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Posté
Exacte : la majorité ne réflechit pas, elle gobe l'info les médias sans les digérer. Sans le recul nécessaire, c'est la tyrannie des désirs sur la pensée raisonnée.

Arretons ce délire : je n'ai personne autour de moi qui pense de cette manière là!

C'est le coup du système : on ne le voit jamais, mais il existe.

Posté
La politique étatique peut tout de même porter ses fruits dans ce domaine, ainsi la lutte contre le tabac est assez efficace. Cependant le cas de l'alimentation est assez différent, mangez n'étant pas en soi dangereux (alors qu'une cigarette ne peut être que nocive) c'est l'abus qu'il faut condamner (comme pour l'alcool).

Moi je suis un fumeur! Lutter contre le tabac ca me fait bien rigoler! J'ai pas besoin de l'Etat pour savoir que c'est dangereux de fumer!

Comme quoi l'Etat utilise nos sous d'une maniere bien pertinent :icon_up:

Posté
Exacte : la majorité ne réflechit pas, elle gobe l'info les médias sans les digérer. Sans le recul nécessaire, c'est la tyrannie des désirs sur la pensée raisonnée.

N'importe quoi ! les gens sont plus malins que tu ne le penses. Même Staline n'est pas parvenu a modifié durablement les comportements des citoyens russes. et pourtant, il avait des moyens autrement plus impressionnant que ceux dont disposent les agences de pub.

PS: c'est pas toi qui ailleurs déclarait "croire en l'Homme" ? Belle preuve de confiance en vérité !

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Moi je suis un fumeur! Lutter contre le tabac ca me fait bien rigoler! J'ai pas besoin de l'Etat pour savoir que c'est dangereux de fumer!

Pendant 30 ans personne ne se souciait des dangers du tabac. Le fait qu'il soit nocif n'est pas une évidence, on peut facilement mentir aux gens ou les laisser dans l'ignorance.

Regardez l'affaire Tchernobyl ou encore la hausse du cancer en France. Qui en connaît les facteurs ? Dit-on aux femmes qu'en ayant des gosses plus tard elles augmentent le risque de cancer du sein ? Qu'en ayant aucun enfant elle le double ? Je pourrais faire une très longue énumération comme cela…

Posté
N'importe quoi ! les gens sont plus malins que tu ne le penses. Même Staline n'est pas parvenu a modifié durablement les comportements des citoyens russes. et pourtant, il avait des moyens autrement plus impressionnant que ceux dont disposent les agences de pub.

PS: c'est pas toi qui ailleurs déclarait "croire en l'Homme" ? Belle preuve de confiance en vérité !

Encore une fois je n'ai pas dit que la majorité n'est pas capable de réflechir, je dit qu'on ne l'incite guère à le faire, l'Etat étant l'un des principales fautifs avec le ministère de la Rééducation Nationale

Posté
Encore une fois je n'ai pas dit que la majorité n'est pas capable de réflechir,

Ce n'est pas que la majorité, c'est chaque individu qui réfléchit de façon à peu près correcte quand son fric est en jeu.

je dit qu'on ne l'incite guère à le faire,

Le fric est le meilleur incitant de tous les comportements

l'Etat étant l'un des principales fautifs avec le ministère de la Rééducation Nationale

Alors arrête de faire son jeu en tirant sur la pub qui n'a rien à faire dans cette galère. Quelle forme ca va prendre, tu crois, des cours d'éducation à la pub ? Lavage de cerveau gauchiste comme d'hab. Qui profite des geignards qui râlent devant les clichés de la pub comme devant un miroir qu'il ne peuvent pas casser ?

Posté
Si les personnes ne sont pas informées ils ne peuvent faire des choix librement.

Et c'est quoi l'idée ? L'Etat, dans sa grande sagesse, doit leur montrer la voie ?

