Freeman Posté 5 mars 2005 Signaler Posté 5 mars 2005 Je sais, on va ( mais moins ici qu'ailleurs ) me balancer ici toute une argumentation pour me dire que les syndicats ont une utilité, qu'ils permettent aux travailleurs d'être mieux traités, de mieux gagner leur vie, qu'ils peuvent faire pression sur la direction, etc… Mais franchement, regardez les syndicats français d'aujourd'hui : on marche sur la tête ! Ils passent leur temps à manifester dans les rues, à s'opposer à tout changement, vont même jusqu'à nuire à ceux qu'ils devraient pourtant défendre soit parce que c'est le mauvais gouvernement, soit parce qu'ils sont contre tout. Déjà, il faut commencer par couper court à toute subvention étatique aux syndicats. Il faut qu'ils se débrouillent eux-mêmes pour leur propre financement. Ca les responsabilisera, déjà. Ils utiliseront chaque denier intelligement. Ensuite, ce qu'il conviendrait de faire, c'est de dire à des entrepreneurs ceci : " vous voulez des syndicats chez vous, okay, vous n'en voulez pas, vous êtes libres de le faire ! ". Un ouvrier et un patron ne sont, au final, que deux volontés égales au moment du contrat de travail. Pas besoin d'un tiers supplémentaire ! Alors oui, le patron est plus puissant que le salarié qui sort de son bled. Je connais le refrain. Le patron est forcément méchant, n'entend-on pas à longueur de journée. Pourtant, suis-je méchant ? On ne peut pas être bon ? Donc voilà, moi et mes associés, nous fondons une entreprise, nous créons des villes privées aux states puis on innonde le monde entier. Notre société devenue une multinationale est côtée en Bourse, faisant la fortune de nos actionnaires et la notre aussi. Mais voilà, et les salariés dans tout ça ? Parce que je rappelle que dans mon entreprise, les syndicats n'existeront pas. Alors seront-ils exploités, asservis ? 1) Ils auront tous un packet d'actions de l'entreprise. 2) Etant donné qu'il me faut des pros pour protéger les habitants de mes villes, tous riches évidemment, ils gagneront au minimum 4000 euros par mois. Mes directeurs gagneront au moins 20 000 euros par mois. Ils ne seront pas nombreux, c'est vrai. 3) Lorsque l'entreprise fera des chiffres considérables, elle reversera de solides dividendes ( les mêmes que Total si l'action marche aussi bien ) qui seront donc reversées aux salariés, évidemment, puisqu'ils seront tous actionnaires. 4) Pour les bénéfices, un bon quart aux salariés. Le reste sera réinvestit, mais s'il y a des bénéfices monstres, je liquiderais la trésorerie pour racheter toutes les actions côtées en Bourse, ce qui fera bondir l'action. C'est ce que fait Desmaret. Pas besoin de syndicats pour ça, ni d'augmentation tous les ans, à la Bourse de payer mes employés !
ibinico Posté 5 mars 2005 Signaler Posté 5 mars 2005 C'est pourtant grâce aux syndicats que les ouvriers du début du XXème siècle ont pu mieux vivre. A ne pas oublier, je doute qu'eux étaient super bien traités.
Sous-Commandant Marco Posté 5 mars 2005 Signaler Posté 5 mars 2005 Tu n'as pas tort quant à ta description des syndicats français, qui ont colonisé l'état. D'ailleurs, "syndicate" en anglais veut dire mafia. Mais, dans un système vraiment libéral, tu ne pourrais pas empêcher tes employés de s'associer comme ils le souhaitent et de constituer un "syndicat". Même s'ils viennent au travail en BMW 850 et fument des cigares payés avec leur stock-options, ils auront toujours le droit de former une association et de l'appeler "syndicat" s'ils le souhaitent. Ce ne serait pas forcément leur intérêt (risque de licenciement) mais ce serait à eux, et pas à toi, d'en décider.
