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De la zone Euro dans mon commentaire (derniers chiffres d'inflation: 0.5%). Mais l'inflation est également basse aux Etats-Unis (1.5-2%). Au Japon, on vient de passer de 15 ans de déflation à 1-1.5% d'inflation (hors augmentation de la TVA) depuis quelques mois.
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La base monétaire ne croît que lègèrement jusqu'au Q4 2008:
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Je vais préciser un peu. Le marché immobilier US se met à baisser début 2006. Fin 2006 / début 2007, les investisseurs commencent à se rendre compte qu'il y a un problème avec les subprimes. Les placements dans les produits financiers liés à l'immobilier cessent. L'activité immobilière ralentit. Au début 2008, l'emploi dans la construction s'est déjà effondré. Pourtant, il n'y a pas eu d'augmentation sensible du taux de chômage américain. Donc, l'économie US est parvenue à recycler très rapidement les emplois perdus dans l'immobilier et la construction. Mais la crise des subprimes crée beaucoup d'incertitudes auprès des investisseurs. Ils se mettent à se réfugier dans des actifs moins risqués. Et un des actifs les moins risqué, c'est le cash. Donc il y une hausse de la demande de cash, donc de monnaie. Pour maintenir la politique monétaire inchangée, la Fed aurait dû augmenter l'offre de monnaie pour satisfaire cette demande de monnaie supplémentaire. Elle ne l'a pas fait. Résultat: une contraction monétaire. Contraction monétaire qui accentue la crise des subprimes et crée une crise financière généralisée. Ce qui renforce la fuite vers les actifs financiers peu risqué, dont le cash. Ce qui renforce la contraction monétaire. Application pratique de la théorie quantitative de la monnaie: PIB en volume x Niveau des prix = Base monétaire x Vélocité de la monnaie = PIB nominal. La base monétaire n'augmente pas beaucoup en 2007 et 2008. La vélocité de la monnaie, qui est une fonction inverse de la demande de monnaie, s'effondre à partir de la fin 2007 et en 2008. A partir du Q2 2008, le PIB nominal des Etats-Unis s'effondre. Le chômage monte en flèche. Les attentes d'inflation chutent. Fin 2008, la Fed décide enfin de vraiment d'assouplir la politique monétaire, càd d'augmenter l'offre de monnaie.
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Presque mais pas tout à fait. Bernanke a eu une politique monétaire restrictive en 2005 fin 2007 / début 2008, et c'est la à cause de la crise des subprimes.
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Vraiment? L'inflation est au plus bas dans la zone Euro depuis la deuxième guerre mondiale. En d'autres mots, en ce moment, la monnaie garantit particulièrement bien 'de porter sa valeur'.
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Non, ca c'est un raisonnement circulaire: il y perte de confiance dans la monnaie parce qu'il y a de l'hyperinflation, et il y de l'hyperinflation parce qu'il y a perte de confiance dans la monnaie. Pour qu'il y hyperinflation, il faut d'abord qu'il y ait une OFFRE excessive de monnaie par rapport à la demande monnaie. L'offre de monnaie, c'est la banque centrale qui la decide. Cette offre excessive de monnaie provoque de l'inflation, et l'inflation fait baisser la demande de monnaie. Sans réaction de la banque centrale, on rentre dans une cercle vicieux inflationniste. Et dans cette situation, on observa aussi des taux d'intétêt nominaux élevés. Elevés parce que les investisseurs voudront compenser l'inflation anticipée. (Une autre question est de savoir si les d'intérêt réels seront élevés ou pas) Mais aujourd'hui, on observe excatement l'inverse. L'inflation est extrêmement basse. Les taux d'intérêt aussi. Donc la demande de monnaie est trop forte par rapport à l'offre de monnaie. Et on en revient à ce que Milton Friedman disait: quand la politique monétaire a été laxiste, les taux d'intérêt nominaux sont élevés. Quand la politique monétaire a été restrictive, les taux d'intérêt nominaux sont bas.
