Patrick Smets Posté 1 novembre 2015 Signaler Posté 1 novembre 2015 Des thèmes largement partagés sur fond de rumination du «déclin» et de défiance plus ou moins sarcastique à l'égard des valeurs progressistes (ou «néo-progressistes»): la France et l'identité française (menacées par le multiculturalisme), l'École républicaine (menacée par le pédagogisme), la laïcité (envisagée comme élément d'un patrimoine national plutôt que comme principe juridique), l'éloignement des «élites» politiques et sociales à l'égard des réalités vécues par la «France d'en bas», etc. Mais surtout, il y a la manière dont ces problématiques brassées dans l'air politique et médiatique du temps sont véhiculées: avec bien entendu des modulations diverses, on retrouve chez tous la posture typique du pamphlétaire, porteur seul contre tous d'une vérité aveuglante, avec une rhétorique volontiers catastrophiste, mêlant pathos et provocation. Il est frappant en tout cas de constater que leur discours n'a pas grand chose à envier à la langue de bois qu'ils aiment à dénoncer. Rien de plus prévisible que ce discours, qui avance tout armé de clichés et qui, s'il frappe fort, frappe beaucoup à côté. Et deux choses ne sont pas moins frappantes: qu'ils sont de plus en plus nombreux, paradoxalement, à se prévaloir sur les plateaux de télévision de l'ostracisme dont ils font l'objet C'est plutôt bien vu
tautelle Posté 1 novembre 2015 Signaler Posté 1 novembre 2015 Valeurs et mode de vie de gauche, revenus de droite. (Mais le rôle de l'auto-culpabilisation est en effet important). J'ai souvent remarqué que quand on reproche aux bobos leur train de vie luxueux,leurs revenus indécents en contradiction totale avec leurs convictions,les bobos rétorquaient souvent à leur contradicteur que leurs fortune ne vient pas de l'exploitation de gens et qu'elle est par conséquent légitime. Pour eux,la fortune qui est indécente c'est surtout celle des PDGs de grosses sociétés qui gagnent de l'argent en faisant travailler d'autres personnes.
Johnathan R. Razorback Posté 1 novembre 2015 Signaler Posté 1 novembre 2015 J'ai souvent remarqué que quand on reproche aux bobos leur train de vie luxueux,leurs revenus indécents en contradiction totale avec leurs convictions,les bobos rétorquaient souvent à leur contradicteur que leurs fortune ne vient pas de l'exploitation de gens et qu'elle est par conséquent légitime. Pour eux,la fortune qui est indécente c'est surtout celle des PDGs de grosses sociétés qui gagnent de l'argent en faisant travailler d'autres personnes. Il leur reste un fond du gauchisme révolutionnaire de leur jeunesse. Génération de tous les conformismes.
Neuron Posté 1 novembre 2015 Signaler Posté 1 novembre 2015 Les subventions et rentes font travailler les PDG qui dont travailler leurs employés.
madaniso Posté 1 novembre 2015 Signaler Posté 1 novembre 2015 Les subventions et rentes font travailler les PDG qui dont travailler leurs employés. Si les gens prenaient leur vie en main, ils pourraient monter leurs propres entreprises ou collectivités privés et pas être soumis au marché du travail. Ce que tu dis Neuron est vrai mais dit comme ça, on dirait qu'on ne peut rien changer et que le modèle Patron/Salarié est la norme. Une vague réactionnaire ne changera rien si elle passe par les urnes. La periode est bonne pour développer de nouveaux modèles économiques/de société. J'étais sur que le fait de parler des bobos ferait écrire beaucoup. Qu'on soit de droite ou de gauche, libéral ou communiste, ce qui titille tout le monde dans chez les bobos, c'est le fric. Point.
Tramp Posté 1 novembre 2015 Signaler Posté 1 novembre 2015 Bien sur que le modèle actionnaire/patron/salarié est la norme, c'est la division du travail.
