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Humanisme

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Tout ce qui a été posté par Humanisme

  1. Ou dans certaines plages, où l'on peut se faire noyer par des sauvages. http://www.metronews.fr/marseille/la-privatisation-partielle-de-la-plage-des-catalans-divise/mnfi!AWJlsSqpCsM7Y/
  2. Chez l’Humanité, on sait faire des enquêtes de terrain : L'Humanité a testé pour vous les plaisirs du luxe et de l'entre-soi dans cette piscine privatisée au coeur de Paris. Tarif à la journée : 180 euros. Une fois passé le cerbère de la porte, l'accueil est seigneurial. Dans le hall, une hôtesse déférente nous intercepte à son tour : « Je vous fais visiter ? » Nous lui racontons notre mésaventure à l'entrée et, aussitôt, elle propose d'aller tancer le vigile. Apparemment, c'est compris dans le service. Pour 180 euros, vous êtes accompagnés en permanence d'employés obligés, qui vous demandent toutes les dix minutes si « tout se passe bien ». Et un claquement de doigts suffit pour qu'un salarié se fasse taper sur les siens. « Tout se passe bien, Monsieur ? » Nous faisons remarquer à l'hôtesse que 180 euros est un tarif légèrement dissuasif. Elle sourit d'un air entendu : « C'est relatif : pour certains, c'est beaucoup, pour d'autres, c'est très peu. » Nous passons devant le restaurant, la salle de sport, puis le bassin d'hiver. L'espace, bien sûr, est ample et lumineux. « Le bassin a été vidé hier soir pour une soirée privée Nike, ronronne l'hôtesse. Serena Williams et Rafael Nadal ont joué dans le bassin. » Deux nouvelles hôtesses nous accueillent au guichet : « Tout se passe bien, Monsieur ? » Nous les rassurons : tout se passe bien, elles vont garder leur emploi. L'une nous gratifie d'un sourire dévoué et d'une infusion détox. L'autre prend notre chèque de 180 euros. « Vous voulez une pièce d'identité pour confirmer mon chèque ? » D'une moue surprise, l'hôtesse nous fait comprendre que non. Ici, on n'est pas dans un magasin de baskets des Halles : on est entre nous, entre gens bien, on se fait confiance. Avec ses 1 500 mètres carrés siglés « by Clarins », « c'est le plus grand spa d'Europe », affirme l'hôtesse. Un vigile épuisé est planté au milieu du couloir. Nous sommes au sous-sol, dans un endroit ultra-protégé : ce garde n'a rien à garder. Cet homme est juste une présence rassurante offerte aux clients, un pot de fleur humain. À mi-voix, il nous explique qu'il est employé par une entreprise sous-traitante. Il doit rester là sans bouger, de 7 heures à 19 heures, avec une pause le midi. « Je suis payé au Smic », précise-t-il. Près de la piscine, la maître-nageuse est aussi une vacataire extérieure. « Je suis payée à la journée, au même tarif que dans une piscine municipale, souligne-t-elle. Sauf qu'ici la direction nous demande d'être aux petits soins avec les clients. » Au bord du bassin, une petite famille s'ennuie tranquillement, en mangeant des cubes de pâtes de fruit. À la table de gauche, un vieux monsieur enseigne à une adolescente les subtilités du placement de produits de luxe, au Festival de Cannes. « Les marques payent l'artiste pour qu'il porte le produit, puis elles payent les magazines pour qu'ils passent leurs photos. Tu comprends ? » détaille-t-il. L'homme est très à l'aise, il se pâme sur le décor : « La piscine est belle, vue d'ici ! Avec ces nuages, on a l'impression d'être sur un paquebot, entre Barcelone et Ibiza ! » Incroyable. Nous cherchons à notre tour à apercevoir le ciel des Baléares derrière les cumulonimbus parisiens. Quand une serveuse apparaît dans notre dos : « Tout se passe bien, Monsieur ? » En rachetant Molitor, le groupe Accor s'est aussi offert un patrimoine parisien, et compte bien vernir son luxe avec une couche d'histoire. Les portes Art déco des cabines de la piscine reproduisent à l'identique celles conçues en 1929 par l'architecte Lucien Pollet. Un simulacre : il s'agit de fausses portes ouvrant sur des murs. Après sa fermeture en 1989, la piscine a été investie par des graffeurs. Sans complexes, la direction a javellisé les murs, puis récupéré cette mémoire. De grandes photos encadrées montrent les tags du passé. Autant de souvenirs dévitalisés par le fric d'une créativité souterraine et subversive. « Nous voulons faire de Molitor un endroit fantasque, frondeur, joyeux et osé », expliquait sans rire la direction du groupe Accor, reçue jeudi dernier par la Mairie, qui s'inquiète des tarifs prohibitifs. « La piscine sera entièrement décorée pas des artistes de rue », nous explique un agent d'accueil. « Art de rue » ? Il doit parler de la Rolls-Royce d'Éric Cantona, taguée et exposée dans le hall. Ou alors de la Manufacture, où sont exposées des oeuvres d'une laideur agressive. Au mur, il y a une inscription d'Oscar Wilde : « Nous sommes tous dans la boue, mais certains d'entre nous regardent vers les étoiles. » Les lettres ont été remplacées par les signes de l'euro, du dollar, de la livre sterling, du yin-yang et par le A cerclé d'anarchie. La piscine Molitor se voudrait une utopie cool et sexy, un endroit pacifié où le street art est devenu propre, où tout le monde vous aime. Reste la détresse visible dans le regard de cet employé qui vous a donné un peignoir à la mauvaise taille. Ses excuses étranglées révèlent la violence sociale de ce lieu. À l'entrée de la piscine Molitor, à Paris, il faut montrer patte blanche et Rolex. Sinon, un vigile vous coince dans le sas, entre les portes vitrées : « Qu'est-ce que vous faites ici ? » Apparemment, notre gros sac de piscine n'est pas un indice suffisant, ça commence mal. « Ah, vous voulez aller à la piscine ? Mais vous connaissez les tarifs ? » interroge le vigile. Oui, nous connaissons les tarifs : le ticket pour la journée est à 180 euros, l'adhésion annuelle est fixée à 3 300 euros et la piscine est accessible au client de l'hôtel 5 étoiles - à 300 euros la chambre en moyenne. Cette piscine populaire nichée dans le 16e arrondissement est devenue une enclave privatisée pour les très riches, réalisée en partenariat public-privé, par Accor, Bouygues et Colony Capital. Et les habitants du quartier regrettent l'époque où ils pouvaient se baigner pour quelques francs. http://www.humanite.fr/piscine-molitor-priere-de-laisser-le-peuple-lentree-544103
  3. Un fonctionnaire anarchiste, je ne connaissais pas ça. http://www.liberation.fr/monde/2014/06/10/mondial-preparez-vous-au-pire_1037496
  4. Ils ont du lire cet article ( http://www.laprovence.com/article/actualites/2895447/marseille-mondial-2014-comment-empecher-les-debordements.html ) pour demander cela.
