier. Et puis, un jour, il s'est dit : mais pourquoi je paye à shanghai alors que je peux payer moins cher pour avoir la même autorisation à une autre autorité (je ne me souviens plus de laquelle). Surtout que son correspondant à Shanghai avait fait monter les prix. Aussi-tôt dit, aussi-tôt fait… Le mois suivant il partait en catastrophe a HongKong. On l'accusait d'aavoir publié un article favorable à l'indépendance des ouïghours.C'était bien sûr faux, mais plus de journal…
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