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Cia Et Torture


Constantin_H

Messages recommandés

La CIA interroge des suspects sous la torture à l'étranger

AFP

Mis en ligne le 07/03/2005

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La CIA n’a pas reconnu officiellement l’existence de cette pratique.

AP

Les services de renseignement américains (CIA) utilisent un avion secret pour emmener des personnes suspectées de terrorisme dans des pays où les pratiques de torture sont courantes, selon une émission télévisée de la chaîne américaine CBS diffusée dimanche soir.

L’émission «60 Minutes » a diffusé une bande vidéo montrant un Boeing 737 sur une piste d’atterrissage de l’aéroport de Glasgow. Les auteurs de l’émission affirment qu’ils ont pu suivre la trace de cet appareil à travers des noms fictifs de compagnies.

Selon eux l’appareil avait effectué au moins 600 vols vers une quarantaine de pays, tous après le 11 septembre 2001, dont 30 voyages en Jordanie, 19 en Afghanistan, 17 au Maroc et 16 en Irak.

L’appareil s’est également rendu en Egypte, en Libye, ainsi que dans la baie de Guantanamo (Cuba), précise l’émission.

L’appareil est l’un de deux que la CIA utilise dans le cadre de son programme «restitution » (qui consiste à envoyer des suspects à des gouvernements étrangers pour qu’ils les interrogent.

La CIA n’a pas reconnu officiellement l’existence de cette pratique.

Le citoyen allemand Khalid El-Masri a confié à CBS qu’il se trouvait en vacances en Macédoine lorsqu’il a été arrêté et détenu par la police pendant trois semaines, emmené à l’aéroport, battu par des hommes masqués, drogué puis placé sur le 737.

L’avion a quitté Skopje (Macédoine), et s’est rendu à Bagdad puis à Kaboul. El-Masri a affirmé qu’il s’était réveillé dans la cellule d’une prison où ses ravisseurs lui ont dit: «Tu es dans un pays sans lois et personne ne sait que tu es ici ».

«Il était clair pour moi qu’ils voulaient me dire que je pouvais passer 20 ans dans cette prison et être enterré n’importe où » a ajouté El-Masri.

Il a ajouté que parmi ses compagnons de cellule il y avait des Saoudiens, des Tanzaniens, un Yéménite et un Pakistanais qui avait vécu aux Etats-Unis.

El-Masri a précisé qu’il a été maintenu dans un isolement total pendant cinq mois puis relâché sans aucune explication.

Toujours selon cette émission le Boieng s’est également rendu en Ouzbékistan. Un ancien ambassadeur britannique dans ce pays, Craig Murray, a affirmé que les personnes chargées des interrogatoires dans ce pays utilisaient des méthodes inhabituellement cruelles y compris «la noyade par suffocation, le viol… et l’insertion des membres dans un liquide bouillant ».

L’ancien ambassadeur a précisé au cours de l’émission qu’il avait fait état du fait que les informations obtenues l’avaient été sous la torture, que la CIA le savait et que cela ne semblait pas du tout gêner la Centrale américaine du renseignement.

Selon CBS, ce diplomate a été rappelé à Londres il y a quatre mois et n’a plus travaillé depuis au service de l’Etat.

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Invité jabial

Quand même curieux qu'ils utilisent des méthodes aussi dépassées. On dirait qu'ils cherchent à punir plus qu'à faire avouer. Franchement, je serais à leur place, j'engagerais quelques bons spécialistes des interrogatoires.

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Quand même curieux qu'ils utilisent des méthodes aussi dépassées. On dirait qu'ils cherchent à punir plus qu'à faire avouer. Franchement, je serais à leur place, j'engagerais quelques bons spécialistes des interrogatoires.

Je présume que cela prend moins de temps d'électrifier les testicules d'un suspect jusqu'à ce qu'il avoue que de l'interroger de façon plus "conventionnelle".

Ce qui me révolte particulièrement, c'est que bon nombre de gens supportent tacitement ce genre d'attitude vis-à-vis des terroristes ou des gens suspectés de l'être, parce que "après tout, madame, ce sont des crapules, n'est-ce pas, ils n'ont aucun droit de se plaindre, eux qui veulent nous tuer".

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Terrorists target offshore call centres

By John Oates

Published Monday 7th March 2005 16:26 GMT

A terrorist cell busted by Indian police was planning attacks on leading software firms in Bangalore.

