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L'inflation est partout et toujours un phénomène monétaire. Dixit Milton Friedman. Ben la déflation aussi. Dixit moi-même. La politique monétaire dans la zone Euro a été restrictive depuis au moins 2011, et probablement même depuis 2008. C'est pour ça que l'inflation s'est effondrée, tout simplement. Inutile de chercher plus loin.
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Bon, je vois qu'après 24h, mon profil n'a pas été nettoyé. Faut croire que ce site n'est pas destines à tous les libéraux mais uniquement aux libertarés. Vous pouvez supprimer mon compte. Bye.
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Compris. Bye bye
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Bon, je donne 24h à ce forum pour enlever tout ce qu'il y a dans mon profil que je n'ai pas indiqué moi-même. Je rigole pas : j'ai un Autrichien en otage.
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Ainsi n’y a-t-il pas d’opinion extravagante qui n’ait été appuyée sur des faits, et c’est avec des faits qu’on a souvent égaré l’autorité publique. La connaissance des faits, sans la connaissance des rapports qui les lient, n’est que le savoir non digéré d’un commis de bureau. Say Données de base: - PIB de 100 - Dépenses publiques de 50, recettes publiques de 45 - Déficit budgétaire de 5, donc 5% du PIB Situation de départ : la politique monétaire est menée correctement. L'économie est proche de son potentiel, le chômage est peu élevé. Le taux directeur de la banque centrale assure l'équilibre monétaire, càd qu'il implique une inflation et/ou une croissance du PIB nominal stable et raisonnable. Le taux directeur de la banque centrale est de 4% et les taux d’intérêt à 10 ans sont de 5%. Le gouvernement décide réduire le déficit budgétaire de 5% du PIB à 3% du PIB. Réduire le déficit budgétaire, c'est réduire la demande de crédit de l’état. L'équilibre entre l'offre d'épargne et la demande de crédit de l'ensemble de l'économie va donc se modifier. L'équilibre est retrouvé par une baisse des taux d'intérêt à 10 ans de 5% à 4%. La banque centrale doit agir dans le même sens que les forces de marché pour maintenir l'équilibre monétaire. Elle réduit le taux directeur de 4% à 3%. Au bout du compte, l'épargne du secteur privé diminue un peu, les investissements du secteur privé augmentent un peu. Il n'y a au total pas d'effets sur le PIB. Le multiplicateur keynésien est de ZERO. Situation de départ : La politique monétaire est restrictive. Le taux directeur pour assurer un équilibre monétaire adéquat serait de -2%, mais le taux directeur actuel est à 0% et ne peut bien entendu pas baisser plus. La banque centrale ne prend aucune initiative pour compenser. Le taux directeur actuel implique une inflation et une croissance du PIB nominale trop basse et/ou en baisse. Par conséquent, l'épargne est forte, et les investissements du secteur privé faibles. Les taux d’intérêts à 10 ans sont donc faibles, disons 1.5%. L'économie tourne en-dessous de son potentiel, et le taux de chômage est élevé. Le gouvernement décide de réduire le déficit budgétaire par réduction des dépenses publiques de 2% du PIB, càd de 50 à 48. L'équilibre entre l'offre d'épargne et la demande de de crédit de l'ensemble de l'économie va donc se modifier. Les taux d’intérêt à 10 ans tombent à 1%. Le taux directeur pour assurer un équilibre monétaire adéquat passe de -2% à -3%, mais la banque centrale ne fait rien. Il y a donc une contraction monétaire qui fait baisser le PIB. Du coup, le multiplicateur keynésien n’est plus de zéro mais de 3. La réduction du déficit budgétaire fait donc passer le PIB de 100 à 94 (2 de dépenses publiques en moins x le multiplicateur keynésien de 3). Consommation et investissements du secteur privé baissent. Les recettes de l’état baissent dans la même proportion que le PIB et passent de 45 à 42 (45% du PIB de 94). Le déficit budgétaire passe donc de 5 (50-45) à 6 (48-42). Le ratio dette publique / PIB augmente nettement plus rapidement que sans austérité. Idem pour l’endettement des ménage et des entreprises. Par ailleurs, le taux d’épargne (% d'épargne par rapport aux revenus) ne bouge pas beaucoup (baisse des taux longs mais hausse des taux réels courts). Comme le PIB se contracte, les revenus des ménages baissent, et l’épargne est en absolu moins élevée. Ce qui restore l’équilibre épargne – investissements. Merci la troika !