Il faut interdire la pub ? Allez racontez ça aux ouvriers qui font tourner les presses offset qui impriment les affiches qu'on placarde en ville, aux machinistes et techniciens qui enregistrent les émissions de télévision que la publicité permet de financer, aux colleurs d'affiches, aux parisiens qui attendront leur bus sous la pluie parce que Decaux ne pourra plus financer d'abris ou mettre ses publicités. Aux ouvriers des usines Renault qui seront licenciés pour faillite parce qu'on ne peut plus faire de pub pour la nouvelle Mégane, et j'en passe …

Posté
Ce qui est pervers, c'est le rapport de force  inégal entre le consommateur et l'annonceur. Et je n'aime pas les rapports de force totalitaires.

N'ayons pas peur des mots.

Au contraire, je crois que c'est ton raisonnement qui conduit à une vision totalitaire des choses, comme je tenterai de le démontrer ce soir quand j'aurais le temps.

S'il y a au niveau purement commercial, une certaine défense des consommateurs contre certaines publicités, il n'y a pas de droit de réponse au niveau idéologique.
Il n'y a pas d'espace médiatique pour un discours critique. Personne n'ira demander dix minutes par heure sur le petit écran pour exprimer son désaccord sur les modèles d'existence prônés par la publicité.

Déjà, je te dirai que tu te trompes, puisque rien n'est plus commun actuellement que de dénoncer la pub. C'est très mal fait, mais on ne peut pas dire que ce n'est pas fait.

D'autre part, j'avoue ne pas comprendre le concept de "modèle d'existence" dont tu parles.

Ainsi, moi qui suis un homme, si je me réfère aux publicités pour la mousse à raser, on me somme d'être pilote de Formule 1 ou d'avions de chasse; moi qui suis utilisateur de dentifrice, on me demande de mettre une rose entre les dents, aguicher uen gonzesse, et sauter d'une falaise de 200m (pub Ultrabrite); ou alors, moi qui aime bien l'huile d'olive, lorsque j'en achète, je dois mettre la bouteille debout sur mon porte bagages et siffloter un air d'Yves Montand.

En d'autres termes: de quoi tu parles, en fait? C'est quoi, ces modèles d'existence?

Développe un peu, parce que à ce stade, la puissance sémantique de ce concept est égale à celle du mot "zorglub", dont tu ne connais pas la singification puisque je viens de l'inventer. (enfin, pas tout à fait)

Ni la femme maltraitée dans l'image donnée d'elle,

Faudrait que tu visites un foyer de femmes battues pour que tu comprennes un peu le sens réel de ce que tu affirmes.

ni l'enfant frustré par l'achat qui n'a pas tenu ses promesses,

:icon_up::doigt:

Je me suis abonné à TPS récemment, je croyaus que des des gens allaient sortir de ma télé, par exemple que Zidane apparaîtrait dans mon salon, je suis dégouté ça n'a pas marché.

De même, je me suis acheté un matelas Merinos, pensant pouvoir marcher au plafond en chantant "Merinos…..Merinos….le matelas des réveils en beauté", en fait ça a foiré aussi.

ni le travailleur insulté par la récupération caricaturale de son image, ni l'humaniste qui voit flétrir les valeurs auxquelles il croit, ne peuvent dénoncer la violence morale qui leur est faite.

Bon, stop, je m'arrête là pour les exemples.

La résistance à l'idéologie publicitaire ne peut suivre que la voie de la protestation privée, dans la quasi-clandestinité.

Voilà un retournement de problématiques habiles: en d'autres termes, lorsque tu ne te donnes ni la peine ni les moyens de produire ton message, tu accuses autrui de te jeter dans la clandestinité.

L'institution publicitaire….

Voilà donc une vision bien totalitaire des choses, j'aurais le temps d'en parler. La pub est donc une INSTITUTION. Pourrait-on en savoir plus? Quelle est son unité? Quels sont ses buts?

…opère sciemment un chantage à l'anormalité qui frappe d'ostracisme tous les "publiphobes". Elle pousse ceux qui la rejoignent à rejeter ceux qui se plaignent d'elle. Quiconque émet des doutes est suspecté d'archaïsme. Parler de conditionnement c'est passer pour tenant d'une sociologie marxiste dépassée. L'individu vraiment "évolué" doit en même temps rejoindre le grand nombre (supposé publiphile) et rire des marginaux (supposés rétrogrades).