Three men were shot dead and two arrested in southwest Delhi on Saturday. Indian police claim the men were members of Lashkar-e-Toiba - a Wahabi militant group fighting for an independent Kashmir.

Police found documents suggesting the group visited Bangalore in November last year and were finalising arrangements to rent a house there. The group had a detailed map of the offices of one firm, according to the Star of Mysore.

Apart from maps of call centres police also recovered 100 kilos of dynamite, 10.5 kilos of RDX explosive, 450 detonators, three AK-56 rifles and a satellite phone.

More details on Sify.com here.

Three people were charged in London today with conspiring to provide money to Lashkar-e-Toiba.®

Si j'étais le patron d'un de ces call centres, j'aurais fait liquider ces mecs-là.

Et vous, z'auriez fait quoi?

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Merci pour cette info, je n'étais absolument pas au courant.

De rien…. j'avais lu un article sur le sujet (un autre article) peu avant l'élargissement.

J'avais lu aussi un article sur l'impact de l'élargissement vers l'est pour les pays… du Maghreb! Bon je ne retrouve pas l'article exact mais je retrouve ceci, qui contient des chiffres similaires, si je me rappelle bien.

Le Maghreb face à une Europe tournée vers l'est

bon, on est complètement hors-sujet.. revenons à nos moutons (noirs).

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Pour en revenir aux agissements de la CIA.

On peut se demander comment ce genre d'agissements est possible dans un état de droit comme les US… Le cadre légal pour ces activités a semble-t-il été fixé dans les semaines qui ont suivi le 11/9 par une directive de G. Bush.

Les directives sont des ordres plus ou moins complexes, émis directement par l'exécutif. J'ai lu un article récemment qui montrait le nombre et la portée des directives émises par l'administration actuelle, lors de son premier mandat. Très symptomatique de l'ascendant pris par l'exécutif. Vive la séparation des pouvoirs.

Pour ce qui est de ce transfert de prisonniers, il s'agit de cette directive donc décrétant que les terroristes pouvaient désormais être jugés par des tribunaux militaires.

[November 15, 2001]

On November 13, President Bush signed an order allowing military trials of terrorism suspects, rather than civil courts. As the Washington Post reports,

    The presidential directive, signed by Bush as commander in chief, applies to non-U.S. citizens arrested in the United States or abroad. The president himself will decide which defendants will be tried by military tribunals. Defense Secretary Donald H. Rumsfeld will appoint each panel and set its rules and procedures, including the level of proof needed for a conviction. There will be no judicial review.

The only review will be by the U.S. President and the Secretary of Defense. No American court, and no international tribunal, will be able to review the acts of this Star Chamber.

The administration seeks to avoid the Constitution by applying the order only to foreigners, rather than to U.S. citizens. Guess what: that's largely unconstitutional as well.

Tout cela passe désormais inaperçu.

Les noms qui entourent cette directive à l'origine: Alberto Gonzales, Ashcroft, Terwilliger (procureur dans l'affaire des élections en Floride), … la bande à Basile quoi.

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En fait, je crois que la raison de ces executive orders, c'est que l'armée n'a pas le droit d'intervenir pour le "law enforcement", c'est la doctrine dite "posse comitatus".

Donc, en deux temps:

1 - expliquer que le 11/09 est un acte de guerre, commis par des non-civils (mais qui ne sont pas des militaires non plus)

2 - passer l'executive order pour arrondir les angles, d'après le document de Turuk, on voit bien que Bush et Rumsfeld semblent avoir les mains très très libres.

Je crois que c'est le congrès seul qui vote l'entrée en guerre des USA, je ne sais pas comment ça s'est passé pour la déclaration de "War on Terror"?

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En fait, je crois que la raison de ces executive orders, c'est que l'armée n'a pas le droit d'intervenir pour le "law enforcement", c'est la doctrine dite "posse comitatus".

Donc, en deux temps:

1 - expliquer que le 11/09 est un acte de guerre, commis par des non-civils (mais qui ne sont pas des militaires non plus)

2 - passer l'executive order pour arrondir les angles, d'après le document de Turuk, on voit bien que Bush et Rumsfeld semblent avoir les mains très très libres.

Je crois que c'est le congrès seul qui vote l'entrée en guerre des USA, je ne sais pas comment ça s'est passé pour la déclaration de "War on Terror"?

Comme pour "war on drugs" je présume. On peut très bien s'en passer.

