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Orhan Pamuk Reçoit Le Nobel De Littérature


Taisei Yokusankai

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peut être un lien avec ça (ou peut être juste un écrivain très talentueux):

Les poursuites pour "insulte à l'identité turque" contre l'écrivain turc Orhan Pamuk ont causé autant de tort à l'image de la Turquie que le film d'Oliver Stone Midnight Express, avait estimé, fin décembre 2005, le ministre turc des affaires étrangères, Abdullah Gül. L'abandon de ces poursuites, lundi 23 janvier, par la cour d'assises, a donc réjoui le gouvernement turc et les partisans de l'entrée de ce pays dans l'Union européenne. Une joie prématurée pourtant.

DES CENTAINES DE PRISONNIERS

Il s'agit certes d'une "bonne nouvelle pour la liberté d'expression en Turquie, a déclaré le commissaire européen à l'élargissement, Olli Rehn, mais Ohran Pamuk n'est pas le seul homme poursuivi pour avoir émis une opinion non violente en Turquie, il n'est que le cas le plus en vue. D'autres journalistes, écrivains et universitaires font l'objet de poursuites similaires. J'espère que la décision le concernant en annonce d'autres, positives". Selon le commissaire, la Turquie "doit combler les trous actuels de son code pénal, qui laisse trop de place à des interprétations abusives et restrictives".

Une centaine de personnes seraient poursuivies en Turquie pour délit d'opinion, malgré l'adoption en 2005, sur l'insistance de l'Union européenne, d'un nouveau code pénal — sourde aux protestations de ceux qui, en Turquie, demandaient déjà la révision des articles 301 ("insulte aux institutions ou à l'identité turques"), 288 ("tentative d'influer sur le cours de la justice") et d'une dizaine d'autres.

Orhan Pamuk risquait — théoriquement — de six mois à trois ans de prison (art. 301) pour avoir déclaré : "Un million d'Arméniens et 30 000 Kurdes ont été tués sur ces terres, mais personne d'autre que moi n'ose le dire." En réalité, d'autres que lui sont poursuivis pour avoir dit des choses similaires — même si aucun n'aurait encore été emprisonné et que nul, en Turquie, n'imaginait sérieusement que M. Pamuk puisse l'être.

Les autorités turques assurent que, "pour l'instant, personne n'est en prison pour délit d'opinion" et qu'il faut voir comment agit la justice agit avant de changer à nouveau des articles de loi. Or de nombreux Kurdes restent détenus pour "propagande etrroriste" et les cas douteux sont légion. Dont celui du recteur de l'université de Van, Yücel Askin, connu pour s'être opposé à l'infiltration d'islamistes.

ACHARNEMENT

Accusé notamment d'avoir établi des fiches sur ses administrés, il a été détenu depuis juillet avec des "complices", dont l'un s'est pendu — provoquant chez M. Askin un sérieux malaise cardiaque. Le gouvernement, issu de la mouvance islamiste, s'est-il acharné contre un adversaire ? Ayant dénoncé l'incarcération du recteur malade, le président de l'Autorité de l'enseignement supérieur, Erdogan Teziç, et le président du premier groupe industriel du pays, Mustafa Koç, sont poursuivis pour avoir "voulu influer sur le cours de la justice".

Sophie Shihab

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C'est surtout un écrivain énorme.

Ca nous change des bouffons genre Pinter, Fó ou Jelinek.

tu l'as lu? tu nous conseilles quoi?

dernièrement j'avais lu le sud africain dont le nom m'échappe, qui avait eu le nobel, ça m'avait beaucoup plus. Par contre je viens d'acheter un Jelinek, on verra…

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If you read only one book by Orhan Pamuk

The White Castle is short, fun, and Calvinoesque. Not his best book but an excellent introduction and guaranteed to please. Snow is deep, political, and captures the nuances of modern Turkey; it is my personal favorite. The New Life isn't read often enough; ideally it requires not only a knowledge of Dante, but also a knowledge of how Dante appropriated Islamic theological writings for his own ends. My Name is Red is a complex detective story, beloved by many, often considered his best, but for me it is a little fluffy behind the machinations. The Black Book is the one to read last, once you know the others. Istanbul: Memories and the City is a non-fictional memoir and a knock-out.
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Mauvaise question. Il faut demander lequel est le plus intéressant et commencer par celui-là. Il faut s'opposer au culte de la facilité, de la lecture accessible et accessoire.

