ricotrutt Posté 15 avril 2005 Auteur Signaler Posté 15 avril 2005 Dans le MR Actu, trimestriel du Mouvement réformateur (soi-disant pôle libéral francophone belge), on trouve une défense de la Constitution. Un paragraphe m'a paru devoir montrer combien les libéraux français pro-constitution se plantent: Ite missa est. <{POST_SNAPBACK}> le fait de parler de "services d'intérêt économique général" et non de service public n'implique t il pas que ce service n'est pas nécessairement assuré par l'Etat… hum bon ok je n'ai aucun mérite on me l'a soufflé au CL.
ricotrutt Posté 15 avril 2005 Auteur Signaler Posté 15 avril 2005 En arriverais-je à penser que tu crois que Chirac est un libéral undercover ?…. bon, ben c'est pas grave hein, il y a aussi des gens qui croient que le néo-liberalisme ca veut dire quelque chose. <{POST_SNAPBACK}> voyons pourrais je croire que qqn qui laisse dévoyer sa pensée puisse être libéral ? Sinon concernant l'attaque gratuite sur mon site, t'y es tu déjà rendu ne serait ce qu'une fois pour parler en connaisseur ?
Etienne Posté 15 avril 2005 Signaler Posté 15 avril 2005 le fait de parler de "services d'intérêt économique général" et non de service public n'implique t il pas que ce service n'est pas nécessairement assuré par l'Etat… hum bon ok je n'ai aucun mérite on me l'a soufflé au CL. <{POST_SNAPBACK}> 2. Les entreprises chargées de la gestion de services d'intérêt économique général ou présentant le caractère d'un monopole fiscal sont soumises aux dispositions de la Constitution, notamment aux règles de concurrence, dans la mesure où l'application de ces dispositions ne fait pas échec à l'accomplissement en droit ou en fait de la mission particulière qui leur a été impartie.. Tu remarqueras qu'est cité, le monopole fiscal, et également le terme de "en droit", ce qui suppose donc un monopole de droit…
ricotrutt Posté 15 avril 2005 Auteur Signaler Posté 15 avril 2005 Sincérement, rico, c'est le traité le plus socialiste qui a été fait depuis la création de l'Europe.J'écoutais Badinter vers minuit sur BFM, et il dit quoi : que le traité est social, surtout sur la seconde partie, la Charte des Droits fondametaux, qui avait été proclamé à Nice, et qui n'a (encore) aucune valeur juridique. Et sur la partie III, qui outre les traités existants, rajoute des clauses fort sympathiques, comme celles légitimant les services publics monopolistes… (Je vais à une reunion pour le "oui" avec Julien Dray, ce soir, je vous reporterai les excellents (sic!) arguments que j'y entendrai… S'il ne me prend pas l'envie de ramener ma fraise, de manière light) <{POST_SNAPBACK}> en réalité il y a une charte des droits fondamentaux depuis l'acte unique de 1986 demandée par Debré parce qu'il trouvait l'Europe trop … libérale. Mais comme tu le souligne elle n'a jamais eu et n'aura jamais aucune valeur puisqu'elle n'impose rien, elle ne fait que des voeux pieux. Concernant les services publics, j'ai déjà parlé du fait que ce sont des services d'intérêt généraux. Alors bien sur cela sera converti en service public, et vous savez pourquoi ? Parce que les libéraux sont encore plus larmoyants que les socialistes d'ATTAC. Nous partons de la constatation que la France n'est pas libérale et donc nous décidons que les français sont forcément des cons. Je suis bien d'accord avec **** qui a posté que l'on ne peut attendre aucune considération pour nos idées si on ne sait même écouter les autres (cf. le fait de considérer les autres théories comme nécessairement inférieures). L'europe est en train d'être convertie en monopole socialiste, et tout ce qu'on trouve de bon à faire c'est d'abonder dans leur sens. On croit rêver !
ricotrutt Posté 15 avril 2005 Auteur Signaler Posté 15 avril 2005 2. Les entreprises chargées de la gestion de services d'intérêt économique général ou présentant le caractère d'un monopole fiscal sont soumises aux dispositions de la Constitution, notamment aux règles de concurrence, dans la mesure où l'application de ces dispositions ne fait pas échec à l'accomplissement en droit ou en fait de la mission particulière qui leur a été impartie.. Tu remarqueras qu'est cité, le monopole fiscal, et également le terme de "en droit", ce qui suppose donc un monopole de droit… <{POST_SNAPBACK}> et alors un monopole de droit est il nécessairement public? L'Etat ne peut il pas contracter avec une société privée et sous traiter ce service d'intérêt général?