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Mais la dynamique des prix des biens et des services n'a pas du tout le même caractère que celle des actifs financiers.Entre 1929 et 1933, les prix des obligations publiques étaient aussi très élevés. Dans les années 70, période de politique monétaire franchement laxiste, les taux d'intérêt étaient très élevés, et donc les prix des obligations étaient très bas. (Curieusement, l'immobilier et les actions n'ont pas rapporté grand chose en terme réels.)
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En matière monétaire, Krugman a eu en 1998 une contribution importante pour le Japon. Ce qui lui a probablement permis d'analyser correctement la politique monétaire quand les États-unis se sont retrouvés dans une situation analogue 10 ans plus tard.
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Quand j'ai commencé à lire son blog, je ne partageais vraiment pas ses opinions. En 2009, moi aussi je croyais que l'assouplissement quantitatif de la FED allait être inflationniste. Krugman disait que non. Les faits lui ont donné raison. A moi de comprendre pourquoi. Moi aussi, je croyais que la Grèce devait faire de l'austérité budgétaire. Plein de pays ont fait de l'austérité budgétaire dans les années nonante, sans impact notable sur l'économie. Krugman disait que l'austérité budgétaire allait dévaster l'économie grecque (et toute l'économie de la zone Euro). Les faits lui ont donné raison. A moi de comprendre pourquoi. Ce qui ne veut pas dire que je suis obligé de partager toutes ses opinions. Mais je n'ai aucun doute que Krugman est un excellent économiste.
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Krugman a inventé un excellent terme pour qualifier ce genre d'idées: le sadomonetarisme! Un excellent commentaire de beckworth sur les recommandations de la BIS: http://macromarketmusings.blogspot.de
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Mon dieu, mon dieu ... Rarement lu un commentaire plus crétin que celui-ci! Friedman a passé les années 70 à critiquer la politique monétaire laxiste de la FED ...http://0055d26.netsolhost.com/friedman/pdfs/newsweek/NW.05.22.1972.pdf http://0055d26.netsolhost.com/friedman/pdfs/newsweek/NW.06.25.1973.pdf http://0055d26.netsolhost.com/friedman/pdfs/newsweek/NW.06.24.1974.pdf http://0055d26.netsolhost.com/friedman/pdfs/newsweek/NW.12.08.1975.pdf http://0055d26.netsolhost.com/friedman/pdfs/newsweek/NW.10.03.1977.pdf http://0055d26.netsolhost.com/friedman/pdfs/newsweek/NW.04.24.1978.pdf http://hoohila.stanford.edu/friedman/all_commentary.php C'est vrai. Et c'est qui qui a démontré les erreurs de la FED dans les années 30? Friedman.http://en.wikipedia.org/wiki/A_Monetary_History_of_the_United_States
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Citer des noms, c'est aussi un argument d'autorité ...Krugman, sumners, beckworth, woodford (Columbia) wren-Lewis (Oxford), Fatas (Insead), Svensson, nunes, larssen, etc, etc, etc Franchement, la liste est assez longue.
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Je crois que 90% des économistes QUI S'Y CONNAISSENT UN PEU EN POLITIQUE MONÉTAIRE partagent mes vues.Scott Sumner, le porte-drapeau des market monetarists, sur le début de la crise ... http://www.themoneyillusion.com/?p=19168 http://www.themoneyillusion.com/?p=19174 http://www.themoneyillusion.com/?p=19187
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Encore le crypto-communiste keynésien Milton Friedman ... EPSTEIN You were acquainted with the Austrian economist Friedrich Hayek and also are familiar with the work of Ludwig von Mises and his American disciple, Murray Rothbard. When you were talking about bad investments, you were alluding to Austrian business-cycle theory. A certain concept that has pretty much gone into our parlance and understanding fits in with what you said about what happened in Asia. There can be times and conditions in which the stage can be set for malinvestment that leads to recession. FRIEDMAN That is a very general statement that has very little content. I think the Austrian business-cycle theory has done the world a great deal of harm. If you go back to the 1930s, which is a key point, here you had the Austrians sitting in London, Hayek and Lionel Robbins, and saying you just have to let the bottom drop out of the world. You’ve just got to let it cure itself. You can’t do anything about it. You will only make it worse. You have Rothbard saying it was a great mistake not to let the whole banking system collapse. I think by encouraging that kind of do-nothing policy both in Britain and in the United States, they did harm.
