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Le Prochaine Révolution Aura Lieu En Iran


jugurta

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Posté

La phrase que tu as extraite de mon post se rapport à la problématique de la surpopulation, pas de la pollution.

En ce qui concerne la pollution, effectivement il s'agit d'un aspect nouvelle d'une société qui a atteint un certain niveau technique, de richesse et d'organisation de cette dernière comme Cantillon (qui était économiste) l'avait compris en son temps. :icon_up:

La pollution est un sujet de notre temps, comme la famine il y a deux siècles (d'ailleurs il est intéressant de constater que la résolution de l'un a - dans une certaine mesure - entrainé la naissance de l'autre). Il est normal que les économistes de notre temps y consacrent leurs science qu'ils ont hérités des économistes du XIXe et XVIIIe.

A ce sujet je ne pourrais que te conseiller Enjeux Les Echos du 02-12-2004 avec l'article traitant des problématique actuelle du libéralisme … en entre autre de de l'écologie (on parle entre autre de Bjorn Lomborg).

Je pourrais aussi te conseiller les publications de l'Institut Economique Molinari qui s'est fait de l'environnement l'un de ses principaux domaines de recherche :

http://www.institutmolinari.org/environnement.htm

Posté
La phrase que tu as extraite de mon post se rapport à la problématique de la surpopulation, pas de la pollution.

Je ne parlais de la surpopulation comme problème qu'en incluant les problèmes liés qu'elle engendre dans le monde moderne ; et non en soi, comme une chose isolée, à étudier dans une bulle stérile pour juger de l'évolution de la courbe et de son point d'équilibre naturel.

Lorsqu'Hubert Reeves dit que la Terre a dépassé le niveau de population permettant une société humaniste, ce n'est pas un phobique qui craint le développement des populations (je t'accorde qu'il y a aussi des phobiques dans ceux qui sont obsédés par la thématique de la surpopulation, mais le problème ne se limite pas à leurs angoisses, et j'ai la plus grande méfiance pour la pente facile qui consiste à ramener tout problème à une angoisse, ce qui permet de le balayer d'un revers de la main sans y penser, au lieu de chercher des solutions - attitude qui n'est autre que la politique de l'autruche. Ainsi l'insécurité devient "un sentiment d'insécurité", qui nécessite non une justice ferme mais d'imposer à TF1 de moins en parler car "cela fait le jeu de Le Pen ou de Sarkozy"… La pollution devient "une hystérie collective instrumentalisée par les alter-mondialistes", "le mythe d'une Nature préservée", etc, ce qui conduit les Libéraux à minimiser ce problème qui se présente trop souvent comme une attaque contre la "société de consommation" et la capitalisme… "Le marché trouvera la solution par lui-même" devient alors une réponse facile et non argumentée).

Reeves prend en compte toutes les conditions liées au développement humain, ressources, espace vital, espace vital viable (l'enjeu d'Israël/Palestine est lié à l'exiguïté de l'espace vital viable bien irigué, versus les déserts sans fin du Moyen Orient ; c'est ridicule de nier ces différences en parlant de simple densité au mètre carré. Tous les mètres carrés ne se valent pas), pollutions… pour dire que la surpopulation est présente aujourd'hui et est le plus grand obstacle à une société humaniste.

Le déséquilibre actuel ne permet pas une société libre comme le veulent les Libertariens. S'il n'y a pas de possibilité pour les sociétés humaines actuelles de se développer naturellement dans le respect de la liberté des autres, sans impérialisme, sans conflits pour les ressources, cette pression conduit assez inévitablement à des guerres, des mouvements de masse, et toutes sortes de phénomènes que seuls des Etats peuvent affronter.

Posté

Et à ton avis quelles sont les causes de la surpopulation ? Et puis d'ailleurs - je vais faire le boulot que tu n'arrive pas à faire - le terme surpopulation est toujours associée à une donnée économique : c'est un excès de population par rapport à … .