Freeman Posté 5 mars 2005 Auteur Signaler Posté 5 mars 2005 Tu n'as pas tort quant à ta description des syndicats français, qui ont colonisé l'état. D'ailleurs, "syndicate" en anglais veut dire mafia. C'est toujours bon à savoir Mais, dans un système vraiment libéral, tu ne pourrais pas empêcher tes employés de s'associer comme ils le souhaitent et de constituer un "syndicat". Même s'ils viennent au travail en BMW 850 et fument des cigares payés avec leur stock-options, ils auront toujours le droit de former une association et de l'appeler "syndicat" s'ils le souhaitent. Ce ne serait pas forcément leur intérêt (risque de licenciement) mais ce serait à eux, et pas à toi, d'en décider. Le voudront-ils ? Et puis tu sais à WalMart, il n'y a pas de syndicat. Par contre, ce n'est pas un modèle à suivre, concernant les conditions de travail des employés. J'ai coutume de considérer qu'un syndicat est une gêne, je ne l'explique pas. Je recherche le développement de mon entreprise, qui permettra à mes employés d'être mieux payés. Un syndicat ne risque-il pas de me bloquer ? Par contre, si mes employés roulent en BM… C'est tout ce que je leur souhaite !
antietat Posté 5 mars 2005 Signaler Posté 5 mars 2005 C'est pourtant grâce aux syndicats que les ouvriers du début du XXème siècle ont pu mieux vivre. A ne pas oublier, je doute qu'eux étaient super bien traités. <{POST_SNAPBACK}> Quel dommage que les populations qui crévent de faim n'aient pas de syndicats. Ils pourraient distribuer des biens qui n'existent pas. Ce ne serait pas ça le raisonnement ? Ce qui améliore la condition des gens c'est le développement économique pas les syndicats. Le reste vient ensuite automatiquement. Petite anecdote. Un client a moi ne s'est pas trop mal démerdé à la tête de la filiale française d'une société multinationale avec des salariés ultraprotégés par la législation française, syndicats et tout le tra la la. On l'envoie donc en angleterre pour rééditer l'exploit et là ce n'est pas si simple car les salariés-pas-du-tout-protégés s'en vont pour un oui ou pour un non si on leur dit un mot de travers. Et ils sont, selon lui, beaucoup moins performants. Alors qui est mieux protégé contre "l'arbitraire" patronal ?
ibinico Posté 6 mars 2005 Signaler Posté 6 mars 2005 Un syndicat est à l'origine une association de salariés luttant contre des conditions de travail dans les usines difficiles. Et antietat, je vois là que pour rendre une personne efficace, il faut la protégée…
Jerome Morrow Posté 6 mars 2005 Signaler Posté 6 mars 2005 Jusqu'en 1864, la grève, et même les corporations ouvrières, étaient interdites en France. Si une grève se déclanchait, elle tombait sous le coup de la loi et donnait lieu à des affrontements quelquefois sanglants avec les forces de l'ordre. Bastiat, en libéral conséquent, comprenait qu'il fallait absolument remplacer l'affrontement par le dialogue, et il soutint à l'Assemblée, en 1849, un amendement à la loi qui reconnaissait - la liberté d'association des travailleurs (à l'époque, toute association était soumise à autorisation) - la liberté de cesser le travail de façon concertée, mais sans violence ni coercition, pour un motif défini. Mais il n'eut pas gain de cause. Ce n'est qu'en 1864, sous le Second Empire, que sera reconnu le droit de grève, et en 1884, sous la Troisième République, que sera reconnu le droit de libre association. Il faut noter que la grève est devenue une réalité dans tous les Etats de droit, alors qu'aucun régime dictatorial ne la tolère. Un syndicat (si il n'est pas institutionnalisé par l'Etat, donc sans coercition ni violence) est le fruit de la liberté d'association. La grêve (si elle n'est pas institutionnalisée par l'Etat, donc sans coercition ni violence) est le fruit de la liberté du travail.