Poésie sans intérêt.

Posté
parce que l'emabllage était ouvert.

non il n'achetera plus le même produit mais il n'a aucun moyen de sanction contre la grande surface.

(ne pas racheter le produit n'est est pas un car cet achat n'aurait pas eu lieu sans la publicité)

On est en plein dans l'alter-logique. :icon_up:

Pourquoi voudrais-tu "sanctionner" la grande surface ? Parce qu'elle t'a informé qu'elle fait un promo sur le dernier cd de Manu Chao ?

Ensuite, détrompe-toi, si personne n'achète Manu Chao chez Carrefour, il ne tardera pas à disparaître des rayons. En fait, si suffisamment de gens décidaient de boycotter tout produit pour lequel on fait de la pub, il n'y en aurait bientôt plus.

Ah, et que fais-tu des droits des gens qui aiment la pub ? Et de la liberté d'expression des commerçants ?

Posté
Et c'est quoi l'idée ? L'Etat, dans sa grande sagesse, doit leur montrer la voie ?

Il faut interdire la pub ? Allez racontez ça aux ouvriers qui font tourner les presses offset qui impriment les affiches qu'on placarde en ville, aux machinistes et techniciens qui enregistrent les émissions de télévision que la publicité permet de financer, aux colleurs d'affiches, aux parisiens qui attendront leur bus sous la pluie parce que Decaux ne pourra plus financer d'abris ou mettre ses publicités. Aux ouvriers des usines Renault qui seront licenciés pour faillite parce qu'on ne peut plus faire de pub pour la nouvelle Mégane, et j'en passe …

Ton argument est mauvais, d'une part je n'ai jamais dit qu'il fallait interdire la publicité seulement que certaines publicités avaient des conséquences néfastes. D'autre part si je suis bien ta logique il ne faut pas stopper une activité dès qu'elle crée des emplois, donc tu es en faveur de la guerre qui fait vivre tant de militaires provenant des quartiers déshérités, tant d'industries et d'ingénieurs, qui est souce de cohésion sociale et peut améliorer l'économie du pays en permettant de mettre la main sur des ressources naturelles ?

Pour conclure tu fais des citations sans même les lire ! Je dit que les personnes doivent être informés. En supprimant la pub on supprime une source d'information, on porte donc atteinte à la liberté d'expression, exactement ce contre quoi je me bats.

Posté
Ton raisonnement est mauvais, primo je n'ai jamais dit qu'il fallait interdire la publicité seulement que certaines publicités avaient des conséquences néfastes.

Toute la question consiste à s'interroger sur le curseur que vous placez pour déterminer que telle pub est néfaste. comment le définissez-vous, en deux mots?

Deuxio si je suis bien ta logique il ne faut pas stopper une activité dès qu'elle crée des emplois, donc tu es en faveur de la guerre qui fait vivre tant de militaires provenant des quartiers déshérités, tant d'industries et d'ingénieurs, qui est souce de cohésion sociale ?

Cette comparaison repose sur le fait que ceux qui font la guerre le font volontairement, de même que les imprimeurs ou les publicistes participant au secteur de la publicité, ce qui est bien entendu complètement faux, car sinon les Etats n'auraient pas à émettre des ORDRES de mobilisation.

Posté
Pour conclure tu fais des citations sans même les lire ! Je dit que les personnes doivent être informés. En supprimant la pub on supprime une source d'information,  on porte donc atteinte à la liberté d'expression, exactement ce contre quoi je me bats.

On est donc d'accord …

on ne détruit pas la pub mais si on trouve qu'une pub peut induire en erreur , on en informe le plus de personnes possibles.

Posté
Toute la question consiste à s'interroger sur le curseur que vous placez pour déterminer que telle pub est néfaste. comment le définissez-vous, en deux mots?