Etienne Posté 15 avril 2005 Signaler Posté 15 avril 2005 et alors un monopole de droit est il nécessairement public? L'Etat ne peut il pas contracter avec une société privée et sous traiter ce service d'intérêt général? <{POST_SNAPBACK}> Comme dirait Eskoh, on va casser les pieds aux drosophiles… Franchement, quelle avancée vois-tu entre un monopole de droit public ou privé? Les deux sont néfastes, parce que ce sont des monopoles de droit!
Ronnie Hayek Posté 16 avril 2005 Signaler Posté 16 avril 2005 Il faut diviser et régionaliser les politiques: on provoque des concurrences régionales, qui tendent inéluctablement vers plus de libéralisme. <{POST_SNAPBACK}> Ce n'est absolument pas certain.
Ronnie Hayek Posté 16 avril 2005 Signaler Posté 16 avril 2005 Parce que les libéraux sont encore plus larmoyants que les socialistes d'ATTAC. Nous partons de la constatation que la France n'est pas libérale et donc nous décidons que les français sont forcément des cons. Je suis bien d'accord avec **** qui a posté que l'on ne peut attendre aucune considération pour nos idées si on ne sait même écouter les autres (cf. le fait de considérer les autres théories comme nécessairement inférieures). L'europe est en train d'être convertie en monopole socialiste, et tout ce qu'on trouve de bon à faire c'est d'abonder dans leur sens. On croit rêver ! <{POST_SNAPBACK}> Belle description de TA position.
ricotrutt Posté 16 avril 2005 Auteur Signaler Posté 16 avril 2005 Comme dirait Eskoh, on va casser les pieds aux drosophiles…Franchement, quelle avancée vois-tu entre un monopole de droit public ou privé? Les deux sont néfastes, parce que ce sont des monopoles de droit! <{POST_SNAPBACK}> je dirais même qu'un monopole privé est plus dangereux. Mais il y aurait quand même un basculement idéologique: le passage du public au privé. Et si l'Etat n'est pas con, il n'accorde pas le monopole.
Chitah Posté 16 avril 2005 Signaler Posté 16 avril 2005 je dirais même qu'un monopole privé est plus dangereux. Mais il y aurait quand même un basculement idéologique: le passage du public au privé. Et si l'Etat n'est pas con, il n'accorde pas le monopole. <{POST_SNAPBACK}> C'est clair, prend l'exemple de Microsoft: je me souviens encore avec émotion de ce que tu m'as raconté, lorsque les milices de Bill Gates ont tenté de t'assassiner le jour où tu n'avais pas fait tes 5 prières quotidiennes en direction de Redmond, VA. Sans parler du fait que leurs produits ont des prix qui augmentent sans cesse, pour une qualité de pire en pire. J'ai bon, je ne déforme pas trop? A l'inverse, l'Etat est tout à fait conciliant, tu n'as absolument pas à t'attendre que les prix de prestations de merde (la Poste, etc..) augmente en moyenne de 300% tous les dix ans, tu as toujours ce que tu veux au meilleur prix. J'ai bon, je ne déforme pas trop? Je peux comprendre qu'un libéral classique soit en position délicate sur un forum où nombreux sont les anarchistes. Eeffet, tu dois surement avoir l'impression parfois que tu es notre communiste à nous. Ce n'est pas faux, mais ne force pas le trait non plus, parce que parfois je me demande à quel point te faire contredire par des anarcaps t'éloigne du liobéralisme.