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Hyperinflation oui. Mais pour quelle raison 'la demande avoisine 0 et que tout le monde cherche à s'en débarrasser le plus vite possible'?
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Et? Qu'est-ce qui se passe quand 'quand la demande avoisine 0 et que tout le monde cherche à s'en débarrasser le plus vite possible'?
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De mémoire, au plus fort de la crise de l'euro en 2011, la Belgique avec une dette publique de 100% du PIB avait des taux à 10 ans de 3%. La Slovénie avec une dette publique de 50% du PIB avait des taux à 10 ans de 6%. Pourquoi?En % du PIB, la dette publique de l'Espagne n'a fait qu'augmenter depuis 2008. Néanmoins, les taux d'intérêt sur la dette publique espagnole ne cessent de baisser depuis la mi-2012. Ils sont à présent en-dessous des taux américains et britanniques. Pourquoi? En % du PIB, la dette publique du Japon est la plus élevée au monde (dans les 250% du PIB), bien plus que la Grèce par exemple. Le déficit budgétaire est de 8% du PIB. Pourtant, le Japon a les taux d'intérêt les plus bas au monde. Pourquoi?
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Il n'y a pas de marché pour la monnaie. Par contre, il y a un marché pour le crédit.
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Je suis étonné que vous je soyez pas satisfait du résultat logique du fonctionnement normal de la loi de l'offre et de la demande.
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Il y a juste un petite différence ... les faits ont amplement démontré que Milton Friedman avait raison. Comme le disait Milton Friedman, l'inflation est partout et toujours un phénomène monétaire. Ce à quoi j'ajoute: la déflation aussi! 15 ans de déflation continue au Japon ... faut être particulièrement obtu pour ne pas comprendre que cela ne peut qu'être que le résultat d'une politique monétaire restrictive.
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Trop drôle! Déjà en 1998, Milton Friedman disait que le principal problème du Japon, c'était la poilitique monétaire trop restrictive. Et c'est quoi les consèquences d'une politique monétaire trop restrictive qui se poursuit année après année? Economie qui tourne en-dessous de son potentiel Emploi bas, chômage élevé Déflation des prix Déflation des salaires Investissements domestiques bas Epargne élevée Taux d'intérêt bas Si j'ai bien compris, vous trouvez que la déflation des salaires c'est pas bien. Mais bon, quand on prend des mesures pour y mettre fin (l'assouplissement monétaire lancé par Kuroda en 2013), c'est pas bien non plus? Faudrait savoir à la fin! Quant à la dette, il serait peut-être temps de comprendre que la dette de l'un est l'épargne de l'autre. En simplifiant, on peut dire que quand l'état japonais s'endette, cela permet au citoyen japonais de s'enrichir. Endettement supplémentaire de la société japonaise? Zero! Est-ce bon ou est-ce mauvais? En fait, impossible de le dire sans avoir une vision plus large de la situation économique. Ce qui me ramène à ce que j'ai dit dans mon premier post: la politique monétaire est très restrictive dans la zone Euro. Et si vous voulez savoir où on va, il suffit de se dire que la zone Euro en est au même stade que le Japon en +/- 1997. Une des conséquences, c'est que la zone Euro se dirige droit vers de la déflation. Une autre conséquence, c'est que les taux d'intérêt vont s'effondrer dans toute la zone Euro.
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Etre un moyen de paiement ou une réserve de valeur ne caractérise pas la monnaie. La plupart des paiement se font par transfert d'actifs financiers, càd transfert entre comptes bancaires. Mais à quelques exceptions près, rien n'empêche les parties contractantes de choisir à peu près n'importe quelle autre forme de paiement: or, bitcoins, cacahouète, ou autre. Et il y plein d'autres choses qui sont une réserve de valeur en dehors du cash: immobilier, actions, obligations, métaux précieux et autres matières premières, etc. La caractéristique clé de la monnaie, c'est d'être l'unité de compte de l'économie. Et ça, ça remonte très loin dans le passé. Au moins 5500 ans. Au delà des aspects juridiques qui décrètent que telle monnaie est 'legal tender' dans tel pays, la monnaie me paraît une forme de monopole naturel, parce que la monnaie dominante bénéficie d'effets de réseau.