Deux mots se sera très dur… :icon_up:

Une publicité néfaste est une publicité qui par son omniprésence agit pernicieusement et délibérément sur l'inconscient de certains individus, dont le libre arbitre devient donc altéré.

On pourrait développez bien plus mais puisque la consigne était de faire court je me tais dès à présent.

Posté
Pendant 30 ans personne ne se souciait des dangers du tabac. Le fait qu'il soit nocif n'est pas une évidence, on peut facilement mentir aux gens ou les laisser dans l'ignorance.

Regardez l'affaire Tchernobyl ou encore la hausse du cancer en France. Qui en connaît les facteurs ? Dit-on aux femmes qu'en ayant des gosses plus tard elles augmentent le risque de cancer du sein ? Qu'en ayant aucun enfant elle le double ? Je pourrais faire une très longue énumération comme cela…

Assez de jérémiades caliméresques!

Le citoyen moyen est parfaitement capable de t'énumérer qui la liste des joueurs de l'équipe de France de foot, qui la cylindrée des motos japonaises, qui les ouvrages qui forment l'oeuvre de Zola, etc…..

Donc, à part les débiles légers (qui croient n'importe quoi) et les altermondialistes ( qui croient n'importe quoi aussi mais seulement à condition que ça ait l'air 'de gôche' et vaguement contestataire), les gens sont susceptibles d'emmagasiner des infos en nombre conséquents sur les sujets qui les intéressent.

Si ce n'était pas le cas, explique moi alors comment tu as TOI, eu connaissance des ces information? A moins que tu ne me prouves que tu es un génie intergalactique ou que tu as la science infuse, tu admettras qu'un autre que toi aurait pu tout aussi bien rassembler les mêmes informations….

Ergo, si les gens n'ont pas ces informations, c'est que dans la majorité des cas, elles ne LES INTERESSENT PAS, sauf pour se plaindre qu'elles leur manquent.

Posté

http://www.actes-sud.fr/fichud.asp?codud=AS1675

Le temps de l'antipub est-il advenu ? L'omniprésence de la publicité est de plus en plus critiquée. On lui reproche non seulement d'agir sur l'esprit et l'inconscient du consommateur, mais aussi d'influencer la vie politique, culturelle et sociale.

Sébastien Darsy répertorie, maints exemples à l'appui, les multiples formes que revêt la "communication commerciale". Il dresse également un panorama des différents mouvements aritipublicité agissant à Paris et ailleurs. Qu'il s'agisse de mouvements pour sauvegarder le paysage, de collectifs indépendants ou d'altermondia-listes déclarés, tous amorcent une prise de conscience essentielle et tentent de limiter l'influence publicitaire.

Pertinent et bien documenté, Le Temps de l'antipub, issu de plusieurs années d'observation, d'enquêtes et d'interviews sur le terrain, nous éclaire sur l'un des faits de société actuels les plus sujets à controverse.

Extrait

Le soir du 17 octobre 2003, 300 personnes, sans se connaître, se rassemblent à l¹entrée de quelques stations de métro parisiennes. A l¹appel d¹un site Internet créé par des anonymes, elles se sont donné rendez-vous spontanément pour taguer les panneaux de réclame. A l¹aide de bombes de peinture, elles détournent les slogans publicitaires destinés aux usagers des transports en commun : ³La pub crée une forte dépendance. Ne commencez pas², ³Légitime réponse², ³L¹amour n¹est pas à vendre², ³La pub nuit à votre santé et à celle de votre entourage², peut-on lire sur les affiches après leur passage. Soudain, l¹espace public, dans le métro, n¹est plus la tribune exclusive des puissantes entreprises nationales et multinationales. En détournant leurs moyens de communication, les tagueurs interpellent la conscience des citoyens et non pas leur instinct de consommateur.