ricotrutt Posté 16 avril 2005 Auteur Signaler Posté 16 avril 2005 C'est clair, prend l'exemple de Microsoft: je me souviens encore avec émotion de ce que tu m'as raconté, lorsque les milices de Bill Gates ont tenté de t'assassiner le jour où tu n'avais pas fait tes 5 prières quotidiennes en direction de Redmond, VA.Sans parler du fait que leurs produits ont des prix qui augmentent sans cesse, pour une qualité de pire en pire. J'ai bon, je ne déforme pas trop? A l'inverse, l'Etat est tout à fait conciliant, tu n'as absolument pas à t'attendre que les prix de prestations de merde (la Poste, etc..) augmente en moyenne de 300% tous les dix ans, tu as toujours ce que tu veux au meilleur prix. J'ai bon, je ne déforme pas trop? Je peux comprendre qu'un libéral classique soit en position délicate sur un forum où nombreux sont les anarchistes. Eeffet, tu dois surement avoir l'impression parfois que tu es notre communiste à nous. Ce n'est pas faux, mais ne force pas le trait non plus, parce que parfois je me demande à quel point te faire contredire par des anarcaps t'éloigne du liobéralisme. <{POST_SNAPBACK}> je développe ici http://www.liberaux.org/index.php?showtopi…=52614&st=140
William White Posté 16 avril 2005 Signaler Posté 16 avril 2005 Il faut diviser et régionaliser les politiques: on provoque des concurrences régionales, qui tendent inéluctablement vers plus de libéralisme. Ce n'est absolument pas certain. <{POST_SNAPBACK}> Ce n'est pas certain, mais c'est une conviction que j'ai développée il y a peu. Ce dont je suis sûr, c'est que les grands ensembles tendent vers le planisme. Et j'ai l'impression que beaucoup de régions autonomes (ont en main leur destin politique) sont plus favorables au libéralisme.
Ronnie Hayek Posté 16 avril 2005 Signaler Posté 16 avril 2005 Ce n'est pas certain, mais c'est une conviction que j'ai développée il y a peu. Ce dont je suis sûr, c'est que les grands ensembles tendent vers le planisme.Et j'ai l'impression que beaucoup de régions autonomes (ont en main leur destin politique) sont plus favorables au libéralisme. <{POST_SNAPBACK}> A mon avis, c'est un voeu sympathique a priori, mais finalement peu réaliste. Les pays décentralisés engendrent une multiplication de nouvelles baronnies, sans oublier les bureaucraties et sinécures qui les accompagnent. Les cités du nord de l'Italie et de Flandre étaient certes prospères, et les gens y étaient probablement plus libres que nous ne le sommes actuellement, mais c'était avant la formation des grands Etats nationaux. Revenir à cette étape antérieure ne nous procurera pas forcément plus de liberté qu'à présent, car le centralisme étatique s'est infiltré au niveau local depuis longtemps. Il n'est ainsi pas certain que tu paieras moins d'impôts.
Punu Posté 16 avril 2005 Signaler Posté 16 avril 2005 Tout à fait. La décentralisation n'a pour effet que de multiplier les parasites. Par contre, la fédéralisation a certains avantages : en Belgique, les différentes régions se concurrencent un peu en matière de fiscalité. Je pense également que la taille des états a son importance : plus petit est l'état et moins étatiste il doit se montrer (car la population peut très facilement changer de pays). Pour revenir sur ce que dit Ronnie, l'étude des causes de la richesse matérielle et intellectuelle des villes du Nord de l'Italie pendant la Renaissance est vraiment passionnante. Comment tant d'esprits géniaux sont-ils apparus en si peu de temps et dans une zone géographique aussi limitée ? Idem avec les 5è et 4è siècles av JC pour Athènes et ses environs, ou pour les villes flamandes à la fin du Moyen Âge. C'est très très intriguant.
Coldstar Posté 17 avril 2005 Signaler Posté 17 avril 2005 Un petit quizz http://www.attacparis12.lautre.net/tmp/bazar/quiz.html 12/25… mais c'est pas l'important, l'important c'est la qualité de la propagande. Ils sont très forts!
Taisei Yokusankai Posté 17 avril 2005 Signaler Posté 17 avril 2005 19/25. Je crois que ce test avait déjà été posté, mais avec une autre url. Certaines de leurs phrases valent de l'or… Article I-43-3 : "les états membres s'engagent à améliorer progressivement leurs capacités militaires" Ce qui veut dire que les budgets de chaque état doivent augmenter. On parle la même langue?
Etienne Posté 17 avril 2005 Signaler Posté 17 avril 2005 19/25. Je crois que ce test avait déjà été posté, mais avec une autre url.Certaines de leurs phrases valent de l'or… On parle la même langue? <{POST_SNAPBACK}> Ah tiens, je l'avais déjà vu dans un tract du PCF que j'avais commenté. Le pire, c'est que tout leur argumentaire est de cette teneur…
Coldstar Posté 17 avril 2005 Signaler Posté 17 avril 2005 Je m'étais fait exactement la même réflexion.