madaniso Posté 2 novembre 2015 Signaler Posté 2 novembre 2015 Bien sur que le modèle actionnaire/patron/salarié est la norme, c'est la division du travail. Je me suis mal exprimé. C'est la norme, mais ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas changer cela. Que les choses sont comme ça, figer et qu'on ne peut pas réfléchir à de nouveaux modèles. Après effectivement, souvent ces modèles sont collectifs ce qui vient un peu en contradiction avec le libéralisme. Moi j'ai une idée par exemple qui est de développer un concept déjà présent aux Etats Unis. Tout se passe via une application mobile et cible plutôt les urbains pour l'instant. C'est l'idée de pouvoir trouver depuis son mobile, une personne ayant une compétence à proximité pouvant répondre à notre besoin dans l'immédiat. Quelque chose qui irait plus loin que les petits boulots qu'on a tout en tête mais qui permettrait à des individus excellents dans leur travail de se mettre à leur compte. Les exemples donnés dans les articles que j'avais vu ne sont pas les plus parlants (Embaucher quelqu'un pour qu'il aille faire la queue dans l'Apple Store à votre place, être livreur à son compte pour des traiteurs, être accompagnateur de soirée, etc). C'est sur que si on lance un truc comme ça aujourd'hui en France, ça va pas faire le buzz en 2 semaines mais il y a des français aujourd'hui qui sont compétents, à leur compte et n'arrivent pas à joindre les deux bouts, je parle des auto entrepreneurs. Une minorité d'entre eux sont réellement compétents mais même avec cela, c'est difficile pour eux car ils n'ont aucun moyen de communication ou ne savent pas s'en servir correctement. Cette application mobile réglerait le problème, il suffirait de noter la personne après son travail et les mauvais seraient rapidement virés, les bons connaitraient une croissance rapide. Bref, mon idée du libéralisme
Rübezahl Posté 2 novembre 2015 Signaler Posté 2 novembre 2015 hum, le marché implémenté via des applis mobiles ... c'est quand même la grosse idée de beaucoup de monde en ce moment. (et c'est très très bien
Tremendo Posté 2 novembre 2015 Signaler Posté 2 novembre 2015 Bien sur que le modèle actionnaire/patron/salarié est la norme, c'est la division du travail.Plus aux Etats-Unis où j'ai cru entendre qu'il y avait plus de gens en free lance que de salariés
Tremendo Posté 2 novembre 2015 Signaler Posté 2 novembre 2015 Si les gens prenaient leur vie en main, ils pourraient monter leurs propres entreprises ou collectivités privés et pas être soumis au marché du travail. Ce que tu dis Neuron est vrai mais dit comme ça, on dirait qu'on ne peut rien changer et que le modèle Patron/Salarié est la norme. Une vague réactionnaire ne changera rien si elle passe par les urnes. La periode est bonne pour développer de nouveaux modèles économiques/de société. J'étais sur que le fait de parler des bobos ferait écrire beaucoup. Qu'on soit de droite ou de gauche, libéral ou communiste, ce qui titille tout le monde dans chez les bobos, c'est le fric. Point. Ce qui titille surtout c'est de les entendre donner des leçons sur les modes de vie et les attitudes à avoir. C'est surtout cela le bobo, il se croit suprêmement intelligent
Tramp Posté 2 novembre 2015 Signaler Posté 2 novembre 2015 Plus aux Etats-Unis où j'ai cru entendre qu'il y avait plus de gens en free lance que de salariés Ou pas. 122 millions de salariés à temps plein pour 160 millions d'actifs.
Johnathan R. Razorback Posté 2 novembre 2015 Signaler Posté 2 novembre 2015 Je me suis mal exprimé. C'est la norme, mais ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas changer cela. Que les choses sont comme ça, figer et qu'on ne peut pas réfléchir à de nouveaux modèles. Après effectivement, souvent ces modèles sont collectifs ce qui vient un peu en contradiction avec le libéralisme. Collectifs ≠ Collectivistes D'ailleurs si tu aimes Stirner il explique lui-même ça dans la dernière partie de L'Unique, avec sa théorie de l'association des individualistes.
madaniso Posté 2 novembre 2015 Signaler Posté 2 novembre 2015 Collectifs ≠ Collectivistes D'ailleurs si tu aimes Stirner il explique lui-même ça dans la dernière partie de L'Unique, avec sa théorie de l'association des individualistes. Oui c'est vrai, je m'en rappelle
tautelle Posté 2 novembre 2015 Signaler Posté 2 novembre 2015 Sur wikibéral,je suis tombé sur une page parlant de José Bové anarcho-écolo altermondialiste. http://www.wikiberal.org/wiki/Jos%C3%A9_Bov%C3%A9 Il y a une citation de l'ancien ministre Claude Allègre: C'est un ambitieux qui se sert de l'écologie pour prendre une revanche sur la vie et sur son propre père, qui était un grand professeur d'agronomie. Son mode d'expression, c'est la violence, héritage de son activisme de mai-68. Qu'il s'agisse de saccager un McDo ou une serre d'OGM, Bové est un casseur dont la place est en prison. (Claude Allègre, Le Spectacle du Monde, mai 2007) Cette référence au concept psychiatrique de l'Oedipe(rivalité/conflit avec le père) vous parait-elle pertinente pour expliquer les postures de rebelles antisystème des bobos?
Tramp Posté 2 novembre 2015 Signaler Posté 2 novembre 2015 Œdipe non. Eternel ado en révolte contre le monde oui. J'ai l'impression que l'histoire de la pensée socialiste au sens large c'est une régression permanente (qui ne partait pas déjà de très haut).
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