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La croissance est liée à l'accumulation du capital réel (usines, infrastructures, know-how, etc) et au taux d'utilisation de ce capital. Une politique monétaire restrictive stimule l'épargne financière, réduit le taux d'utilisation du capital réel, et diminue les investissements càd ralentit l'accumulation du capital réel. Nécessaire quand il y a des pressions inflationnistes, totalement nocif quand il n'y en a pas.Quant à votre citation de Keynes, je crois qu'elle démontre bien à quel point vous le connaissez mal. Voici la citation complète: But this long run is a misleading guide to current affairs. In the long run we are all dead. Economists set themselves too easy, too useless a task if in tempestuous seasons they can only tell us that when the storm is long past the ocean is flat again. A Tract on Monetary Reform (1923) Ch. 3
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La monnaie, c'est l'unité de compte dans laquelle la vaste majorité des contrats commerciaux sont exprimés. Càd les contrats d'achats de biens et de services, les salaires, et les contrats financiers.Dans la zone Euro, est-ce que cette définition s'applique au dollar (forex)? Non. A l'or (métaux précieux)? Non. A bitcoin ou autre monnaies virtuelles? Non. Baisse du taux de chômage, hausse de l'emploi, croissance du PIB réel, hausse des investissements, etc.
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De nombreuses études économiques démontrent que de nombreux prix et les salaires font preuve d'un forte résistance à toute baisse. Et bien evidemment, ca vaut aussi pour toutes les dettes, dont le principal est quasiment toujours un montant nominal fixe. Cela ne m'interesse pas de savoir d'où proviennent ces rigidités. Elles existent dans toutes les économies, qu'elles soient très régulées ou pas. Moi je m'interesse à l'économie telle qu'elle fonctionne réellement, pas à une économie fictive qui n'existe que dans un univers parallèle. Vraiment? Moi, je connais peu de sociétés qui ne seraient pas heureuses d'augmenter leurs profits. Je connais peu d'employés qui seraient malheureux de gagner plus à charge de travail identique.
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Peut-être, mais je n'en ai vraiment rien à foutre!
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La croissance de la production de richesse bien sûr. Mais ça, ce n'est pas une variable qu'un banque centrale peut viser. Une banque centrale ne peut viser que des variables nominales, jamais des variables réelles.Une banque centrale peut viser le PIB nominal, mais pas le PIB réel. Ou le niveau des prix, mais pas le pouvoir d'achat. Ou les taux d'intérêt nominaux, mais pas les taux d'intérêt réels. Mais bien entendu, le PIB nominal a une influence sur le PIB réel. Si la banque centrale vise une croissance du PIB de 5% par an par exemple, ce sont les forces de marchés qui détermineront si cette croissance nominale de 5% se traduit par 3% de croissance réelle et 2% d'inflation, ou 1% de croissance réelle et 4% d'inflation, ou 4% de croissance réelle et 1% d'inflation. Mais si la banque centrale vise 0% de croissance nominale du PIB, comme ça a été le cas dans la zone euro depuis 2008, on peut être quasi certain que les forces de marché ne pourront pas se déployer correctement. Vu les rigidités des prix et des salaires, inflation et déflation ne sont pas symmetrique. Donc croissance nominale du PIB de zéro = très peu de croissance réelle et peu de déflation, même si l'économie réelle serait en fait capable de faire mieux.
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Milton Friedman en 1998 à propos du Japon ... http://www.hoover.org/publications/hoover-digest/article/6549Mais bon, tout le monde sait que Milton Friedman est un dangereux keynésien crypto-communiste ...