Legion Posté 6 mars 2005 Signaler Posté 6 mars 2005 Tiens j'ignorais ce détail de l'histoire de Bastiat. Une pierre (de plus) dans le jardin de pas mal de gens
Jerome Morrow Posté 6 mars 2005 Signaler Posté 6 mars 2005 Les libéraux, c'est non seulement le droit de grêve, mais c'est aussi le contrat de travail, les conventions collectives, la bourse du travail. (bien évidement dans un régime socialiste toutes ces bonnes idées sont - ou ont été - détournées par l'Etat)
calypso Posté 6 mars 2005 Signaler Posté 6 mars 2005 le syndicalisme est d'obédience libérale, c'est évident! Il n'y a pas de vrai syndicalisme chez les cocos Ce qui est scandaleux c'est qu'en France il ait été décidé une fois pour toutes que tel ou tel syndicat était "représentatif" ( quelque soit le nombre d'adhérent) et que ce syndicat par conséquent détenait le privilège de toucher des subsides et de décider à la place des autres lors des négociations. Supposons qu'un petit groupe veuille fonder son syndicat, il en a le droit en théorie mais en pratique aucun pouvoir ( difficile de recruter des adhérents dans ce cas, et puis quand on connaît les "avantages" d'appartenir au "bon" syndicat, dans la fonction publique notamment..) Enfin, je me trompe peut-être…Dites moi si j'ai faux. :icon_mrgreen: L'action de certains syndicats paraît tout de même plus "constructive" ( CFDT par exemple) Et puis çà me rappelle un autre "machin": l'ONU…Si tu es membre permanent, tu as le droit de véto ad vitam ( sous cà est invraisemblable!)
PaysanPerverti Posté 6 mars 2005 Signaler Posté 6 mars 2005 Je cite: "…On l'envoie donc en angleterre pour rééditer l'exploit et là ce n'est pas si simple car les salariés-pas-du-tout-protégés s'en vont pour un oui ou pour un non si on leur dit un mot de travers." Cela a un rapport direct avec le taux de chomage, et si des salariés mécontents quittent l'entreprise, où est le problème ?
ibinico Posté 6 mars 2005 Signaler Posté 6 mars 2005 Pourquoi l'Etat devrait-il reconnaitre ou non le droit de grève. On l'a, point barre. Le seul problème, c'est qu'a ce moment là, tous les employeurs poseront une clause dans le contrat " je m'engage a ne jamais faire grève ".
Dilbert Posté 6 mars 2005 Signaler Posté 6 mars 2005 Pourquoi l'Etat devrait-il reconnaitre ou non le droit de grève. On l'a, point barre. Le seul problème, c'est qu'a ce moment là, tous les employeurs poseront une clause dans le contrat " je m'engage a ne jamais faire grève ". <{POST_SNAPBACK}> Extrapolons : " je m'engage à ne jamais faire grève, à ne jamais être augmenté, à ne jamais contester les décisions de ma hiérarchie, à ne pas fumer dans les toilettes "… Hum, vous en connaissez beaucoup des salariés qui signeraient ce genre de contrat ?
Jojo Posté 6 mars 2005 Signaler Posté 6 mars 2005 Extrapolons : " je m'engage à ne jamais faire grève, à ne jamais être augmenté, à ne jamais contester les décisions de ma hiérarchie, à ne pas fumer dans les toilettes "… Hum, vous en connaissez beaucoup des salariés qui signeraient ce genre de contrat ? <{POST_SNAPBACK}> Il y en a énormément… peut être pas sur le papier, mais du moins oralement.
Toast Posté 6 mars 2005 Signaler Posté 6 mars 2005 Je pense que ce genre d'extrapolations se base sur une vision faussée de la réalité, à savoir qu'il y aurait d'un côté un seul offreur (l'entrepreneur) et de l'autre un seul demandeur (le travailleur). En fait, il y a deux offreurs et deux demandeurs ; le patron propose une rémunération contre du travail, le travailleur propose du travail contre une rémunération. Dans ce contexte, il est tout aussi irréaliste d'affirmer qu'un employé peut mener son patron comme il le veut que de dire qu'un patron peut embaucher un salarié sous n'importe quelles conditions.
ibinico Posté 6 mars 2005 Signaler Posté 6 mars 2005 En ces temps de chomage, il est tout autant irréaliste de penser que le patron va se privé d'une telle opportunité.