  5. Pour ceux qui sont intéressés, l'archipel du goulag sort en version abrégée. http://www.amazon.fr/Larchipel-du-Goulag-Alexandre-Solj%C3%A9nitsyne/dp/2757843265/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1402304498&sr=1-1&keywords=l%27archipel+du+goulag
  6. Quand le médiateur jugeait « naturel » le déficit du régime... S'il y en a une que les intermittents regrettent, c'est bien... Laurence Parisot ! Pendant ses huit ans de mandat à la tête du Medef, l'ex-patronne des patrons a en effet refusé qu'on touche à un cheveu des artistes et techniciens du spectacle, essentiels à ses yeux pour le rayonnement de la culture française. Et il aura au final suffi que Pierre Gattaz lui succède en juillet 2013 pour que la grenade de leur indemnisation chômage soit (re) dégoupillée. Comme il y a onze ans, lorsque les dizaines de festivals, à commencer par le « in » d'Avignon, avaient été perturbés ou annulés par une grève des intermittentssuite au durcissement de leur régime. Pourtant, François Hollande - qui avait multiplié pendant la campagne présidentielle les promesses à l'endroit de cette catégorie dont le vote penche très clairement à gauche - avait tout fait pour déminer le terrain avant l'ouverture, en janvier, de la renégociation de la convention d'assurance-chômage. Pas moins de deux rapports parlementaires, rédigés par des élus PS, avaient en préventive été commandés pour tuer dans l'oeuf toute attaque du Medef. Le premier, de l'Assemblée, opportunément publié fin avril 2013 avant le lancement de la saison des festivals d'été, avait été confié à... Jean-Patrick Gille. Le député socialiste d'Indre-et-Loire, nommé samedi médiateur par Manuel Valls, y donnait la part belle à la défense du statut des intermittents, et des annexes 8 et 10 qui définissent leurs modalités d'indemnisation. La CGT spectacle, ultramajoritaire dans les milieux culturels, avait été auditionnée pas moins de quatre fois, contre zéro pour le Medef qui, pour ne pas ouvrir un nouveau front en pleine guerre interne de succession, avait décliné l'invitation. La centrale syndicale avait salué les recommandations du rapport Gille « qui, pour la plupart, sont en phase avec nos orientations et nos propositions » . Il faut dire que le député préconisait de « maintenir un soutien efficace à un secteur porteur d'emplois non délocalisable et en forte croissance » et limitait à 320 millions le « surcoût réel » du régime chômage intermittent, contre le milliard d'euros de déficit communément inscrit dans les comptes de l'Unedic. Pas « des profiteurs » Mieux, Jean-Patrick Gille jugeait « naturel qu'un dispositif d'assurance couvrant un risque particulièrement élevé pour une catégorie de la population soit déficitaire. C'est bien le principe de la solidarité interprofessionnelle de couvrir ceux qui sont les plus exposés au risque » . Dit autrement, le médiateur trouvait normal que 16,5 millions de salariés du privé financent, par leur cotisation, les allocations chômage de 100 000 intermittents n'ayant rien à voir avec « des profiteurs usant et abusant d'un système d'assistanat qui leur serait particulièrement favorable » . Toute la question est aujourd'hui de savoir si Jean-Patrick Gille, au moment de rendre ses conclusions au premier ministre dans quinze jours, persistera dans son soutien à la cause des intermittents ou se reniera lui-même. Un peu comme François Rebsamen qui aujourd'hui assure, en sa qualité de ministre du Travail, qu'il faut agréer absolument la convention chômage et ses annexes 8 et 10 alors qu'il avait publié, à la fin mars, une tribune dans la presse pour demander à l'exécutif justement de ne pas le faire... Entre-temps, il a troqué sa casquette de président du groupe PS au Sénat pour entrer au gouvernement. Ceci explique sans doute cela... Le Figaro Économie, lundi 9 juin 2014, p. 18 Donc c'est normal de payer pour ces gens.