Si tu compte réellement comprendre la géopolitique et ses enjeux, comment peux-tu ignorer d'étudier le système monétaire international ? Comment peux-tu ignorer d'étudier l'influence du commerce sur les nations ? Comment peux-tu ignorer l'héritage économique et philosophique dont se réclament les conseillers économiques des présidents ? Comment peux-tu ignorer les théories et les sophismes à l'origine des décisions des gouvernements et institutions mondiales ? Comment peux-tu ignorer d'étudier la manière dont se créent, se mesurent et s'echangent les richesses ? Coment peux-tu ignorer d'étudier le protectionnisme ? Comment peux-tu ignorer d'étuder l'influence de la conception de la balance des paiements en France et son inpact sur des décisions politiques ? Comment peux-tu ignorer d'étudier et mesurer les répercutions économiques des guerres ? Comment peux-tu ignorer l'influence de la concurrence fiscale ? Comment peux-tu ignorer d'étudier l'innovation et ses modalités (et modèles) de diffusion ? etc…

A mon avis, tant que tu refuseras la sphère de l'analyse tu ne pourras avoir de tentatives de réflexions géopolitiques que superficielles. Tant que tu refuseras ceci tu te borneras à la description statique historique factuelle et borgne. Bref, ta réflexion ne sera jamais que prisonnière de la sphère superficielle "du factuel" du journal de 20h.

AK72, je crois qu'un réflexion pertinente sur le monde ne peut pas se faire uniquement à partir d'un mix de quelques dépèches AFP et du dernier journal sur CNN.

Posté

Les pays riches peinent à avoir deux enfants par femme,

contrairement aux pays pauvres.

Or les pays riches sont plus libéraux que les pays pauvres.

Solution trouvée.

Posté

Concernant la pollution, l'expérience des pays de l'est et de leurs désastres écologiques (réels eux) devrait faire réfléchir AK72. Par unité de PIB, ce sont les états dirigistes et interventionnistes qui polluent le plus. Tout simplement parce que le libéralisme et la propriété transforment la pollution en coût et que les entreprises capitalistes tendent à réduire leurs coûts, alors que l'intervention de l'état consiste à faire disparaître certains coûts en vue de la réalisation d'un objectif collectif.

Beaucoup de problèmes écologiques prétendûment liés au capitalisme sont en fait causée par l'interventionnisme de l'état: la surpêche, l'agriculture intensive, toutes deux rendues possibles par les énormes subventions allouées aux pêcheurs et agriculteurs, me viennent à l'esprit.

En ce qui concerne un de mes dadas, les énergies fossiles, je pense que l'intervention des états, qui tend à réduire le prix de ces denrées à la source afin de pouvoir collecter d'énormes impôts sur leur vente aux consommateurs, encourage aussi la pollution.

Même chose pour le nucléaire: un marché libre aurait-il donné le même résultat? J'en doute fortement.

Bref, il n'y a rien dans l'écologie qui justifie des interventions supplémentaires de l'état, bien au contraire.

Posté
Concernant la pollution, l'expérience des pays de l'est et de leurs désastres écologiques (réels eux) devrait faire réfléchir AK72. Par unité de PIB, ce sont les états dirigistes et interventionnistes qui polluent le plus. Tout simplement parce que le libéralisme et la propriété transforment la pollution en coût et que les entreprises capitalistes tendent à réduire leurs coûts, alors que l'intervention de l'état consiste à faire disparaître certains coûts en vue de la réalisation d'un objectif collectif.

Beaucoup de problèmes écologiques prétendûment liés au capitalisme sont en fait causée par l'interventionnisme de l'état: la surpêche, l'agriculture intensive, toutes deux rendues possibles par les énormes subventions allouées aux pêcheurs et agriculteurs, me viennent à l'esprit.

En ce qui concerne un de mes dadas, les énergies fossiles, je pense que l'intervention des états, qui tend à réduire le prix de ces denrées à la source afin de pouvoir collecter d'énormes impôts sur leur vente aux consommateurs, encourage aussi la pollution.

Même chose pour le nucléaire: un marché libre aurait-il donné le même résultat? J'en doute fortement.

Bref, il n'y a rien dans l'écologie qui justifie des interventions supplémentaires de l'état, bien au contraire.