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Je plussoie
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Ca ne m'interesse pas trop, effectivement. Trois raisons: 1. Aux Etats-Unis et dans la zone Euro, je considère que la politique monétaire a été menée assez correctement entre 1982 et 2007. Et Je ne pense pas que la politique monétaire aient déchiré 'les structures du capital' pendant cette période. 2. Ne me sortez des trucs comme la bulle internet de 2000 ou la crise des subprimes SVP: je ne considère pas que la politique monétaire en soit responsable. Encore pire: je ne crois pas même pas que la politique monétaire doive s'en préoccuper. 2. Je considère que la politique monétaire a été trop restrictive entre 2007 et 2012 aux Etats-Unis, et depuis 2008 dans la zone Euro. J'estime que cette politique monétaire a fait perdre 10% de PIB réel à la zone Euro, et 20-25% de PIB nominal. C'est tout simplement énnorme. Et je pense que cette politque a bel et bien déchiré 'les structures du capital'. En fait non. Une politique monétaire correctement menée ne s'oppose pas aux forces de marché, mais les accompagne. C'est faux. Et franchement, ces approches de médecin médiéval me débectent. Elles se sont complètement plantées dans les années 30, elles se sont complètement plantées au Japon, et elles viennent de nouveau de complètement se planter dans la zone Euro. Une vue keynésienne plutôt que monétariste sur la décade perdue du Japon: Richard Koo, chief economist de Nomura Pour mener la politique monétaire correctement.
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Les taux d'intérêt vont certainement monter ... vraiment? http://www.bloomberg.com/news/2014-07-03/swedish-riksbank-cuts-rates-by-more-than-estimated-to-0-25-.html
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Bien sûr. C'était juste piur simplifier. Oui, correct. Je n'ai pas été assez clair sur ce point. Néanmoins, la politique monétaire influence aussi fortement les marchés des capitaux, et donc comment se fait l'équilibre. Partiellement correct. Les Japonais ont eu leurs plus gros surplus de la balance commerciale au moment où leur économie se portait au plus mal dans les années 90. A cause de la politique monétaire restrictive, l'épargne domestique dépassait largement la demande de financements domestiques. Du coup, le yen ne cessait de s'apprécier alors que les japonais voulaient que le yen reste faible pour stimuler les exportations. A mettre en parallèle avec par exemple les critiques de Montebourg en ce qui concerne le taux de change de l'euro. Il a fondamentalement raison, mais il ne comprend pas le mecanisme sous-jacent. Depuis 2011, la balance commerciale de la zone Euro est devenue largement positive, alors qu'elle était restée quasiment tout le temps à l'équilibre depuis les années 90. Personnellement, je pense que l'euro va s'apprécier, ce qui va contribuer aux pressions deflationnistes. La thésaurisation n'est pas bonne ou mauvaise, elle est. Il suffit d'augmenter l'offre de monnaie pour la compenser.
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Un article qui illustre bien tout ce que je dis ... http://www.ft.com/intl/cms/s/0/ff0eb3ba-01c4-11e4-ab5b-00144feab7de.html?siteedition=intl
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Parce que vous mélangez des pommes et des poires.Comme je l'ai déjà dit, c'est l'accumulation du capital RÉEL (usine, infracstructures, capital intellectuel, etc) qui permet la croissance. Capital réel accumulé en année 1 = capital réel accumulé en année 0 + investissements réels de l'année 1 - dépréciation pendant l'année 1 du capital réel accumulé en année 0 Imaginons une économie simple: seuls les ménages consomment et épargnent, et seules les entreprises produisent et investissent. Économie fermée, pas de gouvernement. Pour les entreprises, les décisions de procéder à des investissements réels dépendent surtout des attentes en ce qui concerne la demande future (et donc pour la plupart des produits sauf les biens d'investissement, de la consommation future des ménages). Les entreprises ne vont pas non plus se mettre à investir si leur capacités de production existantes ne sont pas sufisamment utilisées. Les décisions d'investissement vont aussi dépendre des possibilités et conditions de financement. L'épargne des ménages est par définition la part des revenus qui n'est pas consommée. A revenus inchangés, épargner plus ou se désendetter implique pour les ménages de consommer moins. Par ailleurs, les revenus des ménages dépendent de la production actuelle. De plus, je tiens à souligner que l'épargne n'est pas de nature réelle, mais financière. Si les ménages épargnent trop, et donc ne consomment pas assez, les entreprises