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En fait, c'est exactement pour la war on drugs: c'est l'exécutif plus une agence indépendante (pour les drogues DEA, pour la war on terror, le "homeland security machin bidule") qui mènent le show, le Congrès est mis sur la touche, on dirait…

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Si l'on a face à soi un vrai terroriste, que l'on emploie tous les moyens pour obtenir des infos sur ses complices ne me choque pas.

Après, comme dit Jabial, les méthodes les plus violentes ne sont pas forcément les plus efficaces.

La chimie a fait bcp de progrès, et certaines substances inhibent les résistances mentales.

Il semble donc que les tortures soient davantage un moyen dissuasif de faire peur aux candidats au terrorisme qu'un moyen d'obtenir des infos.

Il est certain que cela dissuade davantage de se faire prendre, qu'un séjour en prison sous le contrôle de la Croix Rouge.

D'une façon générale, il y a un vrai travail de réflexion à mener pour trouver des réponses modernes et dissuasives aux activités criminelles.

La prison n'est pas dissuasive. Pour avoir discuté avec certains ex-taulards, bcp disent que c'est un moyen de se faire des relations pour remonter des coups ensuite, de se refaire une santé par la musculation etc. Bien sûr c'est embêtant de ne pouvoir se balader en liberté quand il fait beau, mais enfin la prison ne fait pas peur, ne joue pas son rôle.

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Si l'on a face à soi un vrai terroriste, que l'on emploie tous les moyens pour obtenir des infos sur ses complices ne me choque pas.

Après, comme dit Jabial, les méthodes les plus violentes ne sont pas forcément les plus efficaces.

La chimie a fait bcp de progrès, et certaines substances inhibent les résistances mentales.

Il semble donc que les tortures soient davantage un moyen dissuasif de faire peur aux candidats au terrorisme qu'un moyen d'obtenir des infos.

Il est certain que cela dissuade davantage de se faire prendre, qu'un séjour en prison sous le contrôle de la Croix Rouge.

D'une façon générale, il y a un vrai travail de réflexion à mener pour trouver des réponses modernes et dissuasives aux activités criminelles.

La prison n'est pas dissuasive. Pour avoir discuté avec certains ex-taulards, bcp disent que c'est un moyen de se faire des relations pour remonter des coups ensuite, de se refaire une santé par la musculation etc. Bien sûr c'est embêtant de ne pouvoir se balader en liberté quand il fait beau, mais enfin la prison ne fait pas peur, ne joue pas son rôle.

Bon attends je te suis pas, les méthodes violentes ne sont pas efficaces donc torturons. La prison ne marche pas donc emprisonnons arbitrairement. Pourquoi ne pas torturer les détenus de droit commun? Penses-tu qu'il y ait moins de candidats terroristes depuis que l'administration et l'armée utilisent ces méthodes?

Et bien sûr, comment distinguer un vrai terroriste d'un faux terroriste?

Je trouve plus le smiley qui vomit.

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Il semble donc que les tortures soient davantage un moyen dissuasif de faire peur aux candidats au terrorisme qu'un moyen d'obtenir des infos.

Il est certain que cela dissuade davantage de se faire prendre, qu'un séjour en prison sous le contrôle de la Croix Rouge.

Il y a une différence fondamentale, je crois, entre le modus operandi de terroristes type Abou Nidal, ou Carlos, ou Habbache, etc…. d'une part, et les djihadistes de Al Qaeda d'autre part.

Les premiers effacent toutes les traces derrière eux, pour ne pas se faire prendre.

Les seconds s'en foutent, puisque de toute façon, 99% de leurs missions ont une fin connue: ils vont mourir. Donc ils s'en foutent à mon avis de se faire choper.

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Bon attends je te suis pas, les méthodes violentes ne sont pas efficaces donc torturons. La prison ne marche pas donc emprisonnons arbitrairement. Pourquoi ne pas torturer les détenus de droit commun? Penses-tu qu'il y ait moins de candidats terroristes depuis que l'administration et l'armée utilisent ces méthodes?

Justement, je disais qu'il serait temps de trouver des réponses modernes plus appropriées que ces vieilles méthodes (tortures, prison) qui ne sont pas efficaces.

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Justement, je disais qu'il serait temps de trouver des réponses modernes plus appropriées que ces vieilles méthodes (tortures, prison) qui ne sont pas efficaces.
Il serait grand temps de trouver des réponses modernes plus appropriées que les Etats mastodontes qui ne sont pas efficaces pour assurer la sécurité et la liberté des individus.
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Invité jabial
Ce qui me révolte particulièrement, c'est que bon nombre de gens supportent tacitement ce genre d'attitude vis-à-vis des terroristes ou des gens suspectés de l'être, parce que "après tout, madame, ce sont des crapules, n'est-ce pas, ils n'ont aucun droit de se plaindre, eux qui veulent nous tuer".