Bastiat Posté 17 avril 2005 Signaler Posté 17 avril 2005 Le contenu social démocrate de ce texte et sa dynamique mettent clairement en danger la concurence fiscale et législative entre états qui est notre meilleur atout pour sortir du socialisme. Ils nous referons le coût de la vignette auto (interdiction de la concurence fiscale). Chirac, Hollande et d'autres font la même analyse, ils refusent cette concurence et votent donc oui, c'est pour cette raison que moi je voterais NON.
Chitah Posté 25 avril 2005 Signaler Posté 25 avril 2005 Tiens, une interview de William Kristol, que je n'ai pas lue. Bill Kristol : «Mon Europe, c'est celle de Raymond Aron !»Après les articles de Denis MacShane, Alain Lamassoure, Max Gallo, Alain Touraine, Jacques Barrot, Rémi Brague, Laurent Fabius, Nicolas Tenzer, Alfred Grosser, Guy Verhofstadt, Edouard Balladur, Ezra Suleiman, Francis Fukuyama, Emma Bonino, François Baroin, Theodore Zeldin, Philippe Bénéton, Philip Gordon, Danuta Hübner, Nicolas Baverez, Jean-Pierre Chevènement, Jean-Louis Bourlanges, Sylvie Goulard, Paul-Marie Coûteaux, Alain Madelin, Paul Thibaud, Bronislaw Geremek, Monique Canto-Sperber, Chantal Delsol, Guy Sorman, Colin Powell, Claudie Haigneré, Nicolas Dupont-Aignan, Alexander Stubb, Daniel Barenboïm, Alain Minc, Jean-Louis Debré, Dora Bakoyannis, Nicolas Sarkozy, Pierre Lequiller, Jean-Luc Mélenchon, Michel Charasse, Richard Perle, Robert Badinter, Arkadi Vaksberg, Philippe de Villiers, Anne-Marie Le Gloannec, Markus Kerber, Michel Maffesoli et Abdou Diouf, notre série de réflexions sur la construction européenne se poursuit avec Bill (William) Kristol, l'un des principaux représentants du courant néoconservateur américain qui dirige la rédaction du Weekly Standard,à Washington. Propos recueillis par Alexis Lacroix [25 avril 2005] LE FIGARO. – Quelles réflexions vous inspirent le projet de Constitution européenne et le débat qu'il suscite en France, à six semaines du référendum ? Bill KRISTOL. – Je n'ai pas d'avis définitif sur la Constitution. Je suis américain. C'est aux Européens de décider s'ils préfèrent un modèle fédéral ou l'«Europe des patries» chère au général de Gaulle. Quoi qu'il en soit, le débat public qui a cours actuellement sur l'Europe est d'une utilité certaine. La plupart des pays européens ne sont pas aussi décentralisés que l'Amérique et connaissent donc un rythme moins élevé de consultations électorales. Les référendums sur la Constitution européenne dans certains pays de l'Union peuvent inciter les élites politiques à se rapprocher des idées et des attentes des peuples. Quelle Europe veut l'Amérique, d'après vous ? Une Europe forte, politiquement et économiquement. Le leadership américain est central pour le monde d'aujourd'hui. Une Amérique forte ne peut que se réjouir d'avoir à ses côtés une Europe forte. Certes, j'aimerais mieux que cette Europe forte ne soit pas, par principe, antiaméricaine. Il ne m'a évidemment jamais semblé gênant qu'un pays européen comme la France exprime un désaccord avec l'Administration américaine sur un certain nombre de dossiers, comme la guerre contre l'Irak de Saddam Hussein. Ce qui m'a dérangé, en revanche, c'est que certains aient semblé se réjouir de nos difficultés dans ce pays, après la phase militaire de l'intervention. Par-delà le débat sur la Constitution, il est de l'intérêt des Européens de ne pas considérer l'Union comme un bloc hostile aux Etats-unis. Il est aussi de l'intérêt des Européens d'entrer dans l'histoire mondiale en tentant de compliquer la tâche aux dictatures sur l'ensemble de la planète. Le président Bush a une bonne politique étrangère. Sa diplomatie vise la promotion d'un monde libre, d'un monde libéré des tyrannies. On aimerait que certains membres des élites dirigeantes françaises et européennes ne donnent pas aussi systématiquement l'impression d'absoudre les dictateurs. D'accord. Mais la politique étrangère américaine n'est-elle pas marquée par l'ambivalence envers l'Europe ? Une Europe dont elle se plaît à fustiger l'«angélisme» pour mieux l'écarter des dossiers sensibles ? Les champions de la pax americana au Moyen-Orient, savent bien que celle-ci ne peut pas être atteinte autrement qu'à travers une coopération sérieuse entre les deux grands ensembles du monde occidental – les Etats-Unis et l'Europe. Peut-être