n'investiront pas parce que leur capacité de production n'est pas sufisamment utilisée. Par conséquent, les entreprises seront peu enclines à faire des investissements. Il y aura donc une faible demande de financement de la part des entreprises. Les taux d'intérêt seront bas puisqu'il y a trop d'épargne par rapport aux demandes de financement. Et si l'épargne financière des ménage dépasse les besoins de financement des entreprises, une partie de l'épargne financière des ménages devra obligatoirement être placée en cash. Ce qui est une demande supplémentaire de monnaie. Si cette demande supplémentaire de monnaie n'est pas satisfaite par une augmentation de l'offre de monnaie par la banque centrale, cela entraînera une contraction monétaire. Contraction monétaire qui fera baisser la consommation, la production et les investissements. A l'inverse, si les ménages n'épargnent pas assez, et donc consomment trop, les capacités de production existante des entreprises seront fortement utilisées. Les entreprises seront enclines à investir plus pour satisfaire la forte demande. La demande de financements sera forte. Épargne faible, demande de financements forte, donc les taux d'intérêt seront élevés. Si la demande de financement des entreprises dépasse l'épargne financière des ménages, il faudra obligatoirement que l'insuffisance d'épargne soit comblée par la création monétaire. Personne d'autre ne pourra fournir le cash manquant. Si la création monétaire est trop forte, les entreprises finiront par produire au maximum de leurs capacités. Toute création monétaire supplémentaire ne se traduira plus par une augmentation de la production réelle, ni de la consommation réelle, ni des investissements, mais juste par de l'inflation. Et donc, l'économie tourne bien quand il y a un équilibre entre épargne et investissements. Trop d'épargne, ce n'est pas bon. Trop peu d'épargne pas non plus. Normalement, c'est la politique monétaire qui assure cet équilibre.
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Le souhait de réduire son endettement et d'augmenter son épargne sont les conséquences habituelles d'une politique monétaire restrictive. Politique monétaire qui est restrictive parce que l'offre de monnaie n'a pas suivi augmentation de la demande de monnaie. Épargner plus ou se désendetter, cela veut implique de réduire la consommation et les investissements du secteur privé, donc d'affaiblir la demande domestique dans son ensemble. La faiblesse de la demande domestique a aussi entraîné une faiblesse des importations, ce qui a fait passer la balance commerciale en surplus pour l'ensemble de la zone euro. Et la faiblesse de la demande domestique par rapport à la capacité de production de l'économie génère des pressions de(sin)flationnistes.
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Mais les concepts macro-économiques des néo-monétaristes et des néo-keynésiens sont quasiment les mêmes! Qu'est-ce qu'un assouplissement monétaire? Relancer la demande par la consommation du secteur privé et les investissements du secteur privé. Qu'est-ce qu'une relance budgétaire? Relancer la demande par la consommation du secteur public et/ou du secteur privé (en cas de relance par baisse des impôts) et par l'investissement du secteur public et privé. Là où il y a différence en néo-monétaristes et néo-keynesien, c'est tout ce qui touche à la pertinence de la politique budgétaire et de la politique monétaire selon les situations.Ce genre de concepts n'ont pas grand-chose à voir avec la droite ou la gauche, le libéralisme ou le socialisme. Keynes était un libéral, Friedman aussi, et moi aussi.
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La base monétaire commence à augmenter rapidement à partir du Q4 2008. L'économie américaine redémarre vers la fin du Q2 2009. En tenant compte des lags de la politique monétaire, ainsi que du plan de relance d'Obama, c'est assez logique.On commence à observer des premiers signes d'une contraction monétaire à partir du Q3 2007: hausse des spreads entre obligation corporate et obligations publiques par exemple. La contraction de l'économie américaine s'accélère nettement au Q2 2008. Même style de lags donc.
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Exact. Je m'inspire largement de leur approche des questions monétaires.
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De la manière communément admise.Même si ma mesure préférée de l'inflation, c'est le déflateur du PIB.
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Ne caricaturez pas mon propos SVP. J'ai mentionné une croissance du PIB nominal de l'ordre de 5% par an. C'est à peu près ce qui s'est produit entre 1993 et 2007, aussi bien aux Etats-Unis que dans la zone Euro.