L¹action est spectaculaire : est-ce une bande de voyous dés¦uvrés qui sort de l¹ombre pour se défouler et se livrer à un saccage de l¹espace public ? Pourtant, point de violences ni d¹agressivité. Les tagueurs ne barbouillent que les affiches, laissant le mobilier urbain intact. On croirait plutôt à un rassemblement ludique d¹inspiration situationniste qui vise à refouler l¹esthétique publicitaire. Mais ce ne sont pas tant aux affiches qu¹ils s¹en prennent qu¹à l¹idéologie qu¹elles véhiculent : celle de la société marchande qui érige et célèbre la consommation comme fin ultime de la vie sociale. Car ils ne s¹attaquent pas à des affiches en particulier, disposées dans les couloirs du métro, mais symboliquement à quelques-uns des milliers de panneaux de réclame, pris au hasard comme cibles et colportant toutes sortes d¹invitations affriolantes à la consommation. ³Le bonheur est là, achetez-le², semblent dire les messages et images des panneaux. Chaque jour, ce sont 6 millions de voyageurs qui empruntent le réseau de transport en commun parisien et qui sont confrontés, qu¹ils le veuillent ou non, aux messages publicitaires omniprésents. L¹environnement visuel du métro traduit concrètement la pression publicitaire dans toute sa puissance et son arrogance.

Mais le métro est l¹arbre qui cache la forêt : la publicité considère l¹ensemble de la société comme son support et sollicite constamment l¹attention des individus. Dans les médias, dans la rue, sur Internet, sur les vêtements, dans les boîtes à lettres, sur les caddies et les bus, les cartes de téléphone, aux feux rouges où des intérimaires distribuent des prospectusŠ De fait, répandue partout dans les sphères publiques et privées, la publicité s¹est banalisée. Elle fait partie de l¹environnement de chacun et accompagne sous une forme ou une autre la vie quotidienne des individus. Il semble même, surtout pour les plus jeunes, que sa présence soit naturelle car elle a toujours été là, ou encore que la publicité, avec ses spots de plus en plus sophistiqués, remarquables techniquement, parfois drôles ou émouvants, soit considérée comme un art à part entière.

Pourquoi son omniprésence la rendrait-elle légitime ? La publicité n¹est pas là par hasard. Elle n¹a pas le souci de la collectivité, même si elle prétend être d¹utilité publique et améliorer la vie des gens en encourageant la vente de produits divers. La publicité cherche à influencer les comportements pour vendre : c¹est sa raison d¹être. Les annonceurs, c¹est-à-dire les organismes et les entreprises qui commandent les campagnes de pub, achètent, forts de leur puissance financière, le droit de s¹exprimer, de véhiculer des messages unilatéraux auxquels personne ne peut rester insensible. Les publicitaires s¹échinent à trouver quels slogans séduiront et aguicheront la ³cible² des annonceurs, quels médias ou supports seront les plus efficaces pour diffuser leur message commercial. Pour les agences de publicité, nous sommes tous des consommateurs qui s¹ignorent. En 2004, la somme colossale de 31 milliards d¹euros a été dépensée en investissements publicitaires rien qu¹en France. Pourquoi ? Pour porter à la connaissance du public de nouveaux produits ? Non, il y a bien longtemps que la publicité ne se borne plus à un discours aussi basique. Désormais, avec ses propos et ses représentations, elle exerce une domination sur les esprits (d¹autant plus que pour vendre, il faut persuader de manière insidieuse sans que cela soit perçu comme une forme de manipulation) et elle constitue un des rouages essentiels de l¹économie dominante néolibérale (les grandes entreprises veulent accroître sans cesse leur rentabilité en stimulant au maximum la consommation de leurs produits et en écrasant la concurrence).

Mais nous ne sommes pas égaux face à la publicité. Chacun, en fonction de son mode de vie, des médias auxquels il est exposé, des lieux qu¹il fréquente, est soumis à des messages publicitaires qui ne peuvent refléter la véritable puissance de la publicité dans son ensemble. Ainsi jouit-elle d¹une certaine immunité.

