tout38

L'étalon de change or, c'est pourri. Pas le vrai étalon-or grâce auquel la valeur du franc resta stable de 1803 à 1914. En outre, ce n'est pas pour rien que l'on qualifia de "Belle Epoque", la période qui alla de la fin du XIXème siècle à la Première Guerre mondiale. Jamais en effet le monde occidental ne connut une telle ère de progrès sociaux, économiques, technologiques et politiques. Depuis, l'économie mondiale n'a point vécu d'époque aussi faste. Il y a certes eu les Trente Glorieuses, mais la formidable croissance de l'époque masquait de graves déséquilibres: inflation, désordres monétaires, explosion des dépenses publiques, fiscalité toujours plus confiscatoire, Etats de plus en plus interventionnistes... Les illusions se sont du reste dissipés à partir du premier choc pétrolier de 1973. La Belle Epoque reposait sur des bases beaucoup plus saines et la prospérité aurait pu se prolonger, avec certes des ralentissements à chaque fin de cycle, le temps d'adapter l'appareil productif. Mais rien de comparable aux désastres économiques qui frappèrent l'économie mondiale à partir de 1914: la crise financière de l'après-guerre n'affecta pas seulement l'Allemagne même si chez elle, ses effets furent particulièrement désastreux. Puis la Grande Dépression de 1929 qui grâce aux génialissimes recettes étatistes, façon New Deal, aboutit notamment à une collectivisation accélérée de la première économie mondiale à cause de laquelle l'économie américaine ne cessa de s'enfoncer dans la crise jusqu'en 1939 et au triomphe de la peste noire, alias le nazisme dans l'Allemagne ravagée par le chômage de masse. Le pire d'ailleurs, c'est que quand Hitler devient chancelier, la politique du chancelier Von Papen commençait à porter ses fruits, comme en attesta le recul des nazis aux élections de novembre 1932. Mais finalement, les divisions de la classe politique allemande ne permirent pas de faire barrage à Hitler... Quant aux autres économies occidentales, minées par l'effondrement du commerce mondial consécutif consécutifs aux politiques protectionnistes de la plupart des grandes puissances économiques, le retrait des capitaux américains des marchés européens et parfois aussi la tentation d'imiter le mauvais exemple américain telle la France du Front Populaire, elles restèrent durablement affaiblies. Quand la France opta pour une politique plus libérale en 1938-1939 avec une réduction drastique des dépenses publiques, la suspension des 40 heures..., son économie connut un redressement spectaculaire, mais hélas, très éphémère. L'entrée en guerre en 1939 stoppa en effet net son élan. De la même manière, la crise des années 1970-1980 n'aurait point été aussi durable sous un régime d'étalon-or et l'actuelle crise financière eut carrément été totalement inconcevable. Pour rappel, le véritable étalon-or contraint les gouvernements à limiter strictement les dépenses publiques afin d'équilibrer le budget. Il ne leur permet pas donc pas d'intervenir massivement dans l'économie. Les Etats sont ainsi obligés de se limiter à leurs fonctions régaliennes et ne peuvent en aucun cas étendre à l'infini leurs pouvoirs comme ils s'emploient à le faire depuis que l'étalon-or n'existe plus et surtout depuis 1945 et l'entrée de l'Occident dans l'ère de l'Etat-providence. En somme, l'étalon-or ne garantit pas seulement la stabilité monétaire, il protège aussi les individus contre l'arbitraire étatique. Raison pour laquelle, je ne cesserai de plaider pour son rétablissement

+1000 Je partage pleinement l'ensemble de tes analyses. Le problème, c'est que beaucoup de gens, libéraux compris, sont plein de préjugés à l'égard de l'étalon-or .