Tout a fait d'accord….bien souvent les subventions repondent a une logique politique: Attirer des electeurs (pecheurs, agriculteurs…). C'est vraiment n'importe quoi.

Sur le plan economique je suis liberal….sur le plan social je pense pas que le libre marché conduit a l'optimum!

Posté
Concernant la pollution, l'expérience des pays de l'est et de leurs désastres écologiques (réels eux) devrait faire réfléchir AK72. Par unité de PIB, ce sont les états dirigistes et interventionnistes qui polluent le plus. Tout simplement parce que le libéralisme et la propriété transforment la pollution en coût et que les entreprises capitalistes tendent à réduire leurs coûts, alors que l'intervention de l'état consiste à faire disparaître certains coûts en vue de la réalisation d'un objectif collectif.

Voir notamment ici: La pollution en mer de Barents (due au port soviétique de Mourmansk, plus aux activités d'extraction de nickel dans la péninsule de Koula), ainsi que ce lien: http://www.futura-sciences.com/sinformer/n/news5568.php

Beaucoup de problèmes écologiques prétendûment liés au capitalisme sont en fait causée par l'interventionnisme de l'état: la surpêche, l'agriculture intensive, toutes deux rendues possibles par les énormes subventions allouées aux pêcheurs et agriculteurs, me viennent à l'esprit.

Exemple typique: les histoires de lisiers de porc, qui semblent avoir une contribution écrasante à la pollution des nappes phréatiques bretonnes

En ce qui concerne un de mes dadas, les énergies fossiles, je pense que l'intervention des états, qui tend à réduire le prix de ces denrées à la source afin de pouvoir collecter d'énormes impôts sur leur vente aux consommateurs, encourage aussi la pollution.

Je rappele les chiffres, en gros, pour ce qui concerne le pétrole: 2000 milliards de revenus par ans, dont:

- 500 milliards pour les couts d'extraction (sert à payer les employés)

- 500 milliards de marges pour les entreprises, dont, je le rappele, une partie très importante est étatique, du reste, dont Saudi Aramco (30% de la production), ainsi que les compagines vénézueliennes, algériennes, brésiliennes notamment. (plus petites)

- 1000 milliards pour les Etats, en cash pur, sous forme de taxes.

Même chose pour le nucléaire: un marché libre aurait-il donné le même résultat? J'en doute fortement.

Un simple fait donne à réfléchir: les modèles de réacteurs nucléaires utilisés pour les centrales étaient à l'origine destinés à la propulsion des sous-marins (de guerre, n'est-ce pas, ce genre d'engins ne sert pas trop aux transports).

Bref, il n'y a rien dans l'écologie qui justifie des interventions supplémentaires de l'état, bien au contraire.

Même une émission comme le Dessous des Cartes qui a, c'est visible dès qu'elle parle de sujets économiques, un préjugé étatiste vraiment marqué, ne peut que reconnaître (du bout des lèvres) que les actions étatiques sont en très grande majorité dues aux Etats.

Posté

Dans les années 50, la surpopulation de l'Inde, et de l'Asie du sud Est d'une façon générale, laissait craindre à des conflits territoriaux: un Etat,nécessairement, chercherait à accaparer (youhou Valentin) des territoires riches en nourriture, afin, bien sûr d'assurer la survie de sa population.

En 2005, on sait qu'aucun conflit de ce type n'a éclaté.

Je n'aurai qu'une seule question: comment est-ce possible?

Question, en guise d'indice: qui est Norman Borlaug?

Posté
Si tu compte réellement comprendre la géopolitique et ses enjeux, comment peux-tu ignorer d'étudier le système monétaire international ? Comment peux-tu ignorer d'étudier l'influence du commerce sur les nations ?

AK72, je crois qu'un réflexion pertinente sur le monde ne peut pas se faire uniquement à partir d'un mix de quelques dépèches AFP et du dernier journal sur CNN.

Eskoh, tu inventes un débat qui n'existe pas.

Où as-tu vu que je niais l'importance de l'économie dans la politique?

Ne confonds pas monde économique et théoriciens de la pensée économique libertarienne au XVIIIe ou XIXe siècle.