De ce constat découle l¹écriture de cet ouvrage, afin de révéler dans son ensemble la puissance du système publicitaire. Plus de deux années m¹ont été nécessaires pour observer en profondeur et sans relâche la publicité, pour, autant que possible, en avoir une vision d¹ensemble en m¹y exposant volontairement. Par exemple, en achetant des journaux qui ne font pas partie de mes lectures régulières, en écoutant les radios qui n¹ont pas ma préférence, en regardant des programmes de télévision qui ne m¹attirent pas, en scrutant les affiches en province, à Paris, en zone rurale, en zone urbaine, etc. Par ailleurs, j¹ai demandé à des personnes de mon entourage de me rapporter les publicités qu¹elles avaient vues ou entendues. J¹ai ainsi pu à la fois cerner (je le crois) la diversité des propos véhiculés par les publicités et comprendre leurs stratégies pour se manifester auprès du public. Dans un même temps, j¹ai parcouru les ouvrages et les publications des divers mouvements antipub afin d¹identifier leurs revendications et les méfaits publicitaires qu¹ils dénoncent. Il m¹a fallu aussi étudier l¹histoire de la publicité et me replonger dans une époque où ce mode de communication était encore marginal à la télévision ; me mettre moi-même dans la peau d¹un publicitaire en examinant leurs techniques et leurs stratégies. Enfin, je ne pouvais faire l¹économie de considérer l¹influence de la publicité sur les médias et sur l¹organisation économique contemporaine caractérisée par la puissance des multinationales aux énormes budgets publicitaires.

Les méfaits publicitaires ne sont que rarement évoqués par les grands médias dominants. Et pour cause : la publicité constitue leur principale source de revenus. Pas question donc de critiquer frontalement ou radicalement le système publicitaire dans des émissions ou des reportages. Le pouvoir, pour sa part, ne s¹est que trop peu penché sur le problème de la prolifération publicitaire. Il y a bien eu l¹adoption de la loi Evin, en 1991, prohibant la publicité pour le tabac, mais il s¹agissait moins de s¹attaquer à la publicité en elle-même que de lutter contre les ravages d¹un produit sur la santé des citoyens. Globalement, les gouvernants associent la publicité à la liberté de commercer. Pénaliser la publicité risquerait de pénaliser les entreprises et la consommation (sur laquelle l¹Etat perçoit la TVA). Alors que la publicité n¹a jamais été aussi répandue, sa critique et sa régulation sont entravées. [il est vrai que l'Etat, pousse-à-la-consommation par excellence, profite de l'accroissement des ventes de produits et services]

Pour cette raison, de multiples mouvements antipub ont émergé au cours des années 1990 afin de poser le problème de la publicité sur la place publique. Avant-gardistes pour les uns, réactionnaires pour les autres, les antipub entendent s¹attaquer à la publicité en identifiant ses méfaits, en réclamant un contrôle drastique sur ce moyen de communication, et pour les plus radicaux en proposant une nouvelle organisation économique. Dans le prolongement de la critique de la société de consommation, la galaxie antipub est constituée de mouvements inédits, spontanés et distincts, qui se sont créés indépendamment, en réaction contre l¹emprise de la publicité et parallèlement à l¹accroissement incessant de la pression publicitaire.

La vivacité de l¹antipub semble signifier la fin de l¹impunité du système publicitaire sans pour autant annoncer son renversement imminent. Car, en l¹état actuel des choses, les messages publicitaires sont bien plus diffusés que ceux des mouvements antipublicitaires. L¹omniprésence de la publicité s¹impose à chacun et constitue bel et bien une sorte de dictature légale : elle ne permet pas aux individus qui le souhaiteraient d¹échapper à sa vision ou à son audition, à moins de vivre en haut des montagnes sans avoir accès aux médias. Sa remise en cause apparaît plus que jamais nécessaire. Je tâcherai de démontrer à quel point l¹antipub constitue un des grands enjeux de nos sociétés.

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Deux mots se sera très dur…  :icon_up:

Une publicité néfaste est une publicité qui par son omniprésence agit pernicieusement et inconsciemment sur les actes de certains individus, dont le libre arbitre devient donc altéré.

On pourrait développez bien plus mais puisque la consigne était de faire court je me tais dès à présent.