J'en ai déjà l'eau à la bouche

+1000 Je n'ai jamais compris non plus comment certains libéraux pouvaient se laisser abuser par ce piètre social-démocrate

Je partage l'avis de Snow. Je pense que jusqu'alors, tous ces braves gens s'efforçaient de dissimuler leur sinistre visage, pour ne pas effaroucher les Français, donc les électeurs. Mais là, sous la pression des événements, j'ai l'impression qu'ils sont de plus en plus nombreux à être gagnés par l'affolement. Les socialistes parce qu'ils ne parviennent plus à diriger le pays. Les leaders de UMP car devant l'hypothèse d'une possible dissolution, ils paniquent à l'idée de ne plus pouvoir employer les mêmes recettes avariées. D'où cette imprudence de Luc Chatel, personnage falot, très représentatif de l'UMP et de ses alliés, alias la fausse droite inodore, incolore et sans saveur, qui a trahi les véritables intentions de tout ce joli monde en poussant son cri d'indignation contre les méchants adversaires des hausses d'impôt. Bref, PS ou UMP, on peut s'attendre au pire pour les années à venir

Pour ceux qui ne craignent pas d'avoir la nausée, le lien pour accéder à l'interview pathétique dans laquelle Luc Chatel exprime son amour envers les impôts spoliateurs http://www.lefigaro.fr/

Tu les sous-estimes grandement. "Les cons, ça ose tout, c'est même à cela qu'on les reconnait!" (Michel Audiard)

«Il faut arrêter de taper sur le principe même de l'impôt». C'est Luc Chatel qui l'a dit sur RTL. Beurk, les dirigeants des principaux partis de gouvernement n'ont décidément rien compris. Et ce n'est pas le FN ultra-socialiste de Florian Philippot qui proposera une alternative libérale. Quant à Mélenchon et à tous les histrions de l'extrême-gauche, ils ne pensent qu'à pousser à son paroxysme la spoliation des citoyens. En clair, sauf improbable sursaut, CPEF. Puisse le mécontentement gagner du terrain, envoyer le pouvoir socialiste au tapis et contraindre les moins incurables de ses opposants à revoir leur copie dans un sens libéral ou mieux faire émerger une opposition prête à appliquer un programme de "rupture" d'inspiration authentiquement libérale . Oui, je sais, il y a très peu de chances pour que cela arrive...

La dernière émission à laquelle l'excellent Philippe Bechade a participé sur BFM Business: "la BCE retarde l'éclatement de la bulle économique, les banques centrales ont le contrôle sur les taux." http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=FkCwiV7btIY#t=311

Je te conseille aussi d'aller te promener sur les sites des grands quotidiens. Ceux du "Monde", du "Figaro", de "Libé" par exemple contiennent de véritables "pépites"

Ta mésaventure me surprend. Je viens d'aller sur le site de ce magnifique journal et j'ai pu me régaler de la quintessence des analyses de footix, aigris et autres piliers de comptoir de France et de Navarre. Tu ne seras pas déçu. Et si cela ne te suffit pas, je te suggère d'aller également faire un tour sur le site de France Football, il y a du "level" aussi !

Valbuena n'est pas en grande forme en ce moment. En outre, Deschamps a sans doute préféré le préserver dans la perspective du match retour. Quant à l'arbitrage, je n'ai rien remarqué de scandaleux. L'arbitre a certes laissé jouer comme cela se fait couramment lors des matchs internationaux, ceux de coupe d'Europe notamment. Mais je ne l'ai pas trouvé inéquitable. Le pénalty en faveur de l'Ukraine était pleinement justifié, même si l'EDF aurait peut-être pu en avoir un également

Si je n'avais pas eu l'occasion de lire tes analyses souvent pertinentes sur les questions non politiques, j'aurai vraiment l'impression de lire les analyses d'une taupe du PS, chargée de s'immiscer dans les discussions critiques sur l'action de notre merveilleux président de la République et de son non moins admirable gouvernement, pour mieux les saboter. Mais bon, libre à toi de jouer les avocats passionnés de Hollande et de ses affidés, dès lors que tu acceptes la contradiction