les Américains pèchent-ils par optimisme ; mais, d'un point de vue pratique, les deux rives de l'Atlantique doivent travailler dans la même direction. La pax americana devra être une pax americana europeana. Et il ne me semble pas davantage que les Européens puissent sérieusement penser qu'il est naturel que, dans le monde arabe, les fils de dictateurs succèdent éternellement à leurs pères ! Le rêve américain est-il détrôné par le rêve européen ? L'Amérique rencontre évidemment ses propres difficultés. Mais étant donné les problèmes économiques qui affectent l'Union européenne, la crise que traverse l'Etat providence, les perspectives démographiques qui menacent votre continent, dans un contexte général de panne du processus d'intégration des étrangers, on ne peut pas dire que les choses aillent pour le mieux en Europe. J'aimerais que le débat sur le traité constitutionnel soit l'occasion pour les Européens de regarder le monde tel qu'il est. On peut tout dire à l'encontre les Etats-Unis. Mais on ne saurait nier que les Américains ont essayé de prendre la mesure du monde qui vient et de penser à nouveaux frais certaines grandes questions : la politique étrangère ; l'intégration des immigrants ; le débat entre la démocratie libérale et le multiculturalisme… Ce qui me frappe, en tant qu'ami de la France, c'est que ces grands sujets n'ont pas été vraiment débattus dans votre pays. Ils ont même été plutôt esquivés. Et ce, en dépit de l'existence d'intellectuels extrêmement brillants comme Finkielkraut ou Manent. De ce point de vue-là, le référendum sur la Constitution pourrait agir comme une sorte de réveil-matin ! Votre père, Irving Kristol, a défini les néoconservateurs comme des «hommes de gauche qui se sont fait casser la gueule par la réalité». Est-ce en train d'arriver aux intellectuels européens ? Vous savez, face à une réalité déplaisante, il est toujours possible de se boucher les yeux et les oreilles… De se voiler la face… De faire comme si rien ne s'était produit… Même si les individus ont une grande aptitude à se bercer d'illusions, la grandeur des démocraties réside dans le fait qu'elles finissent toujours par se réveiller. Au-delà des intellectuels, c'est l'Europe en général qui vit ce que j'appellerais son «moment néoconservateur». Nicolas Sarkozy, parmi les dirigeants politiques, est un des emblèmes de cette prise de conscience. De nombreux Européens se font «casser la gueule» par une réalité qui, dans des volets aussi différents que la politique étrangère, la politique économique ou la politique culturelle, s'est avérée très différente de ce que le «politiquement correct» en vigueur disait d'elle. La chape de plomb du «politiquement correct» a longtemps pesé sur l'expression de certaines idées, mais le débat public est voué à s'émanciper de ces frontières étriquées. Sous l'apparence d'une continuité prévisible, une vraie fermentation intellectuelle a commencé. L'Europe va devenir très intéressante à observer dans les prochaines années. L'Europe rêve-t-elle, à vos yeux, d'en finir avec la condition historique, comme le lui reprochent certains néoconserva-teurs ? Par beaucoup d'aspects, le projet européen recoupe celui de la «fin de l'histoire», dans sa meilleure acception. Mais une chose est de refuser que les horreurs du XXe siècle se reproduisent, une autre est de fuir les responsabilités que confère l'histoire. Nous, en Amérique, aspirons aussi en un certain sens à la «fin de l'histoire». Reste que, dans notre conscience collective, le cataclysme du 11 Septembre a inscrit une césure ; le Ground Zero a signifié, très exactement, la fin de la «fin de l'histoire». C'est aussi la raison pour laquelle les principaux enseignements de Raymond Aron, ce philosophe qui avait une conscience si aiguë du «tragique de l'histoire», continuent à être valables pour penser le monde actuel. Par contraste, la philosophie de Jürgen Habermas, forte de son influence sur le fédéralisme européen, apparaît comme une tentative de sauver le patriotisme en le transfusant dans la construction européenne. Je ne veux pas exprimer des jugements dogmatiques et définitifs sur ce sujet. Mais peut-on vraiment commander les sentiments des citoyens ? Un patriotisme mêlant l'attachement à l'échelon national et à la Constitution européenne, est-il à même de déboucher