Une seule question:

quand tu vas draguer une femme, Valentin, tu te "mets en condition", ou bien tu te permets de le faire direct au saut du lit (cheveux en pétard, bouche pâteuse, tee-shirt élimé, caleçon avec des attributs qui dépassent)?
Posté
Une seule question:

quand tu vas draguer une femme, Valentin, tu te "mets en condition", ou bien tu te permets de le faire direct au saut du lit (cheveux en pétard, bouche pâteuse, tee-shirt élimé, caleçon avec des attributs qui dépassent)?

Sauf que cette jeune fille n'a pas été conditionnée depuis qu'elle a 3 ans pour passer une soirée avec toi. Elle est libre de ce choix qui n'est pas devenu un réflexe (même si elle s'adonne à la prostitution - et oui je prévois le contre-arguement :icon_up:). A l'inverse de certains consommateurs qui ne s'interrogent même plus sur leur pratique.

Posté
A l'inverse de certains consommateurs qui ne s'interrogent même plus sur leur pratique.

Il faut vite changer nos moeurs! :icon_up:

(C'est sur que chacun d'entre nous s'interroge tous les jours sur ses pratiques, mais pas forcément de consommation…)

Posté
Exacte : la majorité ne réflechit pas, elle gobe l'info les médias sans les digérer. Sans le recul nécessaire, c'est la tyrannie des désirs sur la pensée raisonnée.

En français : Tu prend les gens pour des cons, mais toi être éclairé qui connait la vérité vraie que les méchants nous cachent, tu vas leur montrer la lumière ?

Posté
Sauf que cette jeune fille n'a pas été conditionnée depuis qu'elle a 3 ans pour passer une soirée avec toi. Elle est libre de ce choix qui n'est pas devenu un réflexe (même si elle s'adonne à la prostitution - et oui je prévois le contre-arguement  :doigt:). A l'inverse de certains consommateurs qui ne s'interrogent même plus sur leur pratique.

Je ne cerne pas le problème.

S'ils ne s'interrogent pas sur leur façon de voir les choses, c'est qu'ils n'en ont pas les moyens et/ou pas envie. Je pense que la seconde option paraît plus véridique. Donc dans ce cas, pourquoi vouloir faire le bonheur des individus à leur insu ? En prétendant (arbitraitrement ?) que certains de leurs comportements tendent vers le réflexe, tu proposes (contre leur volonté ?) de les limiter (que ce soit directement, ou, en ce qui nous concerne, par un contrôle publicitaire). Hayek serait en train de crier au constructivisme :icon_up:

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Wart Dark, que signifie pour toi "avoir foi dans l'Homme", comme tu l'a claironné dans un autre fil, si tu considères que les gens sont des abrutis finis completement lobotomisés ?

Invité Marcelus Wallas
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La publicité n'est qu'une forme particulière de transmission d'information d'humain à humain.

elle utilise des techniques de communication, que l'on retrouve dans d'autres formes de communication ( le cinéma, la poésie, romans…) comme les métaphores, hyperboles… afin de séduire, convaincre pour finaliser un échange (économique) entre des capacités humaines et des besoins humains. Mais n'oublions pas que la seule et unique personne détentrice de la clé de cette transaction c'est la personne à séduire: "oui je suis convaincu: j'achète"/ "non c'est dl'a merde: j'achète pas".

Donc la seul interdiction intellectuellement acceptable de la publicité c'est celle que l'on impose à soi même, et certainement pas celle imposé par un groupe d'individus "plus éclairés" qui savent quelle dose de pub est acceptable pour un être humain ou quelles doivent être les figures de style utilisables pour ne pas rendre cette "diabolique" publicité trop sexy.

Posté
Wart Dark, que signifie pour toi "avoir foi dans l'Homme", comme tu l'a claironné dans un autre fil, si tu considères que les gens sont des abrutis finis completement lobotomisés ?