Idem pour la question des rythmes scolaires. Une réforme d'une insondable débilité, raison pour laquelle sans doute l'immense majorité de la classe politique, en particulier l'UMP et le Centre, y était également favorable. Or personne n'y trouve son compte. Les parents récupèrent des enfants épuisés par des journées d'école encore plus longues que précédemment. Si encore les activités périscolaires instaurées étaient facultatives, mais nan socialisme oblige, tout le monde doit y participer. Il est vrai qu'avec un ministre de l'éducation qui entend "libérer" l'enfant de ses déterminismes familiaux pour mieux en faire un parfait sujet socialiste, on comprend pourquoi il est si important d'augmenter le temps scolaire. Pour autant, l'obstination des socialistes risque de se payer cher. L'application de l'écotaxe, la future hausse de la TVA, la réforme précitée et tout un tas d'autres mesures du même tonneau, devraient faire un véritable tabac dans l'opinion

A sa décharge, il s'agissait d'une de ses premières émissions télévisées. En outre, il s'est quand même retrouvé seul face à un plateau de gauchos bobos hostiles qui ont tout fait pour le déstabiliser. Pour le reste, je ne l'ai pas trouvé exalté. Ce n'est sans doute pas un grand orateur, mais au moins il a du cran.

Mea culpa, j'en étais resté à l'époque du grand Chevtchenko. Mais de toute façon, si dopage il y a, il ne se limite certainement pas aux pays de l'Est. Les joueurs de la Juve de la grande époque étaient chargés à mort, Deschamps et Zidane comme leurs partenaires. Et aujourd'hui, je ne sais pas s'ils sont dopés, mais les Espagnols et les Allemands par exemple, semblent infatigables...

L'Ukraine appartenait autrefois à l'URSS, pays à la pointe du dopage. Les pays communistes comptaient sur les exploits de leurs athlètes pour faire oublier leurs piètres performances économiques et leur mépris des libertés et ainsi redorer le blason du communisme. Dans cette perspective, tous les moyens étaient bons pour gagner. Mais aujourd'hui, le communisme n'existe plus dans cette région du monde et à l'instar de la majorité des joueurs français, de nombreux Ukrainiens évoluent à l'étranger. Il n'y a donc pas de raison pour que les footballeurs ukrainiens soient plus dopés que les français. Du reste, dans leurs clubs respectifs, les joueurs de l'EDF sont plutôt bons. En revanche, quand ils évoluent sous le maillot bleu, le résultat est décevant. Coaching trop frileux, problème tactique, manque de cohésion... En tous les cas, les changements successifs d'entraîneurs à la tête de l'EDF n'ont pas produit les effets escomptés. Ceci-dit, l'équipe de France peut quand même qualifier. Deux buts de retard, cela se rattrape .

Sinon dans les "insultes", vous faites trop d'honneur à l'infâme Krugman. Traiter quelqu'un de Stiglitz, de Piketti, le type qui entre autre exploit veut taxer les personnes propriétaires de leur logement sous prétexte qu'elle ne payent pas de loyer. (A sa décharge, il a été marié à cette insupportable simplette d'Aurélie Filipetti, mais quand même), de Bernard Maris, le keynésien aux joues de hamster qui siège au conseil d'administration de la Banque de France, ou encore de Philippe Frémeaux, rédacteur en chef d'Alternative Economique, suprême torchon qui ne doit sa survie qu'aux subsides de l'Etat et aux pressions exercées sur les lycéens des sections économiques pour les obliger à l'acheter et par ailleurs pilier du très politiquement correct "C dans l'air", me parait largement aussi injurieux . En fait, être assimilé à un keynésien quel qu'il soit constitue une terrible insulte pour un libéral

Ce n'est pas nouveau. Depuis 1981, à chaque fois que la gauche a exercé le pouvoir, les syndicats se sont employés à saboter les différents mouvements sociaux. Toutefois, vu leur audience en chute libre et leur très faible crédit dans l'opinion, je doute que cela suffise à calmer la base et à la dissuader de poursuivre sa fronde anti-Hollande.