Je suis le premier à conseiller à mes amis qui me demandent des références livresques en politique, de s'intéresser à l'économie, à la finance, ce qui est plus important aujourd'hui que de lire Montesquieu.

Je passe mon temps à pester contre l'inculture économique des Français, qui les conduit à s'exciter autour du mot "social" sans mettre dedans aucune réalité, puisqu'ils confondent le progrès social réel, qui passe forcément par un développement économique et une libération des énergies, avec le progrès social à la mode des socialistes, qui consiste à brider tout le monde et vider les caisses pour redistribuer à des clientèles électorales, …et après eux le déluge.

Tu pratiques une forme d'escroquerie en récupérant toute la pensée économique pour les penseurs libertariens, et en m'attribuant une volonté que je n'ai jamais eu de mépriser le domaine économique.

Ensuite tu me fais rire avec tes "dépêches AFP", comme si je passais mes journées à lire des dépêches AFP, tout cela parce que j'en publie bcp sur le forum Sarko. …Préférant tout de même des dépêches AFP à des débats stériles sur le meilleur monde possible au royaume de Pangloss.

Il y a encore quelques années, on me reprochait d'avoir le nez dans les théoriciens et de trop dédaigner les faits d'actualité. Maintenant on me reproche d'avoir trop le nez dans l'actualité, et pas assez dans les théoriciens… C'est fou cette façon de juger les gens définitivement, sur la petite vue qu'on a d'eux dans l'instant.

Posté
Je passe mon temps à pester contre l'inculture économique des Français, qui les conduit à s'exciter autour du mot "social" sans mettre dedans aucune réalité, puisqu'ils confondent le progrès social réel, qui passe forcément par un développement économique et une libération des énergies, avec le progrès social à la mode des socialistes, qui consiste à brider tout le monde et vider les caisses pour redistribuer à des clientèles électorales, …et après eux le déluge.
:doigt: Je croyais que c'était justement que c'était ce que tu faisais avec ta géoPOLITIQUE.
Tu pratiques une forme d'escroquerie en récupérant toute la pensée économique pour les penseurs libertariens,
Allons allons, c'est toi qui t'emballe cette fois-ci. :warez:
et en m'attribuant une volonté que je n'ai jamais eu de mépriser le domaine économique.
Disons que tu as un mépris sélectif de l'économie. Mépris consistant à mépriser les économistes du XIXe et à aduler ceux du XXe. Pourtant il serait faut de croire que les théories d'économique sont comme les aliments : avec une date limite de consommation.
Ensuite tu me fais rire avec tes "dépêches AFP", comme si je passais mes journées à lire des dépêches AFP, tout cela parce que j'en publie bcp sur le forum Sarko. …
:warez: Vraiment (je crois que je ne suis jamais allé sur ton forum) ? Heureux d'apprendre mon intuition était donc la bonne !
Préférant tout de même des dépêches AFP à des débats stériles sur le meilleur monde possible au royaume de Pangloss. Il y a encore quelques années, on me reprochait d'avoir le nez dans les théoriciens et de trop dédaigner les faits d'actualité.

Je traduis : Un jour on m'a trop reprocher que voir avec l'oeil gauche, depuis je regarde exclusivement avec l'oeil droit. Bon sang Eskoh ! Ne vois (haha) -tu pas que regarder avec ton oeil gauche ne mène à rien ? Moi même je ne vois plus rien avec le gauche depuis je ne regarde qu'avec l'oeil droit et je trouve que je m'en porte bien mieux, non ? regardes-moi franchement ? non ?

C'était le dialogue de sourd borgne de AK72. Que rajouter de plus ? Ah si ! Sais-tu peut-être que la théorie sert à expliquer les faits et les faits à éclairer la théorie ? Pourquoi n'irais-tu pas sur le lien que je t'ai donné dans mon post précédent (et désolé AK72, si l'auteur du papier est économiste ET libertarien) ?