  7. Le pauvre, victime de la politique écolo. http://www.liberation.fr/economie/2014/06/01/les-poubelles-ecolos-de-hambourg-privent-les-demunis-de-revenus_1031504
  8. Le titre de l'article va faire sourire certains. http://www.elwatan.com/international/les-chinois-otages-d-un-liberalisme-sans-liberte-05-06-2014-259982_112.php
  9. Une salle de 1.4 million d'euro pour une commune de 1.700 hab. http://www.lavoixdunord.fr/region/saulzoir-la-nouvelle-salle-des-fetes-a-coute-plus-ia0b0n2184347
  10. 440 millions d’euros et un bide. Faudrait vraiment limiter les compétences des collectivités. http://www.nordeclair.fr/info-locale/stade-pierre-mauroy-ou-sont-les-grands-shows-ia60b0n402541
  11. Quand le sport met le collectivisme au service du profit En Europe, le professionnalisme est sans cesse dérégulé, malgré les tentatives de fair-play financier en football. Les ligues nord-américaines, elles, appliquent des mesures de redistribution des revenus... cachant mal des fins ultracapitalistes. Décryptage. «Aux États-Unis, le modèle économique sportif est tout sauf libéral. C'est un ensemble de mesures collectivistes, on pourrait même dire que ce sont des moyens communistes ! Tandis qu'en Europe, ils sont de plus en plus libéraux », résume Jean-François Bourg, chercheur au Centre de droit et d'économie du sport à Limoges. Un paradoxe qui peut surprendre au pays dulibéralisme triomphant mais qui existe bel et bien afin de prévenir les inégalités. Ou comment les ligues de sport collectif outre-Atlantique ont mis en place un système de redistribution des richesses pour éviter des écarts - financiers ou sportifs - trop conséquents entre le haut et le bas du tableau pour préserver la glorieuse incertitude du sport mais, surtout, pour générer des profits considérables... Parmi tous les mécanismes de régulation, le plus extrême reste le partage des revenus. En NFL, la ligue du football américain roi, 75 % du profit global est ainsi redistribué équitablement entre chaque équipe ! Dominé par les droits télévisuels et les produits dérivés, il grimpe à hauteur de 10 milliards de dollars (7,2 milliards d'euros) par an. Un record absolu qui permet à ses 32 franchises (clubs) de faire toutes partie des 50 plus riches au monde, tous sports confondus... Et ce n'est qu'un exemple. Des sponsors dominants Une équipe termine le championnat en bas de tableau ? Elle a la priorité pour recruter de nouveaux joueurs la saison suivante, lors de la Draft (bourse aux joueurs). La masse salariale de certains clubs dépasse le plafond autorisé ? Ils doivent verser des pénalités à ceux qui le respectent. Un joueur est transféré ? L'échange doit se faire sur un pied d'égalité entre les deux clubs, validé par la ligue concernée. En 2011, la NBA a ainsi opposé un veto au départ du basketteur Chris Paul, la star des Hornets de La Nouvelle-Orléans, vers les Los Angeles Lakers, considérant la contrepartie insuffisante. Même dans le baseball, qui n'observe pas ces règles contrairement au basket, au football américain et au hockey, un fonds collectif est redistribué aux équipes les plus défavorisées financièrement. À côté de ces mesures, le fair-play financier, mis en place par l'UEFA dans le football (un club ne doit pas dépenser plus d'argent qu'il n'en génère - NDLR), est loin de soutenir la comparaison. Et cette tendance à la dérégulation dans un marché européen non harmonieux n'a fait qu'accentuer les écarts ces dernières années. Ainsi, les clubs français, sanctionnés par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) d'interdiction de recrutement ou de rétrogradation, se retrouvent face à des concurrents européens souvent très endettés et qui perçoivent des droits télévisés plus importants dans leurs pays respectifs. « En Europe, les conséquences (de la dérégulation) font aussi qu'il y a très peu de suspense, pointe Jean-François Bourg, avec deux ou trois prétendants au titre seulement, soit les plus gros budgets. » Mais si l'Oncle Sam favorise un système plus égalitaire, ce n'est pas uniquement pour la beauté du sport. Avant tout, c'est la maximisation des profits qui compte. En encourageant l'incertitude, on développe l'intérêt du public qui vient au stade, l'audience télévisuelle et les sponsors. Lorsque tout le monde croit pouvoir gagner, plus de gens paient. Ou quand des moyens collectivistes servent un but très capitaliste. Organisation « à but non lucratif »... Un mutualisme appliqué à des degrés divers selon les ligues. Jeffrey Kessler, avocat ayant représenté les joueurs lors des négociations collectives de 2011 en NFL et en NBA, explique que la ligue de basket a refusé catégoriquement le partage des revenus entre équipes comme au foot américain. « C'était impossible de mettre cela sur la table, se souvient-il, ils préfèrent aller chercher l'argent dans la poche des athlètes. » Une régulation uniforme est d'ailleurs impossible, comme l'explique Daniel Kaplan, du SportsBusiness Journal, en raison des différents formats des sports. « En hockey et au basket, chaque équipe joue 82 matchs par saison, contre 16 en foot américain. La négociation des droits télévisés diffère donc complètement. » De même, l'Europe, avec son système de montée et de descente, pourrait difficilement s'inspirer de la régulation des clubs nord-américains évoluant en ligues fermées. Pour Dave Zirin, auteur et journaliste pour Edge of Sports et The Nation, le système à l'américaine est loin d'être la panacée. « Les propriétaires de clubs (qui sont aux commandes