Allez Nantes mon second club de cœur après le PSG

+1000 J'approuve totalement cet excellent message, même si j'ai la flemme d'expliquer pourquoi je le trouve si pertinent

+1000 Cela ne me dérange pas non plus. Je ne vois aucune raison de voler au secours du pouvoir socialiste. En vérité, comme tu le dis fort justement, celui-ci pète littéralement de trouille face à la colère qui ne cesse de s'étendre à de nouvelles catégories de Français, y compris certaines normalement acquises à la gauche tels que les professeurs des écoles. De même, si la droite et l'extrême-droite se livrent parfois à des manipulations, ce n'est rien comparé à celles quotidiennes fomentées par le gouvernement et les nombreux médias à sa botte. Ainsi, tous les moyens sont bons pour tenter de discréditer les opposants, à commencer par les plus éculés. On commence par sonner le tocsin face à la prétendue menace fasciste, on se saisit de l'affaire de la "Une" certes maladroite du journal "Minute" pour faire croire à une montée du racisme dans le pays...

C'est effectivement le discours dominant, notamment du côté de l'actuelle majorité. Celle-ci a en effet beaucoup de mal à admettre qu'elle est concurrencée sur sa gauche par le FN, du moins en ce qui concerne l'économie. Comme la plupart des médias sont à la botte du pouvoir et ne font rien pour démentir ce tissu d'âneries, beaucoup de Français se laissent encore abuser . Ceci-dit, même si le FN de par ses penchants protectionnistes, n'a jamais constitué un parti libéral, il n'en demeure pas moins que certains dirigeants historiques du FN ne partagent pas les délires étatistes de MLP ou de Florian Philippot l'actuel idéologue du parti. Bruno Gollnisch par exemple, continue à plaider pour une réduction drastique des dépenses publiques et la suppression de l'impôt sur le revenu... Et le vieux Le Pen est sur la même ligne, même s'il s'exprime peu à ce sujet, pour ne point gêner les desseins de "fifille".

Je suis un peu moins pessimiste que toi. Le début de révolte contre l'impôt est un signe positif. De par son obstination à taxer et à réglementer toujours plus les Français, l'actuel gouvernement est sur le point de réussir le tour de force de dégoûter les gens du socialisme. Bien sûr, certains Bonnets rouges et autres contestataires persistent à réclamer un surcroit de subventions et d'intervention de l'Etat. Mais même si les médias institutionnels se gardent soigneusement d'en parler, on entend également de plus en plus de personnes se prononcer en faveur d'une réduction drastique des dépenses publiques et réclamer davantage de liberté. Une révolution libérale est possible

Je partage également l'avis de Tremendo et je te suis parfaitement aussi sur le fait que les Français restent dans l'attente de l'homme providentiel. Le rôle des libéraux est effectivement de les aider à comprendre qu'ils ne doivent pas attendre leur salut de la classe politique, mais d'eux-mêmes. Les Français doivent retrouver le goût de la liberté et de la responsabilité. C'est à ce pris que notre pays peut espérer sortir de l'ornière dans laquelle il patauge actuellement. Par ailleurs, je ne comprends pas du tout l'idée selon laquelle, il ne faut rien faire, sous prétexte que le PS dispose d'une assise électorale solide. D'une part, raisonner ainsi, c'est se condamner à subir passivement les événements. Et d'autre part, la base électorale du PS ne cesse de s'éroder comme en atteste les dernières consultations électorales. Les sympathisants les plus modérés commencent à se tourner vers le centre, voire la droite. Quant aux plus radicaux, ils lorgnent de plus en plus volontiers vers le FN et le Front de Gauche. Du reste, je suis prêt à parier que contrairement à ce que laissent entendre certains politologues proches du pouvoir, les prochaines municipales vont se traduire par une véritable déroute pour le PS et certains de ses alliés, les Verts notamment. Aux libéraux de profiter de la confusion actuelle pour essayer de faire avancer leurs idées. Je ne sais, ce n'est pas gagné. Mais qui ne tente rien, n'a rien...