C'est fou cette façon de juger les gens définitivement, sur la petite vue qu'on a d'eux dans l'instant.
Allons allons, voilà que tu t'emballe une deuxième fois. Mais il est vrai que internet agit comme un prisme déformant. Par exemple on pourrait croire que tu n'es pas d'accord avec moi alors qu'au fond de toi tu l'es. :icon_up:
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Vladimir Poutine continue de soutenir officiellement le programme électro-nucléaire Iranien.

Quelqu'un a des infos précises sur le sujet (hors les grands quotidiens inintéressants type Le Monde)?

Posté

Il faut déjà lire la justification officielle du président du Comité de la Douma pour les affaires internationales :

http://fr.rian.ru/rian/index.cfm?prd_id=42…&msg_id=5497422

2005-04-11 17:14   

* RUSSIE * IRAN * BUSHEHR * KOSSATCHEV *

Il ne faut pas acculer l'Iran

MOSCOU, 11 avril.

(Par Konstantin Kossatchev, président du Comité de la Douma pour les affaires internationales, RIA Novosti).

Si le sort du programme nucléaire iranien intéresse la Russie, ce n'est pas uniquement parce que notre pays est partie prenante au chantier de la centrale nucléaire du Bushehr. Le taux de croissance économique de l'Iran est l'un des plus dynamiques au Proche-Orient et même dans le monde. Dans une grande mesure la situation dans la région et la viabilité des mécanismes globaux de contrôle de la non-prolifération des armes nucléaires dépendront de la voie que l'Iran empruntera, y compris en ce qui concerne ses ambitions nucléaires.

Le contrôle scrupuleux exercé par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur le développement de l'électronucléaire iranien a toujours été une condition rigoureuse de la coopération de la Russie et de l'Iran en la matière. La Russie étant un proche voisin de l'Iran, elle serait soumise à un très grand risque si jamais des technologies nucléaires tombaient entre les mains d'extrémistes. Cela nous incite à examiner avec la plus grande attention chaque point des ententes auxquelles nous parvenons avec l'Iran, et cette façon de procéder est d'ailleurs critiquée par l'Iran. La Russie a toujours déclaré que les livraisons de combustible nucléaire à l'Iran ne pourraient commencer qu'après la signature du protocole russo-iranien sur le retour du combustible brûlé.

A l'heure actuelle, Téhéran se déclare entièrement prêt à la coopération avec tous ceux qui ne considèrent pas le contrôle international comme un moyen de torpiller son programme nucléaire. La Russie est intéressée à ce que le programme nucléaire iranien soit réalisé sous contrôle international et à ce que les informations le concernant soient toujours accessibles. Il ne serait pas juste de priver l'Iran de la possibilité d'utiliser des technologies de pointe dans l'intérêt de son propre développement.

On entend dire fréquemment que les positions des Etats-Unis et de la Russie sur le programme nucléaire iranien divergent sérieusement. En réalité, elles reposent probablement sur les mêmes motivations: Washington et Moscou sont surtout préoccupés par le sort du régime de non-prolifération des armes nucléaires. L'accession des extrémistes à la bombe atomique et l'apparition d'un "terrorisme nucléaire" seraient un cauchemar universel. Aussi le souci des Etats-Unis pour leur sécurité et celle de leurs alliés est-il parfaitement compréhensible tout comme est explicable leur désir de "s'assurer contre les risques", surtout compte tenu de l'exacerbation de la situation au Proche-Orient. Toutefois, force est de relever qu'en lançant leur campagne irakienne les Etats-Unis ont beaucoup contribué au développement de tendances négatives dans cette région.

Pourtant, la position américaine comporte des aspects qui sortent loin du cadre de l'organisation de la coopération de l'Iran avec l'AIEA et ne coïncident pas avec la vision russe du problème. Il s'agit des plans de restructuration globale du monde et, selon toute probabilité, de l'attention particulière que les Etats-Unis portent aux ressources pétrolières de l'Iran, de l'influence grandissante exercée par ce pays dans une région dans laquelle les Américains ne sont pas en odeur de sainteté. La Russie relève avec inquiétude que les Etats-Unis préparent un "dossier pré-guerre" sur l'Iran, tout comme ils l'avaient fait à l'égard de l'Irak. Il est notoire que les accusations américaines lancées à l'adresse de Badgad, selon lesquelles l'Irak aurait possédé des armes de destruction massive, étaient dénuées de tout fondement. Les inspections internationales avaient confirmé à plusieurs reprises l'inconsistance des accusations américaines. Quoi qu'il en soit, cela n'avait pas empêché les Etats-Unis de déclencher une guerre contre l'Irak, prétextant que ce pays les menaçait avec des armes de destruction massive.