Signé : le vieux sage de la plaine.

Je me suis tapé Gravity's Rainbow, maintenant j'ai droit à dix ans de facilité. Je t'en foutrai de la lecture accessible et accessoire.

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Le vendredi 13 octobre 2006

Prix Nobel à Orhan Pamuk : réaction en demi-teinte de la presse turque

Agence France-Presse

ANKARA

Les journaux turcs exprimaient vendredi leur joie de voir un prix Nobel attribué pour la première fois à un Turc, mais se demandaient si ce sont les talents de romancier d'Orhan Pamuk qui lui ont valu de remporter le Nobel de littérature ou bien ses positions controversées.

"Il est notre fierté", se félicitait en "Une" le quotidien libéral Radikal, le journal à grand tirage Milliyet affirmant: "Le monde honore Orhan Pamuk" sous le titre "Mon nom est Nobel", allusion au célèbre roman de l'auteur, "Mon nom est Rouge".

Mais à ses louanges répondaient dans plusieurs journaux le doute sur les motivations du jury.

"Orhan Pamuk remporte le prix Nobel - pour ce qu'il a dit ou pour ce qu'il a écrit?", s'interrogeait le quotidien populaire Vatan, qualifiant de "douce-amère" la joie des Turcs.

"Sans nul doute, le prix est une source de fierté pour toute la nation (…) mais les cascades réalisées par Pamuk pour gagner ne sont pas oubliées", renchérissait une éditorialiste du journal à fort tirage Hürriyet.

"Malheureusement, Pamuk s'est conformé à la règle du monde occidental qui veut que pour remporter un prix littéraire il est indispensable de s'exprimer à tort ou à raison contre son propre pays", ajoutait-il.

Orhan Pamuk, 54 ans, a suscité plusieurs polémiques en Turquie qui lui ont valu d'être qualifié de "renégat" par les milieux nationalistes avec ses prises de positions sur le conflit kurde et la question arménienne et en refusant, en 1998, le statut d'"artiste d'Etat".

Il a été poursuivi pour "dénigrement de l'identité nationale turque" après avoir affirmé dans un magazine suisse en février 2005: "Un million d'Arméniens et 30.000 Kurdes ont été tués sur ces terres, mais personne d'autre que moi n'ose le dire". Les poursuites ont été abandonnées début 2006.

"Certaines personnes dressent le tableau suivant: ceux qui disent qu'il n'y a pas eu génocide vont en prison, ceux qui disent qu'il y en a eu un remportent le Nobel (…) ce n'est pas aussi simple", tempérait un éditorialiste de Vatan.

Le journaliste faisait référence au vote par l'Assemblée nationale française, le jour même de l'attribution du prix Nobel de littérature, d'une proposition de loi réprimant la négation du caractère génocidaire des massacres d'Arméniens survenus dans l'empire ottoman en 1915-1917.

"Ces débats enflammés vont bientôt passer (…) et ce qu'on enseignera dans les écoles dans dix ans, c'est que Orhan Pamuk a été le premier, et peut-être le seul écrivain turc à remporter le prix Nobel de littérature", assurait le chroniqueur.

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C'est chiant Gravity's Rainbow, comme V. d'ailleurs. Taisei a bien aimé.

C'est un sacré piège: il y a des moments de brillance jouissifs dans le premier tiers, et après tu te tapes toutes les orgies à répétition en espérant que ça va revenir, et ça ne fait que dégénérer.

S'il n'avait pas tenu à faire si long, ça aurait pu être un sommet.

Il y a quand même des passages de génie, par exemple le moment au lever du soleil au sommet du Hartz ou il voit sombre se porter sur des kilomètres sur les nuages, ou l'histoire de l'ampoule électrique immortelle, et plein d'autres.

Mais quel calvaire.

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