de chaque ligue - NDLR) peuvent prendre les joueurs et supporters en otages en bloquant les matchs s'ils n'obtiennent pas l'accord qui les arrange ! » s'insurge-t-il, avant de citer d'autres excès. L'un d'eux est le chantage aux municipalités pour la construction des stades, sous menace de délocalisation des clubs. Un chercheur indépendant américain, Robert Baade, a pourtant démontré que les conséquences économiques locales sont non existantes. Malgré cette étude de 1994 - poursuivie par plusieurs travaux récents -, au moins 70 % des coûts de construction et de maintenance des arènes sportives sont financés par de l'argent public via cette menace. Au pays de la lutte contre le « Big Government », l'ironie est savoureuse. Le contribuable américain, lui, apprécie peu, surtout quand il découvre que les ligues bénéficient d'un lobbying jusqu'au niveau fédéral. Avec son statut d'organisation « à but non lucratif », qui lui permet de ne pas payer d'impôts, la NFL en est l'exemple le plus frappant. Lynda Woolard, supportrice des Saints (La Nouvelle-Orléans), souligne le courroux des fans : « Seuls 13 % des Américains savent que la NFL bénéficie de ce statut (selon un sondage réalisé par la Fairleigh Dickinson University - NDLR), mais ils sont quasiment tous contre dès qu'ils l'apprennent ! » précise celle qui a lancé, en 2012, la pétition pour abolir cet arrêté datant des années 1960 et ayant recueilli plus de 300 000 signatures. Ryan Rudominer, copropriétaire des Green Bay Packers, seul club détenu par ses supporters, a poursuivi cette démarche en faisant du contre-lobbying auprès du Congrès américain. « Le salaire du président de la NFL (presque 30 millions de dollars, soit 22 millions d'euros annuels) est plus gros que leurs dépenses caritatives, c'est un abus total ! » s'exclame-t-il, en enchaînant : « Le collectivisme, c'est entre eux, pas vers le public. » Mais à force de vouloir abuser du système, celui-ci pourrait se retourner contre les propriétaires : plusieurs sénateurs et députés américains veulent ainsi faire voter le Fans Act, contre les mesures de chantage et de blocage des ligues, et le PRO Sports Act, contre leurs exemptions fiscales. Et pour une fois, à Washington, les deux bords politiques se rejoignent, de l'influent démocrate Richard Blumenthal, aux figures de proue républicaines, John McCain et Paul Ryan, notamment. Un paradoxe de plus. l'Humanité Sports, lundi 2 juin 2014 États-Unis
  12. Bon bah avec la fusion des régions l'administration va être gonflée. A partir de 10:28, c'est le président de l'Auvergne qui le dit. http://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/13-heures/jt-de-13h-du-mercredi-4-juin-2014_609965.html
  13. La future région région Picardie Champagne-Ardenne , une région très dynamique. Ou pas. En vingt ans, la France a vu sa fracture territoriale s’élargir : d’un côté, des zones très dynamiques (Ile-de-France, Pays de la Loire, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon) qui dépassent les 2% de croissance annuelle, sur la période 1993-2011. Et de l’autre, des régions en perte de vitesse, dont la hausse du PIB a été inférieure à 1% (Lorraine, Picardie, Limousin, Champagne-Ardenne). http://www.challenges.fr/economie/20140603.CHA4514/l-inquietante-fracture-entre-les-regions-de-france.html
  14. Sur BFM TV, les journalistes disent que la carte présentée c'est juste un brouillon en fait. Et que tout reste ouvert tant qu'au final, seul 14 régions se dessinent...
  15. Pour la Picardie, ça aurait été plus cohérent de rattacher l'Oise et le sud de l'Aisne à l'Ile de France. La Somme et le Nord de l'Aisne au NPDC. Mais vu les score du FN et de la droite, c'était un coup à faire passer deux régions à droite pour un bon moment.
  16. Les Vénézuéliens s’habituent à la pénurie et aux files d’attente Depuis le début de l’année, les Vénézuéliens doivent faire face à d’importantes difficultés économiques. L’inflation est galopante, et les produits alimentaires de base se font rares dans les rayons. Les habitants ont développé de nouveaux réflexes et découvert, bien malgré eux, une nouvelle culture, celle de lacola, la file d’attente. http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Les-Venezuliens-s-habituent-a-la-penurie-et-aux-files-d-attente-2014-06-01-1159194
  17. Narbonne : le "commando des impôts" a filmé son attaque scato ! (VIDEO) http://www.lindependant.fr/2014/05/30/narbonne-le-commando-des-impots-a-filme-son-attaque-scato,1889258.php
  18. Le Venezuela va mettre 3 ans pour rembourser une dette de 4,2 mds USD avec les compagnies aériennes. Le gouvernement vénézuélien, qui doit 14 milliards aux entreprises importatrices de denrées alimentaires, de médicaments, de fournitures industrielles et de services, a plusieurs fois proposé des paiements partiels à chaque secteur, dont beaucoup d'acteurs ont cependant dénoncé qu'une partie seulement de ces annonces avaient été suivies d'effet. http://quebec.huffingtonpost.ca/2014/05/29/venezuela-le-gouvernemen_n_5413284.html?utm_hp_ref=canada-quebec&ir=Canada+Quebec
  19. Elus locaux, Guillaume Peltier vous facture ses conseils plus de 20 000 euros http://www.lexpress.fr/actualite/politique/ump/elus-locaux-guillaume-peltier-vous-facture-ses-conseils-pour-plus-de-20-000-euros_1547076.html