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Par définition, il n'y a pas de marché pour la monnaie, puisque la monnaie est l'unité de compte de l'économie.Quand la demande de monnaie dépasse l'offre de monnaie, il n'y a aucun acteur privé qui peut répondre à cette demande en 'produisant' de la monnaie. Seule la banque centrale peut le faire. Si elle ne le fait pas, il y a contraction monétaire. En l'absence de pressions inflationnistes, une contraction monétaire n'a strictement rien de positif, ni pour l'économie réelle, ni pour la finance. Et ça, ça ne vaut pas que pour les monnaies fiat d'ailleurs. Ça vaut tout autant pour les monnaies ayant une référence physique.
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Les taux d'intérêt RÉELS devraient être négatifs pour obtenir une politique monétaire correcte, oui. Pour cela, soit il faut soit augmenter les attentes d'inflation, soit il faut avoir des taux d'intérêt NOMINAUX négatifs. En pratique des taux nominaux négatifs sont impossibles puisqu'il suffit à un investisseur de placer son épargne dans du cash pour éviter des taux négatifs. Les taux d'intérêt négatif de la BCE ne change pas vraiment cette équation. Mais bon, dans la zone euro par exemple, les taux d'intérêt réels sont encore toujours extrêmement élevés dans la plupart des pays de la périphérie. En Grèce par exemple, les taux réels sont de 8% (6% nominaux + 2% de déflation). Moi je ne connais AUCUNE économie contemporaine qui peut avoir de la croissance avec de tels taux réels. Si la BCE le voulait, elle n'aurait aucune difficulté à les faire chuter, mais cette banque centrale est complètement déboussolée. Le Japon est un cas plus intéressant. Avant l'arrivée d'Abe et de Kuroda, les taux à 10 ans étaient à 0.7% avec des attentes de 1% de déflation annuelle. Aujourd'hui, les taux à 10 ans sont à 0.6% avec des attentes d'inflation aux alentours de 1-1.5%. Donc les taux réels à 10 ans sont passé de 1.7% positif à 0.4-0.9% négatif. L'économie japonaise se porte nettement mieux depuis début 2013, mais je ne suis pas sûr que ça suffira pour sortir de la trappe à liquidités.
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Bien sûr, c'est ce que Keynes avait parfaitement bien vu. Quand la politique monétaire est trop restrictive, comme ça avait été le cas dans les années 1929-1933 à cause de l'étalon-or, l'augmentation des déficits budgétaires est l'équivalent d'un assouplissement monétaire.Et l'austérité budgétaire, c'est exactement l'inverse. Quand la politique monétaire est trop restrictive, l'austérité budgétaire ne réduit pas le déficit budgétaire, mais entraîne une contraction de l'économie. Par contre, quand la politique monétaire est menée correctement, l'austérité budgétaire n'a aucun impact négatif sur l'économie. C'est d'ailleurs ce que de nombreux pays ont remarqué dans les années nonante, période de réduction généralisée des déficits publics. L'austérité a même tendance à accélérer la croissance économique à plus long terme, en permettant au secteur privé d'investir plus.
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Pour être plus spécifique, accélérer la croissance du PIB nominal. En pour être encore plus précis, retrouver le trend du PIB nominal de la période 1993-2008, càd 5% de croissance par an en gros. Pour la zone euro, ça veut dire augmenter le PIB nominal de 25% (au pif) vu que le PIB nominal n'a quasiment pas augmenté depuis 2008.
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Le diagnostic est simple à établir, les faits sont tellement évidents. Déjà, le simple fait que les taux directeur de la FED et de la BCE soient à zéro, c'est un symptôme très parlant. Mais incontestablement, cela ne semble pas simple d'assouplir la politique monétaire de manière convaincante quand les taux directeur sont tombés à zéro.