Bon décidemment je pense de plus en plus que je m'exprime mal : pour moi certaines personnes ont été habitués à ne pas réfléchir par eux-même en ce qui concerne les grandes orientations de leurs vies. Cela ne signifie pas qu'ils sont incapable de réflechir ou que je ne crois pas qu'un jour ils n'y arriveront pas.

D'ailleurs tu viens de faire une troncature de ma phrase qui était :

"J'ai foi en l'Homme, et comme tout les croyants il m'arrive de douter…"

S'ils ne s'interrogent pas sur leur façon de voir les choses, c'est qu'ils n'en ont pas les moyens et/ou pas envie. Je pense que la seconde option paraît plus véridique. Donc dans ce cas, pourquoi vouloir faire le bonheur des individus à leur insu ? En prétendant (arbitraitrement ?) que certains de leurs comportements tendent vers le réflexe, tu proposes (contre leur volonté ?) de les limiter (que ce soit directement, ou, en ce qui nous concerne, par un contrôle publicitaire). Hayek serait en train de crier au constructivisme  :icon_up:

Je ne propose pas de les limiter, ni même de connaître mieux que ces gens ce qui conduira à leur bonheur ou à leur malheur. Je leur demande juste de réflechir sur leur style de vie. Cela ne signifie pas que je connaît un mode de vie idéal, pour moi il ne peut exister, chacun mène sa propre existence et vouloir interférer autoritairement sur celles des autres est une erreur.

Posté
pour moi certaines personnes ont été habitués à ne pas réfléchir par eux-même en ce qui concerne les grandes orientations de leurs vies.

bien ! et ben, essaye d'identifier quelqu'un qui ressemble à ce profil et va lui ouvrir les yeux plutot que de perdre ton temps iciavec des gens qui arrivent à réflechir par eux-mêmes.

Posté
La publicité n'est qu'une forme particulière de transmission d'information d'humain à humain.

elle utilise des techniques de communication, que l'on retrouve dans d'autres formes de communication ( le cinéma, la  poésie,  romans…) comme les métaphores, hyperboles… afin de séduire, convaincre pour finaliser un échange (économique) entre des capacités humaines et des besoins humains. Mais n'oublions pas que la seule et unique personne détentrice de la clé de cette transaction c'est la personne à séduire: "oui je suis convaincu: j'achète"/ "non c'est dl'a merde: j'achète pas".

Donc la seul interdiction intellectuellement acceptable de la publicité c'est celle que l'on impose à soi même, et  certainement pas celle imposé par un groupe d'individus "plus éclairés" qui savent quelle dose de pub est acceptable  pour un être humain ou quelles doivent être les figures de style utilisables pour ne pas rendre cette "diabolique" publicité trop sexy.

Pour un second post, c'est de la balle atomique. :icon_up: Je n'aurais su mieux dire.

Posté

Wart Dark, alors que la publicité sur les cigarettes est largement interdite depuis plusieurs années, pourquoi les jeunes gens sont de plus en plus nombreux à fumer ?

Si la publicité était si manipulatrice que tu le dis, du moins si les gens réfléchissaient aussi peu que tu le penses, on aurait du assister à une diminution sensible de la consommation.

Posté
CItes m'en trois ou arrête de proférer les lieux communs de tes profs de bahut.

Certes, il n'y a pas de mensonges explicites mais sous-entendu, comme par exemple le proverbe de bistrot : "boir de l'eau fait maigrir" (kikoo contrex)

Il n'est pas exprimé sous cette forme mais d'une maniére détourné : "mon partenaire minceur"

Posté
Certes, il n'y a pas de mensonges explicites mais sous-entendu, comme par exemple le proverbe de bistrot : "boir de l'eau fait maigrir"  (kikoo contrex)

Il n'est pas exprimé sous cette forme mais d'une maniére détourné : "mon partenaire minceur"

"Mon partenaire minceur" est tout sauf un message publicitaire mensonger.

Ce n'est pas dire que la seule absorption de CONTREX est suffisante, alors qu'on montre qu'elle est efficace quand elle est associée à un régime.

Je crois qu'il y a plus pertinent comme exemple.

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