Moi ce qui me révolte c'est qu'on utilise ça contre des SUSPECTS.

Qu'on torture à la tronçonneuse un terroriste avéré qui se vante d'avoir planqué une bombe dans une école, franchement, ça me dérange absolument pas, et je ne comprend pas comment on peut être dérangé par ça.

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Enfin il y a des suspects plus suspects que d'autres.

Quand un banlieusard français est parti passer six mois dans un camp d'entraînement taliban en Afghanistan, s'il n'a pas tué et qu'il n'a pas d'implication directe dans un attentat, il ne peut pas être condamné à grand chose. Néanmoins il n'allait pas là pour bronzer. Qu'il ne vienne pas se plaindre comme le Français qui était pour ce motif à Guantanamo et que Chirac a fait libérer.

On en revient toutefois au problème que le torturer puis le relâcher n'est pas très malin.

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Enfin il y a des suspects plus suspects que d'autres.

Quand un banlieusard français est parti passer six mois dans un camp d'entraînement taliban en Afghanistan, s'il n'a pas tué et qu'il n'a pas d'implication directe dans un attentat, il ne peut pas être condamné à grand chose. Néanmoins il n'allait pas là pour bronzer. Qu'il ne vienne pas se plaindre comme le Français qui était pour ce motif à Guantanamo et que Chirac a fait libérer.

On en revient toutefois au problème que le torturer puis le relâcher n'est pas très malin.

Il est vrai que les techniques de l'armée française (torture puis élimination des survivants) se sont perdues dans notre beau pays et ne semblent pas avoir été prises en exemple par les Américains. Encore la faute à l'exception culturelle. C'est bien dommage.

Cela dit, il y a effectivement des suspects plus suspects que d'autres. Par exemple, je reste fermement opposé à la torture des partisans de la guerre en Irak. Je pense simplement qu'on devrait leur laver le cerveau (alternance de "Fox News" avec Bill O'Reilly et de "Première Compagnie" avec Laurence Boccolini 24h/24 pendant 6 mois) puis les obliger à servir en première ligne dans l'armée américaine sur place.

Mais j'ai peur que le même l'administration américaine, tellement éprise de liberté, me prenne pour un extrémiste.

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Invité Ecrelinf

La CIA interroge des suspects sous la torture à l'étranger? Non pas possible! Les USA, Fleuron et modèle de démocratie, ne seraient qu'n peuple de barbares comme les autres? Quelle déception!

(Pour les esprits lents, je suis ironique, du moins j'essaie)

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Moi ce qui me révolte c'est qu'on utilise ça contre des SUSPECTS.

Qu'on torture à la tronçonneuse un terroriste avéré qui se vante d'avoir planqué une bombe dans une école, franchement, ça me dérange absolument pas, et je ne comprend pas comment on peut être dérangé par ça.

L'homme comme toutes les espèces, a viscéralement inscrit dans son comportement l'instinct de survie.

Le terroriste qui commet un attentat suicide place certains principes au-dessus de la vie.

Donc, les lois de la nature ne s'appliquent pas avec les terroristes, y compris le droit naturel.

:icon_up:

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  • 2 weeks later...
CIA's Assurances On Transferred Suspects Doubted

Prisoners Say Countries Break No-Torture Pledges

By Dana Priest

Washington Post Staff Writer

Thursday, March 17, 2005; Page A01

The system the CIA relies on to ensure that the suspected terrorists it transfers to other countries will not be tortured has been ineffective and virtually impossible to monitor, according to current and former intelligence officers and lawyers, as well as counterterrorism officials who have participated in or reviewed the practice.

To comply with anti-torture laws that bar sending people to countries where they are likely to be tortured, the CIA's office of general counsel requires a verbal assurance from each nation that detainees will be treated humanely :icon_up:[NB: "each nation", je le rappele, c'est la Syrie, la Jordanie, le Pakistan, que des mecs cools et humains], according to several recently retired CIA officials familiar with such transfers, known as renditions.

But the effectiveness of the assurances and the legality of the rendition practice are increasingly being questioned by rights groups and others, as freed detainees have alleged that they were mistreated by interrogators after the CIA secretly delivered them to countries with well-documented records of abuse.