  20. D'après un sondage Ifop pour l'Humanité, les Français proches d'un syndicat ont moins donné leur voix au FN que l'ensemble de la population, le 25 mai. Mais le vote en faveur du parti d'extrême droite progresse. Alors que le parti d'extrême droite a récolté 30 % des suffrages chez les salariés, créant une véritable onde de choc, ceux qui se disent sympathisants ou membres d'une organisation syndicale lui donnent moins volontiers leurs suffrages. C'est ce qui ressort d'un sondage Ifop/l'Humanité réalisé après les élections européennes. 25 % des personnes qui ont une proximité syndicale ont voté pour le FN, contre 34 % des salariés éloignés des syndicats. Pour Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l'Ifop, « le Front national a compris que les organisations syndicales sont une forme de barrage, c'est pour cela qu'il n'hésite pas à les fustiger, en stigmatisant les syndicalistes coupés de la société. Les salariés isolés, précaires ou fragiles, restent plus sensibles à ce discours. Ils ont une conscience de classe moins développée ». Si on observe ces résultats à la loupe, syndicat par syndicat, le vote FN gagne du terrain partout. À la CGT, il est en progression avec 22 % des suffrages exprimés, contre 16 % lors de l'élection présidentielle. Un résultat qui s'explique en partie par le fait que le syndicat recueille traditionnellement le vote ouvrier. Vote qui s'est largement reporté sur le Front national pour les européennes. À la CGT, 52 % des sympathisants se sont abstenus Sans surprise, le Front de gauche reste en première position chez les proches de la CGT avec 30 % des voix. L'organisation syndicale qui vote le plus pour la formation de Marine Le Pen est Force ouvrière, avec près de 33 % des sympathisants qui ont glissé un bulletin dans l'urne en faveur du FN. Pour Jérôme Fourquet, « Dans ce syndicat hétérogène, une partie des proches de la droite historique ont été récupéré par le FN. Le syndicat fait le grand écart entre le Front de gauche, qui est à 11 %, et l'extrême droite. » Solidaires n'est pas en reste avec près de 27 % des suffrages pour le parti des eurosceptiques. Quant aux proches des autres syndicats, la CFTC, de la CFE-CGC et l'Unsa, classiquement plutôt étiquetés à droite, leurs adhérents amorcent un virage vers le FN. IIs sont 29 % à se prononcer pour lui, contre 17 % pour l'UMP. Du côté de la CFDT, c'est le Parti socialiste qui arrive en tête avec 29 %, viennent ensuite le Front national (17 %) et le Modem-UDI (16 %). « Le vote Front national se renforce chez tous les syndicats depuis la présidentielle, observe Jérôme Fourquet. Il y a un rejet du politique et une crise de confiance au sein du monde du travail. Des pans entiers du salariat sont en déshérence. » De fait, l'abstention aatteint des sommets chez les salariés lors de cette élection, soit près de 64 %. Là encore, le syndicat joue un rôle de rempart. 53 % des salariés proches d'une organisation n'ont pas voté, contre 69 % pour ceux qui ne se réclament d'aucun syndicat. À la CGT, 52 % des sympathisants se sont abstenus, contre 61 % chez FO, qui obtient le plus fort taux. Pour Pascal Debay, conseiller confédéral CGT en charge de la lutte contre l'extrême droite, « Même si ce n'est pas une surprise, on ne peut se satisfaire du score du vote FN. Avec la hausse du chômage et les politiques d'austérité, nous vivons dans une société "dépressive". Ce parti veut apparaître comme une nouvelle offre politique en prétendant répondre aux besoins des salariés alors qu'il s'agit d'une imposture. Ils profitent aussi du vide laissé à la gauche de l'échiquier politique. Et utilisent les slogans, les idées de la CGT pour récupérer la colère sociale. C'est à nous de montrer qu'il ne s'agit que d'une façade, d'un objet de communication. Nous ne devons pas baisser la garde. » Avec la FSU et Solidaires, la CGT a lancé depuis janvier une action commune pour lutter contre les idées du Front national. « Il faut travailler ces questions sur la durée avec nos syndiqués, sans les culpabiliser. Tout en revenant aux fondamentaux, en leur expliquant à quoi sert le syndicalisme. D'après le sondage, les organisations syndicales ayant entamé cette démarche sont moins touchées que les autres. » l'Humanité Politique, mercredi 28 mai 2014
  21. Le MRAP qui met sur un même plan la xénophobie et le libéralisme. Ce n'est pas une blague. http://www.mrap.fr/contre-le-racisme-sous-toutes-ses-formes/seisme-electoral-en-europe-necessite-imperieuse-d2019un-front-commun-contre-les-201crepliques201d
  22. De quoi la montée du Front national est-elle l’expression, et comment y répondre ? Willy Pelletier Sociologue, Champ libre aux sciences sociales Nicolas Lebourg Historien, spécialiste de l'extrême droite Alain Hayot Sociologue, délégué national à la culture du PCF Ce n'est peut-être qu'un début. Le score du Front national (FN) va croître à mesure qu'en tous secteurs, les « modernisations » libérales se cumulant et leurs effets s'amplifiant, toujours plus d'individus se trouveront peu assurés de leurs statuts, ne supporteront plus leurs situations, redouteront l'avenir, et craindront que les plus proches d'eux socialement s'en tirent mieux qu'eux-mêmes. Les votes FN proviennent de transformations structurelles qui affectent des groupes sociaux divers et changent les relations dans et entre ces groupes. Pour certains milieux populaires, dans des « quartiers » urbains, la relégation liée au chômage qui dure, la réclusion dans des HLM dégradées, la compression des revenus et l'échec scolaire des enfants rapprochent leurs conditions d'existence de celles des groupes dont ils se sont crus éloignés : les immigrés installés depuis moins longtemps qu'eux. Le bulletin