Toast Posté 6 mars 2005 Signaler Posté 6 mars 2005 En ces temps de chomage, il est tout autant irréaliste de penser que le patron va se privé d'une telle opportunité. <{POST_SNAPBACK}> Le chômage actuel n'est pas vraiment dû à un excès de libéralisme Ce que je voulais dire, c'est qu'il existe également une concurrence sur le marché du travail. Les entrepreneurs n'ont aucun intérêt à embaucher des bons à rien et ce n'est pas avec des salaires plus que bas qu'ils attireront une main d'oeuvre de qualité. De manière générale, c'est une erreur de penser que c'est par des salaires de misère qu'un entrepreneur fera plus de profits. Un employé mieux payé est plus productif, plus investi dans son travail (je crois que cela s'appelle la "théorie des salaires d'efficience", reprise notamment par les néo-keynésiens)
Leepose Posté 6 mars 2005 Signaler Posté 6 mars 2005 Ne perdez pas de vue que le probleme est le syndicalisme "a la française"! dans plein de pays autour de nous, les syndicats ont été d'accord pour réformer le pays, voire pour réduire drastiquement le nombre de fonctionnaires! Il faut dire que, peut etre, ces syndicats etrangers ne défendent pas que les fonctionnaires, ce qui est le vrai probleme des syndicats français. A part ca, d'accord pour leur réduire leurs subventions et autres "emplois détachés", d'accord pour supprimer la notion de syndicat "représentatif de plein droit", et accessoirement, ils pourraient aussi publier leurs comptes, ca ne leur ferait pas de mal!
Toast Posté 6 mars 2005 Signaler Posté 6 mars 2005 Pour compléter ce que vient de dire Leepose, j'ajouterai que de nombreux syndicats européens fournissent à leurs adhérents une couverture maladie, des aides chômage et autres services dans le genre. C'est vrai que l'on a trop tendance à associer le mot "syndicat" aux groupes de pression pseudo-syndicaux qui règnent en France.
Sous-Commandant Marco Posté 6 mars 2005 Signaler Posté 6 mars 2005 Extrapolons : " je m'engage à ne jamais faire grève, à ne jamais être augmenté, à ne jamais contester les décisions de ma hiérarchie, à ne pas fumer dans les toilettes "… Hum, vous en connaissez beaucoup des salariés qui signeraient ce genre de contrat ? <{POST_SNAPBACK}> Voilà comment les choses se passeraient, dans un monde libéral. Tout d'abord, le chômage serait quasiment inexistant. Ne seraient au chômage que ceux qui cherchent du travail, le temps qu'ils en trouvent (très court) et ceux qui ne veulent pas travailler. Tout cela parce que les principaux freins à la création d'emploi sont le fait de l'état. Donc, j'imagine notre nouveau patron Freeman, tout beau tout neuf, promettant des salaires de 4000 euros par mois (si tant est que les euros existent toujours) à ses candidats, pour être sûr d'attirer des personnes de qualité. En échange, les employés signent un contrat par lequel ils s'engagent à ne pas créer de syndicat, à ne pas demander d'augmentation, à être gentil avec le patron, etc… Mr NiceEmployee fait partie des nouveaux embauchés et signe le contrat des deux mains. Au bout de 6 mois, Mr NiceEmployee a bien travaillé et s'est rapidement rendu "indispensable". Ce qui signifie que, pour le remplacer, il faudrait trouver quelqu'un qui a le même niveau de qualification et qu'il faudrait former à ce poste de travail. Sans même parler de sa personnalité ou de ses qualités humaines. Coût estimé pour remplacer Mr NiceEmployee: 50 000 euros (chasseur de tête, frais de recrutement, temps de formation, etc…). Un beau jour, Mr NiceEmployee décide de tirer profit de cette situation. Il va voir M Freeman et lui dit: "Jusqu'à aujourd'hui, j'ai respecté le contrat de travail à la lettre, mais j'ai décidé