President Bush weighed in on the matter for the first time yesterday, defending renditions as vital to the nation's defense.

In "the post-9/11 world, the United States must make sure we protect our people and our friends from attack," he said at a news conference. "And one way to do so is to arrest people and send them back to their country of origin with the promise that they won't be tortured. That's the promise we receive. This country does not believe in torture. We do believe in protecting ourselves." One CIA officer involved with renditions, however, called the assurances from other countries "a farce."

Another U.S. government official who visited several foreign prisons where suspects were rendered by the CIA after the attacks of Sept. 11, 2001, said: "It's beyond that. It's widely understood that interrogation practices that would be illegal in the U.S. are being used."

The CIA inspector general recently launched a review of the rendition system, and some members of Congress are demanding a thorough probe. Canada, Sweden, Germany and Italy have started investigations into the participation of their security services in CIA renditions.

The House voted 420 to 2 yesterday to prohibit the use of supplemental appropriations to support actions that contravene anti-torture statutes. The measure's co-author, Rep. Edward J. Markey (D-Mass.), singled out renditions, saying "diplomatic assurances not to torture are not credible, and the administration knows it."

Rendition, a form of covert action that is supposed to be shrouded in the deepest secrecy, was first authorized by President Ronald Reagan in 1986 and was used by the Clinton administration to transfer drug lords and terrorists to the United States or other countries for military or criminal trials.

After the 2001 attacks, Bush broadened the CIA's authority and, as a result, the agency has rendered more than 100 people from one country to another without legal proceedings and without providing access to the International Committee of the Red Cross, a right afforded all prisoners held by the U.S. military.

The CIA general counsel's office requires the station chief in a given country to obtain a verbal assurance from that country's security service. The assurance must be cabled back to CIA headquarters before a rendition takes place.

CIA Director Porter J. Goss told Congress a month ago that the CIA has "an accountability program" to monitor rendered prisoners. But he acknowledged that "of course, once they're out of our control, there's only so much we can do."

Asked to explain Goss's statement, an intelligence official said: "There are accountability procedures in place. For example, in some cases, the U.S. government is allowed access and can verify treatment of detainees." The official declined to elaborate.

Attorney General Alberto R. Gonzales said in an interview last week that, once a transfer occurs, "we can't fully control what that country might do. We obviously expect a country to whom we have rendered a detainee to comply with their representations to us. If you're asking me 'Does a country always comply?,' I don't have an answer to that."

In practice, though, the CIA has little control over prisoners once they leave CIA custody, said three recently retired CIA officials and other intelligence officials who have dealt with foreign intelligence services on detainee matters.

"These are sovereign countries," said Michael Scheuer, a recently retired CIA officer who favors the use of renditions to disrupt terrorist networks. "They are not going to let you into their prisons."

"Once they are in the jurisdiction of another country, we have no rights to follow up," said Edward S. Walker Jr., a former assistant secretary of state for Near Eastern affairs and now president of the Middle East Institute.

The U.S. official who visited foreign detention sites said the issue "goes far beyond" the assurance: "They say they are not abusing them, and that satisfies the legal requirement, but we all know they do."

For a country offering assurances, following up could imply the United States does not trust its leaders.

"We wouldn't accept the premise that we would make a promise and violate it," said the Egyptian ambassador to the United States, Nabil Fahmy, whose country has accepted rendered terrorism suspects. He denied that Egyptian officers employ torture in interrogations. "I don't accept the premise that if you want to torture someone, you send them to Jordan or Egypt. That would be the exception to the rule." Egypt, he added, "is becoming more and more rigorous" in prosecuting officers who use excessive force.

But Mamdouh Habib, an Australian citizen, has alleged he was tortured in Egypt for six months after U.S. officials sent him there. Habib had been detained in Pakistan in October 2001 as a suspected al Qaeda trainer. In Egypt, he alleges, he was hung by his arms from hooks, shocked, nearly drowned and brutally beaten. He was then sent to the U.S. military prison at Guantanamo Bay, Cuba, and was released in February.

Another Arab diplomat, whose country is actively engaged in counterterrorism operations and shares intelligence with the CIA, said it is unrealistic to believe the CIA really wants to follow up on the assurances. "It would be stupid to keep track of them because then you would know what's going on," he said. "It's really more like 'Don't ask, don't tell.' "

Questions about assurances have stalled the release of prisoners from Guantanamo.