En outre, la Russie a des intérêts purement pragmatiques en Iran. Il est très probable que si nous suspendons nos projes dans le domaine du nucléaire civil en Iran notre place sera immédiatement prise par des spécialistes américains. Dans ce cas on pourrait s'attendre à ce que l'Iran devienne par miracle aux yeux des Etats-Unis un Etat pacifique et entièrement ouvert au contrôle international. A mon avis, les arguments américains contre le programme nucléaire iranien pêchent surtout par leur caractère préconçu ainsi que par l'expérience négative de l'immixtion précédente dans les affaires de l'Irak pour un prétexte analogue. Même si les Etats-Unis ont raison à bien des égards, ces deux circonstances ne peuvent pas ne pas susciter de doutes quant à leurs déclarations et actions ayant trait à l'Iran.

C'est la raison pour laquelle seule l'AIEA peut faire figure d'arbitre compétent et légitime dans cette question aussi complexe qu'est le programme nucléaire national de l'Iran. Je pense qu'il serait bien que les Etats-Unis cessent d'évaluer le travail de cette organisation exclusivement à travers le prisme de leurs objectifs et intérêts dans la région. Et étant donné que le monde pourrait se heurter encore à des problèmes de contrôle nucléaire ailleurs qu'en Iran, nous devons disposer de mécanismes internationaux à même de les régler.

Possédant des intérêts en Iran et dans l'ensemble du Proche-Orient, l'Union européenne occupe une position assez objective, cherchant à trouver des solutions réelles et non-discriminatoires au problème. Les Européens conviennent dans le rôle de négociateurs: d'un côté, la partie iranienne est bien disposée aux pourparlers et aux contacts avec l'UE et de l'autre, les Européens ne perdent pas de vue des obligations de la "solidarité atlantique" à l'égard des Etats-Unis.

Des pourparlers ont débuté le 10 avril à Genève, il y est notamment question du programme d'enrichissement de l'uranium annoncé par les dirigeants iraniens. La Russie souhaite fortement que l'UE etl'Iran parviennent à une entente sur cette question sensible ainsi que sur la proposition iranienne concernant l'"enrichissement limité". L'apaisement des passions autour du thème iranien dépendra beaucoup de l'évolution du processus de négociation. Ces passions sont assez survoltées, il faut bien dire. Certains auteurs européens écrivent notamment que la centrale nucléaire de Bushehr constituera une "bombe atomique stationnaire" et que si jamais elle explosait, le nuage radioactif qui s'ensuivrait envelopperait les gisements pétroliers du Proche-Orient. Je pense que l'AIEA devrait fournir une réponse capable de dissiper ces craintes. Cela dit, les spécialistes russes sont convaincus que sur le plan sécuritaire cette centrale est conforme aux standards internationaux de la sécurité nucléaire de nouvelle génération et qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter.

On voudrait rappeler à cet égard qu'il y a déjà des armes nucléaires au Proche-Orient et qu'elles ne sont pas iraniennes. Je pense qu'il est très inconvenant de considérer que la possession d'armes nucléaires par un seul Etat de la région présente moins de danger qu'un programme électronucléaire placé sous contrôle international. Ce qui serait extrêmement dangereux et peu clairvoyant, ce serait de pousser l'Iran, déçu de la mauvaise volonté de ses partenaires de pourparlers, à se retrancher sur lui-même et à entreprendre des démarches autonomes dans une direction que les dirigeants du pays sont bien décidés à suivre. Car alors il faudrait s'attendre à ce que l'Iran développe des programmes nucléaires non seulement civils, mais encore militaires.

Il ne faut pas acculer l'Iran, surtout que ce pays souhaite lui-même établir une coopération totale et constructive.

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