de proposer un nouveau contrat, strictement identique au précédent mais sans la clause abolissant la liberté syndicale. Dans la foulée, je compte créer un syndicat dans la boutique." Mr Freeman a deux possibilités: -licencier illico presto l'impertinent Mr NiceEmployee et payer 50 000 euros pour le remplacer (car qui va faire tourner la boutique si Mr NiceEmployee n'est pas là, hein?). Mr NiceEmployee risque de passer à la concurrence et n'aura aucun mal à retrouver du travail ailleurs (car pas de chômage), -accepter ce nouveau contrat, sachant que le coût de "gestion" de ce syndicat (réunions périodiques, gestion des revendications, lock-up éventuel, etc…) est estimé à 10 000 euros par an. Le calcul sera vite fait. Ensuite, c'est une question de liberté: -Mr Freemann a de l'urticaire à la simple idée d'avoir un syndicat chez lui et licencie purement et simplement tout employé qui a la velléité de créer un syndicat. Comme on l'a vu, ce n'est pas forcément une solution très sage du point de vue économique. Peut-être les actionnaires de Mr Freeman regarderont avec attention les frais liés à un turnover trop grand et finiront par le punir de gérer la société de façon trop personnelle, -Mr Freeman, la mort dans l'âme accepte les conditions de Mr NiceEmployee, -Mr Freeman, avec ses contrats de travail bien trop contraignants, n'a jamais réussi à enbaucher personne et est retourné à ces chères études. Les arguments "ils ne voudront jamais signer un contrat comme cela" ne tient que parce que, dans un monde libéral, la relation employeur-employé sera bien plus équilibrée. Je ne sais pas si tous les employés voudront créer un syndicat (sans doute pas) mais je ne pense pas non plus qu'aucun employé ne créerait jamais de syndicat. Et comme je n'ai pas de boule de cristal…
Chitah Posté 6 mars 2005 Signaler Posté 6 mars 2005 le syndicalisme est d'obédience libérale, c'est évident! Il n'y a pas de vrai syndicalisme chez les cocos Ce qui est scandaleux c'est qu'en France il ait été décidé une fois pour toutes que tel ou tel syndicat était "représentatif" ( quelque soit le nombre d'adhérent) et que ce syndicat par conséquent détenait le privilège de toucher des subsides et de décider à la place des autres lors des négociations. Supposons qu'un petit groupe veuille fonder son syndicat, il en a le droit en théorie mais en pratique aucun pouvoir ( difficile de recruter des adhérents dans ce cas, et puis quand on connaît les "avantages" d'appartenir au "bon" syndicat, dans la fonction publique notamment..) Enfin, je me trompe peut-être…Dites moi si j'ai faux. :icon_mrgreen: Du tout, c'est la stricte réalité, voilà pourquoi en général je dis "les syndicats sont interdits en France", ce qui de facto est vrai. Et puis çà me rappelle un autre "machin": l'ONU…Si tu es membre permanent, tu as le droit de véto ad vitam ( sous cà est invraisemblable!) Quel parallèle, ma foi c'est bien vu!!! Et tu penses que ce droit de veto syndical sera aussi dur à faire sauver que le droit de veto français ou britannique par exemple, à l'ONU?
ibinico Posté 6 mars 2005 Signaler Posté 6 mars 2005 Sous-Commandant Marco >> L'ouvrier d'usine n'aura lui aucun choix par contre, n'étant pas indispensable…
LaFéeC Posté 6 mars 2005 Signaler Posté 6 mars 2005 Sous-Commandant Marco >> L'ouvrier d'usine n'aura lui aucun choix par contre, n'étant pas indispensable… <{POST_SNAPBACK}> pas indispensable ? tu sais pas ce qu'est une usine toi ! meme avec bcp de machines, faut des hommes, pour réparer, controler etc.. de tt façon, c un fait dans les pays où le taux de chomage est faible : ce sont les patrons qui font des pieds et des mains pour embaucher, pas lecontraire.