sur un engagement civique qui prenne à bras-le-corps les problèmes internationaux, au lieu de les écarter ? Pourquoi exprimez-vous ces doutes ? Parce que la liberté est indissociable du courage et de l'engagement pour le monde. Une nation qui se fixe comme priorité de sa politique étrangère la résistance aux régimes tyranniques, a toutes les chances de bien se porter. Inversement, la crise intérieure est fortifiée par le renoncement à prendre des risques, hors de ses frontières, pour défendre la cause de la liberté. C'est la leçon d'Aron : une démocratie libérale est vigoureuse et en bonne santé quand elle ose tenter d'affaiblir les tyrannies. Mon Europe, c'est celle de Raymond Aron plutôt que de Jürgen Habermas ! # Demain, la suite de notre série : le texte de Petr Pithart.
L'affreux Posté 25 avril 2005 Signaler Posté 25 avril 2005 Un petit quizzhttp://www.attacparis12.lautre.net/tmp/bazar/quiz.html 12/25… mais c'est pas l'important, l'important c'est la qualité de la propagande. Ils sont très forts! <{POST_SNAPBACK}> 18/25 c'est parce que je n'ai lu qu'un tiers de la constitution jusqu'ici.
Bastiat Posté 25 avril 2005 Signaler Posté 25 avril 2005 18/25 c'est parce que je n'ai lu qu'un tiers de la constitution jusqu'ici. <{POST_SNAPBACK}> Moi j' ai fait des grosses erreurs vraiment bêtes, j'ai répondu 0 PARADIS FISCAUX. Quel âne ! Parfois, je me demande ou j'ai la tête.
Evildeus Posté 26 avril 2005 Signaler Posté 26 avril 2005 J'ai regardé la fin de l'emission de hier soir. J'ai bien rigolé, quoique, rire jaune sachant qu'ils étaient tous anti-libéraux.
ricotrutt Posté 26 avril 2005 Auteur Signaler Posté 26 avril 2005 tu riais jaune parce que tu t'es rendu compte que les libéraux ont perdu une belle occasion de l'ouvrir dans cette campagne et maintenant se font casser du sucre sur le dos c'est ça ?
Morrissey Posté 27 avril 2005 Signaler Posté 27 avril 2005 Petit exercice Morrissey :Tu es un libéral libertarien et demain, imaginons que le gouvernement décide avec l'appui de 70% de la population de planifier l'économie encore plus, de nationaliser des dizaines d'entreprises, de mettre en place une distribution monopolitistique du pain, etc. J'ai bien dit : 70% de la population. Alors, si on suit ton argumentaire, tu ne pourras pas répliquer "je ne suis pas d'accord, il ne faut pas faire ça, puisque l'on use de la coercition, etc.", puisque par définition dans ce cas, tu prétendrais connaitre le bien des gens malgré eux et mieux qu'eux, et par conséquence, en refusant cette éniéme reglémentation, tu imposerais cette décision aux autres. Est-ce bien consistant? La petite différence, c'est que c'est la coercition qui impose, qui réglemente, qui réduit la liberté. La liberté elle, ne s'impose pas, elle est, et c'est tout. Elle ne peut être imposée car justement, c'est la coercition qui empéche son plein exercice. <{POST_SNAPBACK}> Pourquoi est ce que tu me parles de coercition ? ça n'a rien à voir avec ce que j'ai ecrit. Pour te repondre si 70% des français veulent planifier l'économie encore plus que veut tu que j y fasse à part gueuler que je suis contre ou demander l'asile politique, je trouve que ton exemple est mal choisis, et je pourrais très bien dire "je ne suis pas d'accord, il ne faut pas faire ça, puisque l'on use de la coercition, etc." puisque je ne fais que donner mon avis, je prétendrais connaitre le bien des gens malgré eux et mieux qu'eux si je décidais de faire un coup d'etat pour renverser le gouvernement et imposer mes idées. Alors, quand tu dis que rico veut "imposer la liberté", personnelement, soit je le prend de manière terre-à-terre et cela n'a pas de sens pour moi, ou soit je le prend de manière méaphorique, et ce n'est plus réellement un argument. <{POST_SNAPBACK}> J'ai lu un texte de rico sur neo liberalisme.org ou il disait en substance que comme beaucoup de pays europeens sont plus liberaux que la France l'hexagone allait se liberaliser sous la pression de ces pays (du moins c'est ce que j'ai compris). Outre le fait que ce ne soit peut etre pas si simple que cela, ce que je reproche à rico c'est d'user les memes methodes que les collectivistes pour imposer sa vision des choses. Je ne me souviens pas avoir dit que rico voulait imposer la liberté mais qu'il voulait imposer sa vision du liberalisme c'est très different.