FN exprime alors la hantise d'être précipité dans le monde auquel ils entendaient échapper, une manière de conjurer le déclassement collectif vécu dans l'isolement, en s'écartant symboliquement des plus proches objectivement. Hier, les solidarités ouvrières retenaient de voir dans le voisin d'atelier ou de quartier, immigré ou jeune, la menace essentielle. Avec l'atomisation des collectifs de travail et la flexibilité, la perception d'un intérêt commun « contre les patrons » devient difficile. L'accentuation de la compétition dans et pour le travail favorise des replis sur soi, le chacun pour soi et un sentiment d'impuissance, qui disposent à s'en remettre à un « chef », surtout s'il offre une nouvelle identité positive (« nous, les Français ») et des clés simples pour « s'en tirer » : virer les immigrés, refaire une France forte pour les Français, etc. Sous ce rapport, pas étonnant que des jeunes à l'avenir bouché, et qui vivent toutes les concurrences nouvelles, sans avoir les capitaux économiques ou culturels pour s'en sortir aisément, votent FN, c'est-à-dire pour un ordre renouant avec « le temps d'avant », où l'écart entre les aspirations, les anticipations de soi et les chances objectives de succès n'était pas si élevé. Marx a repéré un processus homologue dans son étude des « paysans parcellaires », cette « masse énorme dont les membres vivent tous dans la même situation, mais sans être unis les uns aux autres », et qui vote Bonaparte en 1851. Mais, comme l'établit Violaine Girard, le vote FN n'est pas seulement un vote de déclassement et de relégation. En zones périurbaines, certains techniciens en fin de carrière, propriétaires de pavillon, votent Le Pen. Ils sont « sortis » des quartiers populaires des banlieues voisines. Pour eux, voter Le Pen, c'est se distinguer de ceux qui vivent en habitat social (souvent les immigrés) ou de ceux qui bousculent l'ordre (souvent les jeunes). Ils ne sont pas affectés par le déclassement et la précarisation mais se sentent fragilisés. Pour d'autres raisons : dans leur promotion au travail, ou dans l'anticipation redoutée d'une retraite les pénalisant, ou du fait des incertitudes sur la réussite scolaire et professionnelle des enfants. Ces dynamiques sociales n'expliquent pas seules les scores du FN. Il faudrait étudier les votes en monde rural. Ajoutons juste deux constats. Le premier concerne la représentation politique des groupes populaires. Leurs membres sont toujours davantage exclus des postes d'élus. Si bien que la fabrication d'« intérêts » et d'identités de classe se trouve empêchée alors qu'elle pourrait faire reculer la promotion de l'identité nationale comme identité politique légitime. Second constat : plus seront « cassés » les collectifs de travail et les sociabilités locales, plus seront démantelés les services publics, plus l'insécurité sociale s'étendra. S'avivera alors la guerre des pauvres contre de plus pauvres et celle des petites classes moyennes contre celle des milieux populaires, qui alimentent les votes FN. Ces luttes entre voisins sont intensifiées par les « modernisations » libérales dans les entreprises et les politiques depuis trente ans. Pourquoi la colère sociale choisit-elle le FN plutôt que de se répartir entre les gauches ? On omet à la gauche de la gauche que le libéralisme a deux composantes : l'économique et le culturel. Le Front de gauche combat le premier, mais promeut le second (humanisme égalitaire, multiculturalisme). C'est particulièrement le cas de sa composante mélenchoniste, le Parti communiste comme son électorat ayant dans leur histoire un plus grand attachement aux valeurs d'ordre. Cette ligne a toutefois été troublée par le style populiste choisi par Jean-Luc Mélenchon (par exemple, ses attaques virulentes contre les journalistes), qui, non seulement n'a pas séduit dans les milieux populaires, mais trouble son électorat de 2012 (urbains, diplômés, travailleurs du service public). Le Parti socialiste est perçu comme le relais français des deux libéralismes, et a rappelé, peu avant le vote, l'importance du libéralisme culturel dans son offre (relance des débats sur le droit de vote des immigrés, sur le genre ou la famille). L'Union européenne apparaît comme la parfaite incarnation des deux libéralismes, exigeant la déconstruction de l'État social, le suivisme des dogmes libre-échangistes et monétaristes, mais intervenant lors de l'affaire Leonarda pour fustiger la France. Or, de longue date, à chaque fois que lui a été présenté le choix entre une offre politique « euro-libérale » et une autre paraissant unificatrice et sociale, le peuple souverain a choisi la seconde. En 1995, ce fut Jacques Chirac et sa « fracture sociale » contre Édouard Balladur. En 1997, ce fut la gauche plurielle alors que la campagne d'entre-deux-tours avait vu la droite mettre en avant Alain Madelin. Si, le 21 avril 2002, les Français ont envoyé Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle, ils ont, bien au-delà, choisi pour plus de la moitié d'entre eux de voter pour des candidats antimondialisation. En 2005, ils congédient le traité constitutionnel européen. En 2007, ils choisissent Nicolas Sarkozy, « candidat du pouvoir d'achat », qui cite Jean Jaurès. En 2012, ils ont opté pour le candidat du discours du Bourget, celui qui disait aux voyous « la République vous rattrapera » et à la finance qu'elle était « (son) ennemi ». Dimanche, ils ont choisi le FN. La demande sociale, depuis vingt ans, réclame une protection contre