Chitah Posté 6 mars 2005 Signaler Posté 6 mars 2005 Sous-Commandant Marco >> L'ouvrier d'usine n'aura lui aucun choix par contre, n'étant pas indispensable… <{POST_SNAPBACK}> C'est faux, les ouvriers d'usine, contrairement à ce que pensent les gauchistes qui les méprisent, sont des gens indispensables. Va faire huit heures en usine, tu verras que c'est pas à la portée de tout le monde.
Freeman Posté 6 mars 2005 Auteur Signaler Posté 6 mars 2005 Ne perdez pas de vue que le probleme est le syndicalisme "a la française"!dans plein de pays autour de nous, les syndicats ont été d'accord pour réformer le pays, voire pour réduire drastiquement le nombre de fonctionnaires! Il faut dire que, peut etre, ces syndicats etrangers ne défendent pas que les fonctionnaires, ce qui est le vrai probleme des syndicats français. A part ca, d'accord pour leur réduire leurs subventions et autres "emplois détachés", d'accord pour supprimer la notion de syndicat "représentatif de plein droit", et accessoirement, ils pourraient aussi publier leurs comptes, ca ne leur ferait pas de mal! Je crois qu'en Suède notamment 80 % des salariés sont syndiqués. Voilà comment les choses se passeraient, dans un monde libéral.Tout d'abord, le chômage serait quasiment inexistant. Ne seraient au chômage que ceux qui cherchent du travail, le temps qu'ils en trouvent (très court) et ceux qui ne veulent pas travailler. Tout cela parce que les principaux freins à la création d'emploi sont le fait de l'état. Absolument ! Donc, j'imagine notre nouveau patron Freeman, tout beau tout neuf, promettant des salaires de 4000 euros par mois (si tant est que les euros existent toujours) à ses candidats, pour être sûr d'attirer des personnes de qualité. En échange, les employés signent un contrat par lequel ils s'engagent à ne pas créer de syndicat, à ne pas demander d'augmentation, à être gentil avec le patron, etc… Mr NiceEmployee fait partie des nouveaux embauchés et signe le contrat des deux mains. Il s'agira plutôt de dollars, puisque je m'installerais aux USA. Au bout de 6 mois, Mr NiceEmployee a bien travaillé et s'est rapidement rendu "indispensable". Ce qui signifie que, pour le remplacer, il faudrait trouver quelqu'un qui a le même niveau de qualification et qu'il faudrait former à ce poste de travail. Sans même parler de sa personnalité ou de ses qualités humaines. Coût estimé pour remplacer Mr NiceEmployee: 50 000 euros (chasseur de tête, frais de recrutement, temps de formation, etc…). Oui, mais pourquoi veux-tu que je remplace un type qui fait très bien son travail ? Un beau jour, Mr NiceEmployee décide de tirer profit de cette situation. Il va voir M Freeman et lui dit:"Jusqu'à aujourd'hui, j'ai respecté le contrat de travail à la lettre, mais j'ai décidé de proposer un nouveau contrat, strictement identique au précédent mais sans la clause abolissant la liberté syndicale. Dans la foulée, je compte créer un syndicat dans la boutique." Mr Freeman a deux possibilités: -licencier illico presto l'impertinent Mr NiceEmployee et payer 50 000 euros pour le remplacer (car qui va faire tourner la boutique si Mr NiceEmployee n'est pas là, hein?). Mr NiceEmployee risque de passer à la concurrence et n'aura aucun mal à retrouver du travail ailleurs (car pas de chômage), -accepter ce nouveau contrat, sachant que le coût de "gestion" de ce syndicat (réunions périodiques, gestion des revendications, lock-up éventuel, etc…) est estimé à 10 000 euros par an. Ca me reviendra moins cher car on ne sait jamais, avec toute la mauvaise publicité que cette affaire pourrait me faire ( sans doute moins aux USA mais bon, si je vire un des meilleurs les marchés vont mal le prendre ). Le calcul sera vite fait. Ensuite, c'est une question de liberté:-Mr Freemann a de l'urticaire à la simple idée d'avoir un syndicat chez lui et licencie purement