melodius Posté 27 avril 2005 Signaler Posté 27 avril 2005 Amis Français, votre Président vous l'a dit; voter non au TCE réduira l'influence (néfaste) de la France en Europe. Si vous croyez à la fraternité entre les peuples, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
Morrissey Posté 27 avril 2005 Signaler Posté 27 avril 2005 je dirais plus exactement qu'il n'y a pas besoin de l'imposer parce que c'est le citoyen qui le demande, donc tu ne l'imposes à personne mis à part à l'Etat, mais comme celui ci n'est pas une personne…Pour l'Europe c'est un peu le même raisonnement : c'est en étant au contact de peuples plus libres que le français aura envie de plus de liberté. <{POST_SNAPBACK}> Ah dis comme ça je suis d'accord, mais ce n'est pas ce que j'avais compris.
Morrissey Posté 27 avril 2005 Signaler Posté 27 avril 2005 Amis Français, votre Président vous l'a dit; voter non au TCE réduira l'influence (néfaste) de la France en Europe.Si vous croyez à la fraternité entre les peuples, vous savez ce qu'il vous reste à faire. <{POST_SNAPBACK}> Que ne ferait on pas pour nos amis belge.
Evildeus Posté 27 avril 2005 Signaler Posté 27 avril 2005 tu riais jaune parce que tu t'es rendu compte que les libéraux ont perdu une belle occasion de l'ouvrir dans cette campagne et maintenant se font casser du sucre sur le dos c'est ça ? <{POST_SNAPBACK}> Entre autre. Le seul coupable c'est le libéralisme, mais bien sur c'est un procès à charge, tellement plus facile.D'ailleurs comme ce n'est pas suffisant, ils nous ressorte Le Pen
ricotrutt Posté 27 avril 2005 Auteur Signaler Posté 27 avril 2005 J'ai lu un texte de rico sur neo liberalisme.org ou il disait en substance que comme beaucoup de pays europeens sont plus liberaux que la France l'hexagone allait se liberaliser sous la pression de ces pays (du moins c'est ce que j'ai compris). Outre le fait que ce ne soit peut etre pas si simple que cela, ce que je reproche à rico c'est d'user les memes methodes que les collectivistes pour imposer sa vision des choses.Je ne me souviens pas avoir dit que rico voulait imposer la liberté mais qu'il voulait imposer sa vision du liberalisme c'est très different. <{POST_SNAPBACK}> tu as bien compris la substance, et je suis d'accord avec toi sur le fait que ce ne soit pas si simple. Par contre je ne pense pas que ce soit une approche collectiviste pour les raisons suivantes: un collectiviste va dire: voilà ma vision, il faut l'imposer donc je réfléchis à quels outils je vais utiliser pour l'imposer: le syndicalisme, un parti politique. Bref le collectiviste va effectivement essayer d'imposer ses idées, mais en agissant lui même. Ce que je dis moi, c'est que si on renforce l'Europe alors notre coopération avec d'autres pays plus libéraux nous amènera de facto à leur faire des concessions sur le libéralisme. Je pense qu'on peut faire l'analogie avec un systéme marchéiste. Le collectiviste va vouloir orienter le marché dans sa direction, alors que moi je demande qu'on laisse faire le marché puisqu'il va dans notre direction de toute façon.
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.