Guarantees of humane treatment by Yemen notwithstanding, a federal court in the District of Columbia prohibited on Saturday the transfer of 13 Yemeni prisoners from Guantanamo to Yemen until a hearing is held on their attorneys' assertion that they could be tortured if returned there.

And despite assurances by China, State Department officials have been unwilling to send 22 Chinese Muslims from Guantanamo to China for fear they would be tortured.

Researcher Julie Tate contributed to this report.

Comme quoi les institutions US ne marchent pas trop mal:

- le congrès veille

- et les District Courts peuvent porter des cas en justice pour empêcher des actes possibilement délictueux de la présidence ou d'une agence comme la CIA.

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Invité jabial
Sur la question de la torture, David M. Hart (par ailleurs, spécialiste des libéraux français du XIXe siècle) rappelle qu'elle est illégale. Il n'est jamais inutile de le souligner.

Je suis sur la torture l'opinion de Rothard sur la peine de mort, qui me semble très logique : quiconque torture un innocent mérite d'être torturé.

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  • 1 month later...

De mieux en mieux, après les tortures, autant mettre en scène des interrogatoires, n'est-ce pas?

Un tel manque de transparence et de mise en scène ne peut que créer le doute, je me demande si les militaires sont juste stupides (ils pensaient ne jamais se faire prendre la main dans le sac) ou si ils manipulent conscienceusement le Congrès américain (qui, soit dit en passant, n'aime que très moyennement ce genre de trucs).

Détruire la confiance aussi vite est une performance à saluer, vraiment. :icon_up:

Detainee Questioning Was Faked, Book Says

U.S. Military Denies Staging Interviews

By Carol D. Leonnig

Washington Post Staff Writer

Friday, April 29, 2005; Page A21

The U.S. military staged the interrogations of terrorism suspects for members of Congress and other officials visiting the military prison in Guantanamo Bay, Cuba, to make it appear the government was obtaining valuable intelligence, a former Army translator who worked there claims in a new book scheduled for release Monday.

Former Army Sgt. Erik Saar said the military chose detainees for the mock interrogations who previously had been cooperative and instructed them to repeat what they had told interrogators in earlier sessions, according to an interview with the CBS television program "60 Minutes," which is slated to air Sunday night.

"They would find a detainee that they knew to have been cooperative," Saar told CBS. "They would ask the interrogator to go back over the same information," he said, calling it "a fictitious world" created for the visitors.

Saar worked as a translator at Guantanamo from December 2002 to June 2003. During that time, several members of Congress reported visiting the base, but military officials said they do not know precisely how many toured it.

Saar also told CBS, and claims in his upcoming book, "Inside the Wire," that a few dozen of the more than 750 men who have been held at the U.S. Navy base at Guantanamo Bay were terrorists, and that little valuable information has been obtained from them.

A spokesman for the U.S. military's Southern Command, which oversees Guantanamo Bay operations, dismissed the allegation of mock interrogations.

"I can say that we do not stage interrogations for VIP visits at Guantanamo," said Col. David McWilliams. "I don't want to characterize or comment on what Sergeant Saar believes. He's written his book."

A Defense Department official familiar with interrogations said Saar would not be privy to interview strategies. He noted that interrogators often ask the same questions in separate sessions to check a detainee's account.

Del. Eleanor Holmes Norton (D-D.C.) said she was "initially impressed" by interrogations she saw on a tour of Guantanamo Bay in February 2004 with members of the Homeland Security Committee. The delegation watched through mirrored glass as interrogators spoke in conversational tones and rewarded cooperative detainees with ice cream. Now, she believes, "we were duped."

"The amount and depth of the torture that's been alleged and corroborated leaves no doubt in my mind that what we saw was a staged interrogation," Norton said.

Michael Ratner, president of the Center for Constitutional Rights, which has led the legal challenge of detainees' imprisonment and alleged abusive interrogation techniques, said Saar's claims support lawyers' suspicions that the official tours of Guantanamo were phony.

"They couldn't show people what they were really doing, because what they were really doing was illegal and inhumane," Ratner said. "It's such a fraud. It reminds me of the special concentration camps set up in World War II. They would take the Red Cross there to see there was an orchestra and all sorts of nice things."

Saar also alleges in his book that he witnessed female interrogators use sexual humiliation and taunting in an effort to get detainees to talk. The general tactics he described were corroborated by Army officials, who have acknowledged disciplining two female interrogators for such acts. Numerous detainees have alleged they were victims of similar sexually suggestive interrogations.

Researcher Julie Tate contributed to this report.

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