le libéralisme économique et un horizon d'attente culturelle unificateur. À force de ne pas être entendue, cette demande se radicalise en demande autoritaire. L'ethnicisation constante des représentations sociales fait le reste. La cote d'alerte a été atteinte lors des élections législatives partielles de 2013, où, en cas de second tour UMP-FN, de 15 à 20 % de l'électorat PS a voté FN, selon les calculs du politiste Joël Gombin. Le vote FN est paru à une part de l'électorat de gauche non plus telle une trahison de sa tradition « antifasciste », mais comme constituant un aiguillon idéologique contre le libéralisme. Aujourd'hui, le FN apparaît capable de proposer une protection complète, son discours est celui d'un souverainisme intégral (politique, économique, culturel) qui promet à l'électeur de toute classe sociale d'être protégé de la globalisation économique et culturelle et d'avoir la jouissance tant des gains du capitalisme entrepreneurial (thème du « protectionnisme intelligent ») que de la protection de l'État-providence (thème de la « préférence nationale »). Si les gauches ne redéfinissent pas leur rapport au libéralisme, elles risquent de ne jouer que les utilités en 2017. Le séisme politique que nous venons de vivre n'est pas le premier du genre mais il nous enjoint de penser et mener enfin l'indispensable contre-offensive pour reprendre la main politique et idéologique face à l'extrême droite et, parce que l'un ne va pas sans l'autre, face aux forces libérales et néoconservatrices, aux tenants de l'ordre actuel. Il faut pour cela cesser de croire à la fable qui décrit le vote FN comme un simple cri alors qu'il est de plus en plus un vote d'adhésion en faveur d'une conception de la société aux antipodes des valeurs de gauche. Va-t-on enfin prendre conscience que le Rassemblement bleu Marine se pose en alternative au capitalisme néolibéral, mondialisé et financiarisé auquel il veut substituer un capitalisme nationaliste, autoritaire, néoconservateur, identitaire et xénophobe. La voie lui est d'autant plus ouverte que l'UMP et le PS s'inscrivent dans la cohérence libérale incarnée par l'Europe, et la gauche alternative a un mal fou à élaborer et rendre lisible une démarche postcapitaliste. Il faut définitivement renoncer au leurre du « front républicain » qui n'est que le dernier avatar d'une collaboration de classes sur fond de ralliement aux thèses libérales. La vraie question est plutôt de construire un pôle de rassemblement de la gauche antilibérale,sociale et écologique face aux deux autres pôles qu'annonce la recomposition politique en cours : le pôle bleu Marine autour du FN et d'une partie de la droite et le pôle social-libéral autour du PS et des centristes. Il faut alors que la gauche de transformationsociale soit en mesure d'offrir un projet et une démarche susceptibles de répondre aux trois questions majeures que pose la crise : - Comment faire face à la montée des peurs et des angoisses générées par la crise économique et sociale, les replis sur soi, les divisions, la xénophobie et l'obscurantisme qu'elle provoque ? Il nous faut pour cela renouer les liens de la solidarité entre toutes les victimes, quels que soient leur âge, leur origine, leur appartenance sociale ou territoriale. C'est la condition de la renaissance d'une conscience de classe, celle des dominés, et d'une hégémonie culturelle progressiste à la hauteur des enjeux du temps. - Comment affronter la fracture démocratique entre le peuple et sa représentation, entre les citoyens et la politique ? Il faut le faire en refondant notre conception de l'État, de la République, de la laïcité et de la démocratie, par une révolution dans nos manières de faire de la politique. « Prenez le pouvoir » reste un slogan creux si nous ne lui donnons pas de chair. - Comment prendre à bras-le-corps la crise du sens qui fait perdre tout repère et l'idée même qu'il est possible d'influer sur le cours des choses ? Au face-à-face mortifère entre le néolibéralisme qui aliène la condition humaine, la nature et la culture et le national-populisme, chronique annoncée d'un totalitarisme pour les temps qui viennent, il nous faut d'urgence inventer un nouveau récit émancipateur. Celui-ci doit croiser l'espérance communiste à l'égalité, le rêve féministe et libertaire à l'épanouissement des droits de chacun-e, l'urgence écologique à faire de la planète notre bien commun, l'utopie de la mondialité culturelle à faire vivre chacune d'entre elles comme leur nécessaire relation et l'aspiration citoyenne à décider du local au global. La contre-offensive que j'appelle de mes voeux passe par l'invention d'un grand dessein qui définit une nouvelle utopie, les valeurs et les idées qui les accompagnent pour alimenter les rêves et les désirs afin de rouvrir l'espoir. C'est en éclairant l'avenir que nous nous garderons de la barbarie. http://www.humanite.fr/de-quoi-la-montee-du-front-national-est-elle-lexpression-et-comment-y-repondre-536395
  23. Ça va s'ambiancer demain à l'UMP. http://lelab.europe1.fr/Bygmalion-le-grand-deballage-commence-14749