et simplement tout employé qui a la velléité de créer un syndicat. Comme on l'a vu, ce n'est pas forcément une solution très sage du point de vue économique. Peut-être les actionnaires de Mr Freeman regarderont avec attention les frais liés à un turnover trop grand et finiront par le punir de gérer la société de façon trop personnelle, -Mr Freeman, la mort dans l'âme accepte les conditions de Mr NiceEmployee, -Mr Freeman, avec ses contrats de travail bien trop contraignants, n'a jamais réussi à enbaucher personne et est retourné à ces chères études. Les arguments "ils ne voudront jamais signer un contrat comme cela" ne tient que parce que, dans un monde libéral, la relation employeur-employé sera bien plus équilibrée. Je ne sais pas si tous les employés voudront créer un syndicat (sans doute pas) mais je ne pense pas non plus qu'aucun employé ne créerait jamais de syndicat. Et comme je n'ai pas de boule de cristal… Nous verrons. Tout dépendra aussi quelle image auront les syndicats. Si c'est la même que chez nous…
Jojo Posté 6 mars 2005 Signaler Posté 6 mars 2005 C'est faux, les ouvriers d'usine, contrairement à ce que pensent les gauchistes qui les méprisent, sont des gens indispensables.Va faire huit heures en usine, tu verras que c'est pas à la portée de tout le monde. <{POST_SNAPBACK}> C'est à la portée de toute personne qui n'a pas d'autre choix. Concernant sur ce que tu dis sur le "mépris" des gauchistes, je ne sais pas si le paternalisme de droite est plus respectueux. Je connais bien l'usine et les emplois de subalternes en général… le paternaternaliste qui te parle en petit nègre et sous entend qu'il faut de tout pour faire un monde… donc des gens aussi crétins et indispensables et compétants que moi pour faire les boulots de merde… c'est peut être moins démagogique, mais pas tellement respectueux. On va à l'usine quand on a pas le choix… le type qui te dit que tu y es à ta place est un crétin.
Chitah Posté 6 mars 2005 Signaler Posté 6 mars 2005 C'est à la portée de toute personne qui n'a pas d'autre choix. N'importe quoi. On va à l'usine quand on a pas le choix… le type qui te dit que tu y es à ta place est un crétin. Tu es à côté de la plaque.
Invité jabial Posté 6 mars 2005 Signaler Posté 6 mars 2005 C'est pourtant grâce aux syndicats que les ouvriers du début du XXème siècle ont pu mieux vivre. A ne pas oublier, je doute qu'eux étaient super bien traités. <{POST_SNAPBACK}> Aaah, la propagande du komintern… Certains auront la patience de te faire un cours d'histoire, pas moi. Je ris et je passe.
Invité jabial Posté 6 mars 2005 Signaler Posté 6 mars 2005 C'est à la portée de toute personne qui n'a pas d'autre choix. Concernant sur ce que tu dis sur le "mépris" des gauchistes, je ne sais pas si le paternalisme de droite est plus respectueux. Je connais bien l'usine et les emplois de subalternes en général… le paternaternaliste qui te parle en petit nègre et sous entend qu'il faut de tout pour faire un monde… donc des gens aussi crétins et indispensables et compétants que moi pour faire les boulots de merde… c'est peut être moins démagogique, mais pas tellement respectueux. On va à l'usine quand on a pas le choix… le type qui te dit que tu y es à ta place est un crétin. <{POST_SNAPBACK}> Ce qui me fait rigoler c'est que tout ton raisonnement repose sur le fait que tu méprises leur boulot :>
Jojo Posté 6 mars 2005 Signaler Posté 6 mars 2005 Ce qui me fait rigoler c'est que tout ton raisonnement repose sur le fait que tu méprises leur boulot :> <{POST_SNAPBACK}> Tu as déjà bossé à l'usine Jabial ? Tu crois réellement que l'on peut aimer longtemps y travailler et ainsi ne pas "mépriser" ce boulot ? Je méprise le boulot, mais pas les gens… contrairement au discours qui veut que l'on aille à l'usine de bon coeur.
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