  24. Sarkozy, sang pour sang libéral Dans sa tribune publiée jeudi dans le Point, l'ancien chef de l'État dévoile sa nouvelle feuille de route libérale-autoritaire. Il enterre définitivement ce qu'il reste de notre modèle social Jugeant que « le mythe d'une Europe unique a volé en éclats », l'ancien locataire de l'Élysée préconise donc que les 26 autres pays européens soient condamnés à jouer les spectateurs et à subir un libéralisme autoritaire bicéphale. Une question de « leadership », nous dit-il... qui lui permet de faire d'une pierre deux coups, en imposant dans la foulée un alignement « des politiques économiques et des niveaux de compétitivité » entre la France et l'Allemagne. Soit la voie royale pour enterrer définitivement ce qu'il reste de notre modèle social et tirer salaires et droits sociaux vers le bas. Seul angle mort de sa tribune, publiée conjointement dans le quotidien allemand Die Welt : le traité transatlantique, auquel il ne consacre pas une ligne. Qui ne dit mot consent, d'autant que son soutien au traité transatlantique ne fait guerre de doute, tant son quinquennat aura marqué un virage de la politique étrangère française, avec le retour de la France dans le commandement intégré de l'Otan, l'Élysée affichant désormais un atlantisme décomplexé. Mais Nicolas Sarkozy n'aurait pas fait l'erreur de l'assumer dans sa tribune. Car celle-ci n'a qu'un objectif : s'imposer, à trois jours des élections européennes, en rassembleur de l'électorat de droite et comme le seul à pouvoir disputer le « leadership » actuel de la famille Le Pen. Sans surprise, la publication du jus sarkozyste s'accompagne d'une « storytelling » à grosse ficelle, une bonne partie de la presse s'empressant de rapporter « les propos de ses proches ». Fallait-il, ou non, que le leader toujours incontesté de la droite française se mette « en danger » sur les européennes ? « Après avoir longuement pesé le pour et le contre, Nicolas Sarkozy a finalement décidé de ne pas se dérober. Il a voulu courir ce risque », nous explique opportunément Charles Jaigu (un pion incontournable de la galaxie Sarkozy), dans les colonnes du Figaro. Et puis pourquoi s'en priver alors qu'il peut refaire le coup des municipales, où il s'était offert, la veille du scrutin, une page entière dans le journal de Serge Dassault, pour critiquer le traitement que la justice lui réservait. Le lendemain, la droite enregistrait un score historique. Encore un peu d'efforts de communication et la vague bleue, auquel l'UMP ne croyait plus, aurait été le fruit de cette intervention divine et non l'effet d'une démobilisation historique du peuple de gauche face aux politiques d'austérité de François Hollande. Avec les européennes, le pari de Nicolas Sarkozy pourrait paraître plus risqué tant une victoire du Front national dimanche pourrait être lue comme une défaite pour lui. Or sa tribune, mûrement réfléchie, lui permet de se prémunir de ce risque. Car il ne s'agit pas d'un appel à voter, ni d'un soutien aux propositions de son parti, mais bien de son projet pour l'avenir de l'Europe, qui prend de vitesse son propre parti, en état de mort cérébrale depuis deux ans. Si le FN l'emporte dimanche, ses proches ne manqueront pas de souligner combien cela donne plus de force à la tribune de leur champion, seul à pouvoir concurrencer l'extrême droite, dont il ne dit pas un mot mais qu'il s'attache à caresser dans le sens du poil. Car d'aussi loin qu'il s'en souvienne, Nicolas Sarkozy s'est toujours « senti viscéralement français ». « La France a toujours coulé dans mes veines aussi naturellement que mon sang », fait mine de confier, dès les premières lignes, celui qui, en 2007 affirmait fièrement : « Oui, je suis un enfant d'immigré, fils d'un Hongrois, petit-fils d'un Grec né à Salonique. » Mais l'anticommunisme coule aussi dans ses veines, croyant utile de consacrer tout un chapitre à la « honte communiste qui, au nom du refus de la propriété individuelle, avait voulu rendre l'État propriétaire de tout, y compris des hommes, de leurs esprits, de leurs âmes ». Qu'importe que quelques lignes plus tard, lui-même remette en question « la liberté de circuler », à l'origine, selon lui, des révoltes de Jean-Paul II ou de Vaclav Havel contre les régimes de l'Est. En dénonçant un « échec sans appel » de la politique migratoire européenne, il réitère la proposition phare de sa campagne présidentielle de 2012 en prônant un nouvel accord de Schengen II, plus restrictif, car « l'absence de contrôle de notre politique migratoire nous condui(rait) à la catastrophe ». « Ainsi serait-il mis fin, selon lui, au détournement de procédure qui permet à un étranger de pénétrer dans l'espace Schengen... et de choisir le pays où les prestations sociales sont les plus généreuses. » De quoi perfuser le populisme liquide qui coule en Europe. Si le désert idéologique de l'UMP pouvait semer le doute sur les desseins de la droite européenne, que tout le monde se rassure. Avec sa tribune publiée jeudi dans le Point, Nicolas Sarkozy non seulement rappelle quelques fondamentaux à ses petits camarades, mais propose une nouvelle feuille de route ultralibérale pour l'Europe. Dans la continuité du funeste traité Merkozy, fruit du fameux « moteur » franco-allemand, l'ancien chef de l'État propose donc de passer la deuxième en défendant la « création d'une grande zone économique franco-allemande ». Celle-ci aurait « la plus grande part de responsabilité dans la conduite du gouvernement économique de la zone euro ». « Nous devons cesser de croire au mythe de l'égalité des droits entre les pays membres », affirme-t-il sans ambages. http://www.humanite.fr/sarkozy-sang-pour-sang-liberal-533695
  25. Cuba : pas de privatisation avant 2030 http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/05/21/97002-20140521FILWWW00389-cuba-pas-de-privatisation-avant-2030.php
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